30/11/2006

Que sont Dieu et la Vie ?

Vaste question, certes. Quel Dieu d’abord ? Celui à barbe blanche, ou à défaut avec bras et jambes ? Celui qui vit dans le ciel, mais où, en bas, en haut de la Terre ? Allez, soignons généreux, mis à part quelques pithécanthropes idéalistes et certainement assez naïfs, les représentations humaines de Dieu, les notions d’enfer, de paradis ont vécu… quoique ! Bien des gens, et même des peuples entiers, surtout avec la vague d’intégrismes divers et fort variés, et qui ne marquent pas seulement la religion musulman, mais aussi et notamment catholique (allez écouter les discours délirants US, partant en guerre au nom de Dieu).

Il n’est pas ici question de discuter de la valeur des religions, mais du suprême lui-même. Qu’il ait ou non envoyé son fils ou d’autres émissaires sur Terre est finalement assez anecdotique. En effet, on peut ne pas croire dans les religions tout en croyant que quelque chose ou quelqu’un gouverne, prévoit l’ordre du monde, voire, veille à notre destinée, jusqu’à peut être après notre mort, qui sait ?

La vie semble bien s’être formée à partir de la matière, ayant donné cellules, végétaux, poissons puis tout le reste. C’est difficile à croire certes, vue l’échelle de temps sur plusieurs centaines de millions d’années au bas mot. De notre petit temps de vie d’une centaine d’années, de notre petit savoir scientifique, de notre grande peur de la vie, bien des raisons font que nous n’avons pas envie d’y croire, ou que cela ne nous est pas possible. C’est bien la grandeur de l’être humain que de pouvoir s’affranchir de ses contraintes terrestres pour appliquer son esprit sur les grandes questions.

Même si l’on accepte que la vie s’est créée naturellement, à partir de la matière, il reste à savoir qui ou quoi a créé la matière. Et là, je suis bien obligé de vous dire que je n’ai strictement aucune réponse sur ce point. Sauf à botter en touche.

En effet, qu’est-ce qui nous pousse à toujours vouloir savoir pourquoi ? Ou plus exactement, à avoir une réponse ? Notre esprit curieux, nous ayant permis d’aller bien au delà de nos petites capacités d’animal primaire, qui aurait dû se contenter de ses dents et d’un bâton à la rigueur pour combattre par exemple ; d’une grotte pour habitat… Mais il n’y a pas explication forcée à tout. Par exemple : à quoi servent les virus ? « à rien ! » peut être la réponse la plus évidente, tout comme notre vie à nous, hélas. Le produit du hasard de l’évolution, sans plus.
De même, il est très dur de dire où commence la vie. Un virus, qui ne peut se développer sans un autre organisme est-il vivant ? Un prion, simple molécule (protéine) qui peut rester des années dans le sol sans rien faire, puis infecter un animal ou humain (comme celui de la vache folle par exemple) est-il vivant ?
Notre esprit rationnel veut que tout ait un début et une fin, comme l’univers par exemple. Mais il est possible que ces notions soient parfois abstraites et sans objet.

Allez ! Je vous sens désemparé : vous voudriez bien avoir une explication, et, à défaut, la présence d’un Dieu. Bien. Je vous l’accorde : Dieu existe. Mais vous est-il déjà apparu que Dieu pouvait… complètement se ficher de vous (et de moi par hélas la même occasion) comme de sa première bactérie ?!?

On peut décider que Dieu est l’énergie que nos physiciens du monde entier traquent jusqu’au plus petit corpuscule de matière (on en est à « l’anneau d’énergie » pour l’heure je crois, entité plus petite que le « gluon », autant que je puisse le comprendre). Pourquoi voudriez-vous que ce Dieu ait quoique ce soit à faire de vous ou de moi ? Parce que pour vous, comme pour tout le monde, une entité supérieure doit forcément s’intéresser à ce qu’elle a produit.

Très sujet à caution pour de multiples raisons. Je ne crois pas que vous ayez grand chose à faire du devenir de l’essence une fois brûlée dans votre voiture, vous être supérieur qui l’avez créé, par autre humain interposé. Et puis pourquoi croire que ce qui a ou aurait construit le monde puisse simplement l’avoir voulu, en avoir tout simplement conscience ??

Pour en revenir à l’exemple du virus, croyez-vous que ce bout de vie malfaisant soit conscient de ce qu’il fait ? Il cause maladie et mort, mais le veut-il seulement ? Lui veut seulement se reproduire à l’infini, et combattre au mieux tout ce qui se met en travers de sa reproduction. Et puis… je dis : « il veut », mais non, il ne veut rien tout simplement. La nature l’a créé au hasard, et, au hasard, il se reproduit, met une batterie de moyens extraordinaire pour contrecarrer le génie humain ou de la nature (des autres organismes) voulant le détruire.

Alors bien sûr, on ne comprend rien à ce genre d’explication, ou, plus exactement, c’est totalement en contradiction avec toute notre espèce. Nous, nous savons pourquoi nous agissons. Hé bien ! Il suffit de penser que ce qui nous caractérise ne caractérise pas forcément le reste de l’univers.

Souvent, nous regardons la nature, si belle avec ses paysages, ses couchers de soleil, et on se dit : forcément quelqu’un est derrière tout ce spectacle magnifique ! Mais pensez-donc à ce qui se passe pareillement ou en encore plus beau sur les milliers ou millions d’autres planètes de l’univers, qu’elles soient habitables ou non par l’homme (pour l’heure on en a pas encore trouvé d’habitable pour nous). Voyez toutes ces photos merveilleuses de l’univers prises par les engins du génie humain : tout cela vit en dehors de nous, est totalement indifférent à notre égard, mais plus encore se fout totalement de tout. Cela existe, c’est tout, que cela ait ou non produit de la vie.

Alors oublions un peu l’idée d’un Dieu bienveillant, mais gardons l’espoir qu’il existe : et Dieu, et bienveillant pour l’espèce humaine ! Si cela peut nous aider dans notre vie terrestre…

C’était si beau et bien la vie avant !

Tant de gens voudraient encore vivre à telle ou telle époque de leur passé. Parfois quelques dizaines d’années en arrière, cela s’explique parfaitement, car souvent on ne garde que les souvenirs heureux, et puis l’époque de la tendre enfance où l’on était responsable de rien, avec un entourage familial qui vous chouchoutait tendrement.
Il en va bien différemment lorsqu’on se réfère à un passé plus lointain, souvent à l’époque des chevaliers, à la renaissance, ou autre.. On ne retient que les beaux habits vus dans les musées ou les films, sans comprendre que les habits faisaient partie de l’héritage tant ils étaient rares et chers, que leur nettoyage se faisait au mieux tous les mois ou les six mois, ou jamais. C’est oublier aussi que sous les perruques étaient une nuée de poux, de puces et punaises dans les lits, que l’eau était considérée comme dangereuse, et que la crasse était censée protéger des maladies.

Le si beau château de Versailles par exemple voyait se promener les belles au bas des murs avec des ombrelles. Celles-ci n’étaient pas uniquement destinées à se protéger du soleil, mais aussi des versements des pots de chambre d’urines ou d’excréments. Dans les jolis couloirs on se soulageait contre les murs, donnant des odeurs pestilentielles.

On ne se rend pas compte combien les rois d’antan étaient de pauvres hères par rapport à notre faramineux train de vie actuel, du moins en nos pays nantis, pour la plupart de leurs citoyens. Voyez nos tables : fruits et autres denrées venant du monde entier, toujours frais et exempts de germes, en abondance. Savez-vous qu’à la cour royale, on aimait fort les mets bien vinaigrés, ceci essentiellement pour en couvrir le goût de rance, à une époque où le maintien au froid n’existait guère (hors les caves à 10° au mieux), et l’acheminement comme le renouvellement des denrées plutôt lent.

Les belles dents blanches et bien alignées de nos acteurs actuels ne retranscrivent guère la véracité du passé, où les chicots, dents absentes et cariées étaient monnaie courante. Maladies et malnutrition marquaient les corps (comme la petite vérole, maladie sexuelle fréquente marquant à vie de boutons les visages).
Nous trouvons tout à fait naturel d’avoir de l’eau chaude ou froide chez nous d’un simple mouvement de la main, d’être correctement chauffés, protégés au dehors de toute agression, à peu de chose près, malgré tous les titres accrocheurs des médias. Rien de tout cela aux époques anciennes. Voyez les noms encore parfois actuels de nos rues : rue de la grande truanderie, à la mort de dieu… montrant bien le fort danger qu’il y avait à se promener dehors dès la nuit tombée, avec risque de détroussage, ou de mort violente.
Encore n’est-ce que la partie émergée de l’iceberg, car ne représentant que l’élite de la société d’alors. Le commun du peuple, c’est à dire 99 % de la population, se déplaçaient dans la boue des chemins dès qu’il pleuvait, mal couverts, sans chauffage (ou bien insuffisant et polluant) dans leur taudis où la promiscuité voyait des familles (nombreuses) entières dans le même lit (à la fois pour se chauffer et par manque de meubles extrêmement chers).

Les tournantes actuelles, si tristes à constater, ne font que reprendre ce qui existait déjà dans le passé. Les célibataires venaient frapper en groupe aux portes de leurs belles, des jeunes femmes isolées, détruisaient leur porte et les violaient en groupe sans vergogne. Il ne restait plus à ces malheureuses, jetées à l’opprobre du bon peuple, qu’à se prostituer pour survivre.

Pour en rajouter dans la scabreux, sachez aussi que les bonnes gens vendaient parfois leurs enfants en bas âge, et que ceux-ci servaient d’esclaves bien maltraités (voir le personnage de Cosette de Victor Hugo), voire même on leur cassait un membre qu’on prenait soin de le laisser réparer (si l’enfant avait le bon goût de ne pas mourir) de façon bizarre, afin de susciter la pitié du badaud pour qu’il verse quelques deniers. Il faut dire qu’en ces temps reculés de quelques siècles en arrière, voire moins, voyaient un enfant sur deux ou davantage mourir avant cinq ans, alors l’affection qu’on leur portait était forcément limitée.

Bon, si avec tout ça vous avez toujours envie de retourner vivre dans le passé : bon courage !

22/11/2006

Pourquoi a t-on besoin de croire en un Dieu ?

Pour trois raisons extrêmement puissantes, trois questions plus exactement, dont la résolution est donnée par toutes les religions sans exception : a ) d’où je viens ? b) pourquoi suis-je sur Terre ? c ) où irai-je après ma mort ?

Ces interrogations sont totalement insupportables à tout un chacun, quel que soit son niveau humain (c’est à dire de réflexion, d’appréhension de l’univers).

Les religions, car il ne saurait y avoir Dieu sans religion (à l’agnosticisme près : croire en Dieu seul), répondent à ces trois interrogations : a ) je viens de la création du Seigneur qui a désiré ma venue, même si celle-ci s’est produite par le biais d’êtres humains : mes parents ; b ) je suis sur Terre pour servir Dieu et préparer : c ) ma vie éternelle après ma mort, dans un océan de bonheur (dont les caractéristiques varient selon la religion).

La foi, qui tombe parfois d’un coup sur les personnes (genre Georges Bush, ancien alcoolique repenti et tombeur d’irakiens innocents – 100 à 200.000 morts au dernier macabre décompte) ne résulte que d’une combinaison psychique intense propre à rassurer ces questions existentielles.

L’agnostique bénéficie à peu près des mêmes réponses, puisque le plus souvent il croit à une vie après la mort, puisqu’il croit en un Dieu, mais il n’a pas les mêmes réponses toutes faites.

Quant à l’athée (dont je fais hélas partie), il a d’autres réponses : a ) je viens de la création qui s’est faite par hasard ; b ) je suis là pour vivre ma vie, avec la signification que je lui donnerai ; c ) après ma mort, je vais pour l’éternité dans le néant.

A partir de là, deux positions peuvent caractériser l’athée : soit il profite au mieux possible de son court passage sur Terre, en sa faveur et pour ceux qu’il aime ; soit il désire faire évoluer l’espèce humaine, donner le bonheur sur Terre, ce qui est assez rare. Souvent, il veut stérilement marquer son existence en créant quelque chose, ce qui marque également les non athées. D’où la création de monuments, mêmes modernes : par exemple le centre Beaubourg, l’opéra de la bastille… ce qui n’a pas forcément des retombées négatives.

