29/12/2006

C’est si simple de maigrir : il suffit de le vouloir... vraiment !

C’est tellement bon de manger : besoin inhérent à la vie. Mais il faut manger pour vivre, et non pas vivre pour manger. Au fait : savez-vous faire la différence ? Je vous propose une excellente méthode pour maigrir, assez rapidement, pour peu que vous le désiriez vraiment, et que vous n’avez pas de problème physiologique expliquant votre sur-poids. Elle tient en très peu de mots : lorsque vous mangez, demandez vous toujours : est-ce que je suis en train de manger parce que j’ai faim, ou parce que j’ai envie de manger ? Si c’est le second choix qui s’impose : arrêtez vous de suite de manger, et vous maigrirez à coup sûr. Pourquoi ?

Hé bien, c’est simple : des millions d’années d’évolution nous ont créé un corps merveilleux : même si la nature a prévu de nous donner un stock de graisse afin de parer aux périodes de vaches maigres, elle nous a aussi doté de mécanismes d’auto régulation extraordinaire nous renseignant sur nos besoins de manger, dormir, boire... Ecoutons donc notre corps : c’est tout !

Mais je me dois d’être honnête envers vous : bien des obstacles s’immisceront devant vous. Si j’en juge par mon expérience personnelle, il est bien plus facile d’écouter les sirènes du mensonge, vous disant ici que vous pouvez manger autant de légumes que vous le désirez, ou de viande, pourvu que vous ne les mélangiez pas ; là qu’avec des produits savamment dosés (et très chers) vous maigrirez assurément ; en achetant une ceinture magique vous perdrez en quelques heures 3 cm de tour de ventre (c’est d’ailleurs hallucinant que les pouvoirs publics laissent régulièrement passer de telles stupidités publicitaires, mais rapportant gros) ; mettez des vêtements transpirants, vous perdrez de suite du poids (certes, vous perdrez de l’eau, et la regagnerez de suite, car c’est un élément vital du corps : fait à 80 % d’eau)...

Oui, vous perdrez pratiquement toujours du poids, de manière assez modérée cependant, puis vous le regagnerez : mais un peu plus. Par cet effet yo-yo, au fil des régimes tous plus miraculeux (et parfois chers, ou/et astreignants) vous augmenterez toujours petit à petit votre poids final.

En fait, la seule manière de maigrir est la solution que je vous propose, agrémentée d’un équilibre alimentaire (consultation en diététique, lectures, cuisine saine, repas à heures fixes, pas de grignotage..). Il est toujours nécessaire d’avoir une réflexion globale sur sa vie, parfois aidé d’un psychothérapeute : hypnose (ça fonctionne pour ce type de problème paraît-il), psychothérapie cognitive (portant sur un seul point que vous voulez régler en vous) ou plus générale, selon votre besoin. Je précise ces deux points ci-après.

1 / Réflexion, sur la manière de manger comme déjà dit plus haut, mais aussi sur vos besoins. Jusqu’ici, vous mangiez tout ce que vous vouliez, sans grossir d’un gramme. Hélas, c’est terminé, et vous n’y comprenez rien. La réponse est simple et double :

a ) tout d’abord, votre corps se modifie, l’expression des gènes n’est pas la même toute votre vie, et votre métabolisme de base (c’est à dire l’énergie nécessaire pour respirer, faire battre votre cœur, penser, bouger...) peut diminuer.

b ) Mais surtout, jusqu’à 25 ans environ, vous grandissiez, formiez votre corps. Et puis c’est fini. Vous avez moins besoin de manger. Mais voilà, de tout temps vous aviez l’habitude d’ingérer telle quantité de nourriture sans problème : il est bien dur de revoir tout ça. D’autant plus que l’âge venant, les revenus sont souvent plus conséquents, la vie mieux tracée, et l’ennui qui s’installe un peu, du moins la routine. Alors manger, ça distrait, c’est festif, convivial, agréable. Et puis bien sûr on bouge moins, brûle moins de calories.

C’est pourquoi tant de quarantenaires et plus présentent un charmant ventre qui va grossissant, parfois jusqu’à la catastrophe, en tout cas toujours au détriment de l’ensemble du corps qui le porte, qui s’essouffle, graisse ses parois artérielles (maladies cardio-vasculaires : premier facteur de mortalité en France : 180.000 morts par an). C’est en fait extrêmement difficile de savoir si on mange par faim ou simplement par envie de manger, et plus dur encore de s’ôter le plaisir de manger : il faudra le remplacer par autre chose.

2 / C’est pourquoi une psychothérapie peut s’avérer nécessaire pour changer le contenu de sa vie, comprendre ce qu’on fait, pourquoi on le fait, ce qu’on peut faire.

Ainsi, par le biais de la nourriture, vous pouvez être amené à changer aussi votre vie. Faites le, plutôt que de céder aux sirènes trompeuses des régimes amenant de l’argent à ceux les préconisant, en toute inutilité pour vous.

Pourquoi fumer, s’empoisonner lentement ?

Des dizaines de milliers de morts par an rien qu’en France. La tabac fait vivre les industries le produisant, l’état par les taxes récoltées, les buralistes, et les médecins et entreprises de pompe funèbre, et font mourir beaucoup de ceux qui s’y adonnent –ou non, par le tabagisme passif. Ceci n’est pas une plaisanterie : il faut tenir compte de tout lorsqu’on parle de tabac.

Le public croit que l’état ne raisonne pas lors de ses prises (ou absences de) décisions. Ainsi, lorsqu’on parle de mort par tabagisme, l’état regarde ses comptes : le tabac = tant d’argent rapporté en taxes, bénéfices, nombre d’emplois ; le nombre de morts : on s’en fout : les morts ne votent pas, et leurs proches jusqu’ici ne faisaient pas payer à l’état leur souffrance, tout juste et encore aux entreprises créant la mort (productrices de tabac).

Depuis, après des siècles de mort lente due au tabac, nos représentants politiques agissent enfin. Il faut dire que le vent vient de l’Europe, spécialement des pays scandinaves, souvent fers de lance du progrès social. Bientôt (janvier 2007 ou peu de mois après), les drogués iront tous assouvir leur drogue dehors dans la rue, et cesseront de partager leur mort lente avec ceux ne la désirant pas : café, bar, restaurant, travail... En fait, espérons qu’à terme le tabac soit interdit, que les derniers pithécanthropes s’adonnant à ce dit plaisir doivent chercher leur cigarettes à la pharmacie du coin, sur ordonnance médicale.

En effet, pourquoi laisser les gens goûter à cette saloperie qui n’amène strictement rien de bon ? Car encore la drogue dite dure, haschich, cocaïne... amène un certain plaisir paraît-il (moi je n’y ai jamais goûté), puis un manque, dépendance, mort lente (plaisanterie habituelle des fumeurs : je ne suis pas pressé. Certes, mais avant la mort viennent le manque de souffle, toutes les molécules inhalées avec le tabac : plus de 4.000 (!), dont du cyanure, des composants de la mort au rats..., cancers...). Mais lorsque vous goûtez au tabac (ce que j’ai fait, quelques cigarettes en tout et pour tout dans ma vie) : au mieux, on ne trouve pas cela dégoûtant, mais en général, c’est absolument infect !

Alors : pourquoi fume t-on ? La réponse est très simple : pour faire comme les autres ! Les publicités ont véhiculé l’image d’un adulte qui fume, qui est fort (cow-boy de Marlboro -mort d’ailleurs depuis du cancer du poumon), heureux en famille (c’est d’ailleurs le même scénario débile qui est repris pour quasiment toute vente), entouré de jolies filles si on est un garçon, d’un conjoint, d’amis.
Dans les cours de récréation, encore à ce jour, il est de bon ton de fumer une tite clope, montrant combien on est grand, capable de s’affranchir des lois et règlements, comme on est grand surtout : on fait comme les adultes. Et les autres de vous imiter, surtout en groupe, car c’est en groupe qu’on est le plus imbécile, où votre conscience, votre jugement... s’annihilent. Si vous êtes fumeur, ou avez fumé, ou au moins avez connu des fumeurs, demandez-vous et demandez leur pourquoi ils ont commencé à fumer, et à quel âge : la réponse est sidérante : avant vingt ans pour la quasi totalité des gens.

Les pouvoirs publics, nuls à leur habitude, ont laissé faire durant des dizaines d’années, laissant une bonne partie de leur population s’intoxiquer lentement. Par exemple notre député Antoine Sanguinetti, fumeur impénitent de cigares, a tenté comme d’autres d’empêcher la loi Evin anti-tabac de passer.

Le pouvoir de la publicité est considérable : le message, seriné à longueur de journées, dans tous les médias possibles (notamment sur les voitures dans les écuries de course de de formule 1) lave le cerveau des jeunes, et parfois des moins jeunes. La distribution gratuite de cigarettes en certains lieux : discothèques, fêtes étudiantes, lieu de vacances, caravane du tour de France (vélo)... amènent de nouveaux consommateurs. C’est en tout cas ce qui s’est déroulé dans le passé, car des lois ont quelque peu assaini ces campagnes de morts.

Du coup, les cigarrettiers transfèrent leur activité dans les pays pauvres, où la loi est peu conséquente, et la corruption très active.

Des centaines de salariés ont juré dans toute leur vie sur l’innocuité du tabac, quant bien même savaient-ils parfaitement, parfois à l’aide d’études faites en interne dans ces entreprises de morts, toute la vérité là dessus, qu’ils s’ingéniaient pourtant à réfuter en public, lors du peu de procès tentés à leur encontre. C’est dire la grandeur de l’être humain, dès lors qu’il n’est encadré par aucune loi, punissant son comportement coupable.

26/12/2006

Nos ignobles politiciens sont-ils le reflet des français ?

Certainement, elle n’est guère différente de celles de leurs électeurs, puisqu’ils les élisent. En fait, ils devraient être mieux, puisqu’issus théoriquement de l’élite. Mais en fait, ce n’est pas parce qu’on a fait des études, que le plus souvent on vient de milieux favorisés en culture et argent qu’on a une valeur humaine supérieure.

Par contre, il est intéressant de se demander si les politiciens peuvent avoir une valeur inférieure à ceux qu’ils sont censés représenter. Ayant accès aux différents instruments de domination du peuple : médias, délits d’initiés, justice pour riches… il ne se privent pas d’en user et abuser. On peut être sûr qu’ils passent leur temps à mentir. Par exemple les dirigeants du parti communiste citant l’ex URSS comme un modèle de haute démocratie et de bonheur du peuple, alors qu’ils disposaient d’informations dignes de leur ouvrir les yeux sur ce beau modèle. Entre mensonge et aveuglement partisan, il n’est cependant pas toujours aisé de faire la différence. Il en va naturellement de même pour tous nos représentants portant aux nues le système libéral qui laisse quantité d’exclus, parfois couverts de vermine, à dormir sous les ponts.

Ces supposées élites ont des renseignements précis sur la valeur propre de chaque individu ou état, ce qui ne les empêche nullement de mentir, bien au contraire. Que dire d’un Maurice Papon exécuteur des nazis, décoré par Charles de Gaulle de la croix de commandeur de la Légion d'honneur, qui fut caché durant des années par les milieux catholiques bien pensants. Il fut préfet, ministre sous Giscard d’Estaing, préfet sous De Gaulle. Il fut enfin condamné à dix ans de prison en 1998, n’en fit que quatre, libéré pour raisons médicales lorsque d’autres prisonniers gravement malades croupissent toujours en prison, allant vivre cinq ans protégé avec sa fortune accumulée par ses meurtres. Ce ne fut pas qu’une erreur de « jeunesse », car suite à la manifestation du FLN du 17 octobre 1961, ayant provoqué 11.700 arrestations il sut encore étouffer le scandale des dizaines de morts d’algériens retrouvés dans les rues par la suite.

Evidemment, les collaborateurs 39/45 ont après guerre été abondamment embauchés, protégés, par les hautes institutions françaises notamment, le sang coulant de leurs mains ne gênant pas leurs protecteurs.
Ils vont couramment donner l’accolade aux chefs d’état sanguinaires de toute la planète, lorsqu’ils ne vont pas eux mêmes porter la mort via l’armée française en protégeant des mouvements insurrectionnels plus ou moins propres, si cela est même possible.

