16/11/2006

La gérontocratie hallucinante de nos élus français

C’est bien curieux. Vers 45/50 ans, les salariés sont considérés comme ne valant plus grand chose sur le marché du travail, et la plupart des entreprises ne rêvent que de s’en débarrasser, d’où le cruel dilemme de la fonction publique obligée de les garder jusqu’à l’âge de la retraite. Les groupes privatisés ou en voie de l’être ont résolu le problème en cessant d’embaucher des fonctionnaires, auxquels par ailleurs ils n’offrent plus de fait de promotion ni d’emploi intéressant, pour n’employer que des agents sous statut privé, plus corvéables et jetables si besoin.

Par contre, dans la sphère politique, 50 ans, c’est encore un peu jeune pour pouvoir émerger, et l’on est subitement traité de jeune devant encore faire ses preuves. Comprenne qui pourra. Nos distingués dits représentants, joyeux septuagénaires souvent considèrent comme de la dernière bassesse de suggérer que leur âge pourrait compromettre le bon exercice du pouvoir. C’en est à tel point que bientôt, le sénat pourra être considéré comme un mouroir, tant la moyenne d’âge est avancée : 75 ans. Encore a t-on fait des progrès, puisqu’elle était peu d’années avant de 80 ans.

Encore une preuve donc de la duplicité de nos dirigeants, qui appliquent une fois encore le fameux principe : faites ce que je dis, pas ce que je fais. La gérontocratie de nos représentants montre avant la lettre le vieillissement de la population française, jusqu’à la caricature. Les mêmes têtes depuis des dizaines d’années, la même corruption, les mêmes malversations, jour après jour, avec un discours on ne peut plus onctueux, vertueux, n’ayant rien à voir avec la réalité.

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