Je suis bien conscient que tout ce développement est un peu court, et mérite plus amples réflexions en d’autres articles. Cela ne m’empêche pas de respecter celles et ceux ayant des opinions parfaitement opposées, pourvu qu’ils me laissent également ma liberté de pensée, et que la leur ne concourre pas à la destruction actuelle du monde, via les guerres de religion par exemple.

21/11/2006

L’impossibilité française d’accueillir tous les volontaires à l’immigration

Médecins du monde et la Fédération internationale des droits de l'homme sont contre l’expulsion des Roms en Roumanie, arguant qu’il est impossible pour des Roms renvoyés de France de trouver en Roumanie des ressources comparables à celles qu'ils avaient par la mendicité ou les emplois non déclarés en France, emplois relevant parfois de réseaux de prostitution et de mendicité. Les policiers soupçonnent des chefs de clan d’inciter des jeunes de moins de 15 ans à commettre des crimes et délits. Des enfants et des femmes auraient également été poussés à la prostitution.

Un ministre a dit qu’on ne pouvait pas accueillir toute la misère du monde. Enfin une parole juste ! En face est la parole racoleuse de Daniel Cohn Bendit proclamant qu’il faut immédiatement régulariser tous les sans papier et ouvrir totalement nos frontières à tous ceux et à toutes celles désirant venir en France relève de la plus pure hérésie. Cela entre dans la tête des gens généreux, et n’amène rien à personne, puisque évidemment les politiques bloquent ce genre de solution infaisable.

Les solutions existent, il « suffit » de les désirer. On peut favoriser le brassage des populations faire un mélange des générations : expérience, respect, affection, travail, présence au lieu de retraite anticipée. Mais avant tout, au niveau individuel comme collectif, il faut dire la vérité, tout simplement.

L’immigration peut être une richesse pour un pays, mais il faut strictement en définir les composantes. Si comme en France, on veut accueillir de la main d’œuvre à bas prix, il faut bien comprendre qu’il va être difficile de faire accepter la culture française à ces originaires de lointains pays, parlant à peine le français, passant leur temps à travailler pour de chiches salaires qu’ils enverront majoritairement au pays. Le refus français de les assimiler, qui peut être aussi dans les deux sens, se répercutera dans les générations suivantes qui se considéreront comme rejetées, infériorisées et, plus grave, non reconnues dans aucun des deux pays d’origine, où ils se révéleront tout aussi étrangers.

L’une des plus graves aberrations de François Mitterrand fut d’accepter le regroupement familial, amenant 5/6 enfants ou davantage par famille, une à trois femmes, dans un pays où la polygamie est interdite, mais où depuis l’état ferme les yeux, autorisant de fait de surcroît des pratiques hideuses comme l’excision, mutilant pour la vie les femmes, sans parler des mariages obligatoires qui leur sont souvent imposés.

Des cours de français obligatoires, une connaissance de la culture, des coutumes, du droit écrit ou d’usage… tout cela et davantage devrait encadrer l’immigration. Et si l’immigré ne vient que pour un contrat donné, il ne doit pas ensuite pouvoir rester en France. Mais ceci est un doux rêve, car on voit plus d’un fait choquant, comme ces immigrés clandestins défilant aux yeux de tous pour réclamer des droits qu’ils n’ont pas par définition, alors même que les services de police sont supposés les rechercher activement pour les reconduire à la frontière.
Entre théorie et réalité, les politiciens et le droit n’ont que faire de respecter les lois.

Il n’en reste pas moins que les français sont largement issus de l’immigration : un grand-parent sur quatre est d’origine étrangère. La bonne blague de « nos ancêtres les gaulois » ne résiste pas à l’examen. Les barbares ont envahi dès cette époque la France (les Francs en l’occurrence, donnant notre nom de pays), puis les romains, arabes jusqu’à Poitiers… C’est une richesse permettant d’éviter les phénomènes de consanguinité, faisant reculer une bonne part des maladies génétiques. Par contre l’accélération du phénomène déphase les français par le trop plein de la multiculture ne voulant souvent pas s’assimiler, voire voulant agressivement remplacer celle en place.

L’effort dérisoire des ONG dans les guerres et catastrophes humanitaires

L’enfer est pavé de bonnes intentions. Quoi de plus admirable que les personnes se dévouant corps et âme, travaillant pour des salaires ne représentant qu’un argent de poche, donnant plusieurs années de leur vie, pour plus pauvres et plus malheureux qu’eux. Celles et ceux œuvrant pour les organisations non gouvernementales présentes dans les pays en guerre, ou subissant diverses oppressions, comme la famine, pandémie.

Dans la guerre et la misère, eux mêmes fortement susceptibles d’enlèvement contre rançon, ou pur et simple meurtre de la part de toutes les factions ou gouvernement en guerre qu’elles dérangent de par leur présence, témoins plus ou moins muets des exactions commises, quelles soient financières, physiques ou autres.

Ainsi, sur des dizaines ou centaines de milliers de morts et blessés, le personnel des ONG en sauve quelques uns, diminue la souffrance d’autres, met une gentille parole ou un sourire, tient la main aux agonisants, s’ils en ont le temps, débordés par l’afflux de blessés, impuissants face au manque de moyens.

D’ailleurs, c’est l’un des derniers axiomes courus pour faire la guerre. Avant, on tirait une balle, donnait un coup d’épée pour tuer. Puis sont venus les moyens médicaux efficaces pour sauver une vie, même si on obtenait un handicapé parfois. Alors on a inventé les balles de même densité que le corps humain, que les radiographies étaient impuissantes à démasquer, ce qui permettait plus sûrement de tuer, même avec un peu plus de temps.

Et ces gentils gouvernements, aidés par de braves gens soucieux de leurs proches, se sont dits que finalement, il était mieux d’occuper l’armée et tous les moyens logistiques et financiers ennemis avec leurs innombrables blessés, et donc d’en faire le plus possible. L’objectif n’était plus de tuer, mais de blesser, ce qui démoralisait l’adversaire plus sûrement, car un blessé se voit mieux par définition qu’un mort qu’on enterre et ne voit plus.

On inventa donc (entre autres) les mines antipersonnelles, tuant et surtout blessant aveuglement civils ou militaires, enfants, vieillards et autres, mines de la taille de quelques centimètres parfois, pouvant ressembler à des jouets que les enfants ramasseraient plus sûrement, et toujours là des dizaines d’années après la fin des conflits, bloquant tous les moyens financiers du pays concerné, des dizaines d’années après la fin des hostilités, comme en Tchétchénie, Vietnam, Cambodge entre autres.

Et pendant ce temps là les travailleurs quasi bénévoles des ONG soignent, pansent, consolent… les quelques personnes qu’ils peuvent aider.

Il se passe la même chose pour les pays en famine. A longueur d’information, lorsqu’on a plus rien à passer pour distraire le quidam, on lui fait vibrer la corde émotionnelle avec ces quelques images d’un enfant tout juste né avec la peau suivant la courbe des os, couvert de mouches avides, les grands yeux tristes, des yeux immenses où la douleur et l’injustice du monde se voient à plein, le temps du journal télévisé, ou même pas, entre une course automobile et un homme politique qui en a traité un autre de dindon, ce qui a fait un très gros scandale dans la ménagerie politicienne.

Alors quel intérêt que d’aller aider sur place avec quelques volontaires tous ces malheureux ? On pourrait dire que cela sert à remplir les journaux télévisés, mais c’est un peu court. C’est utile aussi pour les gens qui y vont, leur permettant à bon compte de se défaire de leur sentiment de culpabilité à ne rien faire, heureux de se montrer utiles, prenant une expérience de la vie irremplaçable, qu’ils raconteront par la suite toute leur vie, ou qui hanteront leurs pires cauchemars dont il ne sauront plus se défaire. Et que faire d’autre se dira le public des pays riches et en paix. On fait ce qu’on peut, ce qu’on peut. La bonne conscience collective et individuelle s’achète à faible coût : quelques personnes volontaires pour aller en aider d’autres, vaguement aidées par d’autres financièrement.

Sur place, certes, les bénéficiaires de l’aide en sont bien contents. On les soigne de leur maladie donnée par de l’eau souillée, de la nourriture insuffisante, des charniers permettant les épidémies. On leur donne à manger, ce qui leur permet de crever de froid ; on leur donne des couvertures, ce qui leur permet de mourir de maladies plus lentement ; on leur donne des médicaments et des médecins, ce qui leur permet de mourir sous les bombes et la torture ; on leur donne tout cela, en quantité et qualité insuffisante, et ils meurent de tout à la fois.

La profonde inutilité de l’aide actuelle aux pays pauvres

Les pays pauvres sont décourageants ; on a beau tout faire en leur faveur : leur donner de l’argent, des techniciens, annuler en tout ou partie leur dette, ils sont toujours au pire du classement des richesses par pays. Leurs coutumes (mariages forcés, infundibulation, ablation du clitoris..), croyances (les maladies graves -dont le sida- résultent du mauvais œil), habitudes (corruption), organisation (multiples ethnies), les fait toujours sombrer au plus profond.

Les récentes guerres, notamment Algérie, Rwanda, Burundi… où des centaines de milliers d’humains de tous âges et conditions furent massacrés à la machette, appelant, agonisants, la mort qui ne leur était donnée par leurs bourreaux que s’ils avaient de l’argent pour se la payer (!) met définitivement à bas les mythes tels que le bon sauvage, ou celui voulant que la vue du sang qui coule fait arrêter la main du meurtrier.
Les pays dits colonialistes ont leur part de responsabilité, ayant formé artificiellement des « nations » en y emprisonnant de multiples ethnies fort différentes, ce qui ne pouvait qu’amener forces jalousies et guerres. Dès qu’un représentant d’ethnie arrive au pouvoir, son premier soin est de privilégier outrageusement tous ceux appartenant au même groupe, ce qui ne peut qu’aboutir aux multiples guerres civiles.

L’aide aux pays pauvres est décourageante, de fait, quelles que soient les bonnes intentions des aidants. Ainsi, si on ôte leurs dettes, leur premier soin est d’en créer de nouvelles, vu qu’ils en ont fort besoin pour se développer, ou le plus souvent pour simplement ne pas mourir de faim.

C’est la plus belle démonstration du dicton voulant que le chemin menant à l’enfer est pavé de bonnes intentions. Soit on leur donne, et c’est déjà beau de la part de pays capitalistes, toute la nourriture à vil prix ou gratuitement, en général du blé, du riz, des pâtes. Sur place, il n’existe pas les moyens de transport : véhicules en quantité et/ou qualité insuffisante, routes impraticables, surtout en toute saison (souvent la saison des pluies interdit de fait tout voyage au delà de quelques kilomètres). En effet, l’économie dans maints pays, surtout africains, est très proche du troc, ne se fait qu’à l’échelle du village ou entre villages voisins, ne nécessitant guère d’acheminement lointain. Les résidents de proximité peuvent se déplacer pour venir chercher leurs vivres. La corruption aidant, une partie de l’aide alimentaire ou autre est distribuée sous contrôle international, le reste est détourné pour alimenter le marché noir et les comptes suisses de quelques uns, les plus gros potentats locaux assistés des fonctionnaires peu voire pas payés, se remplissant ainsi les poches à bon compte.

Hélas la description de la catastrophe en chaîne n’est pas terminée, loin s’en faut malheureusement. En effet, cette nourriture distribuée à coût faible ou nul ne se contente pas d’engendrer des profits illicites, mais provoque une forte chute des cours locaux des denrées. Le petit paysan dépendant entièrement des bénéfices de sa récolte pour subsister, se faire quelque argent, ne trouve plus preneur pour sa marchandise qu’il veut vendre désormais cinq ou dix fois plus cher que celle venant des généreux donateurs, inconscients des répercussions de leur charité peu ou pas réfléchie. Découragé, il cesse de cultiver son champs, va rejoindre les cohortes de mendiants, voleurs, assassins, malades, crevants de faim des villes.