Dernièrement, on a vu ce qu’il en valait de l’honnêteté de parole de nos différents responsables lors du scandale de sang contaminé, du nuage de Tchernobyl, de l’affaire de l’amiante qui, rappelons le, dura plus de quarante années après que d’autres états décidèrent d’en interdire l’usage. Le plus horrible est qu’aucun de ces responsables de mort lente ou rapide ne regrettèrent leurs décisions, ou paroles mensongères. Bien pire, ils continuèrent à se justifier une fois leur duplicité reconnue et prouvée, et à ne se reconnaître aucune faute. Bien sûr, notre belle justice les laissa continuer leur œuvre politique notamment, sans être condamnés, ni même la plupart du temps jugés. Bien au contraire, pris et repris des années durant la main dans le sac, ils se votent une auto-amnistie, comme pour les multiples fraudes au financement des partis, tous partis politiques confondus, les plus courageux se contentant de l’abstention, c’est à dire à laisser les autres prendre la décision.

Je ne dirai donc pas que la valeur humaine de nos responsables politiques et autres est inférieure à celle des français, mais elle n’est certainement pas supérieure. Ils mentent, volent, tuent sans encourir la plupart du temps aucune sanction, ni guère d’opprobre. Par contre, ce sont les français toutes sensibilités confondues qui votent pour ces individus, et qui portent donc collectivement la responsabilité de tout ce qui se passe.

Encore une fois, on peut dire que nos politiques sont les dignes représentants de toute la nation française, à peu d’individus près. Car là où par exemple les politiciens affirmaient que le nuage de Tchernobyl avait stoppé à la frontière française, on a trouvé pour relayer l’information de doctes scientifiques (non punis non plus), mais aussi tous les fromagers, producteurs de foin, maraîchers… dont les produits affolaient les compteurs Geiger, car radioactifs, destructeurs de santé et parfois de vie, mais qu’évidemment ils désiraient continuer vendre.

Quelques scientifiques, laboratoires, firent des prélèvements montrant l’ampleur du désastre, mais ne trouvèrent pas d’écho dans les médias. Depuis, les cancéreux de la thyroïde tentent vainement d’avoir justice devant les tribunaux. Pourtant, il suffisait pour empêcher ces cancers d’un comprimé d’iode quasiment gratuit à prendre préventivement chaque jour par les français exposés aux radiations. C’est dire la criminalité de nos politiques, mais aussi potentiellement de l’ensemble des français pouvant être intéressés par le mensonge.

Nos politiques nous représentent bien : menteurs, voleurs, criminels à l’occasion, pourvu que leur intérêt puisse y trouver son compte.

Faire que l’alcoolisme festif ne vous plonge pas dans la déchéance

Comme bien des français, vous aimez sans doute boire de temps en temps un petit coup, avec vos amis, un verre de vin, d’alcool. Vous avez parfaitement raison, c’est festif, convivial, et le bon vin sait si bien accompagner un bon plat, ou fromage.

Et puis un jour par ci par là, vous ou un de vos amis, avez sans doute été un peu grisé par l’alcool, voire vomi à la suite d’une soirée trop arrosée, un moment de bonheur trop bien fêté. Peut-être lui, elle ou vous avez dormi sur place, ou êtes rentré à la maison en voiture, vaille que vaille. Mais que de bons souvenirs à se raconter, à dire à vos amis ou collègues de travail, que ces bons moments ou l’un ou l’autre aura roulé sous la table, ne se souvenant guère ou pas du tout de ce qu’il ou elle a pu faire en fin de soirée.

Mais voilà : ces personnes sont criminelles, tout simplement. Permettre à quelqu’un n’ayant pas toute sa conscience de prendre sa voiture pour rentrer en son domicile est en faire un assassin en puissance, et vous son ou sa complice.
En France, il est très bien vu de se détendre à l’aide de l’alcool. C’est ôter ses inhibitions, se mettre dans l’ambiance, faire la fête.
Des régions entières sont véritablement sinistrées, comme la Bretagne, des professions comme les centres de tri de la poste notamment (dans le passé tout au moins).

Les grandes écoles, productrices de nos futures supposées élites, ont souvent, comme HEC par exemple, une soirée festive chaque semaine, le jeudi pour être précis. Soirée festive, quoi de plus normal pour cimenter les liens de nos futurs dirigeants et hauts personnages nationaux. Hélas, il s’agit souvent de beuveries inacceptables, écœurantes. Il s’agit pour beaucoup d’étudiants de boire le plus grand nombre de verres d’alcool possibles à la suite afin de très vite arriver dans un état second. Ceci associé éventuellement à un peu de haschich, voire de l’ectasie, ou tout simplement du tabac, crée un cocktail explosif, digne d’embrumer les cerveaux, de détruire les ovules féminins, et d’abîmer les futurs bébés (le stock d’ovules est fixe et irremplaçable pour la vie), ou de créer notamment des accidents de la route, blessés graves ou morts.

Nos dirigeants, bons français eux aussi, bien alcoolisés sans doute pour certains, ne trouvent pas grand chose à redire là dessus, ou en tout cas ne font pas grand chose. Ce n’est que très récemment, après des dizaines de milliers de morts dues à l’alcoolisme que les assassins routiers ivres se sont enfin vus infliger des peines minimum de prison, et encore souvent avec sursis. En France, on compte chaque année environ 45 000 décès dans lesquels l’alcool a joué un rôle direct ou associé.

L’étonnant est que sous toutes les latitudes, et depuis des siècles et davantage, le génie humain a su produire de l’alcool à partir de multiples plantes : riz, pomme de terre, canne à sucre, pomme, betterave, manioc, raisin, igname... pourquoi un tel succès ? Il est de bon ton de considérer que les peuples primitifs sont proches de la terre, sains. Cela ne les empêche pas en tout cas de s’alcooliser entre autres turpitudes. Ils s’en servent pour contacter les esprits via la transe, ou tout simplement pour se droguer, comme tout bon civilisé, même s’ils ne le sont pas encore.

Il faut croire que de tout temps l’être humain n’a pas su ni pu se satisfaire de sa condition sur terre, voulant toujours en sortir par le rêve, ce qui souvent le conduit au délabrement psychique et physique.

Il est sans doute bien plus difficile de se rendre heureux par des loisirs sains, une réflexion sur son existence, quitte à prendre le courage nécessaire pour en nettoyer les mauvaises composantes. Certes, ces moyens sont contraignants à mettre en oeuvre, mais tellement plus gratifiants et surtout avec uniquement des conséquences positives et durables à long terme. Rien à voir avec ces pauvres gens s’alcoolisant fête après fête, ou davantage, dégradant leur corps et leur cerveau, détruisant leur vie de famille, et parfois des vies tout court lors de bagarres ou violences diverses, que l’alcool encourage en annihilant la juste pensée, donnant un sentiment trompeur de sécurité et de toute puissance.

Il est désolant que les pouvoirs publics ne prennnent pas, ici comme ailleurs, le problème à bras le corps, notamment en punissant beaucoup plus fortement l’ivresse, interdisant les ventes d’alcool lors des fêtes étudiantes. Mais nos politiciens vont toujours dans le sens du vent, et ne proposent des réformes que lorsqu’ils sont sûrs qu’elles seront acceptées sans remettre en cause leur puissance politique, faite de populisme, mensonge, irresponsabilité.

Les SDF, symbole de notre nullité à tous !

La plupart ont entre 30 et 50 ans, la moitié d'entre eux disent vivre à la rue depuis au moins cinq ans et ont des problèmes de santé, parfois très graves, non traités dans deux cas sur trois. Ils sont entre 86 et 400.000, 43 ans de moyenne d’âge, et l’horreur suprême : 30 % ont un travail !
Beaucoup souffrent d'une dépendance à l'alcool ou/et sont atteints d'une affection quelconque (troubles respiratoires, problèmes dermatologiques...), dont le virus du sida. Près de la moitié des sans-logis n’ont pas de couverture maladie.

Une écrasante majorité ne compose plus le numéro d'appel gratuit traitant les demandes d'hébergement, car jugé trop difficile à joindre. Beaucoup confient également être rebutés par les problèmes de sécurité, d'hygiène et de violence qui se posent dans bon nombre de structures d'hébergement.
La plupart quitterait la rue si une solution décente et durable leur était proposée. Preuve de leur découragement, moins de 1 % d'entre eux ont déposé une demande de logement social.

La déchéance peut être très rapide, et concerner pratiquement chacun d’entre nous. Le jour J, on a un travail, un conjoint, un logis, on est heureux ou à peu près, en tout cas protégé dans sa vie par rapport à tous les besoins élémentaires et davantage. Et puis vient un problème personnel : un accident, une maladie, un rejet du monde du travail. La sécurité sociale est là, mais pas complètement, pas pour toujours, pas pour tout. Les assurances sont là, mais font tout pour ne pas payer, ou le moins possible, ou surtout le plus tard possible : en attendant, il faut se débrouiller. Le travail, lui, n’est pas tellement là. Surtout si on est vieux. Si en plus, on ne sait pas faire grand chose, est dépressif...

Bref, le monde s’écroule, ou peut très rapidement le faire. Le conjoint ne supporte plus de vous voir à ne rien faire, à broyer du noir, et surtout à être à sa charge financière, morale, matérielle. Même les plus grands amours battent de l’aile. En effet, cet amour, s’il existait ou existe toujours, s’était porté sur une personne en bonne santé physique et morale, confiante en la vie, avec un travail, un logement... bien peu d’amours sont toujours là si vous tombez en décrépitude morale ou physique. Savez-vous par exemple que 80 % des accidentés graves de la route voient leur conjoint disparaître ?

Depuis bien des années, depuis toujours nous vivons à coté de ces êtres lamentables, souillés, bourrés d’alcool ou/et de vermine. Nous passons à coté d’eux sans les voir, sans les regarder, sans les considérer. Ersatz d’êtres humains, ils nous dérangent par leur saleté, leur mendicité. Eux sont parfois plein de haine, parfois même pas. C’est stupéfiant comme la société peut écraser chacune de ses composantes. On pourrait croire qu’ils vont tuer tout le monde, se venger, mais non. Ils sont là à espérer une pièce, un regard, se réfugiant dans l’alcool, le désœuvrement, l’inutilité d’une vie dont personne ne veut plus, parfois depuis toujours pour les plus malchanceux.

Face à cela, réagissons : soyons égoïste !
Mais pas de la mauvaise manière, à les laisser dans leur abaissement : pensons à nous !
En effet, cette situation peut arriver à n’importe lequel d’entre nous, à peu de gens près. Ayons bien à l’esprit cette donnée, et faisons tout pour que plus personne ne soit laissé dans les rues, dans le chômage, dans l’inutilité de toute une vie. Car si un jour cela nous arrive, ou à un de nos proches : il sera trop tard pour réagir !
Soyez égoïste : pensez aux autres, pour penser à ce qui peut vous arriver !

14/12/2006

Le poids politique et économique du lobby juif mondial

Sans conteste, il existe. Il n’est qu’à constater la place totalement disproportionnée prise dans le monde par l’état d’Israël pour en être convaincu. Il n’y a pratiquement pas de jour sans que l’état hébreu ne fasse les gros titres des journaux papier ou télévisés. 5 millions d’habitants (60 millions France), 21.000 km² (551.000 France), 105 milliards de dollars de PNB (1.523 France), plusieurs milliards de $ d’aide militaire et civile des USA par an.

L’état d’Israël fut créé en 1948, suite à la mauvaise conscience des pays occidentaux après la solution finale appliquée par Adolphe Hitler et les nazis. Il aurait été normal de prendre sur le territoire allemand pour ce faire. Hélas, on prit une partie du territoire habité par les arabes de Palestine, suscitant guerre sur guerre, atrocités des deux cotés, asphyxie économique et déni de tout droit des palestiniens notamment, et création du second mur de la honte par l’état dit démocratique d’Israël.

Le nombre de juifs dans le monde est inférieur à 50 millions, essentiellement situés dans le monde occidental, pratiquement pas en asie ni en afrique.

Les israéliens ont un poids politique sans commune mesure avec leur nombre et importance économique. Cela est dû au lobby juif qui, de l’intérieur des Etats Unis comme de l’extérieur oeuvre avec patience et opiniâtreté à la protection de leur état. Ainsi, pour beaucoup d’entre eux, ils sont israéliens de cœur avant d’être français ou anglais par exemple. C’est pourquoi, si l’on est antisioniste (c’est à dire contre l’action criminelle de l’état d’Israël envers les palestiniens), comme c’est mon cas, on est immédiatement taxé d’antisémite. Il est d’ailleurs très curieux que de nombreux mouvements contre le racisme se soient appelés « contre le racisme, et l’antisémitisme » ! Comme c’est étrange : il y aurait donc racisme et... Racisme ?? Pour moi est raciste de faire une différence entre plusieurs sortes de racismes. Mais passons.

