25/02/2007

Les mines antipersonnel, bon reflets de la criminalité humaine

133 pays ont apposé leur signature au bas du traité d'Ottawa de 1996 sur les mines antipersonnel, les engageant à détruire leurs stocks de mines. Chine, États-Unis, Russie et Israël notamment refusèrent de le ratifier, précisément les pays possédant de puissantes armées et la majorité des mines.

À partir du mois de décembre 2001, l'Inde et le Pakistan entreprennent la plus importante campagne de pose de mines depuis de nombreuses années, en plaçant des mines antipersonnel le long de leur frontière commune de 2800 km. Dans le Myanmar, le gouvernement et les troupes rebelles continuent leur utilisation considérable des mines et, au Népal, leur emploi par les rebelles a augmenté alors qu'on décèle des signes d'utilisation par le gouvernement.

En 2002, l'Inde, le Pakistan et les Philippines continuent de déployer des mines. En 2001 et 2002, les factions belligérantes de l'Afghanistan, continuent d'avoir recours aux mines antipersonnel, malgré des opérations de déminage de grande envergure à la fin des années 1990 et l'adhésion de ce pays au Traité sur l'interdiction des mines le 11 septembre 2002.

Parmi les pays qui continuent d'utiliser ou de stocker des mines terrestres antipersonnel, on compte la Chine, le Pakistan, l'Inde, la Corée du Sud, la Corée du Nord, la République de Singapour et le Vietnam. Au nombre des pays qui ont refusé de devenir membres du Traité sur l'interdiction des mines antipersonnel, on compte des pays très touchés par les mines comme le Laos, le Sri Lanka, le Bhoutan, la Mongolie, le Népal, le Timor-Oriental, les États fédérés de Micronésie, la République des Palaos, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la Tonga et le Tuvala. En tout, 146 pays ont adhéré au traité et parmi ce nombre 131 l'ont ratifié.

Une conférence sur les bombes à sous-munitions se tint le 23 février 2007. 46 des 49 pays présents concluront d'ici à 2008 un traité international interdisant l'utilisation, la production, le transfert et le stockage des bombes à sous-munitions (dont les mines antipersonnel). France et Grande-Bretagne se sont enfin engagés dans cette voie.

Par contre, les criminels Etats-Unis ont de suite rejeté ce projet. Ils furent imités notamment par Israël, Japon, Pologne et Roumanie. Normal : 98 % des victimes de sous-munitions sont des civils. Les états criminels ne sont sans doute que les dignes représentants de leurs peuples criminels.

23/02/2007

L’Iran, puissance nucléaire, et pourquoi pas ?

1,6 millions de Km² (3 fois la France), 70 millions d’habitants, le dixième du PNB de la France, deuxième puissance de la région, héritier de l'empire perse qui fut l'un des plus puissants et des plus fastueux durant l'antiquité, 85 % de chiites dans un monde musulman sunnite à 90 %.

Les pays occidentaux font bloc à l’ONU, votant des résolutions voulant empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, et même de faire des recherches en matière civile puisqu’ils le soupçonnent de les faire à cette fin. Quoi de plus louable de militer ainsi pour la non prolifération du nucléaire, surtout que ce pays voulut exporter sa révolution islamique, donnant un premier élan vers l’islamisme radical et terroriste. Désirant la destruction d’Israël, on peut considérer que l’arme nucléaire entre leurs mains serait rapidement suivie d’une guerre dévastatrice.

Mais voilà : pourquoi Israël et autres pays dits occidentaux, USA en tête, pourraient, eux, disposer de cette arme fatale ? Sont-ils donc plus sages que les autres ? Certes, à part en août 1945, ils ne s’en servirent jamais, mais ne firent pas faute d’en produire la menace. Les américains ont même produit la bombe à neutrons, tuant toute vie à des centaines de mètres alentours, mais épargnant toutes les infrastructures, et permettant de surcroît l’invasion par des troupes terrestres peu de temps après (en heures) sans danger.

Lors de l’invasion de l’Irak et de l’Afghanistan, les mêmes n’eurent aucun scrupule pour utiliser des bombes bien pires que les sinistres lance flammes et gaz de la première guerre mondiale. Bombes créant un effet de vide faisant suffoquer à mort tous les talibans réfugiés dans leurs grottes pensées inexpugnables. Merveilles de technologie envoyant à quelques mètres au dessus du sol un tourbillon de flammes ou de micro billes en acier blessant et tuant autour d’elles. Et puis sans oublier les balles pénétrant le corps mais non ou peu visibles en radioscopie, car de la même densité que la chair : on n’arrête pas le progrès.