Et ce n’est pas fini. Le plus souvent, les gentils pays riches ne donnent pas à l’aveugle leur nourriture. Ils donnent ce qu’ils ont en trop, ou n’arrivent pas à écouler chez eux ou sur le marché mondial, car la bonté a ses limites ! Alors arrivent dans les pays pauvres des produits inadaptés, fréquemment étrangers aux consommations locales. Le pire est lorsque les autochtones s’y adaptent, changeant les habitudes. Par exemple, manger du blé à la place de riz ; or le blé n’est pas produit sur place, le climat, les habitudes, le savoir ne s’y prêtent pas, et le pays pauvre devient donc importateur de denrées chères qui lui coûtent des devises, détournant les gens des produits locaux, alimentant encore une fois le cercle vicieux : pas d’argent, pas de nourriture, aide extérieure produisant en cascade tous les méfaits signalés, et donc pas de nourriture.

Alors que faire ? Les laisser crever de faim, sous prétexte de pas d’aide, bonne aide ? Les solutions existent, mais demandent de l’imagination, et un contexte politique calme et intègre, que les pays riches n’ont de fait aucune volonté ni intérêt à faire régner. En effet derrière toutes les bonnes volontés affichées est la réalité, la division des pays pauvres pour les dominer facilement. On appelle cela : « lois du marché ». Ainsi, si les petits pays s’entendent pour constituer des stocks d’une matière première afin de lutter contre la variation des cours très forte, interdisant de fait toute prévision de production et de son corollaire : les rentrées d’argent, les pays développés organisent des remplacements par les matières synthétiques, ou les font cultiver dans d’autres pays pauvres plus dociles ou dépendants. Cela s’est produit pour le caoutchouc, le café par exemple.

Un massacre parmi tant d’autres dans le monde

Les rebelles ougandais sévissent en Ouganda depuis 1988 et le bilan de leurs victimes s'élèverait à 100 000 morts au moins et plus de 20 000 enfants enlevés dans les villages attaqués pour les enrôler dans la rébellion.
Au moins 53 villageois ont été massacrées à la machette au cours d'une série d'attaques menées dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 octobre 2003. Treize personnes ont été tuées à Ngeta, 10 dans les villages Ewal, 14 à Akangi et 16 à Angura, des proches de Lira dans le nord du pays. Le bilan réel est bien plus lourd, car de nombreux décès dans d'autres localités du district n'ont pas été répertoriés.
Un journaliste sur les lieux a déclaré par exemple avoir vu 12 cadavres à Olero, un autre village du secteur, où un porte-parole de l'armée a signalé 10 morts. Plus de 10 autres villageois ont été hospitalisés, sérieusement blessés à coups de machette. Les rebelles les ont massacrés à la machette puis en leur fracassant la tête, a-t-il précisé, évaluant à plus de 30 le nombre de civils tués les derniers jours dans le district de Lira. Les rebelles ont également tué 17 personnes mardi matin à Orun, dans le district de Lira, a-t-il ajouté après une visite sur les lieux des massacres mardi après-midi. Quatre autres villageois ont été tués mardi matin dans le sous-comté de Barr.

Le massacre a été systématique ces deux dernières semaines et la population n'a plus confiance en la capacité du gouvernement à la protéger. Il est particulièrement triste de constater que le massacre survient dans une zone de déploiement de troupes gouvernementales. Qui peut les sauver ? Ils sont comme les Irakiens, mais là-bas, quand il y a un mort, tout le monde en parle, mais ici sont des centaines de morts et personne n'en parle.

Les ougandais sont gentils. Ils s’entretuent entre eux sans guère faire d’histoire, sans ennuyer en tout cas les pays riches. Ceux-ci sont-il responsables de leurs malheurs, via la colonisation, les guerres sanglantes la plupart du temps de libération, l’inégalité totale des termes de l’échange (troc de produits pays pauvres/pays riches dans un rapport de prix aberrant) ? Qu’importe, on pourrait arguer que l’histoire des peuples de la terre s’est toujours faite dans la souffrance et au nom du plus fort, reflétant fidèlement l’évolution naturelle des espèces. Mais l’avenir de l’homme est-il encore ou seulement dans cette suite ? Ne lui faut-il pas d’urgence prendre son devenir en main, partager les richesses du monde, mettre l’évolution des valeurs spirituelles et l’amour au dessus du fric, c’est à dire de l’achat par exemple du dernier réfrigérateur qui distribue des glaçons, vous donne l’heure, gère le stock de vos victuailles, pour bientôt manger à votre place son contenu, pour éviter à votre estomac le déplaisir de le faire ?!

La qualité humaine Poutine jugée à l’aulne de ses discours

Le public occidental ne comprend pas toujours pourquoi les Russes gloussent, s'agitent nerveusement ou fixent le sol lorsque leur président s'exprime en public. La traduction simultanée des propos de Vladimir Poutine se révèle, en effet, souvent incapable de restituer le discours présidentiel dans toutes ses nuances et ses subtilités.

Encore premier ministre, sa cote de popularité grimpa vertigineusement lorsqu'il lança sa fameuse promesse de buter les Tchétchènes jusque dans les chiottes. Candidat à la présidentielle, il s'engagea à ne pas faire campagne comme on vend des Snickers ou des Tampax, et, une fois élu, il invita un journaliste français qui s'obstinait à l'interroger sur la Tchétchénie, à venir se faire circoncire à Moscou et de telle manière à ce que rien ne repousse. Interrogé lors d'une conférence de presse tenue avec son homologue ukrainien sur le rapprochement des anciens états issus de l'ex-URSS, il avoua que le processus allait prendre encore des années s'ils continuaient de "mâcher de la morve" plutôt que de s'atteler à la tâche.

Vulgaire ou impertinent, Poutine parle de façon très directe, et les gens le perçoivent immédiatement comme un des leurs. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il s'autorise ce genre de déclarations. Il suffit qu'il soit irrité ou mis en confiance pour que le vernis tombe, et le personnage se révèle tel qu'il est en son for intérieur.
Voici le dirigeant d’un des plus importants états de la planète. Ce n’est pas un cas isolé. Il n’est que de voir nos merveilleux dirigeants s’insulter copieusement à l’assemblée nationale, voire pour certains, en certaines occasions, en venir aux mains pour comprendre l’état de délabrement mental des esprits censés nous représenter.

En fait, ils nous représentent fort bien, et sont élus et réélus investiture après investiture, qu’ils soient grossiers, violents, menteurs, voleurs ou tueurs de centaines, milliers, ou millions de gens dans leur pays ou dans le monde. Peu en chaud pour celui et celle regardant tranquillement la télévision dans ses nombreuses inepties : le monde n’est qu’une représentation télévisée, servant à le distraire, lui faire verser de temps à autre une petite larme, histoire de se rappeler à sa bonne vie à lui, sa bonne vie à elle. Et il, et elle, ira voter pour sa crapule favorite, qui permettra à toutes les horreurs de perdurer aussi longtemps que l’être dit humain pourra continuer ainsi à exister, dans un monde qu’il n’aura pas encore totalement détruit. Tant que l’être humain ne s’améliorera pas individuellement, tous les discours bienséants ne seront que paroles jetées au vent, les lois des jets d’encre inutiles sur papier.

Les économistes et le FMI ont toujours raison... après !

Savez-vous ce qui caractérise fortement un économiste, ou tous ceux évoluant dans cette sphère : financiers, boursiers, prospectivistes… ? Simple : ils ont toujours raison… après ! Avant, ils font leur petit bonhomme de boulot, décrivent ce qui va se passer, ce qu’il convient de faire pour s’y préparer. Ensuite, vient la réalité. Elle n’a bien souvent rien à voir avec les prévisions.

Les mêmes gens reviennent, ou leurs petits copains, pour ne pas faire trop voyant, et vous expliquent fort doctement pourquoi il ne pouvait pas se passer autre chose que ce qui s’est passé. Evidemment, ils ne reviennent pas sur leurs augures, pas bêtes. Mais cela ne les gênerait guère. Je vous l’ai dit : ils sont très savants. Et Dieu que vous même pouvez être ignorant à l’aune de leur science. Ah bon ! Vous ne saviez pas. L’économie est une science. La meilleure preuve qui en soit est qu’elle produit force courbes et équations pour le démontrer, expliquer la réalité passée ou future.

Ce serait amusant à voir si la vie de tant de gens ne dépendait pas du pseudo savoir de quelques uns que les haut placés écoutent divinement. Il faut voir les catastrophes que cela amène. Vous connaissez le FMI ? Le fonds mondial de l’inutilité. Il est beaucoup d’économistes dedans. Ceci explique sans doute cela.

Ils sont chargés de déterminer les critères permettant aux pays en difficulté, le plus souvent pauvres bien entendu, d’accéder à leurs prêts. La catastrophe financière de l’Argentine, c’est eux, mais aussi de bien d’autres nations, dont les ressortissants sont obligés de se serrer la ceinture afin de respecter leurs directives, appliquées sans pouvoir le faire autrement par les malheureux gouvernements passés sous la coupe du FMI.

Par exemple, à un pays exsangue, ils obligent à fortement augmenter les prix des produits de base, en vertu de la vérité des prix, dogme capitaliste assurant le bonheur général. Bien sûr s’en suivent immédiatement des émeutes, réprimées tout aussi évidemment dans le sang par les dirigeants ne faisant en général pas dans la dentelle. Ce qui est amusant est de constater que les USA sont le principal pourvoyeur de cette vénérable institution, mais que fort heureusement pour eux, ils échappent à leur modèle économique, car sinon ils feraient immédiatement faillite. En effet, leur taux d’endettement est parfaitement aberrant.

On oppose souvent la France aux USA. Avant, c’était l’Allemagne, mais comme depuis sa réunification, elle bat fortement de l’aile, on a pris autre chose. Les modes passent. Savez-vous que les français, nous tous, cocorico, sommes bien plus productifs à l’heure que les ricains. Ils nous rattrapent néanmoins, la production par salarié étant plus souvent au travail que nous dans chaque journée, et pour le nombre de jours dans l’année.

Autre idée bien brassée par nos brillants politologues, plus efficacement qu’un ventilateur remue le vent : les prélèvements obligatoires. Ils sont trop élevés. Il faut donc… les baisser. Seulement, si l’on opère une comparaison inter pays, rien ne prouve rien. Sur les quatorze pays de l’OCDE (pays riches) ayant connu une croissance supérieure à la moyenne depuis dix ans, seuls trois ont des prélèvements inférieurs à la moyenne ; Finlande et Norvège collectent bien plus que la France ; le Japon qui a les prélèvements les plus faibles est un de ceux à la croissance la plus faible. La Corée du Sud qui les a le plus augmenté a obtenu la meilleure croissance ; Cinq pays à la croissance inférieure à la moyenne en ont réduit le poids.

Pour ses étudiants, la France dépense moins que les autres européens. Le poids de la recherche européen est bien inférieur à celui US ou à celui des nouveaux pays industrialisés asiatiques.
En 1990, Europe et USA étaient au coude à coude ; depuis, les seconds ont fait un point de croissance de plus chaque année à 2,9 % l’an, et 1000 milliards d’euros de plus en PIB.

On se tue beaucoup sur Terre, vous l’aviez sans doute remarqué. Grâce à qui ? Les cinq premiers vendeurs : Etats-Unis, Russie, Royaume Uni, France et Allemagne tiennent 85 % du marché. Les USA dépensent à eux seuls 43 % du total, plus du double des quatre premiers européens. Voyez, la mort… paie ! Pourtant c’est un marché divisé par deux en vingt ans. Pourquoi ? La guerre Iran/Irak fut très coûteuse, et la course à l’armement de Reagan a épuisé la Russie, diminuant l’ensemble des dépenses. Mais ne criez pas victoire : moins de dépense ne veut pas dire moins de morts. Un fusil d’assaut de 500 € tue beaucoup plus proportionnellement qu’un avion de combat de 100 millions.

Sur les 100 premières multinationales (par capitalisation boursière), 57 sont US, tout le reste européen, et 7 au Japon. Vous avez dit domination mondiale ? D’accord les USA sont premiers, mais vue d’un pays pauvre, écrasé par l’un ou les autres : la différence ?

Dans les années 80, le dollar monte : c’est la catastrophe pour l’Europe. En ce moment, il baisse : c’est la catastrophe pour l’Europe. C’est le roi dollar. 65 % des avoirs officiels en devises sont en dollar, tout comme 90 % des transactions sur les marchés des changes. Europe, Japon et Royaume Uni se partagent en gros le reste.

