17/11/2006

L’impunité de fait des jeunes non punissables de fait par la loi actuelle

Des tags sur les immeubles, dans les couloirs et paliers mêmes, sur tout bâtiment. Tout cela coûte cher, en nettoyages, pose de peintures anti tags, et aussi par l’effet de contagion : la SNCF et la RATP le savent bien : il suffit de ne pas nettoyer ou réparer un matériel mis à la disposition du public pour que les dégradations volontaires s’enchaînent rapidement, le moins appelant le moins, en une spirale infernale. Cela amène à un sentiment d’insécurité, d’impuissance des adultes à vivre dans un quartier sain, et les petites frappes ont à contrario un sentiment de puissance, se retrouvent dans leur monde qu’ils dégradent joyeusement.

Des petits vols, larcins pourrait-on dire, de nuit dans les parkings : vitres de voitures brisées pour prendre un auto radio ou un objet oublié ; comme on cueillerait une fleur : on fait son marché. Les vols peuvent être importants à l’occasion, mais sont toujours traumatisants pour la victime qu’ils renforcent dans son sentiment de ne rien pouvoir y faire. Les policiers se plaignent de toutes ces individus qu’on prend sur le fait des dizaines de fois et qu’on remet en liberté, du fait de leur jeune âge, de la faiblesse relative de leurs larcins, de l’impuissance des magistrats face aux textes de loi empêchant toute répression sérieuse contre les mineurs. Mais qu’on imagine : prendre des dizaines de fois en flagrant délit, comme le réclame une loi délirante, amplement favorable aux multi récidivistes, signifie que ces personnes ont forcément commis des centaines d’actes délictueux que l’on a jamais pu relier à leur auteur. Et tout cela en totale impunité de fait.

Alors tous ces enfants volant, rackettant, taguant, détruisant, exerçant leur agressivité, leur mal être en toute impunité, on voudrait subitement les voir à l’âge de la majorité devenir des petits anges, après avoir semé l’enfer autour d’eux une bonne douzaine d’années. C’est dire l’irresponsabilité de la société.

Vous passez dans la rue, ils ou elles (les filles deviennent de plus en plus agressives, parfois davantage que leurs collègues masculins, très redoutables en bandes) vous regardent avec insolence ; mais gare à vous si vous les regardez ne serait-ce que quelques secondes, c’est alors signe d’agressivité, et il risquerait de vous en cuire ; par contre vous devrez subir leurs regards lourds de haine accumulée contre l’univers entier, et donc contre vous qui à leurs yeux le représente. Ils crachent dans la rue, fument leur drogue ou se piquent contre vos immeubles, ou sur vos paliers ou dans vos parkings. Ils parlent fort, sifflent, surtout la nuit lorsqu’il n’y a plus un bruit dehors, se hélant à trente mètres de distance, ou carrément discutant le bout de gras, du treizième étage au rez de chaussée.

Ils passent en scooter débridé, au bruit pétaradant suffisant pour réveiller des milliers de personnes sur leur passage, en toute illégalité. Sur leurs deux roues, ils jouent à la course dans les voies et lieux piétonniers, mais vous insultent de la plus forte manière dès que vous leur demandez gentiment de rouler moins rapidement, à cause des personnes âgées, des enfants en bas âge, n’osant pas trop leur rappeler que ces lieux sont interdits à tout engin à moteur. Parfois ils ne s’en rendent même pas compte d’ailleurs, ayant depuis longtemps, depuis toujours pour certains, oublié toute référence à la loi et au civisme. Pour eux seul compte le fait d’être libre de faire ce qu’ils veulent, refusant avec la plus rare violence qu’on leur dicte quoique ce soit, et surtout pas ce qui pourrait leur rappeler une autorité quelconque qu’ils vomissent à l’avance.

Aucun commentaire: