qu’est-ce que la vérité ?
La vérité est multiforme. C’est le fameux exemple de la bouteille à moitié vide pour l’un, tandis que l’autre la considère comme à moitié pleine. Poursuivons l’exemple : l’un dira qu’elle contient de l’eau ; l’autre, sous le soleil la jaunissant, donnera une citronnade, et le troisième l’ayant goûté révélera du rhum blanc. Ce n’est pas fini : l’aveugle ne verra pas la bouteille ; l’enfant la fera tomber…
C’est dire qu’une chose ne peut se définir aisément, et dépend pour ce faire de tout notre vécu par notre expérience propre des êtres et situations, mais aussi du plus profond de notre psychisme dont on fait bien souvent peu de cas. Généralement, tout un chacun estime que l’être humain, au moins dans ses réalités sociales au plus haut niveau, c’est à dire celui dit des décideurs, réagit de façon sereine et réfléchie. Pourtant, tout montre, et l’histoire par ses archives le démontre, que l’humain cède le plus souvent (allez, disons seulement à 98 %) à son intérêt (et/ou à ses idées) personnel, c’est à dire à son psychisme plus ou moins défaillant, puisque personne ne se tire indemne de son éducation familiale et sociale au sens large. Comment ? Pas vous ? C’est possible, mais soyez tolérant envers mon psychisme fort défaillant, et lisez plus loin pour vérifier si ce site en vaut la peine. Merci d’avance !
En ce qui concerne mon propre psychisme, je fus très tôt confronté à une très difficile lecture de la société. Notamment, je me rappelle avoir assisté à une charge de CRS contre des manifestants lycéens. Qu’importe ce qu’ils réclamaient à l’époque. Ils le criaient en tout cas haut et fort, invectivant les représentants de l’ordre à quelques mètres qui leur faisaient face, pour s’égailler très rapidement lorsque ceux-ci s’approchèrent en courant, matraque au poing. A l’époque, j’étais fort épris d’idées d’ordre et même d’autorité, et je fus dégoûté de cette débandade, si peu en accord avec les paroles de résistance précédemment proférées. Je m’en ouvris plus tard à un camarade ayant également assisté à la scène. Il était dans le même ressenti : profondément répugné en effet. Je ne sais pourquoi, mais je fus pris d’un doute, et lui demandai implicitement de confirmer : par les manifestants bien sûr ? Etonné, il se tourna vers moi, et me répondis : non, par les CRS évidemment !
Une même expérience amenait à deux jugements, en apparence au moins, opposés. Chacun se fait une idée de la vie et de ses diverses manifestations. En fonction de notre éducation, intérêts, tout mène à un jugement bien précis. Un fait, et autant de façons de le voir que d’individus y assistant ou y réfléchissant. Mais si, mais si. Deux personnes peuvent bien sembler d’accord sur un fait, mais à condition de ne pas aller dans les petites chicanes des choses. Et ainsi les idées politiques se font, morales aussi, selon les civilisations, groupes, époques, individus… Ceci est normal. Et bon, puisqu’on ne peut vivre sans se faire une certaine idée de la vie, de sa vie. Le mauvais, c’est de déconsidérer celui ou celle n’ayant pas les mêmes idées, ressentis que soi.
C’est tout l’objectif de ce site : ne soyez d’accord avec aucune des thèses qui y sont implicitement ou explicitement défendues ou relatées, mais laissez moi le droit de les étaler, de me tromper peut être ; ne me lancez pas la pierre parce que je ne suis pas d’accord avec vous ou vos proches, ou l’un des quelconques mouvements dont vous vous sentez proche. Beaumarchais disait : je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous soyez libre de le dire. Belle idée vraiment ! Mais bien peu partagée. Laissez l’autre penser différemment de vous, c’est ce qui crée la richesse de la vie, par sa diversité. Voudrait-on que le papillon ne laisse que les fleurs exister sous prétexte que le vent, l’herbe, toutes les autres créations de la nature ne lui servent à rien selon lui ? Il provoquerait ainsi sa propre perte, car le vent permet la pollinisation, l’herbe protège sa fleur. Ne provoquez pas votre perte, et tentez de comprendre l’infinie diversité de la vie, de l’être humain qui n’en est qu’une de ses composantes. Ne passez pas à coté d’une idée, d’un être, avec un sentiment d’horreur, mais comprenez les. Vous pouvez ne pas aimer, ne pas accepter : mais COMPRENEZ ! C’est la base de la tolérance, de la possibilité de discussion, au moins si vous essayer de comprendre ce qui n’est pas vous, votre culture, votre vécu, ressenti, intérêt.
Si vous ne faites pas cela, alors c’est la guerre, la haine, le manque d’amour, ce qui est sans doute la même chose, par son manque. L’horreur : le racisme, violence, torture, famine, malnutrition, maladies aisément guérissables emportant dans la mort des millions de personnes chaque année ; les violences au quotidien, la mauvaise vie, le malheur alors que le bonheur est tellement plus simple à avoir. Tout ça, c’est résumé en un mot : notre monde actuel (et passé).
2 commentaires:
J'aimerais corriger une petite erreur philosophique: la vérité d'une affirmation étant sa conformité à la réalité, il ne peut y en avoir qu'UNE vérité.
Cependant, il ne retse pas moins que cette réalité est généralement complexe, difficile à saisir et déformée par notre vision des choses: nous avons du mal à nous remettre en question, sommes souvent victime d'illusion, etc. C'est pourquoi nous ne possédons généralement qu'une partie de la vérité, ce qui devrait nous conduire à écouter les autres, qui ont aussi quelque chose à nous dire. Sinon bravo pour ton respect des opinions des autres.
PS: désolé d'avoir supprimé le message précédent, je savais pas comment le modifier...
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