La population mondiale vivant en zone urbaine est passée entre 1950 et 2000 de 37 à 47 %, sera à 60 % en 2030. Actuellement, le tout à l’égout est disponible pour 0 % des habitants de Brazzaville (Congo), l’électricité pour 41 % de ceux d’Abidjan (Côte-d’Ivoire) ; le téléphone : 5 % pour Abidjan, et l’eau potable 26 %.
L’urbanisation s’accompagne d’une extension du salariat. De 1960 à 2002, les français salariés sont passés de 70 à 91 %. Dans les pays pauvres, le salariat améliore le statut social : il fournit une relative stabilité et régularité des revenus, contribue à une baisse de la fécondité, même si les conditions de travail sont difficiles et les rémunérations faibles.

Dans les années 60, les prévisions alarmistes du Club de Rome concernant les consommations d’énergie fossile ont un peu éveillé les gouvernements à l’écologie. Depuis, les découvertes et les meilleurs moyens d’extraction ont enterré tout sentiment de dépendance, et encore plus de responsabilité quant aux générations futures. Actuellement, nous disposons de 40 années de réserve de pétrole, 60 de gaz. On découvre toujours de nouveaux gisements, mais de plus en plus faibles, et ceux actuels voient leur coût d’extraction augmenter, car le plus facile a déjà été pris.

La part des énergies renouvelables perd du terrain, même si leur valeur absolue augmente un peu, car celle fossile augmente bien plus rapidement. La France, lobby nucléaire tout puissant oblige, fait moins bien que ses partenaires.

Pour produire, il faut du travail (de la main-d’œuvre) et du capital. Le capital, ce n’est pas seulement les machines, mais aussi les infrastructures qui rendent possible l’activité économique des entreprises : routes, voies ferrées, aéroports, système de télécom­munications, approvisionnement en électricité, etc. Ces infrastructures sont une condition sine qua non du décollage économique d’un pays. D’autant que la pro­duction en réseau se développe de plus en plus dans l’actuelle division internationale du travail : le niveau des infrastructures est un critère déterminant pour les entreprises du Nord, dans le choix de leurs implan­tations ou de leurs sous-traitants.

De ce point de vue, les infrastructures des pays du Sud s’avèrent aujourd’hui souvent inadaptées aux exi­gences des économies modernes. La naissance de la nouvelle économie est venue creuser un peu plus le fossé entre pays riches et pays pauvres.

Ainsi l’Afrique subsaharienne dispose de 13 % de routes goudronnées, l’Europe de 93 %. Or, la route est devenue l’un des moteurs de l’économie, au détriment du réseau ferré, suite aux exigences de flexibilité et de rapidité produites par la production à flux tendu et du juste à temps.

700 téléphones pour 1 000 habitants des pays riches, environ 100 pour les autres ; pour 1 000 personnes : 600 ordinateurs américains, 300 européens moins de 50 pour les autres.

12 300 KWh utilisés chaque année pour les américains, 6 000 zone euro, environ 400 pour les plus pauvres.
35 000 € de PIB par tête pour les USA, 24 000 euros pour la France, moins de 1 000 euros pour les plus pauvres. C’est une moyenne pour chaque pays, cachant des écarts sensibles entre le petit groupe de bien lotis et la grande masse des misérables.

Elevage porcin, souffrance animale et obésité mondiale

Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), on compte environ 300 millions d’obèses dans le monde, dont 115 millions dans les pays en développement alors même que 95 % des personnes victimes de sous-alimentation chronique y vivent. Cette évolution de la surcharge pondérale et de l’obésité est constatée dans toutes les grandes régions du globe. En Tunisie, Brésil, Chine Inde. Dans les Caraïbes anglophones, 25 % des hommes et 50 % des femmes sont déjà obèses. L’obésité frappe également l’Afrique subsaharienne et l’Egypte .

Cette maladie touche plus facilement les femmes que les hommes. Les enfants insuffisamment nourris pendant leur enfance peuvent développer, lorsque leur alimentation devient plus riche, une pression sanguine plus élevée ou une obésité. Il n’est pas rare non plus de constater, dans une même famille, la cohabitation d’un enfant souffrant de carences alimentaires et d’un adulte atteint de surcharge pondérale.

L’augmentation de la masse graisseuse entraîne de multiples problèmes de santé, tels le diabète, les maladies cardio-vasculaires, les problèmes liés aux muscles et au squelette, ainsi que certains cancers.

L’industrialisation de l’alimentation et le manque d’activité physique, associés à l’urbanisation, expliquent pour une grande part le développement de cette épidémie mondiale, que l’on rencontre surtout dans les villes des pays en voie de développement. Les populations passent alors d’un régime alimentaire traditionnel reposant sur les céréales, racines ou tubercules, comportant une faible proportion de lipides, peu de produits d’origine animale et une forte teneur en fibres, à une alimentation beaucoup plus riche en sucre, en lipides, en sel et, au total, en calories. Ce qui représente un changement considérable pour des populations qui ont, jusqu’à présent, surtout été confrontées à la pénurie.

La migration dans les villes peut entraîner jusqu’à un doublement de la consommation de plats gras et sucrés, peu chers et immédiatement disponibles, au détriment d’une nourriture traditionnelle plus coûteuse et nécessitant un temps plus long de préparation. L’accès facile à des huiles peu onéreuses a joué un rôle prépondérant en raison d’une production industrielle généralisée à bas prix. Cela a entraîné la multiplication par quatre de la consommation des huiles végétales par personne dans le monde au cours des quarante dernières années. S’y ajoute la diminution de l’activité physique. L’accès à des moyens de transport, la mécanisation du travail et la sédentarisation, l’augmentation des loisirs passifs, comme le cinéma et la télévision, jouent un rôle dans ces changements observés dans les pays en voie de développement.

Seuls les milieux favorisés et plus éduqués sont capables de renverser cette tendance en prenant en compte cet aspect du problème dans leur vie quotidienne. Les gens mangent de plus en plus de nourriture bon marché qui remplit l’estomac, sans fournir à l’organisme les oligo-éléments dont il a besoin.
Les pays en développement supportent ainsi un triple fardeau : les maladies infectieuses, les carences alimentaires et les maladies chroniques liées à la surcharge pondérale.

On mange, on mange, on mange. Quel plaisir de manger. Dans bien des pays, il est préférable d’être gros que maigre. Cela rejoint jusqu’à la caricature le proverbe : il vaut mieux être bien portant que pauvre et malade, du moins dans l’imaginaire français, entre autre. Une partie de la planète vit trop bien, notamment dans ce qu’elle mange, du moins en quantité. Quant à l’autre partie, vous savez ce qu’il en est. La Terre peut aisément produire assez à manger pour tous ses ressortissants. D’ailleurs elle le fait déjà, via ses pays développés. L’excédent, constant, est transformé en graisse chez les individus, mis dans les poubelles des particuliers, donné à leurs animaux familiers, brûlé ou mis à la décharge, ou parfois donné plus ou moins bien, plutôt moins que plus, aux pays en insuffisance alimentaire. Alors souvent dans ce cas, les récoltes pourrissent sur place, n’ayant pas trouvé preneur selon le triste jeu caca pipi capitaliste. Il ne faut pas trop penser à la qualité de ce qu’on mange, comme l’a montrée la crise de la vache folle, dernier ersatz de la folie économique humaine. Produire jusqu’à plus soif, jusqu’à plus faim, au nom de la rentabilité, montrant par là même sa démence, car conduisant à des désastres économiques et sociaux.

Certes, voici bien des dizaines d’années, la nation française ne mangeait pas à sa faim, outre les épisodes de guerre. Mais voilà longtemps que cela s’est terminé. Alors produire toujours plus, toujours moins cher, on peut se demander quel est l’intérêt de cela. Les producteurs eux mêmes en sont consternés, travaillant à la chaîne avec la matière première animale, que les autorités de Bruxelles définissent comme un produit agricole. Cela ne s’invente pas.

Exemple : après qu’un porc en batterie ait copulé quotidiennement sur un morceau de fer, son sperme allant dans un sac plastique, l’éleveur insémine les truies, produisant par an 24 porcelets. Voici vingt années, c’était 16. Démence oblige, on a augmenté le nombre. Progrès oblige : la mortalité a aussi augmenté : 27 %. Cela veut dire que sur cent nouveaux nés, 27 meurent. C’est tout de même beaucoup pour un élevage moderne si performant. Dès leur naissance, les bébés ont le bout de leurs canines coupé afin de ne pas abîmer les mamelles de leur génitrice. Hé oui, à une telle cadence productive, celle-ci ne peut laisser de coté quelques unes de ses pourtant bien nombreuses tétines. On coupe aussi la queue, afin qu’ils ne se mordent pas entre eux, du fait de la promiscuité.

Vous avez déjà visité un élevage porcin en batterie ? A part le Limousin qui fait de la résistance, toute la France y a cédé. Cela pue bien sûr, pollue, notamment en Bretagne, la nappe phréatique. Leur caca, on appelle cela le lisier. On ne sait pas qu’en faire. Il y en a trop pour l’étendre sur les cultures. Et puis il n’y a pas forcément que de bonnes choses dedans, vu ce qu’on leur donne à manger. D’ailleurs les éleveurs seraient bien incapables de vous dire ce qui est dedans. Ils font confiance à leur distributeur, et à ceux chargés de surveiller la filière. Une truie, cela a plusieurs portées par an, puis au bout de quelques années, c’est mis à l’abattoir. Pendant toute sa vie, elle aura été bloquée dans une cage en fer à peine plus grande que son corps. Cela fait pitié à voir. Les éleveurs ne sont pas spécialement fiers de leur travail, qui n’a plus rien à voir avec celui d’origine, proche des animaux et de la terre. Le bon sens a quitté ceux qui en étaient les derniers gardiens du temple.

On le sait : dans le cochon, tout est bon. La peau dont on fait des vêtements, chaussures, sacs ; la graisse sous la peau dont on tire le lard ; et tout le reste : les muscles, le cœur, jusqu’aux pieds et museau : tout se mange. Et pendant toute sa vie, cette excellent bête mange tout ce qu’on lui donne. Inutile de compter sur elle pour faire cesser son triste sort, en mourant prématurément ou en développant des maladies. C’est tout juste si le stress avant sa mort, lorsqu’elle la sent, peut rendre sa viande immangeable, pour peu qu’elle dure plus de trois minutes. Pardon ? Vous avez dit : protection des droits de l’animal ? Je vous réponds : protection de votre santé. Cela sera plus efficace auprès de nos populations plus aptes et enclines à se protéger qu’à protéger autrui, et encore moins aux truies. Excusez le jeu de mots : c’était tentant.

En fait, le cochon se défend. Sa viande est moins bonne, saturée d’eau par toutes les cochonneries qu’on lui donne : antibiotiques, puis par la préparation par exemple de son jambon : épaississant, anti oxydant… surtout, de larges plages graisseuses se voient dans son muscle, n’ayant plus grand chose à voir avec le cochon élevé traditionnellement, libre de gambader, d’aimer, se défouler, voir le ciel, folâtrer. Méfions nous. Ces excès de production alimentaire ne produisent rien de bon dans nos assiettes, rien de bon pour notre santé à long terme, rien de bon dans la protection animale, même si le cochon est le dernier de nos soucis, contrairement à des animaux plus en vogue, tels que le dauphin ou la baleine, qui en subissent pourtant infiniment moins.

Lobbys et malversations européennes

A l’échelle de l’Europe se produisent les mêmes malversations qu’à tous les autres niveaux. Vous êtes étonné ? Décidément, votre coté fleur bleue n’arrêtera jamais de produire ses méfaits. Pourquoi voudriez-vous que les crapules de chaque nation cessent soudainement de l’être au nom de l’intérêt supra national ? Les lobbys sont là pour le leur rappeler. Laissez moi vous conter une petite histoire, celle de l’entreprise SAFT, filiale à 100 % de l’importante société française Alcatel. Leader mondial des piles et batteries, elle encourait l’interdiction de cadmium (produit hautement nocif pour l’environnement) par les autorités européennes. Vous jugez de la catastrophe, car c’est le constituant principal de leur produit. L’entreprise a activement démarché la commission européenne afin de les entraîner dans leur voie. Le principe est simple.