Les Etats Unis protègent l’état d’Israël sans mesure, mettant systématiquement leur véto contre les résolutions votées à l’ONU en leur défaveur, donnant de d’importantes sommes d’argent chaque année. Les catholiques les plus ultra du pays (et il n’en manque malheureusement pas) sont parfois plus sionistes que les sionistes.

En France, les juifs sont présents et sur-représentés dans certaines professions : médecine, avocats, show-business par exemple, mais aussi politique. Ils exercent de puissantes pressions en leur faveur, et ils le font bien. Si d’aventure, ils sont à la fois juifs et francs maçons, ils ont tout gagné assurément, car de l’aveu même des francs maçons, un franc maçon n’avantage pas un autre franc maçon, sauf à qualité égale bien sûr. On a vu dans différents scandales que cette parole peut être très théorique.

Il ne s’agit pas de jeter l’opprobre sur une religion, qui est peut être davantage encore une culture. J’aurais aimé être juif, et aussi franc maçon, afin de mieux pouvoir m’insérer dans le monde économique, mais aussi relationnel. Moi je ne suis que français, catholique de naissance devenu athée, et j’ai horreur de tous les passe droits. Difficile de me faire une bonne place dans la société alors !

Les juifs représentent un fantastique réseau relationnel, où, tout comme les francs maçons, entre autres, il suffit d’être juif pour avoir une meilleure entrée dans le domaine considéré. Leur culture très spécifique, très suivie, soude leurs relations : par exemple les femmes doivent cacher leurs cheveux sous une perruque à l’extérieur de la famille, sont impures à l’amour physique pendant la période entourant leurs règles ; il ne faut jamais mélanger la nourriture végétale à celle animale (y compris donc le lait : aucune casserole ayant chauffé du lait doit servir à chauffer des légumes par exemple, ce qui impose une double batterie de casseroles). Le samedi est férié, un juif ne doit se servir d’aucun moteur, appareil électrique, et ce dès le vendredi nuit tombée...

En fait, on ne saurait faire le procès des juifs. Comme toute force en tant que telle, ils ne font qu’assurer leurs intérêts, comme peuvent essayer de le faire, même si c’est bien plus modestement, les corses, bretons ou autres arméniens par exemple. Mais la puissance du lobby juif est devenue gênante en certaines occasions. Par exemple, il est devenu extrêmement dangereux de le critiquer, comme a pu le constater l’abbé Pierre, une sommité pourtant, représentatif de la haute charité humaine. Son crime ?
avoir dit : "Je constate qu'après la constitution de leur Etat, les Juifs, de victimes, sont devenus bourreaux." et dénonce la presse inspirée par le "lobby sioniste international".
L'abbé Pierre est alors victime d'un véritable lynchage médiatique. Il est exclu de la Ligue Internationale Contre le Racisme et l'Antisémitisme (LICRA) dont il était membre du comité d'honneur. L'archevêque de Paris, le Cardinal Lustiger, lui demande de se retirer de la vie médiatique. Le fondateur d'Emmaüs apprend à ses dépens combien est floue la frontière entre antisémitisme, antijudaïsme et critique de la politique d'Israël.
J’ai mis beaucoup de temps à trouver la véritable teneur des propos de l’abbé Pierre. Toute la presse le fustigeait devant ses paroles répugnantes, mais personne ne disait lesquelles. Il est redoutable de se permettre d’énoncer une parole contre les juifs ou Israël.
De même, tout récemment (décembre 2006), l'ancien président américain Jimmy Carter, 82 ans, Prix Nobel de la paix en 2002, est au cœur d'une vive polémique depuis la publication, il y a deux semaines, de son dernier livre : Palestine : Peace Not Apartheid ("Palestine : la paix, pas l'apartheid").
Il blâme les Palestiniens et les Etats-Unis pour les échecs du processus du paix, mais surtout la politique israélienne.

Kenneth Stein, ex-directeur du Centre Carter, organisation de défense des droits de l'homme, et directeur du Centre d'études sur Israël de l'université Emory, a démissionné et rompu publiquement avec l'ancien président. Il juge son livre "basé sur des analyses simplistes, bourré d'erreurs factuelles, de matériaux copiés et non cités, d'omissions et de parties tout simplement inventées". Le Centre Simon-Wiesenthal, l'un des principaux groupes mondiaux de défense juifs, a lancé une pétition condamnant l'utilisation par M. Carter du mot "apartheid".
Jimmy Carter a répliqué en soulignant que le mot "apartheid" ne faisait pas référence à un quelconque racisme de la part d'Israël envers les Palestiniens mais au "désir d'une minorité d'Israéliens de confisquer et de coloniser des sites palestiniens". Il ajoute que "le livre décrit l'abominable oppression et les persécutions dans les territoires palestiniens occupés, le rigide système de laissez-passer et la ségrégation stricte entre citoyens palestiniens et colons juifs en Cisjordanie. De bien des manières, c'est plus oppressant que pour les Noirs vivant en Afrique du Sud au temps de l'apartheid".

Les raisons du vote Le Pen

C’est avant tout un vote d’exaspération, de ras le bol contre la corruption ambiante du système politique français, de la dureté augmentant de la vie économique notamment, mais aussi sociale.

La première alternance de 1981 après vingt ans gouvernés par la droite a suscité un immense espoir avec François Mitterrand. Quelques réformes bienvenues mais mal gérées furent votées, comme le RMI (on aurait pu insister sur l’obligation de chercher un travail), la sécurité sociale pour tous, les restructurations (même si elles ont laissé sur le carreau des dizaines de milliers de travailleurs).. Puis, une fois l’homme tombé après 14 ans de législature, les misères judiciaires firent leur apparition tout autour du personnage, dès la fin de son mandat. Beaucoup de ses proches furent rattrapés par la justice, et bien des affaires louches laissées dans l’ombre. Exit l’homme providentiel, bienvenue l’homme corrompu comme les autres. Il s’est même permis de mentir sur son état de santé, produisant de faux certificats alors qu’il avait son cancer.

Les multiples responsables petits et grands du parti socialiste mis en examen ne furent jamais exclus de ce parti, montrant qu’il était considéré comme normal d’être condamné par la justice française tout en continuant à exercer un mandat de représentation (maire, député, conseiller général...) de la nation. En fait, tous ces gens corrompus auraient dû passer à la trappe de l’histoire, amener ainsi du sang neuf au niveau de nos représentants, et surtout, surtout, un sang propre, en espérant que cela soit possible.

Rien de tout cela ne s’est passé, exacerbant l’ire des français, qui avaient voulu entre autres se débarrasser de toute cette lie politique avec l’alternance. Le parti communiste étant moribond, le vote protestataire passa du coté de l’extrême droite, faisant passer le parti de M Le Pen des quelques pour cents dans lesquels il avait longuement végété à 17 % des votes exprimés, faisant chuter M Jospin aux dernières élections, permettant hélas par la suite à M Chirac de les remporter finalement avec un score digne des républiques bananières.

M Le pen dispose de plusieurs avantages sur ses adversaires :
1) Tout d’abord, il ne manie pas trop la langue de bois : 3 millions d’immigrés, 3 millions de chômeurs : équation facile : virons les immigrés, nous n’aurons plus de chômeurs ! Trop facile, populiste, irraisonné. Nous avons besoin des immigrés, sang neuf, culture pas toujours mauvaise, boulots souvent refusés par les français de souche. Mais il a eu le mérite de parler de ce qui fâche : les immigrés, et surtout leurs enfants totalement déracinés entre deux cultures, rejetés de toutes parts, et donc rejetant la culture et société française. D’où les horreurs qu’on voit en banlieue actuellement, faisant le lit de l’extrémisme, de la violence, de l’acculturation. C’était une époque où on ne pouvait dire le mot « immigré » sans être taxé de racisme, dérive dangereuse, imbécile, empêchant de mettre les problèmes à jour, permettant entre autres aux petites frappes de banlieue de crier au racisme à la moindre interpellation policière, faisant insulter les représentants de l’ordre français.

2 ) il est rejeté par tous, et comme dans la population française circule de plus en plus l’adage : tous pourris, il apparaît forcément moins pourri que les autres, puisque aucun politicien (pourri par définition) n’en veut !

3 ) ses adversaires lui ont interdit de fait d’avoir des représentants à l’assemblée nationale notamment, en changeant les découpes administratives électorales (on change ainsi la possibilité d’avoir des représentants de tel ou tel bord politique). C’est à dire que depuis vingt ans, un seul député du front national a existé. Partant, aucune loi n’a pu être votée ni même proposée par leur entremise, et ils n’ont donc aucun compte politique à présenter à la nation française.

Il en fut différemment pour les mairies où l’extrême droite a remporté quelques villes, pour les perdre très rapidement devant leur gestion calamiteuse, lorsqu’elle ne fut pas corrompue (ville d’Orange par exemple). Mais ce nombre de mairies fut très faible, insuffisant pour dégoûter les français de l’expérience.
Le fait d’interdire à 20 % des français votant pour l’extrême droite d’avoir des représentants politiques exacerbe encore les rancœurs, frustrations, sentiment d’être floué : le « tous pourris » a encore de beaux jours à vivre !

Mais M Le Pen a également quelques inconvénients :
1 ) les médias le boycottent, et pire, présentent une violente diatribe contre lui. Il ne fut qu’à constater la campagne anti-démocratique qui eut lieu entre les deux tours de l’élection présidentielle 2002, où le personnage fut vilipendé par l’ensemble des télévisions, journaux... interdit de parution, où J Chirac refusa de débattre avec lui comme la tradition le lui ordonnait pourtant. La démocratie n’en sortit certes pas victorieuse, surtout pour donner un score de 80 % à M Chirac, et voir ensuite ce qu’il en fit d’infiniment triste, privilégiant outrageusement la classe aisée de la France, diminuant les impôts directs pour augmenter sans arrêt ceux indirects et passer les charges aux régions sans leur donner les ressources correspondantes.

2 ) en fait, ses désavantages sont aussi ses avantages (voir plus haut). La solution au problème serait de laisser la démocratie s’exprimer, punir les délinquants en col blanc de façon conséquente, à commencer par les plus indignes d’entre eux : beaucoup du personnel politique. C’est aux français de voter, c’est à eux de choisir ce qu’ils considèrent mériter. On ne peut pas dire que depuis des dizaines d’années ils aient fait le bon choix : il n’est qu’à voir les Sans Domicile Fixe dormir dehors et manger dans les poubelles pour le constater amèrement !

En conclusion, je dirais que le vote en faveur de M Le Pen n’a aucune raison de baisser, tant nos politiciens et hommes d’affaires véreux se considèrent et sont de fait au dessus des lois qu’ils concoctent eux-mêmes en leur faveur. Ce n’est guère que lorsqu’ils voient le gâteau français risquer de leur échapper lors d’une élection qu’ils clament leur amour de la démocratie, qu’ils se complaisent tout le reste du temps à bafouer amplement. Ce ne sont que lorsque les français de base manifesteront clairement qu’ils en assez de cet état de faits que le changement en profondeur sera possible. Car les corruptions, malversations, malhonnêtetés ne sont pas que l’apanage des femmes et des hommes politiques nous représentant, mais de beaucoup de français, petits et grands. Il s’agit d’un phénomène de gangrène se propageant de proche en proche : celui volant un stylo ou dix minutes à son entreprise ne dit rien contre son responsable qui en fait autant et davantage, et on en arrive à une malhonnêteté généralisée.

Un seul exemple : imagine t-on, comme dans le modèle assez bon de démocratie scandinave, que nos députés produisent des notes de frais précises ? ou cessent de vivre comme des princes aux frais du contribuable ? Est-il vraiment besoin d’avoir des grands chefs pour préparer la nourriture de ces politiciens lorsque les français mangent souvent des brouets infâmes au sein de leur entreprise par exemple ?

