20/11/2006

Comment profiter de la vie en se débarrassant du mensonge

Chacun, chacune, dans notre quotidien, nous souffrons de tout le mauvais coté de la société par une mauvaise vie. Si on a quelques biens, ne serait-ce qu’un vélo, on est susceptible de toujours se le faire voler, voire détériorer simplement pour le plaisir, c’est à dire pour satisfaire la haine, la rancune, l’oisiveté de tout un chacun passant par là, plus ou moins volontairement.

Voir sa maison cambriolée, parfois taguée, saccagée, là aussi juste pour le plaisir, peut détruire une vie par une impression solide de viol, sensation de n’être à l’abri nulle part. De fait, tant qu’à faire, il vaut mieux ne pas surprendre le cambrioleur dont on ne connaît pas la réaction, pouvant aller de la fuite simple à l’agression gravissime.

Par toute cette lente destruction des rapports à autrui, par le monde du travail insécure, les longs déplacements forcés quotidiens, le vol, l’agression peuvent se trouver partout.

La méfiance s’installe. L’inconnu qui vous aborde pour vous demander son chemin peut le faire pour vous voler, comme ces petites gitanes du métro, ou vouloir vous vendre quelque cochonnerie dont vous n’avez que faire, tout en prétendant faussement l’avoir fait lui même (peinture, objet quelconque), pour vivre, étudier, alors qu’il ou elle le fait pour l’argent seul, ou menacé d’être battu s’il ne le fait pas pour un réseau par exemple.

C’est à nous de décider si nous voulons que notre quotidien soit miséreux, infiniment moins intéressant qu’il ne pourrait être, continuer à profiter honteusement de notre suprématie acquise sur le tiers monde, mais aussi sur le quart monde, sans comprendre combien nous pouvons le payer tous les jours.

En effet, ce mensonge permanent qui nous entoure, qui nous fait dire qu’on y peut rien, décourage les volontés des jeunes (ou des moins jeunes), les laissant sombrer dans l’abîme des faux plaisirs tels que les drogues comme le tabac, alcool, cannabis, ou autres.

Les premières drogues peuvent paraître anodines, pourtant elles tuent des dizaines de milliers de personnes chaque année en France, et de toute manières n’amènent qu’un faux plaisir, révélateur de l’absence de perspective qu’on donne aux gens, forcés d’aller dans ces égouts de la société.

Un adulte sur deux croit à la transmission de pensée, un sur trois à l’astrologie, un sur cinq aux extra terrestres, un sur six aux.. fantômes ! Ces chiffres sont effrayants. Ils montrent combien toutes les superstitions sont encore présentes dans tous les esprits. Les gens ont besoin de cela pour vivre, manifestement. Ils ne peuvent se résoudre à la froideur indifférente du monde dans lequel on est tous plongés.

De la magie, que diable ! Pourtant, de la magie, le monde en est bourré. Mais elle se mérite. C’est la vie d’un insecte, forgée par des millions d’années d’évolution ; c’est le trajet et les nombreuses interactions d’un molécule quelconque au sein du corps humain ; c’est notre psychisme, ce qui fait qu’on est ce qu’on est, et qui ne vient nullement du hasard. C’est tout le merveilleux des connaissances que l’être humain a su accumuler en tellement peu de temps.

C’est tout ce qui constitue la vie, au jour le jour. La magie d’un pont, une voiture qui passe, l’eau qui coule dans le ruisseau depuis le ciel, mais aussi au robinet de votre salle de bains, alors que le plus grand des rois d’autrefois ne l’avait pas, voici si peu de temps, une goutte d’eau à l’échelle des temps de la création : quelques siècles.
Mais voici, les gens, vous, moi, n’avons plus les références nécessaires pour aimer notre monde. C’est bien de vouloir toujours plus, afin de pouvoir évoluer ; mais c’est encore mieux de continuer à le faire sous deux réserves :

1/ savoir et apprécier ce que l’on possède : l’air gratuit, même s’il est pollué ; notre corps le plus souvent en bonne santé ; toute notre richesse faramineuse en comparaison de tout ce que l’homme n’a jamais eu.

2/ se satisfaire de ce qui peut nous suffire, c’est à dire plus souvent de ce qu’on a déjà tous. Est-ce si nécessaire d’aller en hélicoptère en haut d’une montagne où l’on peut à peine respirer, pour la dévaler en ski avec ses amis ? Ahhhhh !! L’ivresse d’une descente dans l’air pur, le premier à tracer sur la neige, sans avoir attendu au téléski, si peu peuvent faire ainsi, vu tout l’argent dépensé.

Vite ! Il vous faut une rééducation si vous pensez ainsi. A vrai dire, nous réagissons tous comme cela. Le plus par rapport aux voisins, en plus grand nombre nous ravit, nous donne l’impression d’être plus, d’être mieux. C’est naturel. C’est sans doute cela, véritable poussée de nos gènes, qui nous a permis d’évoluer si loin des singes. Maintenant l’évolution due à la pensée dépasse, et de très loin, l’évolution des millions d’années laissées derrière nous. Il nous faut maintenant, même si c’est difficile, changer notre état d’esprit ; contrer une partie de nos gènes, afin d’être heureux dans le nouveau monde que nous nous sommes créé.

Et le simple plaisir de vous connaître, de vous promener dans les bois à la fraîcheur du matin lorsque les autres dorment, ou restent chez eux à cause du froid ou de la pluie ? Tous ces plaisirs simples qui sont disponibles la plupart du temps gratuitement ? Ce n’est pas réservé au maître spirituel, mais à nous tous.

Prenons nos plaisirs simples, plus aptes à nous rendre heureux que tout l’argent du monde. Apprenons cela, et surtout : apprenons le à nos enfants, qui ne parlent que marques, possession, argent, plein les armoires, plus que les autres, passant à coté de tout le sel de la vie, et plus encore : toujours insatisfaits, car posséder n’a jamais rendu heureux. Avoir plus que le voisin ne rend pas heureux. Remplir ses armoires vide son esprit à coup sûr !

Aucun commentaire: