Vacances gratuites pour les jeunes délinquants
Pire encore que la prison sont ces jolis séjours en conditions dures censés faire retrouver le sens de l’effort à tous ces petits jeunes occupés toute la journée à ne rien faire ou à faire de mauvais coups. Ainsi on les emmène parfois faire des randonnées dans le Sahara, tous frais payés évidemment, ou dans la jungle guyanaise.
Les rudes conditions, il n’y a rien de tel pour former un homme, tous les anciens adeptes du service militaire vous le diront ! Le problème est que cela coûte extrêmement cher, et que bien d’autres personnes qu’on appelle « touristes » aimeraient bien aussi qu’on leur paye de tels séjours. Hélas ! Eux n’ont rien fait de mauvais dans la société, ils n’y ont donc pas droit.
Parfois aussi on envoie ces mauvaises graines au contact des populations pauvres africaines, pour leur montrer ce qu’est la vraie vie, ou la pauvre vie, alors qu’eux ont tant de disponible au sein de leur société sur laquelle ils crachent en permanence. Ceci à la grande fureur de tous les gens honnêtes incapables de se payer de telles vacances.
Les protagonistes de ces séjours vous diront que ce n’est pas eux qui les payent, mais une subvention régionale par exemple. L’argument est évidemment de poids : tout le monde sait que cet argent se trouve sous le sabot de l’âne, et que ce n’est pas le contribuable de base qui le fournit !
Tous ces séjours ne servent à rien pour l’essentiel. Même s’ils peuvent amener le jeune à réfléchir à ses conditions de vie, à son quotidien, notamment pour le mal qu’il fait parfois, ou souvent, cela n’ira pas bien loin. Ces jeunes à la vie difficile, qui n’ont pas appris à respecter autrui, bien au contraire, ont l’esprit en souffrance, un vécu les ayant détruit quant à leur rapport à l’autre, à la société, et pire, à eux même.
Un long travail est nécessaire, et ce n’est pas en les immergeant dans un autre quotidien une ou deux semaines, voire un mois, qu’on changera grand chose. C’est comme vouloir apprendre à nager à un enfant en le jetant à l’eau d’un coup, triste précepte ayant donné une terreur à vie à beaucoup, sans leur apprendre pour autant à nager, et encore moins à aimer le faire.
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