12/12/2006

Le déni de vie permanent du chômage

11ème alinéa du préambule de la constitution française : la république doit assurer à toute personne le droit à des moyens convenables d’existence qui, en raison de la situation économique se trouve dans l’incapacité de travailler. C’est beau les principes. Résultat : des millions de chômeurs en France depuis des dizaines d’années, souvent réduits au revenu minimum d’insertion d’environ 300 euros, même pas de quoi payer un loyer, et encore le RMI n’a t-il été institué que voici une quinzaine d’années.

Comme moyen convenable d’existence, on fait mieux. Et encore je n’évoque pas les milliers de personnes dormant dehors, au mieux avec un carton ou un sac de couchage, été comme hiver, ni tout ce dont vous pouvez être témoin un peu partout, dans votre quartier, dans les médias. Il y a loin de la théorie à la réalité. Les français s’en contentent, comme tous les peuples de la Terre. Tant mieux pour les bien lotis, tant pis pour tous les autres.

Pour les moins de 25 ans, l'alternance de courtes périodes de chômage et d'emplois à durée limitée est pratiquement devenue la règle et les difficultés d'insertion sont directement liées au niveau de qualification.
Il ne fait pas bon perdre son emploi à l'approche de la cinquantaine. Malgré la volonté réaffirmée du gouvernement d'inciter les entreprises à garder leurs salariés proches de l'âge de la retraite et de faire de l'emploi des seniors une cause nationale, les statistiques sont impitoyables.

A la fin juillet 2003, 366 500 personnes de 50 ans et plus étaient inscrites à l'ANPE - soit 2,7 % de plus qu'un an auparavant. C'est dans cette tranche d'âge que l'ancienneté moyenne au chômage est la plus longue, et que le risque de basculer dans le chômage de longue durée (plus d'un an) ou de très longue durée (deux ans et plus) est le plus fort.

Chez les cadres, le retour à l'emploi après 50 ans est jugé quasi impossible. Huit mois après s'être inscrits comme demandeurs d'emploi, 55 % des cadres âgés de 30 à 49 ans ont retrouvé un travail, analyse Jacky Châtelain, directeur général de l'Association pour l'emploi des cadres (APEC). Cette proportion tombe à moins de 10 % chez les quinquagénaires. Les habitudes de recrutement sont très ancrées et, à partir de 45 ans, la discrimination joue à plein. Compte tenu de la persistance des difficultés économiques, les seniors ont peu de chances de voir leur situation s'améliorer rapidement.

Au-delà des difficultés structurelles, pointées mois après mois, les statistiques mensuelles du ministère du travail mesurent mal un phénomène pourtant massif : la précarité. Le chômage frappe d'abord les salariés les plus fragiles : travailleurs intérimaires qui servent de variable d'ajustement aux fluctuations de la demande - et salariés en contrat à durée déterminée. Entre juillet 2002 et juillet 2003, les entrées au chômage à la suite d'une fin de CDD progressaient de 8,1 %. Elles concernaient plus de 118 000 personnes.

Or les salariés précaires sont aussi les chômeurs les moins bien protégés. Ils peinent à accumuler les durées d'activité suffisantes pour pouvoir être indemnisés. La dernière convention d'assurance-chômage leur complique la tâche. Aujourd'hui, un chômeur indemnisé sur deux par l'Unedic (plus d'un million de personnes) est issu du travail précaire. Selon FO, les entreprises d'intérim versent 1,4 million d'euros en cotisations chômage. Mais les allocations versées aux travailleurs précaires représentent, elles, quelque 7 milliards d'euros...

Le pire est que tous ces chiffres sont faux. Nos politiciens incapables de résoudre le problème du chômage en sont très vite venus à vouloir nier le phénomène, truquant les chiffres. Exit les personnes dégoûtées qui ne s’inscrivent plus, les gens travaillant à temps partiel non volontaire, ceux mis en préretraite, les formations bidons inutiles...

C’est un peu les vases communicants : les faux électeurs sont de plus en plus fréquents, par contre les vrais chômeurs disparaissent : comprenne qui pourra !

11/12/2006

L’impossibilité de défendre ses enfants ou de se défendre soi même

Exemple vécu, un adolescent de 15/17 ans venant dans la cour d’école primaire avec son scooter, là où les enfants de 6 à 11 ans sortent du bâtiment scolaire. Certes, pour ce faire, il a dû franchir la grille ouverte pour laisser les gamins sortir. Tous les parents laissent faire avec une désapprobation silencieuse. Un adulte pourtant, sans doute un peu inconscient du risque, va voir le jeune homme juché sur sa monture pour lui demander gentiment de s’en aller.

Celui-ci le toise de toute sa haine, tutoyant sans vergogne ce qui pourrait être son père : « tu crois que je ne sais pas ce que je fais ? » et devant le mutisme de l’homme stupéfait par son comportement : « je t’emmerde, je t’emmerde ! », puis fait vrombir sa machine, va un peu plus loin, observe l’adulte toujours resté sans voix : « et alors, qu’est-ce que tu as ? », l’homme de répondre enfin : « mais quel irrespect, c’est incroyable.. », et le jeune de dire : « je t’encule, je t’encule, je t’encule » tout en partant enfin, face aux parents tous désarçonnés, et quelque peu énervés.

Vous croyez que nous sommes sur la planète Mars ? Que c’est là chose rarissime ? Mais bien sûr que non, c’est du quotidien, pas même de cité, proche des quartiers recelant de multiples individus déviants, dits en souffrance mentale. C’est pourquoi les adultes se taisent, et que ces adolescents en remettent constamment, sûrs de leur puissance. Continuons sur cet exemple : que pouvait faire l’homme ? Taper sur le jeune, quel outrage, il suffisait à l’autre de porter plainte pour qu’on l’emmène au commissariat de police ; que lui aille porter plainte ? C’est ce qu’il a fait, mais las, il ne connaissait pas le nom de l’adolescent ; il l’aurait connu d’ailleurs, qu’on se serait contenté de l’inscription de l’incident sur une main courante, non sans qu’il ait fait auparavant deux heures et demi de queue.

Donc l’homme est parti sans rien faire, fou furieux de son impuissance. Il avait bien conscience qu’il aurait dû répondre vertement au petit con, mais il a deux enfants en bas âge : qu’arriverait-il si on s’en prenait à eux, qu’y pourrait-il ? Aller voir les parents ? Allons donc !

D’ailleurs il l’avait fait, pour des incidents moins graves, des gosses qui obstinément tapaient sans raison sur les siens. Courageux, il se renseignait sur les noms, les adresses (non, non, l’école n’a pas le droit de donner les adresses, mais elle ne peut pas non plus régler tous les problèmes voyons !), et allait voir les familles. Après il fallait voir sur les boites aux lettres le nom, qui ne correspondait pas forcément à celui des enfants (ben oui, un fils d’immigré, avec quatre mères potentielles par exemple, toutes avec le même père dans le meilleur des cas, avec des enfants faisant parfois la navette entre le pays d’origine et la France, portant le même nom, mais n’ayant pas toujours la même tête, pour faciliter la continuation du versement des allocations familiales par exemple… tout cela ne facilitait pas sa recherche.

Alors, bien implanté dans le quartier, il interrogeait les voisins, les enfants traînant dans la rue, les gardiens d’immeubles. Un gamin dit : ah oui, Adon, ah oui je le connais, quand il est gentil, il ne me frappe pas. « Ah bon ! il te frappe, tu n’es donc pas un de ses amis ? » - Si, mais il frappe parfois même ses amis… l’homme décontenancé poursuit sa route, pourvu de maigres renseignements, qui lui permettent pourtant d’aller un peu plus loin. Il voit une gardienne des logements proches de celui du dit Adon. « La famille d’Adon ? oh la la, faites attention, ils sont dangereux, ont affaire régulièrement avec la police, un grand frère est en prison, un autre est habitué aux coups pendables, toute la famille ne vaut rien, c’est la pire du quartier.

Notre homme n’est pas un héros, mais il aime ses enfants, et malgré sa peur, il veut tout faire pour les aider, ne se résolvant pas à ce qu’ils se fassent frapper dans un lieu dédié à l’enseignement. Et puis il croit à ce que disent les gouvernants, la police : c’est aux gens de se prendre en charge, c’est eux qui constituent ce qu’on appelle la mentalité collective de tout un peuple ! Donc il arrive au logis, mais difficile de trouver le bon nom sur la boites aux lettres, rien ne correspond. Quelqu'un à une fenêtre, il en profite pour lui demander s’il connaît où est la famille d’Adon, on lui répond que précisément c’est là. Nul hasard là dedans, le téléphone arabe fait une fois encore ses preuves : on l’attendait.

Un homme noir passe justement dans la rue, dit : « ah bon, c’est là qu’habite Adon, alors je vais monter car il a frappé ma fille ! ». L’homme paraît très énervé, ils se suivent dans l’antre du loup, sont reçus par une femme et le grand frère sans doute ; la femme se présente comme la mère, mais en est peut être une autre, ou la grande sœur, c’est difficile de savoir. De suite, l’autre homme et la famille se prennent de bec, s’envoient des menaces au visage, et l’homme s’en va. Le premier homme qu’on a suivi, plus calme, plus malin, discute tranquillement, écoute, demande à ce que son enfant, victime d’un début de racket, soit respecté. La mère écoute, et on se quitte en bons termes. Le lendemain, Adon menace à nouveau son fils, l’homme va cette fois directement voir l’enfant d’une douzaine d’années à la sortie du collège.

Adon lui affirme que son fils lui a dit un tissu de mensonges, puis argue d’une violente douleur au ventre pour s’en aller rapidement, entouré de tous ses copains sans doute aussi racailles (ben oui : qui se ressemble s’assemble) que lui. L’homme fâché parle à la principale ayant vu la scène, et sortie pour voir ce qu’il en était. La chance est que cette femme est à poigne, responsable, n’entendant pas voir son établissement aller à vau l’eau. L’homme considère que ce qu’il a fait est mieux que rien : il a alerté la principale, la famille de la petite frappe, l’a même contacté directement, c’est à dire tissé autour de lui un réseau lui montrant qu’il ne s’attaquait pas à personne isolée, la victime rêvée ne pouvant faire appel à personne.

C’est pourquoi ceci, avec d’autres choses (par exemple l’homme a fait faire du rugby à son fils pour qu’il puisse vaincre sa peur ; la peur, base de toutes les victimisations) a permis à son fils d’être abrité de cet enfant, qui a néanmoins continué à déployer ses tristes talents sur d’autres gosses moins abrités, souvent n’osant même se plaindre à leur famille, parfois n’écoutant ou n’entendant de toutes façons pas leur enfant.

30/11/2006

Que sont Dieu et la Vie ?

Vaste question, certes. Quel Dieu d’abord ? Celui à barbe blanche, ou à défaut avec bras et jambes ? Celui qui vit dans le ciel, mais où, en bas, en haut de la Terre ? Allez, soignons généreux, mis à part quelques pithécanthropes idéalistes et certainement assez naïfs, les représentations humaines de Dieu, les notions d’enfer, de paradis ont vécu… quoique ! Bien des gens, et même des peuples entiers, surtout avec la vague d’intégrismes divers et fort variés, et qui ne marquent pas seulement la religion musulman, mais aussi et notamment catholique (allez écouter les discours délirants US, partant en guerre au nom de Dieu).

Il n’est pas ici question de discuter de la valeur des religions, mais du suprême lui-même. Qu’il ait ou non envoyé son fils ou d’autres émissaires sur Terre est finalement assez anecdotique. En effet, on peut ne pas croire dans les religions tout en croyant que quelque chose ou quelqu’un gouverne, prévoit l’ordre du monde, voire, veille à notre destinée, jusqu’à peut être après notre mort, qui sait ?

La vie semble bien s’être formée à partir de la matière, ayant donné cellules, végétaux, poissons puis tout le reste. C’est difficile à croire certes, vue l’échelle de temps sur plusieurs centaines de millions d’années au bas mot. De notre petit temps de vie d’une centaine d’années, de notre petit savoir scientifique, de notre grande peur de la vie, bien des raisons font que nous n’avons pas envie d’y croire, ou que cela ne nous est pas possible. C’est bien la grandeur de l’être humain que de pouvoir s’affranchir de ses contraintes terrestres pour appliquer son esprit sur les grandes questions.

Même si l’on accepte que la vie s’est créée naturellement, à partir de la matière, il reste à savoir qui ou quoi a créé la matière. Et là, je suis bien obligé de vous dire que je n’ai strictement aucune réponse sur ce point. Sauf à botter en touche.