Il est vrai que tous ces pays occidentaux guerroyant pour créer leurs colonies ou les garder, protéger leurs supposés intérêts vitaux sont des modèles de vertu. Ne parlons pas de toutes les dictatures appuyées, coups d’état fomentés depuis l’étranger, mouvements pseudo révolutionnaire créés de toutes pièces...

Ces états riches, docteur Jeykill en apparence, mister Hyde en réalité ; Blanche Neige façon sorcière n’ont strictement rien de ragoûtant. L’Iran n’est certainement pas plus vertueux qu’eux, mais pas pire non plus. C’est peut être bien de l’empêcher d’atteindre le savoir nucléaire, c’est encore mieux d’opérer pour un monde meilleur, de continuer le désarmement, d’interdire les mines antipersonnel continuant des dizaines d’années après les fins de conflit (Vietnam par exemple) à tuer enfants, animaux, adultes tous les jours. Les USA, creuset de la puanteur morale bien pensante n’ont même pas signé cette proposition d’interdiction, tout comme notamment Chine, Russie et Israël, pays possèdant de puissantes armées et la majorité des mines.

Alors encore une fois, relativisons sans cesse l’information qui nous parvient, arrêtons-nous un instant pour y réfléchir tranquillement, sereinement. Corroborons les données, comparons les idées, essayons d’avoir un minimum de discussion et de prise de main sur notre monde.

13/02/2007

Pourquoi les couples se séparent-ils plus que par le passé ?

On s’esbaudit, s’étonne ou s’indigne du nombre de séparations des couples contemporains. On tente même d’y trouver une explication scientifique : la nature aurait prévu un attachement de une à trois années entre l’homme et la femme, le temps de gestation et de protection minimum de l’enfant à naître. Cela me paraît quelque peu fantaisiste, surtout si on considère que le petit humain ne saurait se débrouiller seul dans le meilleur des cas avant l’âge de cinq ans au sein d’un groupe, et encore.

Les arguments pour expliquer le nombre effarant de séparations conjugales sont nombreux. Les spécialistes arguent d’une vie plus difficile à supporter, une sphère familiale en état de décomposition avec des parents davantage stressés par leur métier (ou absence de), leurs enfants bien moins obéissants que dans les temps passés, des appartements plus petits, sans soutien familial pour garder les enfants en bas âge, aider à la cuisine, donner un peu d’argent, ou tout simplement de la chaleur humaine, de la sécurité affective.

Auparavant, la femme ne travaillait pas dans les pays occidentaux. Elle était tenue par l’argent de son mari, ne pouvait sortir du couple, d’autant plus qu’un divorce était porteur, surtout sur elle, d’une honte et d’un rejet phénoménal de la société.

Le couple se mariait pour la vie, le plus souvent à l’intérieur d’une zone géographique assez étroite : village, petite ville ou quartier d’une grande ville. Puis est venue la révolution industrielle, avec son lot de malheurs, de changements de métier, de déracinement du village. Le temps de loisirs augmenta, avec de moins en moins d’heures travaillées dans l’année, amenant le tourisme, le mélange des populations. Enfin le cataclysme internet acheva de bouleverser les mentalités et moyens de rencontre.

Les couples multiculturels sont plus fréquents, avec la baisse du racisme, de la moindre peur de l’autre ou de l’inconnu. Les barrières sexuelles sont moins fortes, avec la pilule, voire l’avortement toujours possible. Tout cela provoque des rencontres plus libres et fréquentes. Le qu’en dira t-on disparaît peu à peu, même si ici ou là il garde encore une certaine force. On ne se marie même plus, ainsi la rupture sera plus facile, moins douloureuse financièrement pour le ou la plus aisé (e).

Toutes ces différences de culture, de garde fou, facilitent rencontres, amour sexuel, liaisons plus ou moins durables. Avec à la clé, des séparations bien plus aisées également.