A la base, on envoie toute une tripotée d’individus qui, comme tout bon voleur, sont la gentillesse et la bienséance personnifiées. Vous êtes député européen, partie prenante de près ou de loin à un projet de directive intéressant l’entreprise rémunérant l’individu ? Il vous approche, résout tous vos problèmes : scolarité de vos enfants, vous trouver une crèche, école ; vous avez besoin d’un appartement : pas de problème. Mais attention : il n’est pas intéressé, c’est votre ami. D’ailleurs, l’entreprise qui le paye, il ne la connaît même pas. Il est là pour autre chose. Simplement, il vous donne des conseils, renseignements. Peu à peu, pris dans sa nasse, vous en venez très naturellement à changer vos opinions en sa faveur. Il est si gentil, prévenant, est si au courant des choses. Evidemment, derrière lui est un aréopage de spécialistes chargés de vous embobiner à l’aide de chiffres bidons, informations tendancieuses et autres.

Ce qui se fait au niveau des individus l’est également à celui des institutions. Oui je sais, vous trouvez cela parfaitement invraisemblable. Qu’on corrupte un individu : soit. L’esprit est faible, surtout si on le prend par le biais du cœur. Mais un organisme spécialisé, sachant ce qu’il fait. Tout de même ! Alors laissez moi poursuivre notre exemple. La société SAFT produisit des études démontrant que le cadmium était peu nocif à l’environnement, qu’aucun autre produit n’était disponible. Elle mit même le doute sur les études déjà produites non en faveur de son produit, mettant en cause leur fiabilité, l’intégrité de leurs auteurs (oui : c’est un comble, mais c’est un procédé très souvent utilisé dans bien des cas. Vous n’avez qu’à penser par exemple aux études pro nucléaires qui font florès en France). Tout ce bataclan arriva à faire virer la responsable du projet de directive, et la faire remplacer par… devinez qui ? une femme toute proche de la direction de SAFT ! C’est pas beau ça. Evidemment, une petite corruption ici et là a probablement aidé à ce placement, mais… chut ! ça ne se dit pas.
Fort heureusement, l’histoire, comme dans les contes, s’est bien terminée, du moins pour les consommateurs que nous sommes tous. Les trublions écologistes se sont emparé du dossier, mis en évidence toutes les malversations opérées, et via une pétition inter pays, fait virer à son tour l’impénitente, et le cadmium fut finalement interdit des piles et batteries. Ouf.

Les paradis fiscaux, protecteurs des honnêtes gens, des criminels, des entreprises et des états

Vous connaissez les paradis fiscaux ? Il s’agit entre autres de la ville de Monaco, les îles Caïman, la Suisse aussi, notre jolie démocratie européenne, et la liste est longue. Le principe est très simple : si vous amenez de l’argent, personne ne vous demandera d’où il vient, et les banques tout comme l’état responsable vous assureront une totale discrétion sur tous vos mouvements de capitaux, et refuseront tout renseignement à votre égard à tout particulier, institution judiciaire ou policière entre autres, ou état.

Vous comprenez bien tout l’intérêt que tous les malfrats de la planète y trouvent. Ils font un gros coup, ils y mettent le montant volé. Mais c’est surtout l’argent produit par la drogue, le proxénétisme, le commerce illégal des armes, les gros pots de vin, enfin, toutes les malversations que vous pourrez imaginer, et dont parfois vous lisez une micro dose dans votre journal préféré. Bien sûr, votre cher politicien y cache également son argent frauduleusement encaissé. Par exemple, l’argent de l’affaire du carrefour du développement, ayant engraissé le parti socialiste notamment, y a atterri, via quantité de sociétés fictives. Notre joli gratin social y met aussi de l’argent de coté pour ses vieux jours, soustrait aux impôts que vous, pauvre imbécile, payez bêtement.

Ce n’est pas tout. Ces jolis centres d’intérêt hébergent également quantité de sociétés qui n’en ont que le nom, prête nom d’activités louches, destinées à brouiller les pistes lorsque la justice s’intéresse à leurs activités. Les protagonistes auront ainsi tout le temps de décamper, ou surtout de ne jamais même être inquiétées. Si vous avez opéré une commande quelconque par une entreprise de vente, ayant ou non pignon sur rue, et n’avez jamais reçu quoique ce soit, vous pouvez aller visiter ces quelques contrées : vous êtes sûr d’y trouver, sinon les responsables, du moins les adresses postales des sièges sociaux des sociétés que vous croyiez sottement situées près de chez vous. Par contre pour récupérer votre bien, je vous conseille plutôt d’acheter une caisse de mouchoirs.

Pourquoi ces paradis fiscaux existent ? C’est très simple. Les états les hébergeant en tirent une forte partie ou totalité de leurs revenus. Pourquoi les autres pays tolèrent l’existence de ces entités ? En général, à l’exception de la Suisse, et encore, ce sont de toutes petites nations, et les écraser militairement ou économiquement n’est pas bien difficile pour les puissants. Alors pourquoi donc la France ne le fait-elle pas avec son voisin même, alors que si souvent nos dirigeants vitupèrent contre elle ? Allons, allons, pas de naïveté je vous en prie. Vous le savez bien : il y a loin de la parole aux lèvres.

Car les particuliers ne sont pas les seuls à profiter de la discrétion fort utile de ces repaires financiers et parfois organisationnels du crime. Les entreprises, les grosses, celles honnêtes ou que tout le monde considère ainsi, se servent aussi de ces passations de forts flux d’argent. Elles effectuent leurs opérations en catimini de rachat d’entreprise, de prise de contrôle de leurs concurrentes, au grand dam des autorités régularisatrices des marchés et des lois contre les monopoles par exemple. Enfin, les états étrangers achètent des consciences, opèrent des transactions louches par l’intermédiaire de ces comptes cachés, telle que la vente de vedettes à Taïwan par exemple.

L’état français fut épinglé par sa propre justice pour cette malversation, mais fort injustement. Il n’est aucun marché d’envergure international qui ne soit remporté à l’aide de corruption ou d’une grosse pression politique. Pour cette dernière, les Etats Unis remportant haut la palme le concours du plus gros corrupteur. Par l’intermédiaire de la National Security Agency, service secret, ils écoutent les communications de la planète entière. L’objectif était tout d’abord militaire, surtout à l’époque de la guerre froide.

Le rideau de fer étant tombé, la suprématie totale militaire US fait que cette option, si elle n’est pas abandonnée, est bien moins utile qu’auparavant. Mais on ne casse pas une équipe qui gagne. On la recycle. Les entreprises utilisent très souvent un langage guerrier : abattre l’adversaire, aller au combat, terrasser, tuer le concurrent… elle en utilisent aussi certaines armes : ce réseau échelon de surveillance planétaire. Elles disposeront ainsi les premières des informations essentielles sur les marchés en cours, et le réseau politique pourra intervenir à temps pour faire pression, afin que les sociétés américaines l’emportent… loyalement bien sûr, n’en doutez-pas !

Enfin, et bien sûr, ces paradis fiscaux servent pour tous nos gentils riches qui peuvent planquer leur argent loin des impôts, sans avoir besoin de déclarer leurs revenus souvent illicites, faits de pots de vin, de malversations, ou même de produits financiers du crime.

Justice de la nature et justice humaine

Voyons la justice de la nature. Si vous êtes animal herbivore, vous serez fort probablement mangé un jour ou l’autre par un prédateur animal ou homme. Auparavant, il vous faudra bien vous accommoder des ressources en nourriture disponibles. S’il n’y en a pas, c’est très simple : vous mourrez très vite, et assez désagréablement. Si le coté matériel va bien, pour assouvir votre sexualité, il faudra être le plus fort si vous êtes un mâle ; femelle, vous aurez un peu le choix, mais pas trop : le plus fort sera pour vous. Et encore bien des groupes d’animaux n’ont que les dominants pouvant procréer (par exemple les loups). Bébé, vous venez de naître : espérons pour vous qu’un prédateur ne rôde pas dans les parages, sinon la vie se résumera pour vous à quelques minutes de respiration, ou même pas. Malade, vous crèverez comme… une bête.

D’accord, vous n’êtes pas, je ne suis pas, une bête. Quoique. Non, je plaisante. Pourtant, tout ce qui précède, aménagé pour l’homo sapiens, est parfaitement transposable. Moins dans nos contrées, généralement au moins. Bien souvent, tous autant que nous sommes, souvent dégoûtés de notre situation personnelle, nous nous révoltons contre l’ordre du monde. Pourquoi celui-ci a t-il telle chose, situation, amour, alors que moi je n’ai pas ceci et cela. Pourtant, nous devrions tous approfondir cette idée de justice. Est-ce normal d’avoir deux jambes alors que tel autre est né sans, ou a eu maladie, accident, guerre… lui ayant fait perdre une ou deux jambes ? Mais c’est spécial me direz-vous, cependant, si nous regardons le nombre de personnes sur Terre ayant une maladie relativement grave, handicap, cela, rien qu’en France, doit avoisiner les cinq millions de personnes : maladie cardio vasculaire, cécité, forte douleur constante articulaire ou autre, surdité, handicap physique divers ou moteur… Mais si vous naissez avec une tare congénitale, héréditaire, familiale éducative plus ou moins lourde, la justice dans tout cela… cherchez la, et lorsque vous l’aurez trouvée, faites m’en profiter !

Tout cela, c’est la justice de la nature. Du moins pour ceux croyant à la théorie de l’évolution des espèces. Pour ceux croyant en un Dieu, je sais moins, car j’ai du mal à comprendre. D’ailleurs, je crois que chacun met alors les choses à sa sauce. Je vous laisse donc à vos propres développements. Enfin, même si l’enfant naissant sans jambes ni bras, simplement parce que sa mère a pris sur conseil médical un médicament fort anodin (par exemple le fameux thalidomide), voit son mal venir du péché originel de tous les hommes, ma foi, j’ai du mal à croire que ce soit normal que cela tombe sur lui. Il est vrai que les voies du seigneur sont impénétrables. Dans ce cas là, laissez moi seulement écrire son nom : saigneur. Merci.

Passons à la justice des êtres humains. Nous l’avons vu ensemble dans tout ce site, je ne pense pas grand bien des hommes. Pourtant, ils, nous avons construit un formidable monde protégé du froid, de la faim, de la violence. Pas pour nous tous sur la planète, mais c’est déjà ça. La violence nous semble omniprésente, pourtant elle est si faible par rapport à celle de bien des pays actuels, ou dans notre si beau pays du passé. Allez faire un tour dans Paris ou d’autres villes. Les vieilles rues s’appellent : à la mort de Dieu, de la truanderie, la décapitation… ce n’est que de mémoire que je les cite, voire les invente. Faites votre propre tour, vous en trouverez bien d’autres. Vous avez deviné je suppose d’où vient le nom de ces rues. Hé oui. Dans notre merveilleuse capitale des Rois de France, la sécurité était restreinte aux quelques rues entourant le palais, et encore. Passée cette petite zone, vous pouviez vouer votre âme au seigneur. En tout cas de nuit. De jour, vous ne faisiez que crotter vos bas de chausses, si vous étiez assez riche pour vous en payer, à la boue des rues non pavées.

Charitable, vous pouviez donner quelque sou à l’enfant mendiant, acheté par son maître à quelque famille indigente. Après lui avoir cassé bras ou jambe, prenant soin que le membre cassé se remette dans une position difforme pour susciter la pitié, il l’aura placé au froid toute la journée, mission à lui de rapporter force écus, ou de se faire battre et pas nourrir. J’invente ? Ah oui. C’est vrai. Personne ne connaît trop le passé dans ses menues mais oh combien importantes composantes. De nos jours, les médias vont chercher les massacres des lointains pays, répètent, bulletin d’information après flash spécial, les malheurs des quelques imprudents tombés sous une avalanche. Si pas de malheur en France, on va chercher l’atrocité ailleurs. Qu’importe, pourvu que le peuple ait sa dose d’horreur. Voici bien peu de siècles, il suffisait d’aller quelques rues plus loin pour en trouver d’abondance.