En effet, qu’est-ce qui nous pousse à toujours vouloir savoir pourquoi ? Ou plus exactement, à avoir une réponse ? Notre esprit curieux, nous ayant permis d’aller bien au delà de nos petites capacités d’animal primaire, qui aurait dû se contenter de ses dents et d’un bâton à la rigueur pour combattre par exemple ; d’une grotte pour habitat… Mais il n’y a pas explication forcée à tout. Par exemple : à quoi servent les virus ? « à rien ! » peut être la réponse la plus évidente, tout comme notre vie à nous, hélas. Le produit du hasard de l’évolution, sans plus.
De même, il est très dur de dire où commence la vie. Un virus, qui ne peut se développer sans un autre organisme est-il vivant ? Un prion, simple molécule (protéine) qui peut rester des années dans le sol sans rien faire, puis infecter un animal ou humain (comme celui de la vache folle par exemple) est-il vivant ?
Notre esprit rationnel veut que tout ait un début et une fin, comme l’univers par exemple. Mais il est possible que ces notions soient parfois abstraites et sans objet.

Allez ! Je vous sens désemparé : vous voudriez bien avoir une explication, et, à défaut, la présence d’un Dieu. Bien. Je vous l’accorde : Dieu existe. Mais vous est-il déjà apparu que Dieu pouvait… complètement se ficher de vous (et de moi par hélas la même occasion) comme de sa première bactérie ?!?

On peut décider que Dieu est l’énergie que nos physiciens du monde entier traquent jusqu’au plus petit corpuscule de matière (on en est à « l’anneau d’énergie » pour l’heure je crois, entité plus petite que le « gluon », autant que je puisse le comprendre). Pourquoi voudriez-vous que ce Dieu ait quoique ce soit à faire de vous ou de moi ? Parce que pour vous, comme pour tout le monde, une entité supérieure doit forcément s’intéresser à ce qu’elle a produit.

Très sujet à caution pour de multiples raisons. Je ne crois pas que vous ayez grand chose à faire du devenir de l’essence une fois brûlée dans votre voiture, vous être supérieur qui l’avez créé, par autre humain interposé. Et puis pourquoi croire que ce qui a ou aurait construit le monde puisse simplement l’avoir voulu, en avoir tout simplement conscience ??

Pour en revenir à l’exemple du virus, croyez-vous que ce bout de vie malfaisant soit conscient de ce qu’il fait ? Il cause maladie et mort, mais le veut-il seulement ? Lui veut seulement se reproduire à l’infini, et combattre au mieux tout ce qui se met en travers de sa reproduction. Et puis… je dis : « il veut », mais non, il ne veut rien tout simplement. La nature l’a créé au hasard, et, au hasard, il se reproduit, met une batterie de moyens extraordinaire pour contrecarrer le génie humain ou de la nature (des autres organismes) voulant le détruire.

Alors bien sûr, on ne comprend rien à ce genre d’explication, ou, plus exactement, c’est totalement en contradiction avec toute notre espèce. Nous, nous savons pourquoi nous agissons. Hé bien ! Il suffit de penser que ce qui nous caractérise ne caractérise pas forcément le reste de l’univers.

Souvent, nous regardons la nature, si belle avec ses paysages, ses couchers de soleil, et on se dit : forcément quelqu’un est derrière tout ce spectacle magnifique ! Mais pensez-donc à ce qui se passe pareillement ou en encore plus beau sur les milliers ou millions d’autres planètes de l’univers, qu’elles soient habitables ou non par l’homme (pour l’heure on en a pas encore trouvé d’habitable pour nous). Voyez toutes ces photos merveilleuses de l’univers prises par les engins du génie humain : tout cela vit en dehors de nous, est totalement indifférent à notre égard, mais plus encore se fout totalement de tout. Cela existe, c’est tout, que cela ait ou non produit de la vie.

Alors oublions un peu l’idée d’un Dieu bienveillant, mais gardons l’espoir qu’il existe : et Dieu, et bienveillant pour l’espèce humaine ! Si cela peut nous aider dans notre vie terrestre…

C’était si beau et bien la vie avant !

Tant de gens voudraient encore vivre à telle ou telle époque de leur passé. Parfois quelques dizaines d’années en arrière, cela s’explique parfaitement, car souvent on ne garde que les souvenirs heureux, et puis l’époque de la tendre enfance où l’on était responsable de rien, avec un entourage familial qui vous chouchoutait tendrement.
Il en va bien différemment lorsqu’on se réfère à un passé plus lointain, souvent à l’époque des chevaliers, à la renaissance, ou autre.. On ne retient que les beaux habits vus dans les musées ou les films, sans comprendre que les habits faisaient partie de l’héritage tant ils étaient rares et chers, que leur nettoyage se faisait au mieux tous les mois ou les six mois, ou jamais. C’est oublier aussi que sous les perruques étaient une nuée de poux, de puces et punaises dans les lits, que l’eau était considérée comme dangereuse, et que la crasse était censée protéger des maladies.

Le si beau château de Versailles par exemple voyait se promener les belles au bas des murs avec des ombrelles. Celles-ci n’étaient pas uniquement destinées à se protéger du soleil, mais aussi des versements des pots de chambre d’urines ou d’excréments. Dans les jolis couloirs on se soulageait contre les murs, donnant des odeurs pestilentielles.

On ne se rend pas compte combien les rois d’antan étaient de pauvres hères par rapport à notre faramineux train de vie actuel, du moins en nos pays nantis, pour la plupart de leurs citoyens. Voyez nos tables : fruits et autres denrées venant du monde entier, toujours frais et exempts de germes, en abondance. Savez-vous qu’à la cour royale, on aimait fort les mets bien vinaigrés, ceci essentiellement pour en couvrir le goût de rance, à une époque où le maintien au froid n’existait guère (hors les caves à 10° au mieux), et l’acheminement comme le renouvellement des denrées plutôt lent.

Les belles dents blanches et bien alignées de nos acteurs actuels ne retranscrivent guère la véracité du passé, où les chicots, dents absentes et cariées étaient monnaie courante. Maladies et malnutrition marquaient les corps (comme la petite vérole, maladie sexuelle fréquente marquant à vie de boutons les visages).
Nous trouvons tout à fait naturel d’avoir de l’eau chaude ou froide chez nous d’un simple mouvement de la main, d’être correctement chauffés, protégés au dehors de toute agression, à peu de chose près, malgré tous les titres accrocheurs des médias. Rien de tout cela aux époques anciennes. Voyez les noms encore parfois actuels de nos rues : rue de la grande truanderie, à la mort de dieu… montrant bien le fort danger qu’il y avait à se promener dehors dès la nuit tombée, avec risque de détroussage, ou de mort violente.
Encore n’est-ce que la partie émergée de l’iceberg, car ne représentant que l’élite de la société d’alors. Le commun du peuple, c’est à dire 99 % de la population, se déplaçaient dans la boue des chemins dès qu’il pleuvait, mal couverts, sans chauffage (ou bien insuffisant et polluant) dans leur taudis où la promiscuité voyait des familles (nombreuses) entières dans le même lit (à la fois pour se chauffer et par manque de meubles extrêmement chers).

Les tournantes actuelles, si tristes à constater, ne font que reprendre ce qui existait déjà dans le passé. Les célibataires venaient frapper en groupe aux portes de leurs belles, des jeunes femmes isolées, détruisaient leur porte et les violaient en groupe sans vergogne. Il ne restait plus à ces malheureuses, jetées à l’opprobre du bon peuple, qu’à se prostituer pour survivre.

Pour en rajouter dans la scabreux, sachez aussi que les bonnes gens vendaient parfois leurs enfants en bas âge, et que ceux-ci servaient d’esclaves bien maltraités (voir le personnage de Cosette de Victor Hugo), voire même on leur cassait un membre qu’on prenait soin de le laisser réparer (si l’enfant avait le bon goût de ne pas mourir) de façon bizarre, afin de susciter la pitié du badaud pour qu’il verse quelques deniers. Il faut dire qu’en ces temps reculés de quelques siècles en arrière, voire moins, voyaient un enfant sur deux ou davantage mourir avant cinq ans, alors l’affection qu’on leur portait était forcément limitée.

Bon, si avec tout ça vous avez toujours envie de retourner vivre dans le passé : bon courage !

22/11/2006

Pourquoi a t-on besoin de croire en un Dieu ?

Pour trois raisons extrêmement puissantes, trois questions plus exactement, dont la résolution est donnée par toutes les religions sans exception : a ) d’où je viens ? b) pourquoi suis-je sur Terre ? c ) où irai-je après ma mort ?

Ces interrogations sont totalement insupportables à tout un chacun, quel que soit son niveau humain (c’est à dire de réflexion, d’appréhension de l’univers).

Les religions, car il ne saurait y avoir Dieu sans religion (à l’agnosticisme près : croire en Dieu seul), répondent à ces trois interrogations : a ) je viens de la création du Seigneur qui a désiré ma venue, même si celle-ci s’est produite par le biais d’êtres humains : mes parents ; b ) je suis sur Terre pour servir Dieu et préparer : c ) ma vie éternelle après ma mort, dans un océan de bonheur (dont les caractéristiques varient selon la religion).

La foi, qui tombe parfois d’un coup sur les personnes (genre Georges Bush, ancien alcoolique repenti et tombeur d’irakiens innocents – 100 à 200.000 morts au dernier macabre décompte) ne résulte que d’une combinaison psychique intense propre à rassurer ces questions existentielles.

L’agnostique bénéficie à peu près des mêmes réponses, puisque le plus souvent il croit à une vie après la mort, puisqu’il croit en un Dieu, mais il n’a pas les mêmes réponses toutes faites.

Quant à l’athée (dont je fais hélas partie), il a d’autres réponses : a ) je viens de la création qui s’est faite par hasard ; b ) je suis là pour vivre ma vie, avec la signification que je lui donnerai ; c ) après ma mort, je vais pour l’éternité dans le néant.

A partir de là, deux positions peuvent caractériser l’athée : soit il profite au mieux possible de son court passage sur Terre, en sa faveur et pour ceux qu’il aime ; soit il désire faire évoluer l’espèce humaine, donner le bonheur sur Terre, ce qui est assez rare. Souvent, il veut stérilement marquer son existence en créant quelque chose, ce qui marque également les non athées. D’où la création de monuments, mêmes modernes : par exemple le centre Beaubourg, l’opéra de la bastille… ce qui n’a pas forcément des retombées négatives.

Je suis bien conscient que tout ce développement est un peu court, et mérite plus amples réflexions en d’autres articles. Cela ne m’empêche pas de respecter celles et ceux ayant des opinions parfaitement opposées, pourvu qu’ils me laissent également ma liberté de pensée, et que la leur ne concourre pas à la destruction actuelle du monde, via les guerres de religion par exemple.

21/11/2006

L’impossibilité française d’accueillir tous les volontaires à l’immigration

Médecins du monde et la Fédération internationale des droits de l'homme sont contre l’expulsion des Roms en Roumanie, arguant qu’il est impossible pour des Roms renvoyés de France de trouver en Roumanie des ressources comparables à celles qu'ils avaient par la mendicité ou les emplois non déclarés en France, emplois relevant parfois de réseaux de prostitution et de mendicité. Les policiers soupçonnent des chefs de clan d’inciter des jeunes de moins de 15 ans à commettre des crimes et délits. Des enfants et des femmes auraient également été poussés à la prostitution.

Un ministre a dit qu’on ne pouvait pas accueillir toute la misère du monde. Enfin une parole juste ! En face est la parole racoleuse de Daniel Cohn Bendit proclamant qu’il faut immédiatement régulariser tous les sans papier et ouvrir totalement nos frontières à tous ceux et à toutes celles désirant venir en France relève de la plus pure hérésie. Cela entre dans la tête des gens généreux, et n’amène rien à personne, puisque évidemment les politiques bloquent ce genre de solution infaisable.

Les solutions existent, il « suffit » de les désirer. On peut favoriser le brassage des populations faire un mélange des générations : expérience, respect, affection, travail, présence au lieu de retraite anticipée. Mais avant tout, au niveau individuel comme collectif, il faut dire la vérité, tout simplement.

L’immigration peut être une richesse pour un pays, mais il faut strictement en définir les composantes. Si comme en France, on veut accueillir de la main d’œuvre à bas prix, il faut bien comprendre qu’il va être difficile de faire accepter la culture française à ces originaires de lointains pays, parlant à peine le français, passant leur temps à travailler pour de chiches salaires qu’ils enverront majoritairement au pays. Le refus français de les assimiler, qui peut être aussi dans les deux sens, se répercutera dans les générations suivantes qui se considéreront comme rejetées, infériorisées et, plus grave, non reconnues dans aucun des deux pays d’origine, où ils se révéleront tout aussi étrangers.

L’une des plus graves aberrations de François Mitterrand fut d’accepter le regroupement familial, amenant 5/6 enfants ou davantage par famille, une à trois femmes, dans un pays où la polygamie est interdite, mais où depuis l’état ferme les yeux, autorisant de fait de surcroît des pratiques hideuses comme l’excision, mutilant pour la vie les femmes, sans parler des mariages obligatoires qui leur sont souvent imposés.

Des cours de français obligatoires, une connaissance de la culture, des coutumes, du droit écrit ou d’usage… tout cela et davantage devrait encadrer l’immigration. Et si l’immigré ne vient que pour un contrat donné, il ne doit pas ensuite pouvoir rester en France. Mais ceci est un doux rêve, car on voit plus d’un fait choquant, comme ces immigrés clandestins défilant aux yeux de tous pour réclamer des droits qu’ils n’ont pas par définition, alors même que les services de police sont supposés les rechercher activement pour les reconduire à la frontière.
Entre théorie et réalité, les politiciens et le droit n’ont que faire de respecter les lois.

Il n’en reste pas moins que les français sont largement issus de l’immigration : un grand-parent sur quatre est d’origine étrangère. La bonne blague de « nos ancêtres les gaulois » ne résiste pas à l’examen. Les barbares ont envahi dès cette époque la France (les Francs en l’occurrence, donnant notre nom de pays), puis les romains, arabes jusqu’à Poitiers… C’est une richesse permettant d’éviter les phénomènes de consanguinité, faisant reculer une bonne part des maladies génétiques. Par contre l’accélération du phénomène déphase les français par le trop plein de la multiculture ne voulant souvent pas s’assimiler, voire voulant agressivement remplacer celle en place.

L’effort dérisoire des ONG dans les guerres et catastrophes humanitaires

L’enfer est pavé de bonnes intentions. Quoi de plus admirable que les personnes se dévouant corps et âme, travaillant pour des salaires ne représentant qu’un argent de poche, donnant plusieurs années de leur vie, pour plus pauvres et plus malheureux qu’eux. Celles et ceux œuvrant pour les organisations non gouvernementales présentes dans les pays en guerre, ou subissant diverses oppressions, comme la famine, pandémie.

Dans la guerre et la misère, eux mêmes fortement susceptibles d’enlèvement contre rançon, ou pur et simple meurtre de la part de toutes les factions ou gouvernement en guerre qu’elles dérangent de par leur présence, témoins plus ou moins muets des exactions commises, quelles soient financières, physiques ou autres.

Ainsi, sur des dizaines ou centaines de milliers de morts et blessés, le personnel des ONG en sauve quelques uns, diminue la souffrance d’autres, met une gentille parole ou un sourire, tient la main aux agonisants, s’ils en ont le temps, débordés par l’afflux de blessés, impuissants face au manque de moyens.

D’ailleurs, c’est l’un des derniers axiomes courus pour faire la guerre. Avant, on tirait une balle, donnait un coup d’épée pour tuer. Puis sont venus les moyens médicaux efficaces pour sauver une vie, même si on obtenait un handicapé parfois. Alors on a inventé les balles de même densité que le corps humain, que les radiographies étaient impuissantes à démasquer, ce qui permettait plus sûrement de tuer, même avec un peu plus de temps.

Et ces gentils gouvernements, aidés par de braves gens soucieux de leurs proches, se sont dits que finalement, il était mieux d’occuper l’armée et tous les moyens logistiques et financiers ennemis avec leurs innombrables blessés, et donc d’en faire le plus possible. L’objectif n’était plus de tuer, mais de blesser, ce qui démoralisait l’adversaire plus sûrement, car un blessé se voit mieux par définition qu’un mort qu’on enterre et ne voit plus.

On inventa donc (entre autres) les mines antipersonnelles, tuant et surtout blessant aveuglement civils ou militaires, enfants, vieillards et autres, mines de la taille de quelques centimètres parfois, pouvant ressembler à des jouets que les enfants ramasseraient plus sûrement, et toujours là des dizaines d’années après la fin des conflits, bloquant tous les moyens financiers du pays concerné, des dizaines d’années après la fin des hostilités, comme en Tchétchénie, Vietnam, Cambodge entre autres.

Et pendant ce temps là les travailleurs quasi bénévoles des ONG soignent, pansent, consolent… les quelques personnes qu’ils peuvent aider.

Il se passe la même chose pour les pays en famine. A longueur d’information, lorsqu’on a plus rien à passer pour distraire le quidam, on lui fait vibrer la corde émotionnelle avec ces quelques images d’un enfant tout juste né avec la peau suivant la courbe des os, couvert de mouches avides, les grands yeux tristes, des yeux immenses où la douleur et l’injustice du monde se voient à plein, le temps du journal télévisé, ou même pas, entre une course automobile et un homme politique qui en a traité un autre de dindon, ce qui a fait un très gros scandale dans la ménagerie politicienne.

Alors quel intérêt que d’aller aider sur place avec quelques volontaires tous ces malheureux ? On pourrait dire que cela sert à remplir les journaux télévisés, mais c’est un peu court. C’est utile aussi pour les gens qui y vont, leur permettant à bon compte de se défaire de leur sentiment de culpabilité à ne rien faire, heureux de se montrer utiles, prenant une expérience de la vie irremplaçable, qu’ils raconteront par la suite toute leur vie, ou qui hanteront leurs pires cauchemars dont il ne sauront plus se défaire. Et que faire d’autre se dira le public des pays riches et en paix. On fait ce qu’on peut, ce qu’on peut. La bonne conscience collective et individuelle s’achète à faible coût : quelques personnes volontaires pour aller en aider d’autres, vaguement aidées par d’autres financièrement.

Sur place, certes, les bénéficiaires de l’aide en sont bien contents. On les soigne de leur maladie donnée par de l’eau souillée, de la nourriture insuffisante, des charniers permettant les épidémies. On leur donne à manger, ce qui leur permet de crever de froid ; on leur donne des couvertures, ce qui leur permet de mourir de maladies plus lentement ; on leur donne des médicaments et des médecins, ce qui leur permet de mourir sous les bombes et la torture ; on leur donne tout cela, en quantité et qualité insuffisante, et ils meurent de tout à la fois.

La profonde inutilité de l’aide actuelle aux pays pauvres

Les pays pauvres sont décourageants ; on a beau tout faire en leur faveur : leur donner de l’argent, des techniciens, annuler en tout ou partie leur dette, ils sont toujours au pire du classement des richesses par pays. Leurs coutumes (mariages forcés, infundibulation, ablation du clitoris..), croyances (les maladies graves -dont le sida- résultent du mauvais œil), habitudes (corruption), organisation (multiples ethnies), les fait toujours sombrer au plus profond.

Les récentes guerres, notamment Algérie, Rwanda, Burundi… où des centaines de milliers d’humains de tous âges et conditions furent massacrés à la machette, appelant, agonisants, la mort qui ne leur était donnée par leurs bourreaux que s’ils avaient de l’argent pour se la payer (!) met définitivement à bas les mythes tels que le bon sauvage, ou celui voulant que la vue du sang qui coule fait arrêter la main du meurtrier.
Les pays dits colonialistes ont leur part de responsabilité, ayant formé artificiellement des « nations » en y emprisonnant de multiples ethnies fort différentes, ce qui ne pouvait qu’amener forces jalousies et guerres. Dès qu’un représentant d’ethnie arrive au pouvoir, son premier soin est de privilégier outrageusement tous ceux appartenant au même groupe, ce qui ne peut qu’aboutir aux multiples guerres civiles.

L’aide aux pays pauvres est décourageante, de fait, quelles que soient les bonnes intentions des aidants. Ainsi, si on ôte leurs dettes, leur premier soin est d’en créer de nouvelles, vu qu’ils en ont fort besoin pour se développer, ou le plus souvent pour simplement ne pas mourir de faim.

C’est la plus belle démonstration du dicton voulant que le chemin menant à l’enfer est pavé de bonnes intentions. Soit on leur donne, et c’est déjà beau de la part de pays capitalistes, toute la nourriture à vil prix ou gratuitement, en général du blé, du riz, des pâtes. Sur place, il n’existe pas les moyens de transport : véhicules en quantité et/ou qualité insuffisante, routes impraticables, surtout en toute saison (souvent la saison des pluies interdit de fait tout voyage au delà de quelques kilomètres). En effet, l’économie dans maints pays, surtout africains, est très proche du troc, ne se fait qu’à l’échelle du village ou entre villages voisins, ne nécessitant guère d’acheminement lointain. Les résidents de proximité peuvent se déplacer pour venir chercher leurs vivres. La corruption aidant, une partie de l’aide alimentaire ou autre est distribuée sous contrôle international, le reste est détourné pour alimenter le marché noir et les comptes suisses de quelques uns, les plus gros potentats locaux assistés des fonctionnaires peu voire pas payés, se remplissant ainsi les poches à bon compte.

Hélas la description de la catastrophe en chaîne n’est pas terminée, loin s’en faut malheureusement. En effet, cette nourriture distribuée à coût faible ou nul ne se contente pas d’engendrer des profits illicites, mais provoque une forte chute des cours locaux des denrées. Le petit paysan dépendant entièrement des bénéfices de sa récolte pour subsister, se faire quelque argent, ne trouve plus preneur pour sa marchandise qu’il veut vendre désormais cinq ou dix fois plus cher que celle venant des généreux donateurs, inconscients des répercussions de leur charité peu ou pas réfléchie. Découragé, il cesse de cultiver son champs, va rejoindre les cohortes de mendiants, voleurs, assassins, malades, crevants de faim des villes.

Et ce n’est pas fini. Le plus souvent, les gentils pays riches ne donnent pas à l’aveugle leur nourriture. Ils donnent ce qu’ils ont en trop, ou n’arrivent pas à écouler chez eux ou sur le marché mondial, car la bonté a ses limites ! Alors arrivent dans les pays pauvres des produits inadaptés, fréquemment étrangers aux consommations locales. Le pire est lorsque les autochtones s’y adaptent, changeant les habitudes. Par exemple, manger du blé à la place de riz ; or le blé n’est pas produit sur place, le climat, les habitudes, le savoir ne s’y prêtent pas, et le pays pauvre devient donc importateur de denrées chères qui lui coûtent des devises, détournant les gens des produits locaux, alimentant encore une fois le cercle vicieux : pas d’argent, pas de nourriture, aide extérieure produisant en cascade tous les méfaits signalés, et donc pas de nourriture.

Alors que faire ? Les laisser crever de faim, sous prétexte de pas d’aide, bonne aide ? Les solutions existent, mais demandent de l’imagination, et un contexte politique calme et intègre, que les pays riches n’ont de fait aucune volonté ni intérêt à faire régner. En effet derrière toutes les bonnes volontés affichées est la réalité, la division des pays pauvres pour les dominer facilement. On appelle cela : « lois du marché ». Ainsi, si les petits pays s’entendent pour constituer des stocks d’une matière première afin de lutter contre la variation des cours très forte, interdisant de fait toute prévision de production et de son corollaire : les rentrées d’argent, les pays développés organisent des remplacements par les matières synthétiques, ou les font cultiver dans d’autres pays pauvres plus dociles ou dépendants. Cela s’est produit pour le caoutchouc, le café par exemple.

Un massacre parmi tant d’autres dans le monde

Les rebelles ougandais sévissent en Ouganda depuis 1988 et le bilan de leurs victimes s'élèverait à 100 000 morts au moins et plus de 20 000 enfants enlevés dans les villages attaqués pour les enrôler dans la rébellion.
Au moins 53 villageois ont été massacrées à la machette au cours d'une série d'attaques menées dans la nuit du lundi 17 au mardi 18 octobre 2003. Treize personnes ont été tuées à Ngeta, 10 dans les villages Ewal, 14 à Akangi et 16 à Angura, des proches de Lira dans le nord du pays. Le bilan réel est bien plus lourd, car de nombreux décès dans d'autres localités du district n'ont pas été répertoriés.
Un journaliste sur les lieux a déclaré par exemple avoir vu 12 cadavres à Olero, un autre village du secteur, où un porte-parole de l'armée a signalé 10 morts. Plus de 10 autres villageois ont été hospitalisés, sérieusement blessés à coups de machette. Les rebelles les ont massacrés à la machette puis en leur fracassant la tête, a-t-il précisé, évaluant à plus de 30 le nombre de civils tués les derniers jours dans le district de Lira. Les rebelles ont également tué 17 personnes mardi matin à Orun, dans le district de Lira, a-t-il ajouté après une visite sur les lieux des massacres mardi après-midi. Quatre autres villageois ont été tués mardi matin dans le sous-comté de Barr.