Tous ces arguments ont une certaine pertinence, mais le principal de l’explication de cette nouvelle réalité me semble plus simple. Avant, certes, on se mariait pour la vie. Mais la vie était courte. A 50 ans, on commençait à être vieux, fatigué, et les gens atteignant 70 ans n’étaient pas bien nombreux. Maintenant, on parle de quatrième âge. Les centenaires prennent une place conséquente dans notre société, et les gens de 80 ans sont souvent bien portants. Tous les dix ans, on gagne six mois de qualité de vie, et trois mois de vie supplémentaire en moyenne. C’est à dire que voici cinquante ans, on vieillissait bien plus vite.

Alors ces vieillards fringants désirent continuer à vivre, et à bien vivre, et surtout à ne pas s’embarrasser d’un conjoint qu’ils n’aiment plus. Si avant on ne se mariait pas forcément par et pour l’amour, cela devient de moins en moins le cas. La vie est bien plus longue. Avant, se marier pour la vie signifiait se marier pour 15 ans. Maintenant, c’est pour cinquante ans, ou davantage encore ! Alors on se sépare bien plus qu’auparavant.

Quels sont les VRAIS responsables des génocides et autres atrocités ?

L’honneur de l’humanité fut sauf grâce au procès de Nuremberg. Les criminels de guerre furent jugés, condamnés en fonction de leurs responsabilités dûment établies au long d’un procès fleuve à l’aide de milliers de preuves écrites, vidéo, témoignages. Plus jamais n’auraient lieu de telles horreurs car les responsables et coupables sauraient désormais qu’ils ne seraient jamais en sécurité nulle part dans le monde. Le tribunal de justice international saurait les débusquer, juger, condamner.

Vous l’avez deviné, tout ça, c’est pour la façade. Des milliers de responsables échappèrent à ce procès, protégés par les autorités américaine et soviétique notamment, afin de révéler leurs procédés scientifiques précieux, aidant les USA à acquérir leur puissance spatiale, grâce au savoir des bombes V1 et V2 des ingénieurs allemands. Bien d’autres criminels encore bénéficiaient de protections des milieux catholique, politique ou autre.

Cela peut paraître étonnant, ignoble, mais en fait cela s’explique aisément ! En effet, ce ne sont pas quelques lampistes seuls qui sont coupables. Rudolf Hess, Adolf Hitler, Daladier et tant d’autres n’ont pas oeuvré tous seuls. Ce ne sont pas eux qui ont fait des expériences supposées scientifiques sur les déportés, torturé les résistants, massacré des populations entières, gazé, violé, martyrisé... tout un peuple était responsable, complice, coupable, assassin. Et ce n’est pas que l’Allemagne nazie qui est en cause, mais la plupart des pays d’Europe notamment. Si la France au milieu de la collaboration de presque tous n’a pas tué tant de juifs que ça, la Pologne n’a vu revenir que 1 juif sur dix : les 9 autres furent anéantis.

Les lois furent appliquées avec zèle par les autorités mais aussi populations bien pensantes antisémites, homophobes, anticommunistes, anti tziganes, manouches... Peuple eugéniste, criminel, mais aux mains propres. Le procès de Nuremberg ? Voilà en fait à quoi il a servi : blanchir la plupart des assassins au visage de Blanche Neige, et qui ont perduré soit protégés, enfuis en Amérique latine ou du sud par exemple, mais aussi vivant au grand jour, genre Maurice Papon, aux yeux de tous leurs pairs qui, pour la plupart, connaissaient la réalité de la chose, mais se taisaient, par peur, complicité, protection de leur propre saleté, intérêt.

Le procès a gommé de la surface de la Terre les assassins les plus voyants, envoyant à la mort douce par pendaison quelques uns, en mettant d’autres quelques années en prison, mais laissant la plupart en liberté, même pas inquiétés, souvent congratulés, promus, protégés, tandis que la population souffrante était laissée dans l’abandon affreux de l’après guerre.

Ce ne sont pas les nazis, les français, polonais... qui sont responsables, mais l’humanité entière. L’être humain est ainsi fait qu’en l’absence de contre pouvoirs exercés au quotidien comme dans tous les rouages de l’état, ce sont les horreurs présentes en chacun de nous qui se révèlent le mieux. Ainsi les comportements de groupe : dans un feu, un mouvement de foule, des supporteurs de foot ball montrent les excès à l’œuvre. Mettez le plus sage des hommes face à ses souffrances, ses doutes, tout en le laissant se défendre à sa guise, pour se protéger, protéger les siens, ou sa vie. Vous verrez rapidement les limites de sa beauté humaine, pour voir surgir la bête, l’animal sans foi ni loi, ne reculant devant rien pour anéantir l’autre.

