17/11/2006

Utilité des peines: la haine n’en est que le résultat actuel

Amenés par une triste vie psychique, matérielle, héréditaire ou autre à commettre des crimes, les criminels sont parfois considérés comme des êtres pervers par la médecine psychiatrique, c’est à dire comme des êtres impossibles à remettre dans le droit chemin. Ils ont eu droit à leur peine de prison, parfois à perpétuité.
Perpétuité, cela veut dire à vie, mais hypocrisie suprême de la société, sachant que cela n’est jamais le cas, elle est parfois assortie d’une peine incompressible pouvant aller jusqu’à trente années, c’est à dire qu’au maximum la perpétuité peut alors aller jusqu’à trente ans, en théorie bien sûr.

En général les criminels écopent d’une peine bien inférieure, surtout s’ils ont tué par crime passionnel, la plupart du temps en effet les jurés considèrent que la passion, l’amour qui fait tuer peut bénéficier de circonstances atténuantes. Ainsi, celui qui a ôté toute une vie, c’est à dire en moyenne une cinquantaine d’années, ne reste que cinq à dix ans en prison, puis peut considérer qu’il a payé sa dette à la société, sans rien devoir à la famille et aux amis de la victime, qui eux passeront le restant de leur vie avec leur souffrance quotidienne. Quoiqu’il en soit, par la suite, statistiquement, un criminel sur trois qu’on libère recommencera à tuer. Cela fait beaucoup, et de plus le circuit peut continuer ainsi. Mais généralement, après trois récidives, on laisse bien plus longtemps le criminel en prison. Mais que de temps perdu, de souffrances endurées, de vies gâchées, à commencer même par celle du violeur, ou tueur multirécidiviste qu’on aurait pu arrêter plus efficacement immédiatement.

Les peines de prison ne servent pas à grand chose. Si elles sont courtes, elles servent de faire valoir aux petites frappes une fois de retour dans leur quartier ; plus longues, elles donnent « la haine » comme le disent aux protagonistes les subissant, alors que de la haine contre la société, leur famille, leur vie, ils n’en manquent généralement déjà pas. Rééduquer par un suivi psychologique les condamnés durant leur détention, les obliger à effectuer un travail, quel qu’il soit, pour leur apprendre un métier, les obliger à s’habituer à œuvrer serait bien, quitte à leur mettre un boulet aux pieds, bonne vieille méthode d’autrefois, ou plus moderne, une puce informatique dans le corps pour facilement pouvoir les retrouver par exemple.

Il serait sain pour la société de les obliger à rembourser entièrement les conséquences de leurs actes, pour autant qu’ils le soient. En tout cas on pourrait faire un effort en ce sens, car un an de prison n’a jamais dissuadé quelqu’un de faire fortune en quelques mois en vendant de la drogue, ou cambriolant à répétition des endroits bien ciblés, si besoin arme au poing.

Pour les cas les plus graves, viols, meurtres, tortures… le mieux serait de détruire la partie de cerveau correspondant à l’agressivité. Cela ne résoudrait certainement pas tous les cas, mais irait dans le bon sens, pour le profit de tous, y compris du principal protagoniste victime première de ses agissements sans doute incontrôlables. Les bons esprits crieront au fascisme peut être, mais il est sans doute plus inhumain d’enfermer quelqu’un des années ou dizaines d’années, sans suivi psychologique généralement, sans activité réelle le plus souvent, le laissant revenir dans la société sans argent, formation, relations, le condamnant de manière quasi certaine à revenir, par manque de choix, dans ses anciens démons, plutôt que de le suivre psychologiquement, matériellement, l’empêcher ou le freiner sérieusement de recommencer, tout en l’obligeant, sa vie durant, à aider à réparer les torts qu’il aura pu causer.

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