Et la justice dans tout cela ? Mais non, mais non, tout ce passé est encore bien présent : dans d’autres pays, mais aussi dans notre merveilleuse France où l’on tolère que des putains mises au lit sans leur consentement, attirées depuis l’Albanie par exemple sous le prétexte d’un emploi de serveuse, se fassent menacer, battre, tuer si elles ne consentent pas à leurs dizaines de passes par jour. Si elles s’échappent ou dénoncent leurs proxénètes ? C’est alors parfois leur famille du pays qui est massacrée. Oui je sais. On n’y peut rien. Le droit international ? C’est quoi ? Vous n’y pouvez rien bien sûr. Le droit de vote ? Allons donc. Et puis vous, votre problème, c’est le programme de ce soir à la télé, le contenu de votre assiette, vos prochaines vacances. On ne peut penser à tout le monde. La justice, c’est pour vous, pas pour les autres, en tout cas pas pour tous les autres.

L’évolution du bonheur et du savoir humain

L’évolution humaine est tout simplement extraordinaire. Voici quarante millions d’années environ, l’être humain se serait séparé de sa racine commune avec tous les grands singes, et aurait encore mis des dizaines de millions d’années à devenir humain. Voici cinq cent mille ans, il a compris comment créer le feu, s’affranchissant d’un coup de sa peur ancestrale du noir où toutes les bêtes pouvaient l’attaquer de nuit, gagnant aussi de quoi se chauffer et cuire sa nourriture.

Dès lors, la cadence d’améliorations s’accéléra. Il apprit à tailler la pierre, puis inventa le fer, le bronze, tout cela au long des centaines de milliers d’années. Sa densité sur terre commença à être excessive, provoquant les guerres fratricides incessantes. La guerre permit une accélération considérable des inventions, bénéficiant rapidement au domaine civil, du moins est-ce ainsi que nos grands historiens présentent la chose, qui peut être discutable.

Le moyen âge, période de latence, déboucha sur la dite révolution industrielle du IXXème siècle. Les guerres continuèrent, toujours plus sanguinaires, avec l’augmentation du nombre d’êtres humains sur terre. Les évolutions technique, scientifique, commerciale, économique furent fulgurantes en tous domaines. En moins d’un siècle, le plus lourd que l’air commença à faire une distance de vingt mètres à six mètres de hauteur pour finalement arriver jusqu’à la lune et au delà.

Les êtres humains mouraient d’une grippe ou d’un rhume, puis guérirent de pratiquement toutes les maladies. Une simple paire de bonnes chaussures mirent celui qui les portait à l’abri de toutes les maladies qu’on peut attraper par les blessures des pieds. L’eau chaude et froide aboutissent, tout comme le chauffage et autres biens, à tous les logements ou presque. Auparavant il fallait faire des kilomètres pour avoir une eau souvent insalubre amenant bien des virus et bactéries néfastes, ce qui est le cas encore pour un à deux milliards d’être humains.
Enfin, tant de progrès amenés en une fraction de temps ridicule firent que là où avant on naissait et mourait dans le même monde, dorénavant, en une vingtaine d’années, quelqu’un pouvait ne plus rien reconnaître de son entourage. Qu’on songe à l’évolution informatique, où le matériel qui tenait en une pièce de cinquante mètres cubes voici moins de cinquante années prend désormais place dans un composant extrêmement plus fiable et performant de la taille d’un ongle. On n’en finirait pas de décrire cette évolution.

Extraordinaire, elle le fut à tous égards, sauf peut être dans le domaine de l’art un peu à la traîne, mais bien plus sûrement dans celui de la morale, philosophie, égalité des êtres sur terre, fraternité, où l’on voit les hommes s’entredétruire à qui mieux mieux, qu’ils aient pour cela des machettes, bombes dites tactiques ou nucléaires, ou simplement l’arme de la faim. Les grands laboratoires occidentaux mettent ainsi au point des plantes merveilleuses luttant elles mêmes contre leurs parasites habituels, permettant plusieurs récoltes par an, se contentant de mauvaises terres peu arrosées, trop ou pas assez ensoleillées. Mais voilà, ces petites merveilles du génie génétique sont stériles. C’est bête, il leur manque le principal. Mais ce n’est pas bête pour tout le monde, car c’est volontaire, ainsi les nations incapables de fabriquer ces plantes seront obligées de les acheter aux pays producteurs, dans une complète dépendance quant aux prix, volume proposé, mais incidemment à la possibilité même de les obtenir, ouvrant le chemin à tout chantage politique.

Bidonvilles des pays riches comme des pays pauvres

Des "kampungs" d'Indonésie aux "townships" d'Afrique du Sud ou aux "favelas" du Brésil, un tiers des habitants des villes s'entassent déjà dans des cités insalubres privées de constructions en dur, d'électricité, d'eau ou de services d'hygiène. L'Asie abrite la majorité des habitants de bidonvilles de la planète (550 millions, soit 60 %), l'Afrique en dénombre 187 millions (20 %) et l'Amérique latine 128 millions (14 %). Les pays développés eux-mêmes comptent 54 millions de personnes habitant dans des bidonvilles. A moins de mesures radicales pour répondre à ce problème d'ici à 2050, la population mondiale comptera neuf milliards d'habitants, dont six milliards dans les villes et 3,5 milliards dans les bidonvilles. En Afrique, il y a des bidonvilles explosifs. En Amérique latine, il existe de nombreux bidonvilles auxquels les autorités n'ont plus accès.

Actuellement, 30% de la population mondiale soit 1,4 milliard d'hommes et de femmes sont privés d'accès à l'eau potable, une proportion qui, au rythme actuel de consommation et de progression démographique, atteindra 50% en 2025. 2,3 milliards de personnes vivent sans sanitaires. Lors des sommets du millénaire (2000) et du développement durable à Johannesburg (2002), la communauté internationale s'est engagée à réduire de moitié ces proportions d'ici 2015. Espérons que ces engagements soient pour une fois respectés. Ceci dit, avoir l’eau potable, mais ne pas avoir les moyens financiers de manger, ce n’est guère mieux.

Le nombre d’enfants décroît rapidement : en vingt ans, le taux de fécondité est passé de 3 à 2,2 enfants en Asie de l’est, de 4,1 à 2,6 en Amérique latine, de 6,2 à 3,4 au Moyen Orient et en Afrique du nord. L’Afrique subsaharienne reste à l’écart du mouvement, continuant à cumuler les handicaps.

L’émigration permet aux pays pauvres de bénéficier d’une manne non négligeable. Les Etats Unis Absorbent le surplus de jeunes diplômés indiens : 67.000 dans les universités américaines, dont 90 % restant en fin d’études ; ce qu’on appelle la diaspora, c’est à dire les ressortissants d’un pays vivant à l’étranger, par exemple 50 millions de chinois (!), contribuent à l’essor du pays en y envoyant leurs économies, y revenant pour créer des entreprises, ou contribuant aux délocalisations de celles des pays développées. Le faible coût de la main d’œuvre est cependant fortement contrebalancé par l’état souvent calamiteux des routes, l’irrégularité de l’approvisionnement en eau et électricité, sans compter la lourdeur des procédures administratives, verrouillage des secteurs traditionnels par entreprises d’état et conglomérats familiaux, sans oublier la corruption omniprésente.

Dans les pays riches, un bidonville nouveau apparaît : le logement est à peu près correct, mais souvent dégradé par les habitants, la violence est souvent présente, le trafic en tout genre y est fréquent : drogue, recels, vols, permettant l’économie dite souterraine. Ces bouts de territoire sont hors la loi de fait. Tout représentant de l’état risque de s’y faire caillasser, recevoir des projectiles diverses jetés du haut des étages : électroménager par exemple. Les femmes se font insulter, violer dans les tournantes, quant elles ne se font pas brûler vives, ce qui est tout de même rare, mais symptomatique du délabrement mental qui y sévit, surtout lorsqu’on constate que les copains de l’assassin ne regrettent rien et le protègent.

11 / l’évolution : du zéro à l’infini
L’évolution humaine est tout simplement extraordinaire. Voici quarante millions d’années environ, l’être humain se serait séparé de sa racine commune avec tous les grands singes, et aurait encore mis des dizaines de millions d’années à devenir humain. Voici cinq cent mille ans, il a compris comment créer le feu, s’affranchissant d’un coup de sa peur ancestrale du noir où toutes les bêtes pouvaient l’attaquer de nuit, gagnant aussi de quoi se chauffer et cuire sa nourriture.
Dès lors, la cadence d’améliorations s’accéléra. Il apprit à tailler la pierre, puis inventa le fer, le bronze, tout cela au long des centaines de milliers d’années. Sa densité sur terre commença à être excessive, provoquant les guerres fratricides incessantes. La guerre permit une accélération considérable des inventions, bénéficiant rapidement au domaine civil, du moins est-ce ainsi que nos grands historiens présentent la chose, qui peut être discutable.
Le moyen âge, période de latence, déboucha sur la dite révolution industrielle du IXXème siècle. Les guerres continuèrent, toujours plus sanguinaires, avec l’augmentation du nombre d’êtres humains sur terre. Les évolutions technique, scientifique, commerciale, économique furent fulgurantes en tous domaines. En moins d’un siècle, le plus lourd que l’air commença à faire une distance de vingt mètres à six mètres de hauteur pour finalement arriver jusqu’à la lune et au delà.
Les êtres humains mouraient d’une grippe ou d’un rhume, puis guérirent de pratiquement toutes les maladies. Une simple paire de bonnes chaussures mirent celui qui les portait à l’abri de toutes les maladies qu’on peut attraper par les blessures des pieds. L’eau chaude et froide aboutissent, tout comme le chauffage et autres biens, à tous les logements ou presque. Auparavant il fallait faire des kilomètres pour avoir une eau souvent insalubre amenant bien des virus et bactéries néfastes, ce qui est le cas encore pour un à deux milliards d’être humains.
Enfin, tant de progrès amenés en une fraction de temps ridicule firent que là où avant on naissait et mourait dans le même monde, dorénavant, en une vingtaine d’années, quelqu’un pouvait ne plus rien reconnaître de son entourage. Qu’on songe à l’évolution informatique, où le matériel qui tenait en une pièce de cinquante mètres cubes voici moins de cinquante années prend désormais place dans un composant extrêmement plus fiable et performant de la taille d’un ongle. On n’en finirait pas de décrire cette évolution.
Extraordinaire, elle le fut à tous égards, sauf peut être dans le domaine de l’art un peu à la traîne, mais bien plus sûrement dans celui de la morale, philosophie, égalité des êtres sur terre, fraternité, où l’on voit les hommes s’entredétruire à qui mieux mieux, qu’ils aient pour cela des machettes, bombes dites tactiques ou nucléaires, ou simplement l’arme de la faim. Les grands laboratoires occidentaux mettent ainsi au point des plantes merveilleuses luttant elles mêmes contre leurs parasites habituels, permettant plusieurs récoltes par an, se contentant de mauvaises terres peu arrosées, trop ou pas assez ensoleillées. Mais voilà, ces petites merveilles du génie génétique sont stériles. C’est bête, il leur manque le principal. Mais ce n’est pas bête pour tout le monde, car c’est volontaire, ainsi les nations incapables de fabriquer ces plantes seront obligées de les acheter aux pays producteurs, dans une complète dépendance quant aux prix, volume proposé, mais incidemment à la possibilité même de les obtenir, ouvrant le chemin à tout chantage politique.

Désirer la mort de l’autre

Une personne dite normale ne peut imaginer les souffrances qui sont dans la tête de ceux qui souffrent. Elle le peut d'autant moins que l'attitude de celui qui souffre dépasse apparemment tout entendement. D'emblée, il vous agresse là où n'importe qui adopterait une attitude convenable. Pire, il considère que c'est vous qui l'agressez. Ainsi, si un petit con fait du deux roues à moteur bien bruyant dans le bois où c’est interdit, allant bien vite près des petits enfants en train de jouer, exemple très fréquent, allez donc lui demander (bien gentiment bien sûr) d’arrêter. Si vous ne vous faites pas insulter : bravo ! S’il va un peu plus loin : félicitations ! S’il s’en va… mais non, là, vous êtes dans votre rêve !

Comment dans ces conditions arriver à garder son sang froid, ne pas se sentir blessé, ne pas vouloir la destruction de son agresseur et de tout ce qui lui ressemble ?! Chacun a malheureusement eu le loisir de vivre ce genre de situation, à tout propos, vous en trouverez facilement un ou plusieurs exemples dans votre vie personnelle. Il ne sert à rien de punir, ou en tout cas de seulement punir, d'autant plus qu'on ne peut mettre la terre entière en prison parce qu'on vous aura bousculé dans le métro, un doigt d'honneur en voiture ou autre joyeuseté du quotidien. Il s'agit de la mentalité collective, sur ce qui se fait ou ne se fait pas.