Voilà pourquoi les guerres ont un bel avenir devant elles. Voilà pourquoi les peuples continueront de souffrir vivement sous la torture, faim, mal être... c’est à chacun d’entre nous de porter la beauté humaine au sein de la société. Il ne faut pas attendre des politiques ou des autres la venue d’un monde meilleur, car celui-ci est porté par l’aspiration de chacun. Mais cette aspiration est vite enterrée par nos intérêts, émotions, peurs. La beauté humaine a un avenir, mais il faut se battre pour elle, ne pas croire qu’elle viendra forcément, ni se maintiendra sans combattre au quotidien avec acharnement.

Depuis le massacre de millions de déportés, les génocides ont continué, par delà toutes les civilisations et époques. Arméniens en Union Soviétique, Kurdes en Irak, Tutsies au Rwanda, Cambodgiens sous Pol Pot... Les crimes contre l’humanité des guerres de décolonisation d’Algérie, Madagascar... ou d’essai de recolonisation ou de mainmise sur les richesses par les guerres d’Irak par les USA ne seront jamais jugées par d’autres tribunaux de Nuremberg. Les assassins, commanditaires, soldats, officiers, politiques... dorment le plus souvent bien tranquilles, rêvant d’en tuer bien plus encore, l’âme sereine.

L’obscurantisme religieux, fanatique de tous bords, politique, animal seront toujours présents, sont présents, et s’expriment abondamment de par le monde. A nous de les combattre, dans le respect de l’autre, la reconnaissance de nos propres limites. Acceptons notre laideur comme celle d’autrui, c’est le meilleur moyen de s’en préserver. En effet, reconnaître la vérité est le premier pas vers la sagesse, pour la résolution des problèmes individuels comme collectifs.

06/02/2007

Poids excessif des cartables et nullité du corps enseignant et étatique

C’est connu, les cartables cassent le dos des petits enfants, dès le début du collège. Au sens figuré, et peut être au sens propre, en provoquant scoliose, tassement osseux, conditions pour déplacer un disque intervertébral, idéal pour avoir plus tard une sciatique par exemple.
Le remède est théoriquement simple : alléger fortement le poids du cartable, le placer sur les deux épaules à la fois. Ce dernier point est de plus en plus assuré, par deux bretelles fort opportunes. Quant au reste, autant siffler dans un violon, car c’est là le domaine de la toute puissante corporation du mammouth enseignant, comme le qualifiait l’ancien ministre Claude Allègre.

J’ai moi même tenté un changement de mentalité et de pratique en adhérant à une association de parents d’élèves, m’astreignant aux réunions avec professeurs et proviseur tout au long d’une année scolaire. En pure inutilité.

Les solutions possibles :
* Donner un casier aux enfants pour qu’ils mettent une partie de leurs livres : c’est parfois fait, pas très commode pour les enfants, qui préfèrent jouer plutôt que d’aller à leur casier durant la récréation.
* Demander aux élèves de se mettre en binômes afin qu’un sur deux seulement amène ses livres : cela déplaît aux enseignants, car il faut prévoir qui amènera quoi, et souvent les enfants oublient d’apporter le livre, en pénalisant deux d’un coup.

* Prendre des feuilles à part plutôt qu’un gros cahier à mettre en suite dans un classeur, ou au moins un petit cahier avec peu de pages, quitte à en changer en cours d’année : le professeur n’aime pas trop cette gestion supplémentaire bousculant ses habitudes, ne permettant pas de voir tout le cours de l’année en une seule fois, sur un seul document.
* Demander aux parents de vérifier l’utilité des affaires amenées à l’école : là, ce sont les enfants qui n’apprécient pas du tout cette intrusion, leur interdisant d’amener jouets, livres, matériel vidéo divers : c’est la bataille assurée !

* Acheter un cartable muni de roulettes : les enfants sont moqués par leurs petits copains, alors que c’est une solution idéale, au moins sur le chemin de l’école jusqu’à la salle de cours. L’image de soi en construction étant renvoyée par les autres, ce n’est même pas la peine de penser à cette solution !

En attendant, les enfants continuent depuis des dizaines d’années à se casser le dos et la santé, en toute impunité des responsables, à supposer qu’on puisse leur mettre un nom.

