20/11/2006

Humilier les petites frappes, une bonne méthode de rédemption forcée

Les petites frappes ne respectent qu’une seule chose : la force ; tous leurs codes reposent sur la violence, la loi du plus fort, celui qui sait être plus que les autres, s’imposer, se faire respecter. C’est pourquoi la première chose qu’il faut faire avec eux, c’est leur donner un coup d’arrêt, leur montrer qu’on est plus fort qu’eux, qu’ils ne nous effraient pas.

Evidemment, cela ne peut se faire qu’au niveau représentatif de la société. Il faut faire attention à leur besoin de pseudo virilité, de force ; face de ce pitoyable moyen de communication : leur grande lâcheté, consiste à se mettre en groupe contre tout ce qu’ils considèrent comme leurs ennemis, harcelant leurs victimes par des regards, insultes, frôlements, dernier prélude à l’agression physique, si tant même ils respectent ces différentes formes animales de comportement préventif à l’attaque.

Autre moyen pour eux d’exprimer leur haine et leur mal être, est de s’en prendre à tout ce qu’ils considèrent comme représentatif de la société qu’ils abhorrent : boites aux lettres des particuliers, bâtiments publics, quand bien même seraient-ils destinés à leur propre usage, tels que des gymnases flambants neufs (qu’ils font flamber comme à Noisy le Grand (93) en 2000), ou immeubles privés avec tags, incendies de poubelles, caves… leur imagination dévastatrice est sans limite, sans rapport en tout cas avec tout ce qui a pu se faire dans le passé, et qui interloque toujours profondément tout membre normal de la société, c’est à dire respectant les normes sociales de vie commune.

Pour ces petites frappes, il est essentiel de toujours paraître le plus fort, de ne surtout jamais se soumettre à la moindre autorité. Ainsi, celui emmené au commissariat de police pour vol, dégradation, agression et qui peut se permettre pendant l’interpellation par les forces de l’ordre un comportement de rébellion supplémentaire, insultes à profusion à l’égard des policiers, triste attitude continuant souvent à l’intérieur même du commissariat, et qui de plus est remis en liberté quelques heures après, malgré que ce soit pour lui la énième fois qu’il se fait embarquer, celui-ci a gagné tous les honneurs et le respect des autres qui ne rêvent que de l’imiter, sûrs de leur absolution de fait.

Autre variante, un jeune ayant commis un méfait quelconque, se fait courser en scooter par les forces de l’ordre, se tue en dérapant contre un mur. C’est le quartier entier qui se soulève alors, brûlant en toute impunité, comme d’habitude, voitures de particuliers n’ayant rien à voir avec l’accident, brisant abribus, téléphones publiques, vitrines de magasins, sans souci des ravages financiers, moraux qu’ils infligent à autant de victimes innocentes, tout cela pour protéger une racaille qui n’ayant pas respecté les codes sociaux (ne pas voler, ne pas agresser, s’arrêter lorsqu’un policier le lui ordonne), s’est tué lui même dans sa fuite.

On va bien arrêter quelques meneurs, trois/quatre jeunes au hasard, mais on les relâchera très rapidement pour ne pas voir se reproduire la même scène. Cela fera de nouveaux héros, qui seront parfois jugés plusieurs mois plus tard, feront rarement quelques mois de prison, n’auront rien à rembourser financièrement, puisqu’en général insolvables de toutes façons, et reviendront dans leur quartier auréolés de gloire, faisant à nouveau des émules.

Cela fait des dizaines d’années, partout en France, à toute occasion, des centaines de fois par an, ou des milliers de fois, dans tous les départements, que ces situations se produisent et se reproduisent. Il faut donc mettre un terme à tout cela, en faisant cesser immédiatement tout méfait social, en donnant une punition suffisamment forte pour qu’elle ne puisse servir de prétexte à glorification ultérieure dans les bas quartiers.

Il serait sain de constater, et surtout faire constater à la société, et en premier lieu à ses mauvais éléments, que faire un délit est quelque chose de mauvais, qui doit être durement sanctionné. La prison, on l'a vu, est plus inutile qu'autre chose, surtout pour les courtes peines où les détenus ne font que s'endurcir. Il faut humilier les prisonniers, dans au moins trois buts :

1 / assurer les victimes qu'ils ne seront pas les seuls à subir l'humiliation par l'agression plus ou moins grave qu'ils ont souffert,

2 / montrer au protagoniste l'étendue et la gravité de sa faute,

3 / montrer à son quartier, où il faudrait le faire travailler, par exemple boulet aux pieds à nettoyer les tags éventuels, les saletés par terre… qu'il n'est nullement méritoire ou honorifique d'être arrêté par la police et sanctionné par la justice. On pourrait imaginer plusieurs degrés de sanction.

Par exemple, la personne sanctionnée va faire un travail d’intérêt général boulets aux pieds ; s’il refuse d’y aller ou d’effectuer sur place son travail, ou présente une mauvaise attitude (mauvais travail, insultes..), on l’envoie en prison ; si en prison il perdure dans son sale comportement, il peut par exemple être isolé, recevoir de la nourriture sans goût, et ainsi de suite. Evidemment, il faut pondérer tout cela, laissant à la personne constamment l’occasion de se racheter, mais sans être faible. Il faut aussi lui assurer un soutien psychologique, et empêcher les bonnes âmes chargées de le sanctionner ou surveiller de ne pas se défouler sur lui.

Evidemment, les bonnes âmes crieront très fort devant pareil traitement. Tant que ce ne sont pas elles les victimes… Il est bien plus commode que la victime première de l'agresseur se morfonde dans son coin, parfois traumatisée toute sa vie par ce qu'elle a subi, parfois même devant déménager pour échapper aux persécutions faites par l'entourage et les supporteurs de l'agresseur, encore occasionnellement suivie pour connaître son nouveau lieu d'habitat.

Ainsi en est-il des victimes de viol collectif ayant osé rompre la loi du silence, voyant par la suite leurs violeurs libres dans leur quartier en attendant leur jugement, subir elle et leur famille quolibets, menaces et autres agressions. Il est grand temps de rendre la honte à qui doit l'avoir, la menace à qui la mérite, le châtiment et l'opprobre à qui de droit.

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