Le problème corse, symbole de la gabegie et de l’omerta criminelle
Clémenceau disait déjà : pour résoudre le problème corse, il suffit d’immerger l’île pendant dix minutes. Cela montre non seulement l’ancienneté de ce problème, mais aussi combien il est apparu de tout temps insurmontable aux politiques.
La Corse est le symbole même de toutes les malversations atteignant notre pays, et c’est pourquoi il est dans ce paragraphe, alors qu’il aurait aussi bien pu malheureusement se trouver dans bien d’autres traitant de la criminalité entre autres. Il ne s’agit pas en l’occurrence de savoir s’il faudrait accorder l’indépendance ou l’autonomie à cette île dépendant de la France, puisque autonomistes et indépendantistes sont minoritaires.
Yvan Colonna fut arrêté pour meurtre du préfet Eyrignac, du moins en fut-il soupçonné. Son papa fut conseiller auprès du gouvernement Jospin. Ça aide pour avoir des renseignements au profit du fiston, dont tout l’entourage fut emprisonné au cours d’une bien longue enquête, sauf lui. Au dernier moment, on lança le mandat d’arrestation, mais las, l’oiseau s’était envolé. Des fuites avaient pu lui permettre de prévoir la suite. On mit quatre ans et de très nombreux enquêteurs, dont finalement l’équipe du RAID pour l’arrêter. Le bien aimé peuple corse s’en prit évidemment aux gendarmes, protestant véhémentement contre l’arrestation de ce doux jeune homme. Finalement, il n’avait fait que tirer trois balles dans la nuque (c’est à dire dans le dos) d’un homme désarmé se rendant à un concert. Les gens ayant aidé à sa fuite furent poursuivis. Mais là aussi, le dit peuple corse argua de la fameuse hospitalité corse. On n’avait pas aidé un criminel en fuite, mais un homme ayant besoin du gîte et du couvert. Par contre, si vous êtes du continent comme ils disent, ou pire, étranger hors de France, votre villa, commerce, seront plastiqués. N’est pas hébergé qui veut !
Tout le monde connaît hélas le nombre faramineux d’attentats commis en ce territoire, n’occasionnant en général « que » des dégâts matériels, mais l’on sait moins qu’il est également recordman du nombre d’affaires criminelles non élucidées. La fameuse dite omerta, mot choisi en référence à la mafia sicilienne qui veut que quiconque dénonce un crime ou aide à sa résolution par la justice signe par là son arrêt de mort, vague code de l’honneur, qui n’est en fait que la couverture par le plus grand nombre des criminels de tout poil.
Cela rejoint cette fameuse blague de la délation, qui voudrait qu’elle soit horrible. Survivance de notre temps d’occupation sous l’Allemagne nazie, c’était certes très vilain d’envoyer son voisin à la mort alors qu’il n’avait que le simple « tort » d’être juif, résistant, communiste, homosexuel ou autre dite tare de l’époque. Mais cela n’est pas explication suffisante. Il faut se rappeler la brillante virilité du far West, où il était si mal vu de tuer dans le dos même le plus sale desperado sanguinaire, violant, alignant crime sur crime. Tout un imaginaire collectif s’est mis en marche, honnissant l’action supposée lâche du faible contre le fort, mais glorifiant le dur, l’impitoyable, comme le montrent tous ces films répugnants où la violence s’exacerbe à tout va, au grand plaisir et au délicieux frisson de tous ceux les regardant. Une éducation à refaire, ou à faire : il n’y a pas de belle violence, il n’y a pas de coup bas pour lutter contre le crime. La délation est bonne, pourvu qu’elle respecte le sens de la loi, et que celle-ci soit bonne, naturellement, pas genre Vichy donc. Bien qu’elle fut approuvée par l’immense majorité des français. Sauf après la fin de l’occupation bien sûr. Comment ? Vous ne savez donc pas ? Mais nous fûmes bien sûr tous des résistants. Et d’ailleurs, les vichystes pro nazis furent bien souvent aux commandes des dizaines d’années durant en France comme ailleurs.