Personnellement, j’ai proposé à l’association de parents d’élèves dont je faisais partie de porter plainte contre X pour la mise en danger de la santé de centaines de milliers d’enfants, à chaque génération. Evidemment, ils ne voulaient aucunement faire une telle chose non politiquement correcte, risquant de les fâcher durablement avec les instances éducatives, syndicales et autres.

Maître mot de la fonction publique en effet : pas de vague !
Une solution simple serait d’imposer aux enfants entre la classe de la sixième et de la seconde par exemple de prendre des cartables à roulettes. Mais au pays libéral démocratique, cela ne saurait se faire. Il faut donc laisser les enfants continuer à se détruire physiquement, comme cela se fait depuis toujours.

04/02/2007

L’extraordinaire puissance de la grande distribution

Vous savez ce qu’est la démarque inconnue ? Il s’agit de l’ensemble des vols opérés dans les magasins, ainsi pudiquement nommés. Cela représente 1 à 2 % du chiffre d’affaires. Tous ces petits voleurs se font souvent arrêter, ont de plus en plus de mal à opérer avec les systèmes antivols de plus en plus sophistiqués, et risquent opprobre publique, amende et prison s’ils sont pris, surtout récidivistes.

Mais il en est que la loi n’atteint pratiquement jamais, oeuvrant en toute impunité aux yeux de tous pourtant : ce sont précisément ces grandes chaînes. Leurs bénéfices sont colossaux, permettant par exemple au groupe Carrefour d’ouvrir une centaine de nouveaux hypermarchés par année dans le monde, les rentabilisant au plus tard dans les trois ans : c’est dire la puissance de telles entités. Imaginez-vous acheter un logement tous les trois ans ? Ou cent par an ?

Voici leurs principales sources de bénéfices :

1 ) Les marchandises vendues
Fruits vendus à moitié pourris, ou pourrissant rapidement une fois achetés, ou au contraire si durs que vous devrez attendre une semaine chez vous pour qu’ils maturent enfin. Lumières spéciales colorées destinées à les rendre plus beaux, mûrs, donc mensongères. Objets vendus cassant très rapidement : les magasins ne font aucun test avant de les vendre, se contentant d’en tirer le maximum de gains.

Vous pouvez certes rendre un objet ne vous plaisant pas, dans un délai court, avec votre ticket de caisse, dans son emballage d’origine : beaucoup de conditions qui font qu’ils ont en fait peu de retour. En plus il faut longuement faire la queue. Ceci est fait exprès pour vous décourager au mieux possible de venir rendre une marchandise.

2 ) La manière de vendre
Vous l’avez remarqué : les rayons changent sans arrêt de place. Ceci n’est pas dû à une nouvelle organisation de vente, mais à une politique délibérée pour désorienter le client dans le magasin. Vous êtes venu acheter un paquet de sucre, mais vous devrez passer un peu partout pour le trouver. Ainsi vous regarderez partout, serez tenté par l’achat de tel produit que vous ne vouliez aucunement acheter primitivement.

Promotions constantes et bidon sont là pour vous attirer. Regardez bien ces fameux prix d’appel : souvent en fait leur prix est supérieur à celui normal, pour le même produit, mais dans un autre conditionnement. Ici : trois boites de machin pour 6 euros. Là, une seule boite de machin pour 2,5 €. Donc, forcément, vous y gagnez. Mais non, car le poids n’est pas le même. Parfois, dans les trois boites, on vous vend un assortiment dont vous n’avez rien à faire, pour vous faire goûter de force un autre plat, sans que vous ne le voyiez trop.

3 ) Le non respect de la loi sur l’étiquetage
Normalement, tout doit être étiqueté : prix indiqué par produit, et par kilo ou litre : c’est la loi. Si vous regardez bien, c’est très souvent n’importe quoi! Une étude récente a montré que 8 à 10 % des produits affichés l’étaient à un mauvais prix, mais pas forcément au détriment du consommateur. En fait, l’objectif du magasin est d’une part de faire des économies en procédant le plus rapidement possible à l’étiquetage ; mais plus encore, à ne pas permettre au consommateur de faire une réelle comparaison des produits.

C’est ainsi qu’une grosse boite de truc s’affichera moins cher au kilo qu’une petite boite, mais les prix indiqués au kilo sont faux ! C’est très souvent le cas. Et c’est voulu. Pas forcément par la personne calculant le prix, ce n’est qu’un pion dans l’histoire. Mais le magasin, lui, sait parfaitement le peu de compétence et/ou de temps de son salarié pour opérer le calcul, en est bien aise. Plus l’acheteur se fait gruger, mieux l’argent rentre dans les caisses.

