16/11/2006

corruption affaire ELF : auto amnistie fiscale de nos politiciens

L'une des plus grandes affaires de corruption jamais jugées en France et qui a mis en lumière les liens occultes entre la politique et les affaires fut celle du géant pétrolier français Elf qui a mis en lumière l'histoire d'une incroyable dérive au sein du groupe au début des années 1990.

Trente-sept personnes ont comparu devant la justice où figuraient des partenaires attitrés de la direction d'Elf, comme l'ancien espion français Pierre Lethier ou le lobbyiste espagnol Daniel de Busturia qui avaient encaissé 39 millions d'euros pour faciliter l'achat par Elf de la raffinerie est-allemande de Leuna, sur fond de soupçons de corruption politique.
Une dérive qui a permis aux uns d'obtenir des bijoux, une maison à Ibiza ou un château dans le centre de la France, aux autres des biens immobiliers à Paris ou des fonds pour financer un divorce.

André Tarallo, ex-directeur Afrique, soupçonné de recel d'abus de biens sociaux à hauteur de 45,73 millions d'euros a été condamné à 4 ans d'emprisonnement et 2 millions d'euros d’amende ; M. Le Floch-Prigent, qui a présidé le groupe de 1989 à 1993, a été condamné à 375 000 euros d'amende, purge depuis la fin janvier 2003 une peine de 30 mois à laquelle il a été condamné dans le volet de l'affaire Elf concernant l'ancien ministre socialiste Roland Dumas.

Lors du réquisitoire, le parquet avait stigmatisé le "pillage" du groupe français. Avant que les verdicts ne tombent, les principaux prévenus avaient reconnu à des degrés divers leurs "faiblesses", leurs "dérapages", mais avaient tenté d'atténuer leur responsabilité en invoquant "un système" et "une époque", supposés révolus.
Dans cette affaire, de tels propos montrent amplement que l’arbre cache la forêt, et que les condamnations prononcées sont loin de seulement pécuniairement être à la hauteur des fonds détournés. Cette entreprise représente l’état français puisque c’est lui qui a permis sa constitution comme sa représentation en France comme à l’étranger. Ce vol est fait à tous les français, et montre certainement ce qui se passe au sein de bien de grands groupes. Les protagonistes eux-mêmes considèrent que cela relève d’un système, d’une habitude partagée par tous, s’exonérant ainsi de leur responsabilité propre. La justice, même si elle a prononcé de faibles peines relatives, ne l’a pas entendu de cette oreille. Mais la justice ne fait pas le climat général, et ce sont bien les politiques qui le font. Ainsi l’ont montré l’auto amnistie concernant le financement des partis politiques qu’ils se sont prononcée à l’assemblée nationale, tous groupes politiques confondus, tous députés s’entre protégeant : même crapulerie, mêmes intérêts contre le peuple français. Seul ce peuple peut mettre fin à la malhonnêteté générale de ses supposés représentants, à moins, évidemment, que ceux-ci le représente parfaitement bien…

Etonnant, en décembre 2003, la gauche jugea choquante l'idée d'une amnistie fiscale pour les détenteurs de fonds illégalement placés à l'étranger qui les rapatrieraient en France. Evidemment, vous aurez compris que ces délinquants ne font pas partie de l’électorat de la gauche, donc ne les intéresse pas. Par contre, pour tous ceux ayant volé tous les français, dont ces braves représentants honnêtes socialistes ont bien fait partie, il n’en va pas de même.

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