Le massacre a été systématique ces deux dernières semaines et la population n'a plus confiance en la capacité du gouvernement à la protéger. Il est particulièrement triste de constater que le massacre survient dans une zone de déploiement de troupes gouvernementales. Qui peut les sauver ? Ils sont comme les Irakiens, mais là-bas, quand il y a un mort, tout le monde en parle, mais ici sont des centaines de morts et personne n'en parle.

Les ougandais sont gentils. Ils s’entretuent entre eux sans guère faire d’histoire, sans ennuyer en tout cas les pays riches. Ceux-ci sont-il responsables de leurs malheurs, via la colonisation, les guerres sanglantes la plupart du temps de libération, l’inégalité totale des termes de l’échange (troc de produits pays pauvres/pays riches dans un rapport de prix aberrant) ? Qu’importe, on pourrait arguer que l’histoire des peuples de la terre s’est toujours faite dans la souffrance et au nom du plus fort, reflétant fidèlement l’évolution naturelle des espèces. Mais l’avenir de l’homme est-il encore ou seulement dans cette suite ? Ne lui faut-il pas d’urgence prendre son devenir en main, partager les richesses du monde, mettre l’évolution des valeurs spirituelles et l’amour au dessus du fric, c’est à dire de l’achat par exemple du dernier réfrigérateur qui distribue des glaçons, vous donne l’heure, gère le stock de vos victuailles, pour bientôt manger à votre place son contenu, pour éviter à votre estomac le déplaisir de le faire ?!

La qualité humaine Poutine jugée à l’aulne de ses discours

Le public occidental ne comprend pas toujours pourquoi les Russes gloussent, s'agitent nerveusement ou fixent le sol lorsque leur président s'exprime en public. La traduction simultanée des propos de Vladimir Poutine se révèle, en effet, souvent incapable de restituer le discours présidentiel dans toutes ses nuances et ses subtilités.

Encore premier ministre, sa cote de popularité grimpa vertigineusement lorsqu'il lança sa fameuse promesse de buter les Tchétchènes jusque dans les chiottes. Candidat à la présidentielle, il s'engagea à ne pas faire campagne comme on vend des Snickers ou des Tampax, et, une fois élu, il invita un journaliste français qui s'obstinait à l'interroger sur la Tchétchénie, à venir se faire circoncire à Moscou et de telle manière à ce que rien ne repousse. Interrogé lors d'une conférence de presse tenue avec son homologue ukrainien sur le rapprochement des anciens états issus de l'ex-URSS, il avoua que le processus allait prendre encore des années s'ils continuaient de "mâcher de la morve" plutôt que de s'atteler à la tâche.

Vulgaire ou impertinent, Poutine parle de façon très directe, et les gens le perçoivent immédiatement comme un des leurs. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle il s'autorise ce genre de déclarations. Il suffit qu'il soit irrité ou mis en confiance pour que le vernis tombe, et le personnage se révèle tel qu'il est en son for intérieur.
Voici le dirigeant d’un des plus importants états de la planète. Ce n’est pas un cas isolé. Il n’est que de voir nos merveilleux dirigeants s’insulter copieusement à l’assemblée nationale, voire pour certains, en certaines occasions, en venir aux mains pour comprendre l’état de délabrement mental des esprits censés nous représenter.

En fait, ils nous représentent fort bien, et sont élus et réélus investiture après investiture, qu’ils soient grossiers, violents, menteurs, voleurs ou tueurs de centaines, milliers, ou millions de gens dans leur pays ou dans le monde. Peu en chaud pour celui et celle regardant tranquillement la télévision dans ses nombreuses inepties : le monde n’est qu’une représentation télévisée, servant à le distraire, lui faire verser de temps à autre une petite larme, histoire de se rappeler à sa bonne vie à lui, sa bonne vie à elle. Et il, et elle, ira voter pour sa crapule favorite, qui permettra à toutes les horreurs de perdurer aussi longtemps que l’être dit humain pourra continuer ainsi à exister, dans un monde qu’il n’aura pas encore totalement détruit. Tant que l’être humain ne s’améliorera pas individuellement, tous les discours bienséants ne seront que paroles jetées au vent, les lois des jets d’encre inutiles sur papier.

Les économistes et le FMI ont toujours raison... après !

Savez-vous ce qui caractérise fortement un économiste, ou tous ceux évoluant dans cette sphère : financiers, boursiers, prospectivistes… ? Simple : ils ont toujours raison… après ! Avant, ils font leur petit bonhomme de boulot, décrivent ce qui va se passer, ce qu’il convient de faire pour s’y préparer. Ensuite, vient la réalité. Elle n’a bien souvent rien à voir avec les prévisions.

Les mêmes gens reviennent, ou leurs petits copains, pour ne pas faire trop voyant, et vous expliquent fort doctement pourquoi il ne pouvait pas se passer autre chose que ce qui s’est passé. Evidemment, ils ne reviennent pas sur leurs augures, pas bêtes. Mais cela ne les gênerait guère. Je vous l’ai dit : ils sont très savants. Et Dieu que vous même pouvez être ignorant à l’aune de leur science. Ah bon ! Vous ne saviez pas. L’économie est une science. La meilleure preuve qui en soit est qu’elle produit force courbes et équations pour le démontrer, expliquer la réalité passée ou future.

Ce serait amusant à voir si la vie de tant de gens ne dépendait pas du pseudo savoir de quelques uns que les haut placés écoutent divinement. Il faut voir les catastrophes que cela amène. Vous connaissez le FMI ? Le fonds mondial de l’inutilité. Il est beaucoup d’économistes dedans. Ceci explique sans doute cela.

Ils sont chargés de déterminer les critères permettant aux pays en difficulté, le plus souvent pauvres bien entendu, d’accéder à leurs prêts. La catastrophe financière de l’Argentine, c’est eux, mais aussi de bien d’autres nations, dont les ressortissants sont obligés de se serrer la ceinture afin de respecter leurs directives, appliquées sans pouvoir le faire autrement par les malheureux gouvernements passés sous la coupe du FMI.

Par exemple, à un pays exsangue, ils obligent à fortement augmenter les prix des produits de base, en vertu de la vérité des prix, dogme capitaliste assurant le bonheur général. Bien sûr s’en suivent immédiatement des émeutes, réprimées tout aussi évidemment dans le sang par les dirigeants ne faisant en général pas dans la dentelle. Ce qui est amusant est de constater que les USA sont le principal pourvoyeur de cette vénérable institution, mais que fort heureusement pour eux, ils échappent à leur modèle économique, car sinon ils feraient immédiatement faillite. En effet, leur taux d’endettement est parfaitement aberrant.

On oppose souvent la France aux USA. Avant, c’était l’Allemagne, mais comme depuis sa réunification, elle bat fortement de l’aile, on a pris autre chose. Les modes passent. Savez-vous que les français, nous tous, cocorico, sommes bien plus productifs à l’heure que les ricains. Ils nous rattrapent néanmoins, la production par salarié étant plus souvent au travail que nous dans chaque journée, et pour le nombre de jours dans l’année.

Autre idée bien brassée par nos brillants politologues, plus efficacement qu’un ventilateur remue le vent : les prélèvements obligatoires. Ils sont trop élevés. Il faut donc… les baisser. Seulement, si l’on opère une comparaison inter pays, rien ne prouve rien. Sur les quatorze pays de l’OCDE (pays riches) ayant connu une croissance supérieure à la moyenne depuis dix ans, seuls trois ont des prélèvements inférieurs à la moyenne ; Finlande et Norvège collectent bien plus que la France ; le Japon qui a les prélèvements les plus faibles est un de ceux à la croissance la plus faible. La Corée du Sud qui les a le plus augmenté a obtenu la meilleure croissance ; Cinq pays à la croissance inférieure à la moyenne en ont réduit le poids.

Pour ses étudiants, la France dépense moins que les autres européens. Le poids de la recherche européen est bien inférieur à celui US ou à celui des nouveaux pays industrialisés asiatiques.
En 1990, Europe et USA étaient au coude à coude ; depuis, les seconds ont fait un point de croissance de plus chaque année à 2,9 % l’an, et 1000 milliards d’euros de plus en PIB.

On se tue beaucoup sur Terre, vous l’aviez sans doute remarqué. Grâce à qui ? Les cinq premiers vendeurs : Etats-Unis, Russie, Royaume Uni, France et Allemagne tiennent 85 % du marché. Les USA dépensent à eux seuls 43 % du total, plus du double des quatre premiers européens. Voyez, la mort… paie ! Pourtant c’est un marché divisé par deux en vingt ans. Pourquoi ? La guerre Iran/Irak fut très coûteuse, et la course à l’armement de Reagan a épuisé la Russie, diminuant l’ensemble des dépenses. Mais ne criez pas victoire : moins de dépense ne veut pas dire moins de morts. Un fusil d’assaut de 500 € tue beaucoup plus proportionnellement qu’un avion de combat de 100 millions.

Sur les 100 premières multinationales (par capitalisation boursière), 57 sont US, tout le reste européen, et 7 au Japon. Vous avez dit domination mondiale ? D’accord les USA sont premiers, mais vue d’un pays pauvre, écrasé par l’un ou les autres : la différence ?

Dans les années 80, le dollar monte : c’est la catastrophe pour l’Europe. En ce moment, il baisse : c’est la catastrophe pour l’Europe. C’est le roi dollar. 65 % des avoirs officiels en devises sont en dollar, tout comme 90 % des transactions sur les marchés des changes. Europe, Japon et Royaume Uni se partagent en gros le reste.

La population mondiale vivant en zone urbaine est passée entre 1950 et 2000 de 37 à 47 %, sera à 60 % en 2030. Actuellement, le tout à l’égout est disponible pour 0 % des habitants de Brazzaville (Congo), l’électricité pour 41 % de ceux d’Abidjan (Côte-d’Ivoire) ; le téléphone : 5 % pour Abidjan, et l’eau potable 26 %.
L’urbanisation s’accompagne d’une extension du salariat. De 1960 à 2002, les français salariés sont passés de 70 à 91 %. Dans les pays pauvres, le salariat améliore le statut social : il fournit une relative stabilité et régularité des revenus, contribue à une baisse de la fécondité, même si les conditions de travail sont difficiles et les rémunérations faibles.

Dans les années 60, les prévisions alarmistes du Club de Rome concernant les consommations d’énergie fossile ont un peu éveillé les gouvernements à l’écologie. Depuis, les découvertes et les meilleurs moyens d’extraction ont enterré tout sentiment de dépendance, et encore plus de responsabilité quant aux générations futures. Actuellement, nous disposons de 40 années de réserve de pétrole, 60 de gaz. On découvre toujours de nouveaux gisements, mais de plus en plus faibles, et ceux actuels voient leur coût d’extraction augmenter, car le plus facile a déjà été pris.

La part des énergies renouvelables perd du terrain, même si leur valeur absolue augmente un peu, car celle fossile augmente bien plus rapidement. La France, lobby nucléaire tout puissant oblige, fait moins bien que ses partenaires.

Pour produire, il faut du travail (de la main-d’œuvre) et du capital. Le capital, ce n’est pas seulement les machines, mais aussi les infrastructures qui rendent possible l’activité économique des entreprises : routes, voies ferrées, aéroports, système de télécom­munications, approvisionnement en électricité, etc. Ces infrastructures sont une condition sine qua non du décollage économique d’un pays. D’autant que la pro­duction en réseau se développe de plus en plus dans l’actuelle division internationale du travail : le niveau des infrastructures est un critère déterminant pour les entreprises du Nord, dans le choix de leurs implan­tations ou de leurs sous-traitants.

