20/11/2006

Vos enfance et adolescence conditionnent toute votre vie

Selon les psychologues, tout serait joué à partir de 12,voire 6 ans. C’est à dire que l’ensemble de la personnalité aurait pris ses grands traits. Il n’est pas sûr que ce soit vrai, car dans bien des cas on voit une amélioration de la personnalité des enfants, et du reste, tout au long de sa vie, l’être humain est assez modelable pour pouvoir changer de façon conséquente.

Mais il reste que l’instituteur, le professeur de collège peut très vite voir quels sont les enfants qui pourront s’en sortir ou non dans la société. Le petit enfant qui insulte tout le monde, y compris les adultes qui l’entourent, qui vole, est violent, celui-ci, avec peu de doute, on peut lui pronostiquer un mauvais avenir social et individuel. De même pour celui ayant une suite de notes proches du zéro, quel que soit son comportement. Certes, une partie seront sauvés de la promesse de mauvais avenir, mais bien peu.

Les responsables, s’il en faut, ce sont les parents. Mais on l’a vu, sont-ils vraiment condamnables ? Mauvaises conditions de vie, parfois hérédité pauvre, éducation reçue faible, comment pourraient-ils faire autrement ? Auparavant, il y avait de la place pour tous au sein de la société.

Ce temps est terminé. Pour celui ou celle ne sachant pas lire, la place est le plus souvent sous les ponts, dans une institution traitant les arriérés, ou seul chez soi, avec la peur au ventre que l’on découvre ses insuffisances. Alors comment faire ? Il faut prendre le problème à la base, et la base, ce sont… les aïeux !

En effet, la place sociale de l’être humain au sein de la société est transmissible au travers des générations. Cela ne veut pas dire que cela est génétique, même si ça l’est en partie, ni seulement éducatif, mais culturel. Le plus va au plus. Le moins va au moins.

Ainsi, le cadre va t-il généralement bien éduquer ses enfants, sans forcément être toujours très disponible, mais il veillera à ce qu’ils apprennent correctement ce qu’on leur enseigne à l’école, ne se satisfaisant pas de résultats médiocres, mais leur offrant aussi une éducation complémentaire avec des sports et activités artistiques en dehors du temps scolaire, tout en faisant attention à leur fréquentations.

Chez eux, le comportement sera correct au moins en apparence (pas de grossièreté, d’agressivité par exemple). Ce que verront les enfants chez eux est un environnement matériel, sensoriel riche, qu’ils trouveront naturel et auront envie de reproduire.

Rien de tout cela chez les ménages les plus pauvres. C’est à peine une caricature, mais de longs trajets permettent aux enfants de rester longtemps dehors, où les fréquentations ne sont pas souvent les meilleures à avoir ; chez eux : promiscuité, peu d’objets socialement valorisants, et payés fréquemment à l’aide de crédits emmenant dans une spirale de faible niveau de vie. Les parents auront peu d’attente de leurs enfants, se contentant de résultats scolaires faibles, car ils ont eu les mêmes de leur temps, et ne savent de toute façon pas les aider, n’en ont pas le courage ni la volonté.

Certes, ce triste scénario ne se vérifie pas toujours. Certains grands chefs d’entreprises sont des autodidactes, mais encore sont-ils souvent issus de milieux riches, et seront reniés par leurs pairs, comme ne faisant pas partie de leur bonne société. Et l’arbre ne doit pas cacher la forêt.

Les enfants de milieux ouvriers ou petits employés sont à peine représentés dans les milieux étudiants : guère plus de quelques pour cents, et encore ces chiffres sont valables pour les universités où n’importe qui pourvu du baccalauréat a le droit de s’inscrire ; mais en grande école, DUT, bonnes universités vraiment aptes à mener vers l’élite, ces enfants issus de milieux pauvres ou peu aisés ne sont quasiment pas représentés. Les pauvres, par leur travail, aident à la richesse de leur société, à la bonne éducation des élites riches, et à la continuation de leur propre asservissement. L’égalité, dans toute société, est un leurre pour le plus grand nombre.

Comme aurait pu le dire Coluche, dans le monde il y aura des pauvres, des noirs, des borgnes, des malades, des laids, des fous ; pour celui étant pauvre, noir, borgne, malade, laid et fou, la vie sera très difficile ! La vie ne fait pas de cadeau, l’être humain guère davantage.

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