4 ) L’exercice de leur toute puissance à l’égard de leurs fournisseurs :
a ) par tout ce qu’ils leur demandent
Les marges arrière, les têtes de gondole, la publicité dans les catalogues... Les fournisseurs payent pour tout : être référencé, c’est à dire tout simplement pouvoir être vendu dans la grande surface concernée. Pour être mis dans le catalogue publicitaire du magasin, ils doivent baisser leur prix, payer une partie de l’édition.

Pour que leurs produits soient mis en valeur en tête de rayon, avoir davantage de « linéaire », c’est à dire avoir davantage de leurs produits mis en rayon, là aussi : ils doivent payer la chaîne. S’ils se fâchent, refusent de payer : ils sont déréférencés, c’est à dire ne sont plus vendus dans le magasin ; ou sont mis tout en haut ou tout en bas des rayons, là où l’acheteur va peu. Sans parler des dessous de table à verser à l’occasion.

b ) par les paiements
Les clients payent de suite leur produit, ou à crédit, en versant au passage un intérêt. C’est normal bien sûr. Les magasins, eux, ne payent leurs fournisseurs que deux, trois ou quatre mois après qu’ils les aient livrés. C’est à dire que cela fait bien longtemps que le produit est vendu par la grande surface, sans même qu’elle l’ait payé à son livreur !

Imaginez : vous êtes payé par votre entreprise pour janvier, mais ne travaillerez qu’en mars ou avril ! Donc, cela fait des sommes colossales que les grandes surfaces engrangent gratuitement, au paiement des salaires et frais fixes près. Ils peuvent placer cet argent à un bon taux d’intérêt, ou le faire travailler eux mêmes, par exemple en créant d’autres magasins : ce sont leurs fournisseurs qui les payent. Dans leurs bénéfices, ils tirent en fait davantage de résultat de cette opération que de la vente de leurs produits.

La dernière façon de voler qu’ont les grandes surfaces, c’est de donner un conseil nul à leurs acheteurs, soit en ne mettant aucun personnel pour ce faire ; ou pire, en mettant des gens ne connaissant strictement rien aux produits ; ou, pire encore, faisant croire à un meilleur produit là où l’on veut se débarrasser d’un produit en fin de vie, ou donnant la plus forte marge.

C’est ainsi que vous détenez maintenant un objet ne vous satisfaisant nullement, tombant rapidement en panne, dont les pièces ne seront plus suivies sous peu. Ou encore, vous partirez faire du bricolage avec des conseils de pose complètement faux, mais assénés par les vendeurs de manière péremptoire, signe le plus souvent d’incompétence de fait. Les grands magasins s’en moquent : vous les avez payés ! Qu’importe si vous passez des dizaines d’heures de bricolage inutile fait avec de mauvais conseils, ou à l’aide de mauvais produits.

Tout cela est du vécu. Par exemple, j’ai acheté des serrures à mettre sur une porte. Las ! Elles se sont bloquées dedans, car du premier prix : j’ai dû casser la porte pour l’ouvrir ! Pourquoi vendre de telles cochonneries ! Le magasin n’en a cure : il ne sera jamais puni pour ça. Il est sûr que je reviendrai chez lui : la concurrence existe de moins en moins.

02/02/2007

Ne gâchez pas votre vie à la gagner

Vous êtes un travailleur consciencieux, qui avez à cœur de remplir votre fonction au sein de votre entreprise ; ou vous n’avez pas le choix : vous faites beaucoup d’heures de présence, soit par besoin d’argent, ou pour garder un niveau de fonction vous intéressant, ou par chantage d’être renvoyé ; vous êtes passionné par votre métier, y allez à 8/9h00, rentrez à 20/21h00, emportez du travail le soir et le week end, vous faîtes appeler en vacances, et ne prenez d’ailleurs pas tous les congés auxquels vous avez droit.

En contrepartie, vos enfants s’élèvent sans vous, votre compagne ne vous voit guère, vos amis non plus. Le week end, pour compenser, vous partez le plus souvent, faisant plusieurs heures de queue en voiture ou autre moyen de transport, à l’aller comme au retour. Vous partez en vacances, loin, pour vous dépayser, y faire ce que vous auriez pu faire à coté de chez vous : jouer au tennis, aller à la mer, vous promener...