De ce point de vue, les infrastructures des pays du Sud s’avèrent aujourd’hui souvent inadaptées aux exi­gences des économies modernes. La naissance de la nouvelle économie est venue creuser un peu plus le fossé entre pays riches et pays pauvres.

Ainsi l’Afrique subsaharienne dispose de 13 % de routes goudronnées, l’Europe de 93 %. Or, la route est devenue l’un des moteurs de l’économie, au détriment du réseau ferré, suite aux exigences de flexibilité et de rapidité produites par la production à flux tendu et du juste à temps.

700 téléphones pour 1 000 habitants des pays riches, environ 100 pour les autres ; pour 1 000 personnes : 600 ordinateurs américains, 300 européens moins de 50 pour les autres.

12 300 KWh utilisés chaque année pour les américains, 6 000 zone euro, environ 400 pour les plus pauvres.
35 000 € de PIB par tête pour les USA, 24 000 euros pour la France, moins de 1 000 euros pour les plus pauvres. C’est une moyenne pour chaque pays, cachant des écarts sensibles entre le petit groupe de bien lotis et la grande masse des misérables.

Elevage porcin, souffrance animale et obésité mondiale

Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), on compte environ 300 millions d’obèses dans le monde, dont 115 millions dans les pays en développement alors même que 95 % des personnes victimes de sous-alimentation chronique y vivent. Cette évolution de la surcharge pondérale et de l’obésité est constatée dans toutes les grandes régions du globe. En Tunisie, Brésil, Chine Inde. Dans les Caraïbes anglophones, 25 % des hommes et 50 % des femmes sont déjà obèses. L’obésité frappe également l’Afrique subsaharienne et l’Egypte .

Cette maladie touche plus facilement les femmes que les hommes. Les enfants insuffisamment nourris pendant leur enfance peuvent développer, lorsque leur alimentation devient plus riche, une pression sanguine plus élevée ou une obésité. Il n’est pas rare non plus de constater, dans une même famille, la cohabitation d’un enfant souffrant de carences alimentaires et d’un adulte atteint de surcharge pondérale.

L’augmentation de la masse graisseuse entraîne de multiples problèmes de santé, tels le diabète, les maladies cardio-vasculaires, les problèmes liés aux muscles et au squelette, ainsi que certains cancers.

L’industrialisation de l’alimentation et le manque d’activité physique, associés à l’urbanisation, expliquent pour une grande part le développement de cette épidémie mondiale, que l’on rencontre surtout dans les villes des pays en voie de développement. Les populations passent alors d’un régime alimentaire traditionnel reposant sur les céréales, racines ou tubercules, comportant une faible proportion de lipides, peu de produits d’origine animale et une forte teneur en fibres, à une alimentation beaucoup plus riche en sucre, en lipides, en sel et, au total, en calories. Ce qui représente un changement considérable pour des populations qui ont, jusqu’à présent, surtout été confrontées à la pénurie.

La migration dans les villes peut entraîner jusqu’à un doublement de la consommation de plats gras et sucrés, peu chers et immédiatement disponibles, au détriment d’une nourriture traditionnelle plus coûteuse et nécessitant un temps plus long de préparation. L’accès facile à des huiles peu onéreuses a joué un rôle prépondérant en raison d’une production industrielle généralisée à bas prix. Cela a entraîné la multiplication par quatre de la consommation des huiles végétales par personne dans le monde au cours des quarante dernières années. S’y ajoute la diminution de l’activité physique. L’accès à des moyens de transport, la mécanisation du travail et la sédentarisation, l’augmentation des loisirs passifs, comme le cinéma et la télévision, jouent un rôle dans ces changements observés dans les pays en voie de développement.

Seuls les milieux favorisés et plus éduqués sont capables de renverser cette tendance en prenant en compte cet aspect du problème dans leur vie quotidienne. Les gens mangent de plus en plus de nourriture bon marché qui remplit l’estomac, sans fournir à l’organisme les oligo-éléments dont il a besoin.
Les pays en développement supportent ainsi un triple fardeau : les maladies infectieuses, les carences alimentaires et les maladies chroniques liées à la surcharge pondérale.

On mange, on mange, on mange. Quel plaisir de manger. Dans bien des pays, il est préférable d’être gros que maigre. Cela rejoint jusqu’à la caricature le proverbe : il vaut mieux être bien portant que pauvre et malade, du moins dans l’imaginaire français, entre autre. Une partie de la planète vit trop bien, notamment dans ce qu’elle mange, du moins en quantité. Quant à l’autre partie, vous savez ce qu’il en est. La Terre peut aisément produire assez à manger pour tous ses ressortissants. D’ailleurs elle le fait déjà, via ses pays développés. L’excédent, constant, est transformé en graisse chez les individus, mis dans les poubelles des particuliers, donné à leurs animaux familiers, brûlé ou mis à la décharge, ou parfois donné plus ou moins bien, plutôt moins que plus, aux pays en insuffisance alimentaire. Alors souvent dans ce cas, les récoltes pourrissent sur place, n’ayant pas trouvé preneur selon le triste jeu caca pipi capitaliste. Il ne faut pas trop penser à la qualité de ce qu’on mange, comme l’a montrée la crise de la vache folle, dernier ersatz de la folie économique humaine. Produire jusqu’à plus soif, jusqu’à plus faim, au nom de la rentabilité, montrant par là même sa démence, car conduisant à des désastres économiques et sociaux.

Certes, voici bien des dizaines d’années, la nation française ne mangeait pas à sa faim, outre les épisodes de guerre. Mais voilà longtemps que cela s’est terminé. Alors produire toujours plus, toujours moins cher, on peut se demander quel est l’intérêt de cela. Les producteurs eux mêmes en sont consternés, travaillant à la chaîne avec la matière première animale, que les autorités de Bruxelles définissent comme un produit agricole. Cela ne s’invente pas.

Exemple : après qu’un porc en batterie ait copulé quotidiennement sur un morceau de fer, son sperme allant dans un sac plastique, l’éleveur insémine les truies, produisant par an 24 porcelets. Voici vingt années, c’était 16. Démence oblige, on a augmenté le nombre. Progrès oblige : la mortalité a aussi augmenté : 27 %. Cela veut dire que sur cent nouveaux nés, 27 meurent. C’est tout de même beaucoup pour un élevage moderne si performant. Dès leur naissance, les bébés ont le bout de leurs canines coupé afin de ne pas abîmer les mamelles de leur génitrice. Hé oui, à une telle cadence productive, celle-ci ne peut laisser de coté quelques unes de ses pourtant bien nombreuses tétines. On coupe aussi la queue, afin qu’ils ne se mordent pas entre eux, du fait de la promiscuité.

Vous avez déjà visité un élevage porcin en batterie ? A part le Limousin qui fait de la résistance, toute la France y a cédé. Cela pue bien sûr, pollue, notamment en Bretagne, la nappe phréatique. Leur caca, on appelle cela le lisier. On ne sait pas qu’en faire. Il y en a trop pour l’étendre sur les cultures. Et puis il n’y a pas forcément que de bonnes choses dedans, vu ce qu’on leur donne à manger. D’ailleurs les éleveurs seraient bien incapables de vous dire ce qui est dedans. Ils font confiance à leur distributeur, et à ceux chargés de surveiller la filière. Une truie, cela a plusieurs portées par an, puis au bout de quelques années, c’est mis à l’abattoir. Pendant toute sa vie, elle aura été bloquée dans une cage en fer à peine plus grande que son corps. Cela fait pitié à voir. Les éleveurs ne sont pas spécialement fiers de leur travail, qui n’a plus rien à voir avec celui d’origine, proche des animaux et de la terre. Le bon sens a quitté ceux qui en étaient les derniers gardiens du temple.

On le sait : dans le cochon, tout est bon. La peau dont on fait des vêtements, chaussures, sacs ; la graisse sous la peau dont on tire le lard ; et tout le reste : les muscles, le cœur, jusqu’aux pieds et museau : tout se mange. Et pendant toute sa vie, cette excellent bête mange tout ce qu’on lui donne. Inutile de compter sur elle pour faire cesser son triste sort, en mourant prématurément ou en développant des maladies. C’est tout juste si le stress avant sa mort, lorsqu’elle la sent, peut rendre sa viande immangeable, pour peu qu’elle dure plus de trois minutes. Pardon ? Vous avez dit : protection des droits de l’animal ? Je vous réponds : protection de votre santé. Cela sera plus efficace auprès de nos populations plus aptes et enclines à se protéger qu’à protéger autrui, et encore moins aux truies. Excusez le jeu de mots : c’était tentant.

En fait, le cochon se défend. Sa viande est moins bonne, saturée d’eau par toutes les cochonneries qu’on lui donne : antibiotiques, puis par la préparation par exemple de son jambon : épaississant, anti oxydant… surtout, de larges plages graisseuses se voient dans son muscle, n’ayant plus grand chose à voir avec le cochon élevé traditionnellement, libre de gambader, d’aimer, se défouler, voir le ciel, folâtrer. Méfions nous. Ces excès de production alimentaire ne produisent rien de bon dans nos assiettes, rien de bon pour notre santé à long terme, rien de bon dans la protection animale, même si le cochon est le dernier de nos soucis, contrairement à des animaux plus en vogue, tels que le dauphin ou la baleine, qui en subissent pourtant infiniment moins.

Lobbys et malversations européennes

A l’échelle de l’Europe se produisent les mêmes malversations qu’à tous les autres niveaux. Vous êtes étonné ? Décidément, votre coté fleur bleue n’arrêtera jamais de produire ses méfaits. Pourquoi voudriez-vous que les crapules de chaque nation cessent soudainement de l’être au nom de l’intérêt supra national ? Les lobbys sont là pour le leur rappeler. Laissez moi vous conter une petite histoire, celle de l’entreprise SAFT, filiale à 100 % de l’importante société française Alcatel. Leader mondial des piles et batteries, elle encourait l’interdiction de cadmium (produit hautement nocif pour l’environnement) par les autorités européennes. Vous jugez de la catastrophe, car c’est le constituant principal de leur produit. L’entreprise a activement démarché la commission européenne afin de les entraîner dans leur voie. Le principe est simple.

A la base, on envoie toute une tripotée d’individus qui, comme tout bon voleur, sont la gentillesse et la bienséance personnifiées. Vous êtes député européen, partie prenante de près ou de loin à un projet de directive intéressant l’entreprise rémunérant l’individu ? Il vous approche, résout tous vos problèmes : scolarité de vos enfants, vous trouver une crèche, école ; vous avez besoin d’un appartement : pas de problème. Mais attention : il n’est pas intéressé, c’est votre ami. D’ailleurs, l’entreprise qui le paye, il ne la connaît même pas. Il est là pour autre chose. Simplement, il vous donne des conseils, renseignements. Peu à peu, pris dans sa nasse, vous en venez très naturellement à changer vos opinions en sa faveur. Il est si gentil, prévenant, est si au courant des choses. Evidemment, derrière lui est un aréopage de spécialistes chargés de vous embobiner à l’aide de chiffres bidons, informations tendancieuses et autres.

Ce qui se fait au niveau des individus l’est également à celui des institutions. Oui je sais, vous trouvez cela parfaitement invraisemblable. Qu’on corrupte un individu : soit. L’esprit est faible, surtout si on le prend par le biais du cœur. Mais un organisme spécialisé, sachant ce qu’il fait. Tout de même ! Alors laissez moi poursuivre notre exemple. La société SAFT produisit des études démontrant que le cadmium était peu nocif à l’environnement, qu’aucun autre produit n’était disponible. Elle mit même le doute sur les études déjà produites non en faveur de son produit, mettant en cause leur fiabilité, l’intégrité de leurs auteurs (oui : c’est un comble, mais c’est un procédé très souvent utilisé dans bien des cas. Vous n’avez qu’à penser par exemple aux études pro nucléaires qui font florès en France). Tout ce bataclan arriva à faire virer la responsable du projet de directive, et la faire remplacer par… devinez qui ? une femme toute proche de la direction de SAFT ! C’est pas beau ça. Evidemment, une petite corruption ici et là a probablement aidé à ce placement, mais… chut ! ça ne se dit pas.
Fort heureusement, l’histoire, comme dans les contes, s’est bien terminée, du moins pour les consommateurs que nous sommes tous. Les trublions écologistes se sont emparé du dossier, mis en évidence toutes les malversations opérées, et via une pétition inter pays, fait virer à son tour l’impénitente, et le cadmium fut finalement interdit des piles et batteries. Ouf.