Affaire ELF : selon que vous serez puissant ou misérable...

La cour d'appel de Paris a relaxé en appel, l'ancien ministre des affaires étrangères Roland Dumas, condamné en première instance, le 30 mai 2001, à trente mois de prison, dont six fermes, et 152 000 euros d'amende, dans le premier volet de l'enquête sur les détournements de fonds dans le groupe pétrolier Elf. Pourtant le parquet général avait requis une peine de prison. Roland Dumas était innocent, l’ampleur de la différence des deux jugements laisse fortement à penser que les jugements suivant soient davantage exacts :

"M. Dumas a eu la chance que tout citoyen ordinaire n'a pas ordinairement, c'est d'être soutenu par le garde des Sceaux, M. Perben et l'ensemble du gouvernement qu'il représente", a déclaré le député Arnaud Montebourg, l'un des fondateurs du courant du Nouveau Parti socialiste. "Dans notre pays, il y a la justice pour les citoyens ordinaires et la justice pour les autres", a-t-il poursuivi, interrogeant : "vous croyez que les citoyens peuvent encore avoir confiance dans des institutions pareilles ?"

Noël Mamère (Verts), notant que "sur ordre de la chancellerie, le procureur n'a pas requis" dans l'affaire, a estimé qu'en France, "la justice peut être indulgente pour les puissants et intraitable pour les plus pauvres". "Tout cela ne fait que dégoûter un peu plus les français de ceux qui les représentent, et ça ne fait gagner du terrain qu'à l'abstention, au vote blanc et à l'extrême droite".

Après tout, cela ne représente que le détournement d’au moins dix millions d’euros de l’affaire ELF, et certainement bien davantage. Si vous voulez voler, il vaut mieux le faire sur cette ampleur plutôt que pour quelques dizaines d’euros dans une surface commerçante, surtout si vous faites partie du haut de l’échelle sociale !

Si vous aimez La Fontaine, n’hésitez surtout pas à relire son excellent recueil de fables, où il est notamment dit : « selon que vous serez puissant ou misérable... »... rien ou peu de choses ont changé depuis lors, nous vivons toujours dans une société de type féodale, où sont les suzerains dominant les pauvres vassaux que nous sommes presque tous.

Quand dans la vie on veut, on peut !

Ils sont nombreux. Il y a d’abord le privilège du sang, de l’hérédité, de la fortune parentale. Un être sain d’une longue lignée donnera rarement naissance à un trisomique, à un crétin ou déviant fortement ; quelqu’un de cultivé, de très socialisé n’éduquera pas son enfant de façon à détester la société, la refuser ou la haïr ; un riche donnera à sa descendance de quoi satisfaire à son quotidien et bien davantage. Mais cela ne suffit pas. Il faut que fiston fasse honneur à papa et maman, quoi de plus naturel.

Le diplômé fera un enfant diplômé, mais pas n’importe où, pas dans ces facultés où se côtoient toutes les origines sociales, où les moyens d’enseignement sont insuffisants, les enseignants de piètre qualité. Les études se feront dans les meilleures écoles, où les droits de paiement élevés assurent le filtrage social, la qualité de la culture transmise, ainsi que les prestations auxquelles auront droit les élèves : sports, loisirs, voyages, entreprises se pressant pour offrir leurs services à coût cassé ou gratuit. Dans les meilleures écoles, les élèves pourront même, comme pour polytechnique, bénéficier d’un confortable salaire, en attendant celui plus élevé encore à leur sortie d’études : on ne prête qu’aux riches.

Durant ce temps, les autorités n’ayant pas eu le courage élémentaire de filtrer les étudiants dès l’école primaire en fait, les élèves manifestement en situation d’échec scolaire à partir de leur plus jeune âge.
Quand on veut, on peut. Vous connaissez tous cette célèbre phrase. Elle est très vraie, surtout a contrario : si on ne veut pas faire quelque chose dans la vie, quel que soit le domaine ou la chose, on est presque sûr de ne pas y arriver. Ainsi vous connaissez tous ces personnes qui n’arrivent jamais à rien faire, n’ont le temps pour rien, et qui vous disent tristement qu’ils ne pourront jamais faire ce que vous leur demandez ; d’autres au contraire ont toujours le temps de vous rendre un service, en plus d’en faire beaucoup et de façon efficace dans leur vie.
Donc : quand on veut, on peut ! Certes. ça a le mérite de dédouaner toutes les élites bien pensantes : celui qui reste ouvrier, c’est qu’il l’a bien voulu. Ceux et celles arrivés à la tête de la société, c’est qu’ils le méritent bien par leur travail, leur génie propre.

En ce qui concerne leur génie propre, c’est très discutable, et fait l’objet d’un article à part. En ce qui concerne leur capacité, quantité de travail, il est certainement plus facile d’avoir une bonne qualité d’études lorsque toute sa famille est de bon niveau social, parle culture, économie, aide au travail scolaire, s’y intéresse. Quand on a une table pour travailler rien que soi, au silence, au chaud, le ventre bien rempli, entre deux activités plaisantes, sportives ou autres : quoi de plus facile que d’obtenir de bonnes notes !

Différemment, lorsqu’on partage la table familiale pour travailler, que le bruit règne à la maison, que le petit frère vient vous ennuyer, que le grand vous frappe, que le père alcoolisé braille... bon, je ne veux pas vous faire pleurer, juste vous signifier que les chances ne sont pas les mêmes pour tout le monde.

Alors c’est vrai : « quand on veut, on peut ! », à la différence près, et elle est de taille, que l’un devra énormément vouloir pour espérer y arriver, alors que l’autre est né avec des billets de banque dans les doigts.

20/11/2006

Différence génétique entre nous et les plantes ou animaux

Arabidopsis, petite plante de quinze centimètres de haut affiche 115,4 millions de paires de bases, les molécules qui forment l'ADN, réparties sur cinq chromosomes. 25 498 gènes très exactement, soit plus que la drosophile, une mouche du vinaigre avec 13 600 gènes environ, et que le nématode, un ver millimétrique doté d'à peine 19 000 gènes. Notre espèce a 30 000 gènes pour environ 3 milliards de bases, 46 chromosomes, 95 % de notre génome n’a aucune fonction apparente.

3 000 gènes sont communs à toutes les plantes ; 17 mutations génétiques à l'origine de maladies chez l'homme se retrouvent également chez Arabidopsis, où elles provoquent d'autres symptômes. Si à l'œil nu il n'y a rien de plus différent qu'une plante et un être humain, les outils de biologie moléculaire mettent en évidence une certaine conservation génétique entre les deux. Par exemple, la plupart des gènes qui gouvernent la respiration des cellules, leur division, leur métabolisme ou leur architecture sont communs aux plantes et aux hommes.

L'analyse de 97 gènes du chimpanzé et de l'homme, dont l'ancêtre commun devait peupler l'Afrique il y a six ou sept millions d'années, montre une coïncidence à 99,4 % entre les deux génomes.

Quand bien même la différence génétique ne serait que de 1 ou 2 %, cela représente, rapporté aux 3 milliards de paires de base de notre génome, quelque 40 millions d'altérations ponctuelles, ce qui est beaucoup. Le défi consiste à identifier les différences qui ont de l'importance dans le phénotype (la traduction visible des gènes).
Les humains ont aussi en commun 60 % de leurs gènes avec les éponges et plus de 80 % avec les ténias. Mais le gène n'est pas la mesure de toute chose : le cerveau du chimpanzé en est resté à 500 cm3 quand celui de l'homme a progressé jusqu'à 1 300 cm3, soulignant les limites de la comparaison génétique. Manifestement, il n'y a pas de relation linéaire entre les gènes et l'intelligence : le chimpanzé n'a pas 98 % de l'intelligence humaine, ni le ténia 80 % ou l'éponge 60 %.

La petite différence génétique entre les grands singes et l'homme et le fossé intellectuel qui les sépare ne sont pas contradictoires. Certains gènes régulateurs ont un effet sans rapport avec leur nombre et commandent des voies métaboliques entières.

Le fait que beaucoup de gènes sont partagés par toutes les espèces vivantes sur terre, qu’elles soient végétales ou animales, montre que la théorie de l’évolution semble plutôt un fait avéré.

Les horreurs du monde animal et de l’espèce humaine

Souvent l’être humain est comparé à un animal. Il est vrai que nous partageons étonnamment 99 % de notre capital génétique en commun avec le chimpanzé, notre cousin le plus proche dans l’échelle de l’évolution. Plus étonnant, la majorité des gènes des plantes est également le nôtre, preuve fondamentale de la théorie de l’évolution. Pourtant, nous sommes loin de ressembler à une plante, ni même à un singe par ailleurs, même si nous en sommes plus proches.

On dit aussi a contrario que dans le domaine de l’horreur les animaux ne feraient pas ce que l’homme fait. C’est vrai, et c’est faux. C’est vrai dans le ressenti, la pensée, puisque les animaux ne l’ont guère, ou ne l’ont pas. C’est faux, car le monde idéalisé de la nature et des animaux est le plus horrible qui soit, par rapport à celui que l’homme a créé. On dit souvent : puisque c’est naturel, c’est bien, c’est sain. Certes, mais n’oublions pas que l’arsenic aussi est naturel, méfions nous donc des paroles et pensées toutes faites.
Tout cela pour en arriver à en décrire l’horrible comportement quotidien de tant d’espèces qui nous sont réputées, sûrement raisonnablement, inférieures.

Une certaine espèce de guêpe pond ses œufs dans le corps vivant d’une chenille qu’elle a préalablement paralysée ; la larve éclot dans le corps de l’insecte qui ne peut bouger, mais vit encore, commence à se nourrir en mangeant l’intérieur de la chenille, mais en commençant par dévorer les organes non vitaux, permettant à son garde manger de vivre le plus longtemps possible, afin que les provisions restent fraîches. C’est possible que la chenille ne ressente pas les mêmes souffrances physiques et psychiques que nous, mais tout de même toute son évolution, à l’image de la nôtre (ce qui est logique puisqu’elle est commune) l’a conduit à faire tout son possible pour rester en vie et fuir la souffrance qui peut être le précurseur de la mort.

Les félins et multiples autres animaux et insectes mangent souvent encore vivantes leurs proies, même si elles sont sans doute choquées par la peur, le stress, la poursuite. Cela nous paraît effroyable. Pire, si elles y arrivent, les bêtes prennent le bébé directement sortant du ventre de la mère pour le manger. Et cela dès qu’elles le peuvent, en toute impunité bien sûr, tous les jours et depuis toujours. Les règles sociales de l’être humain nous ont préservé d’une telle évolution. Certes, l’homme fait bien des horreurs, mais de façon ponctuelle, et pas de cet ordre, sauf exception.

Plus près de nous, les insectes, virus, bactéries nous attaquent tous les jours, d’une manière défiant l’imagination, avec leur capacité d’adaptation, d’évolution, de reproduction notamment. Des mouches pondent en notre corps, la larve s’y développe, entraînant la cécité, l’abrutissement, un autre handicap ou la mort. Les pires de ces horreurs se pratiquent principalement en Afrique et Asie, mais nous n'en sommes pas préservés.

Souvent, on dit qu’il suffit de gratter un peu la couche civilisée que l’être humain a mis autour de son animalité pour découvrir alors sa vraie nature. Il est exact qu’il est gouverné par ses instincts, comme tous les animaux ; c’est pourquoi dans une foule l’homme ne s’appartient plus, et suit les réactions de groupe que lui commande sa nature profonde. Les instincts se mettent à jour : survie dans un local en feu, où tout le monde fuit ensemble pour sauver sa peau, sans trop réfléchir, marchant sur les corps de ceux tombés, écrasant d’autres bloqués contre une fermeture, pires que des mouches se cognant sur une vitre, ou une poule incapable de faire quelques pas de coté pour contourner une barrière, poussant une porte par exemple là où il faudrait la tirer. Le désir de vivre est trop fort pour laisser place à la pure réflexion. La violence aussi s’exprime très facilement dans un groupe, phénomène oh combien cultivé par l’armée, mais aussi les entreprises, vous persuadant que vous êtes meilleurs que ceux et celles d’en face, qu’il faut les détruire, ennemis à abattre par les armes ou l’autre guerre, économique, qui a pris bien de ses termes à celle physique.

