20/11/2006

Le rôle de la beauté pour avoir une bonne et belle vie –dès l’enfance !

Mieux vaut être beau et agréable que... Une personne bien habillée, d’une belle plastique, sachant bien séduire, parler, ayant un bon métier, de l’argent, une belle maison et voiture, si cette personne a tout cela, non seulement elle est assurée d’être très courtisée, mais aussi de bénéficier d’une réputation extraordinaire, tout comme la considération qu’on lui porte. A contrario, celui ou celle qui est laid est jugé repoussant ; il n’est pas gratifiant de se trouver à coté de lui ou d’elle.

Les beaux et les belles trouvent plus facilement un métier, quand bien même n’eussent-ils aucun contact avec le public, ce qui aurait pu justifier de leur recrutement en fonction de leur plastique. Que cela soit ainsi, pourquoi pas. Le problème est que l’on est entièrement dans le non dit, l’hypocrisie majeure de la société entière.

Le double langage de tous provoque bien des souffrances. Une personne tout aussi capable qu’un autre se voit relégué loin derrière celui ou celle de valeur équivalente, voire inférieure, mais beau ou belle. La société se justifie en disant que pour celui qui veut vraiment arriver, c’est possible. Certes, ce peut être vrai, mais au prix de combien de travail, de sacrifices, de couleuvres à avaler, là où le beau passe si facilement et rapidement.

Cela commence dès bébé. Le beau bébé, on a envie de le toucher, câliner, caresser, prendre dans le bras ; on va plus facilement le consoler, supportant plus aisément ses pleurs. C’est moins vrai pour le vilain petit canard. Mais voilà, ce n’est pas un conte, et le vilain petit canard ne se transforme généralement pas en beau cygne : il devient un vilaine vieux canard. Il va continuer sa vie dans la maternelle, où il fera moins l’attention des instituteurs, puis des professeurs du collège et d’après. Une étude a même prouvé qu’il obtiendra, à copie égale, de moins bonne notes s’il est bon, de pires notes s’il est mauvais. Car on veut que le beau soit pardonnable, pas le vilain qui en plus obtient de mauvais résultats. Evidemment, dans le monde de l’entreprise, ce sera pareil.

L’horrible est que l’on associe automatiquement à la laideur physique une laideur psychique. On pardonne ainsi bien moins à une crapule laide qu’à celui présentant bien. On le voit dans les commentaires des journaux : un visage d’ange provoque l’étonnement, la commisération presque, malgré toutes les horreurs qu’il aura pu faire, comme si la beauté ne devait pas accoucher de l’affreux. La pire des injustices est qu’on a souvent raison. En effet, le joli petit bébé, destinataire de tant d’attentions se développera forcément mieux que celui en bénéficiant moins.

On sait que l’affectif gouverne l’essentiel du développement de l’enfant qui apprend à parler, se tenir debout, retenir son pipi et son caca, à compter, écrire, non pas pour lui, mais pour faire plaisir à ceux qui l’aiment, retenir leur attention et marques de considération. Forcément, l’enfant qui en est sevré se développe moins rapidement. Celui n’ayant aucune affection sombre dans la neurasthénie et parfois la mort, comme l’ont montré bien des cas, notamment les orphelins du régime roumain de Ceaucescu.

Le petit enfant va mal se développer, lentement, restera parfois petit, maigre, n’ayant envie ni de bouger, ni de manger, ni d’apprendre la vie. Il ira moins facilement vers les autres, étant un sujet de réprobation, tête de turc parfois ou bouc émissaire. Isolé, il connaîtra mal les règles sociales, accumulera du ressentiment contre la terre entière, sans trop savoir ni comprendre pourquoi il ou elle a tant de mal à se faire accepter là où le beau ou la belle y accède si facilement. Il aura beau dire ou faire les mêmes choses, cela sera loin de provoquer les mêmes effets. Evidemment, cette mauvaise vie provoquera un psychisme tourmenté, propre à amener un comportement allant de même, qui ne lui attirera aucune sympathie, et il s’enfoncera dans un cercle vicieux de haine et de peur de l’autre qui ira toujours s’accentuant.

Cette description apocalyptique n’est pas toujours aussi complète, le parent souvent aimant tout de même son rejeton par à la gratification que donne la création de la vie ; l’enfant ne sera pas forcément si laid que cela, pourra avoir de la grâce, de l’intelligence, mais beaucoup de son développement dépendra de l’affection dont il bénéficiera lors de ses enfance et adolescence, comme l’ont prouvé les approches psychanalytiques. L’enfant n’est fort heureusement pas environné que de beaux, la nature ayant partagé ses bienfaits au hasard.

Mais ce que le hasard fait, l’homme le défait. De tout temps il y eu des riches sur terre ; les riches sont davantage courtisés à cause de leur portefeuille, ce qui leur permet, sans même exclure l’amour, de choisir plus facilement leur conjoint. Quand on a le choix, il est bien rare qu’on choisisse le vilain petit canard. Ainsi, leurs enfants auront bien plus de chance d’être beaux du fait du beau conjoint, intelligents du fait que la richesse se mérite en partie, bien éduqués car on aura le temps de s’occuper d’eux par les domestiques par exemple, cultivés… ainsi naissent les princes et princesses qui ont tant d’atouts pour eux. Ils ne seront pas forcément exempts de problèmes psychiques, mais ils seront bien plus faciles à porter avec tous leurs autres bons attributs. Sur terre, le plus attire le plus ; le moins attire le moins.

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