La profonde inutilité de l’aide actuelle aux pays pauvres
Les pays pauvres sont décourageants ; on a beau tout faire en leur faveur : leur donner de l’argent, des techniciens, annuler en tout ou partie leur dette, ils sont toujours au pire du classement des richesses par pays. Leurs coutumes (mariages forcés, infundibulation, ablation du clitoris..), croyances (les maladies graves -dont le sida- résultent du mauvais œil), habitudes (corruption), organisation (multiples ethnies), les fait toujours sombrer au plus profond.
Les récentes guerres, notamment Algérie, Rwanda, Burundi… où des centaines de milliers d’humains de tous âges et conditions furent massacrés à la machette, appelant, agonisants, la mort qui ne leur était donnée par leurs bourreaux que s’ils avaient de l’argent pour se la payer (!) met définitivement à bas les mythes tels que le bon sauvage, ou celui voulant que la vue du sang qui coule fait arrêter la main du meurtrier.
Les pays dits colonialistes ont leur part de responsabilité, ayant formé artificiellement des « nations » en y emprisonnant de multiples ethnies fort différentes, ce qui ne pouvait qu’amener forces jalousies et guerres. Dès qu’un représentant d’ethnie arrive au pouvoir, son premier soin est de privilégier outrageusement tous ceux appartenant au même groupe, ce qui ne peut qu’aboutir aux multiples guerres civiles.
L’aide aux pays pauvres est décourageante, de fait, quelles que soient les bonnes intentions des aidants. Ainsi, si on ôte leurs dettes, leur premier soin est d’en créer de nouvelles, vu qu’ils en ont fort besoin pour se développer, ou le plus souvent pour simplement ne pas mourir de faim.
C’est la plus belle démonstration du dicton voulant que le chemin menant à l’enfer est pavé de bonnes intentions. Soit on leur donne, et c’est déjà beau de la part de pays capitalistes, toute la nourriture à vil prix ou gratuitement, en général du blé, du riz, des pâtes. Sur place, il n’existe pas les moyens de transport : véhicules en quantité et/ou qualité insuffisante, routes impraticables, surtout en toute saison (souvent la saison des pluies interdit de fait tout voyage au delà de quelques kilomètres). En effet, l’économie dans maints pays, surtout africains, est très proche du troc, ne se fait qu’à l’échelle du village ou entre villages voisins, ne nécessitant guère d’acheminement lointain. Les résidents de proximité peuvent se déplacer pour venir chercher leurs vivres. La corruption aidant, une partie de l’aide alimentaire ou autre est distribuée sous contrôle international, le reste est détourné pour alimenter le marché noir et les comptes suisses de quelques uns, les plus gros potentats locaux assistés des fonctionnaires peu voire pas payés, se remplissant ainsi les poches à bon compte.
Hélas la description de la catastrophe en chaîne n’est pas terminée, loin s’en faut malheureusement. En effet, cette nourriture distribuée à coût faible ou nul ne se contente pas d’engendrer des profits illicites, mais provoque une forte chute des cours locaux des denrées. Le petit paysan dépendant entièrement des bénéfices de sa récolte pour subsister, se faire quelque argent, ne trouve plus preneur pour sa marchandise qu’il veut vendre désormais cinq ou dix fois plus cher que celle venant des généreux donateurs, inconscients des répercussions de leur charité peu ou pas réfléchie. Découragé, il cesse de cultiver son champs, va rejoindre les cohortes de mendiants, voleurs, assassins, malades, crevants de faim des villes.
Et ce n’est pas fini. Le plus souvent, les gentils pays riches ne donnent pas à l’aveugle leur nourriture. Ils donnent ce qu’ils ont en trop, ou n’arrivent pas à écouler chez eux ou sur le marché mondial, car la bonté a ses limites ! Alors arrivent dans les pays pauvres des produits inadaptés, fréquemment étrangers aux consommations locales. Le pire est lorsque les autochtones s’y adaptent, changeant les habitudes. Par exemple, manger du blé à la place de riz ; or le blé n’est pas produit sur place, le climat, les habitudes, le savoir ne s’y prêtent pas, et le pays pauvre devient donc importateur de denrées chères qui lui coûtent des devises, détournant les gens des produits locaux, alimentant encore une fois le cercle vicieux : pas d’argent, pas de nourriture, aide extérieure produisant en cascade tous les méfaits signalés, et donc pas de nourriture.
Alors que faire ? Les laisser crever de faim, sous prétexte de pas d’aide, bonne aide ? Les solutions existent, mais demandent de l’imagination, et un contexte politique calme et intègre, que les pays riches n’ont de fait aucune volonté ni intérêt à faire régner. En effet derrière toutes les bonnes volontés affichées est la réalité, la division des pays pauvres pour les dominer facilement. On appelle cela : « lois du marché ». Ainsi, si les petits pays s’entendent pour constituer des stocks d’une matière première afin de lutter contre la variation des cours très forte, interdisant de fait toute prévision de production et de son corollaire : les rentrées d’argent, les pays développés organisent des remplacements par les matières synthétiques, ou les font cultiver dans d’autres pays pauvres plus dociles ou dépendants. Cela s’est produit pour le caoutchouc, le café par exemple.
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