Sur toute la durée de son évolution, l’être humain fut bien plus animal qu’humain, mais c’est dans ce sens là que tend son devenir, toujours moins simiesque, il lui reste à trouver quoi faire de son futur.

Mentalité collective, culture et instincts basiques

Ce qu’on appelle la mentalité collective, c’est entre autres ce qui est considéré comme normal, là où elle s’applique. Ainsi, chez les zoulous, il faut se promener torse nu, avec tel ou tel accessoire sur le corps. Chez d’autres il faudra mettre un étui pénien pour les hommes, des cercles autour du cou pour les femmes, désarticulant dangereusement les vertèbres.

Dans nos sociétés occidentales, il faut simplement se vêtir en général d’un pantalon pour les hommes, et d’une manière souvent plus excentrique pour les femmes. Le principe même de toutes ces règles que tout le monde respecte sans qu’elles ne soient écrites nulle part, c’est de les transgresser par les jeunes notamment, mais aussi par tous ceux les refusant.

Mais généralement ils s’empressent de les remplacer par d’autres s’appliquant bien plus coercitive ment par les membres du groupe. Ainsi, pour les punks, il serait suicidaire pour une personne se référant à ce mode de vie de ne pas avoir au moins l’un des traits suivants : blouson de cuir noir, cheveux colorés à la coupe étonnante ou courte ou rasée ; boucle d’oreille, tatouage mis en évidence, bottes ou grosses chaussures par exemple. Le punk venant en costume cravate parmi ses amis se verrait immédiatement rejeté.

C’est dire l’importance de la mentalité collective. Elle ne se réfère certes pas au seul habillement, mais aussi à la manière de vivre. En France par exemple, il n’était nullement bien vu de cracher par terre, dire des gros mots en pleine rue, d’insulter les gens, répondre mal à une personne âgée, tagger les murs.

Pour le plus grand nombre des français, ces mœurs ont encore généralement cours, mais pas toujours. Nous avons eu un ministre enchanté de considérer les tags comme œuvres d’art, et il n’est nullement rare, loin de là, de croiser des jeunes parler tranquillement, et de les entendre se traiter fort amicalement d’enculés. Ce n’est pas là signe d’agressivité, mais souvent le contraire ; ces jeunes ou moins jeunes par ailleurs, ont un comportement tout à fait correct généralement. C’est dire que le comportement moyen reconnu bon peut changer, de manière plus ou moins bienvenue.

C’est ce comportement qui est source de tous les problèmes. Cracher dans la rue devient de plus en plus à la norme. Avant guerre, il avait été interdit par le gouvernement de cracher par terre, à cause des risques de transmission de maladies telles que le typhus.

D’autres pays n’ont pas eu cette évolution, et nous en avons accueilli des milliers de ressortissants : il fut considéré comme souvent raciste de fustiger leurs coutumes, et nos jeunes bien pensants se sont parfois tristement mis à les imiter. Des jolies paroles telles qu’enculé de ta race ou nique ta mère se sont très démocratisées, à tel point qu’un auteur bien de chez nous a publié trois tomes de citations glorieuses, sous le nom de nique ta mère, qui eut un réel succès de terrain, mais n’en aura certainement pas à l’ du temps.

La mentalité collective se forge sur le terrain, dans la rue aussi bien qu’au plus profond des foyers. Elle est plus un résultat qu’une réelle volonté. Elle permet de juger un pays plus sûrement que n’importe quel énoncé gouvernemental, sociologique ou de brochure touristique.

A l'évidence, on ne gère pas une société de dizaines de millions de personnes ou davantage, comme on gère un groupe de vingt personnes rassemblées au sein d'une tribu. Là se construisaient dans le non dit, que tout le monde respectait, les règles de comportement collectif aptes à permettre la vie en commun avec le minimum de situations conflictuelles.

Plus le milieu était dur, plus le groupe se montrait soudé, et moins les antagonismes devaient dégénérer, voire se montrer, comme chez les Inuits par exemple, confrontés au royaume de la glace et du froid extrême, où il ne fallait même pas montrer un signe de colère. Celui ou celle contrevenant à cette micro mentalité collective s'exposait à de rudes châtiments pouvant aller jusqu'à la mort ou l'exclusion du groupe, c'est à dire bien souvent la mort face aux bêtes sauvages, à la nature, ou aux autres hommes.

Rien de tout cela dans les grandes villes de nos jours. Cela étonne souvent les provinciaux de voir que les gens des villes ne connaissent pas leurs voisins, ne leur parlent souvent pas, jusqu'au simple bonjour qui ne s'échange plus. Cela correspond en fait à une défense que l'individu construit face aux autres. Il faut en effet resituer l'homme dans son environnement. Quel est-il ? Un animal dit humain, avec une couche de vernis civilisé.

Pourquoi une telle notion, alors que l'être humain se différencie tant des animaux ? Imaginez-vous cent, deux cents millions d'années d'évolution. L'homme vient des plantes, puis poisson, mammifère, singe. Encore est-il resté plusieurs millions d'années tout près de ce dernier cousin, et ne s'en est-il départi lentement que voici quatre millions d'années environ, n'apprenant le feu qu’il y a cinq cent mille ans.

Nous avons plus de 80 % de gènes en commun avec un simple brin d'herbe, humble et prodigieux témoignage de notre passé. 99 % de notre patrimoine génétique est commun avec le chimpanzé ! Comment croire, avec de tels chiffres, que nous sommes plus humains qu'animaux !

Si vous acceptez une telle réalité, vous comprenez alors que tous, absolument TOUS nos instincts animaux sont brimés, bafoués par notre réalité de chaque instant. Nous avons par exemple besoin d'un territoire à nous, d'une distance de fuite par rapport à l'autre, de nous sentir faire partie d'un même groupe. Or, imaginez-vous dans le métro, ou tout autre lieu de plus ou moins grande promiscuité, avec quatre ou cinq personnes au mètre carré.

Aucun de vos instincts primitifs ne sont respectés. Les multiples sentiments, émotions, sensations de désir, d'agression, de peur font monter en vous tous les réflexes ancestraux que vous vous devez de réprimer. Si vous êtes très mal à l'aise dans ces situations, c'est tout à fait normal. Tous vos neurones, la moindre de vos cellules baigne dans un océan de médiateurs chimiques. Mais voilà, vous ne pouvez vous permettre de fuir, vous battre : vous devez rester sur place et faire comme si de rien n’était, augmentant votre mal être.

Tous vos clignotants hormonaux sont au rouge, vous indiquent une situation de danger, et vous transpirez même si vous n'avez pas chaud, vos poils se hérissent, vous êtes cloué à votre place alors que vous aimeriez tant être ailleurs. Et encore ne parle t-on même pas des multiples racailles autour de vous, tout aussi mal à l'aise que vous, mais qui se payent le luxe d'exprimer par leur mauvais comportement leur peur et leur haine face à vous, en rajoutant dans votre propre désarroi.

Il est alors normal que toute votre peur et toute votre haine accumulées se reportent sur ces faciles boucs émissaires, et que cela débouche tout naturellement sur du racisme anti autre ethnie, peuple, couleur de peau, jeune, gros ou autre, à votre convenance, et en fonction de votre personnalité et vécu. Les bonnes âmes vouant le racisme aux gémonies se trompent de combat.

C'est en fait une réaction tout à fait saine face à son mal être animal, apte à se ressaisir, se trouver des racines, même artificielles, un objet sur lequel porter sa haine, exorciser sa peur. Tout devient la faute de l'autre. En cela, le racisme montre ses tourments intérieurs, et se montre moins lorsque l'esprit est apaisé. Pour ôter le racisme, il suffit de rendre heureux et avec un esprit sain les gens. Vaste programme, certes !

Ainsi, dans une grande foule, une grande ville, avec trop de gens rencontrés, personne ne peut durablement se sentir à l'aise, tant ses instincts animaux sont brimés. Dans un petit village, tout le monde peut dire bonjour à tout le monde, hors les haines locales créées ; celui ne respectant pas cela se met en dehors, cruelle sanction, pas rare cependant, tant les gens ont martel en tête. Une petite communauté peut créer et entretenir ses propres manières d'être et de faire, pas lorsqu'elle grandit par trop.

Tout gouvernement devrait éduquer collectivement son peuple qui ne peut plus le faire seul, tant le nombre de personnes est important, et les cultures mélangées de plus en plus diverses et contraires, voire opposées. Un moule commun doit être créé, entretenu, renforcé. Certes, le mélange des cultures crée la richesse, mais bien souvent elle mène au désastre ; aussi doit-elle être encadrée pour se révéler féconde, le changement doit être expliqué tout en douceur. A défaut, délinquance et mauvais comportements de base en sont les résultantes.

Pour ne pas arriver à cette gabegie, la mentalité collective doit participer à l'éducation collective, par le biais de l'instruction civique à l'école, la sanction des comportements déviants, et l'éducation de masse par l'intermédiaire de la télévision notamment. J'entends les bons esprits, ou les inquiets émettre l'idée d'un embrigadement à la Mao. Ils ont raison. Mais depuis quand la vie en société ne procède pas par coercition, bourrage de crâne afin de créer une unité apte à faire supporter la vie en commun par tous et pour tous ? Le tout est de permettre aux gens une liberté suffisante, dès lors qu'ils respectent les règles de vie commune uniquement faites pour le bien de tous. A ce moment là, ces règles permettent le bien être général, et ne peuvent être tenues pour mauvaises.

Mais ce n'est pas ce qui est fait, pour différentes raisons. La publicité ne sert en effet qu'à embrigader les gens, sous couvert de liberté économique, et provoque une aliénation durable du public, considérant que posséder est égal à vivre, qu’avoir le dernier gadget à la mode signifie être heureux.

Il est temps que les moyens de communication moderne servent à un autre usage, apprennent aux gens à se respecter les uns les autres, par exemple ne pas cracher par terre, laisser les gens descendre des bus ou métros avant d'entrer, ne pas le faire lorsque une sonnerie l'interdisant est présente, ne pas couper la parole aux autres, etc., etc.… Bien sûr ces recommandations paraissent tellement évidentes, stupides même. Pourtant, leur non respect basique pourrit la vie des gens.

Bien plus encore, comme le dit fort bien l'adage français : qui vole un œuf, vole un bœuf. Celui ou celle opérant une dite petite malversation, non punie ou insuffisamment, est conforté dans l'idée qu'il ou elle est bénéficiaire de sa mauvaise action, et va en faire d'autres puis plus grandes. Par effet de contagion, ceux ou celles autour vont faire pareil, amenant rapidement à une situation incontrôlable.

C'est ce qu'ont pu constater la SNCF ou la RATP, qui procèdent rapidement au changement ou nettoyage de tout ce qui est cassé ou sali, volontairement ou pas dans leurs voitures de voyageurs, car sinon, un petit mal en amène un plus grand, et cela empire très vite. De la même façon, un quartier qui est sale, ordures par terre, mobilier urbain détérioré ou laissé à l'abandon engendre l'agressivité et l'indifférence de ses habitants, puis la dite petite délinquance, et ainsi de suite jusqu'à des faits de violence de plus en plus graves.

C'est le même scénario qui se passe avec la délinquance des mineurs. On n’arrête pas des enfants de moins de treize ans en France, ou on les remet de suite en liberté ; on pourrait sanctionner leurs parents, mais cela ne se fait pas. Ce sont des familles déjà au bord du gouffre, il ne faudrait pas augmenter leur détresse en diminuant par exemple leurs allocations familiales, ou pire, en mettant en prison l'un des parents.

Alors, quelle que soit le délit : dégradation, vol, insulte… le petit est impuni, se rit des autorités policières à qui il dit d'emblée qu'il connaît ses droits, se moque d'eux, les insulte copieusement, non sans évidemment se considérer comme injustement traité. Tout cela forge une mentalité de groupe, cette fameuse mentalité collective que ni l'état ni les élites n'ont voulu créer puis renforcer. Evidemment, cette mentalité de fait est pire que tout, c'est ce qu'on a actuellement dans bien des pays développés, dont la France.