Mais revenons à la Corse. L’impôt révolutionnaire au nationalisme s’est mis en place, un système mafieux, assurant à l’île le plus grand nombre de crimes de France. Durant des dizaines d’années, tout cela s’est fait dans la plus pure impunité de fait. La Corse peut se targuer du plus grand nombre de faits divers (criminels ou non) élucidés.
Bien des français seraient stupéfiés non seulement de connaître tous les avantages légaux que la république a accordés au dit peuple corse (mais pas au peuple breton, auvergnat, et pourquoi pas francilien ?…), tels que diminutions diverses de la pression fiscale, aides sociales et autres. Mais cela n’a pas suffi, et les corses détiennent bien d’autres records. Ce sont les français (mais oui, même si cela peut en choquer certains, ce sont encore des français) qui payent le moins d’impôts de succession, de taxe d’habitation, d’impôts sur la fortune… nous n’aurions pas fini de citer tout ce qu’ils ne payent pas, et nous vous épargnons de vous citer toutes les aides que l’administration française leur accorde. La dernière fut de leur voter sur mesure une fameuse « exception corse ». D’autres nommeraient cela du racisme, et en appelleraient aux droits de l’homme.
Quant au paiement des impôts (à part celui révolutionnaire bien sûr, sous peine de voir vos biens partir en fumée), taxes… c’est pareil : le plus faible rendement français. C’est bien cette île. Au soleil, et plein d’avantages. Mais rassurez-vous. M Sarkozy a beau donner de la voix et rouler des bras, cela continue pleinement. On arrête pas un vaisseau en marche. Surtout depuis si longtemps. Et tant pis pour ceux croyant en l’égalité judiciaire ou politique.
Car si la situation isolée de la Corse peut leur amener de droit des aides spécifiques, il est étonnant de constater que le droit commun fiscal, pénal, administratif est absent dans cette île, du moins à l’aulne de la pesée des autres régions françaises. C’est dire la lâcheté totale de toutes les administrations politiques françaises depuis des décennies, dans la plus totale illégalité réelle, couverte par toutes les légalités politiques s’étant succédées depuis des siècles.
Cela fait si longtemps que les politiciens gesticulent, mettent tout leur poids et réputation dans la balance, mais qu’objectivement tout continue pareillement, ou pire. Cela dénonce de manière certaine la duplicité de nos politiques, incapables de prendre un problème à bras le corps et de mettre les moyens pour le résoudre.
Pour le fun : « un fait divers banal corse » :
Deux jeunes du village de Luri (Haute-Corse) auraient voulu se venger d'un contrôle routier houleux et jeté des cocktails Molotov sur la gendarmerie, ont été mis en examen à Paris, en septembre 2003, pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, détention d'explosifs et dégradation en bande organisée par l'effet d'une substance explosive. Le cadenassage de la gendarmerie et une nuit d'émeutes ont accompagné ce transfert à Paris. Terrorisés, les familles et les enfants des gendarmes ont ensuite quitté le village sous escorte et les huit militaires en poste ont tous fait connaître leur intention de partir.
Le conseil municipal a demandé, dans un souci « d'apaisement », le renouvellement de la brigade de gendarmerie. Jean-Pierre Susini, figure du nationalisme et père de deux jeunes gens interpellés, ajoutait : Les gendarmes doivent comprendre qu'ils ne sont pas chez eux ici et qu'à dater d'aujourd'hui nous les tolérerons sur notre commune mais n'accepterons plus aucune déportation. Le préfet de Corse a regretté cette réaction, estimant qu'elle n'était pas recevable.
Le Parti de la nation corse (PNC, modéré) a estimé que l'Etat persiste dans une attitude purement répressive, saisissant systématiquement la section antiterroriste, alors que la Corse a besoin d'un climat d'apaisement. Le premier secrétaire du Parti socialiste, François Hollande , a estimé que le président de la République et le premier ministre doivent définir un cap, une politique et s'y tenir.
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