A la retraite, si vous avez la chance d’avoir une activité professionnelle jusque là, vous vous ennuierez ferme, ne saurez pas comment occuper votre temps. Vous serez insupportable à votre conjoint (e), car vous n’aurez pas vécu en fait avec, juste partagé des dîners écourtés, des nuits à dormir essentiellement. Quant à vos enfants, vous ne les aurez pas vu grandir, vous ne les aurez même pas éduqués en fait.

Tout ça pour de l’argent, partir en week end, acheter la dernière console de jeux, de beaux vêtements, tenir votre place sociale, ou un peu plus.

Pourtant, les vrais loisirs ne coûtent pas cher : une promenade à pied, en vélo, un cinéma, un peu de sport, de détente télé... à partager avec ceux que vous aimez, ou qui vous aiment.

Mais voilà, vous avez préféré gâcher votre vie à la gagner, faisant de l’argent un élément central de votre existence. Le métier faire valoir, qui vous donne une position sociale, une raison de vivre, d’exister, en dehors des questions essentielles que vous n’avez pas su résoudre, que vous n’avez pas voulu résoudre.

Triste tableau. Peut-être est-ce en partie le vôtre. Si c’est le cas : changez le. Si c’est trop tard : réparez les pots cassés, comme vous le pouvez, comme vous le saurez. Faites-vous aider, demandez pardon, reconnaissez vos erreurs, comprenez les. Le pourquoi, le comment.

Maintenant, repartez d’un bon pied. Le temps libre est impayable, au sens propre. Votre temps de vie, personne ne pourra jamais vous le rendre, aucun argent surtout, ni position sociale, gloire éphémère, trompeuse.
Si vous le pouvez, le voulez surtout, gagnez un peu moins d’argent, réduisez vos faux besoins, et... vivez !
La vie n’est pas faite d’argent. L’argent n’est qu’un moyen, pas une fin.

Les hormones du désir, du baiser à l’amour

Le baiser n’est pas universel, du moins sur la bouche ; ou au contraire, comme en Russie, il est courant entre hommes pour se dire bonjour. Le baiser français est spécifique, s’effectuant avec la langue. A quoi correspond-il ? Le désir épaissit la salive, ce qui rend le baiser particulièrement savoureux. Les hormones du désir fouettent le sang, donnant un contentement animal.

Qu’est-ce que le baiser ? Le rappel de la succion du sein maternel, le rapport oral au monde qui fut l’un des tout premier du bébé, le désir physique, l’amour psychique qui donnent envie de rentrer matériellement dans l’autre ? C’est en tout cas un puissant anxiolytique.

Il en va de même pour l’amour. Le comportement amoureux est né de la nécessité d’assurer la reproduction de l’espèce. Deux adultes se trouvent merveilleux, veulent rester ensemble. L’alchimie cérébrale hormonale crée une addiction et les rend aveugles aux défauts de l’un ou l’autre : elle leur permet de rester ensemble pour la survie de l’enfant.

Il existe apparemment des facteurs de complémentarité immunitaire que notre cerveau cherche inconsciemment chez l’autre, les odeurs ayant un rôle, traduisant des informations génétiques concernant ce système. Des expériences ont montré qu’un individu préfère quelqu’un qui a un système immunitaire très différent du sien, maximisant les possibilités de bonne vie de l’enfant.

L’homme cherchera chez la femme tous les critères de beauté féminins qui sont, en réalité, des critères de fertilité : cheveux épais, peau très lisse, yeux brillants, lèvres pulpeuses… la femme cherchera un homme qui possède tous les signes de force : un taux de testostérone élevé, des muscles et des ressources matérielles.

Elle n’aura pas forcément les mêmes critères de recherche pourl’homme qui lui servira à faire un enfant, et pour celui qui sera chargé de l’éduquer avec elle. Muscles et patrimoine héréditaire pour le premier, biens et capacité d’éducation pour le second.

Voici les principales hormones concernées :
les phéromones sont des molécules invisibles et volatiles produites par les glandes apocrines situées sous les aisselles, autour des mamelons et dans les aines. Inodores, les phéromones sont évacuées en dehors du corps et captées par autrui par un autre système que l'odorat traditionnel. Ce sont notamment l'androsténol, un des composés de la sueur « fraîche » de l'homme, et la copuline que l'on retrouve dans les sécrétions vaginales de la femme sont les principales phéromones sexuelles.

Elles auraient de réels effets attractifs ou répulsifs entre deux personnes selon qu'elles sont compatibles ou pas. L'odeur d'une personne, si elle nous est agréable, nous permet de nous sentir bien et en sécurité, ce qui favorise le rapprochement. Si l'odeur nous est désagréable, nous serons portés à nous éloigner. On ne tombe pas amoureux d'une personne que l'on ne peut pas « sentir ».

La phényléthylamine ou PEA : lorsque vous devenez amoureux, vous en produisez une grande quantité, ce qui entraîne des effets semblables à ceux causés par certaines drogues ou par des sports extrêmes. Elle réduit l'appétit et provoque une certaine hyperactivité. Elle stimule le relâchement de la dopamine qui permet de renforcer certains comportements qui nous apportent du plaisir et de la satisfaction, émettant un signal de bonheur à effet euphorisant.

Cette période d'allégresse irait jusqu'à six ans. Peu à peu, l'organisme s'habitue à la phényléthylamine. Le sentiment d'allégresse s'atténue. Ce peut être la fin du couple, un des membres pouvant chercher de conquête en conquête les effets euphorisants de la phényléthylamine et la personne délaissée sera alors en manque : c'est le chagrin d'amour.

L’hypothèse est que la nature privilégie l’éducation de l’enfant jusqu’à ce qu’il puisse s’en sortir seul, entre trois et six ans. Bien jeune encore en fait pour survivre, mais assez pour se déplacer seul, manger, boire, chercher un coin pour dormir à l’abri, suivre à peu près le groupe dans ses déplacements. Mais si le couple passe ce cap, d’autre hormones peuvent prendre la relève.

Après les hormones de la passion, les endorphines : lorsque l'organisme s’habitue à la phényléthylamine, le cerveau produit les endorphines, qui possèdent les mêmes propriétés que la morphine, apportant le calme, soulageant la douleur et réduisant l'anxiété. Le sentiment de bien-être qu'elles procurent se traduit par une relation affective très forte que l'on ne veut pas interrompre. Vous pouvez maintenant parler, manger et dormir en paix. C'est l'amour attachement, l'harmonie complète. Un bonheur tranquille qui peut durer des années, si on passe à travers le sevrage de phényléthylamine.

L'ocytocine est libérée dans le cerveau et dans le système reproductif chaque fois que nous touchons quelqu'un que nous aimons. Il y a une augmentation de l'ocytocine pendant l'orgasme, et pendant l'accouchement et l'allaitement. Elle augmente notre sensibilité au toucher et nous porte au rapprochement et aux étreintes. C'est une sorte de «colle hormonale» qui nous garde ensemble longtemps après l'épuisement de la phényléthylamine.

Quand un couple s’embrasse, se caresse, fait l’amour, ou même bavarde tranquillement à un dîner, il y a libération d’ocytocine induisant un sentiment de bien-être. Elle stimule le système immunitaire, ralentit le cœur, met le corps en situation d’apaisement. Les couples qui gardent ces comportements amoureux durent plus longtemps. Ils ne sont plus dans la dépendance, mais dans le bien-être.
Avec l’évolution de la société, les hommes qui n’ont que de la testostérone à proposer risquent de disparaître du marché. Vingt générations suffiraient à modifier le génome d’une espèce au point d’en créer une nouvelle. Aujourd’hui encore, une femme qui veut mener une carrière et avoir un compagnon s’occupant des enfants reste d’abord attirée par un homme qui possède de gros muscles.

Toutes ces informations sont à prendre avec pondération. Les scientifiques et psy n’en savent pas long sur l’amour, avec en plus leurs biais culturels qui peuvent fausser les résultats.

Ce qui est certain est que l’amour ressemble à bien des égards à une drogue : comme elle, il ne peut s’accumuler, on ne peut en faire des réserves, on a toujours besoin de l’être aimé, le voir, l’approcher, le toucher ; sinon on est en manque. On peut tuer pour l’avoir, le garder ; on peut mourir si on le perd. Son contact vous met dans le nirvana.

Pour l’heure en tout cas, il ne faut pas oublier que l’amour est une étrange alchimie biochimique, culturelle, psychique, mais aussi d’intérêts, et qu’il ne saurait se réduire à des données matérielles, ni se définir réellement.