L’évolution du bonheur et du savoir humain
L’évolution humaine est tout simplement extraordinaire. Voici quarante millions d’années environ, l’être humain se serait séparé de sa racine commune avec tous les grands singes, et aurait encore mis des dizaines de millions d’années à devenir humain. Voici cinq cent mille ans, il a compris comment créer le feu, s’affranchissant d’un coup de sa peur ancestrale du noir où toutes les bêtes pouvaient l’attaquer de nuit, gagnant aussi de quoi se chauffer et cuire sa nourriture.
Dès lors, la cadence d’améliorations s’accéléra. Il apprit à tailler la pierre, puis inventa le fer, le bronze, tout cela au long des centaines de milliers d’années. Sa densité sur terre commença à être excessive, provoquant les guerres fratricides incessantes. La guerre permit une accélération considérable des inventions, bénéficiant rapidement au domaine civil, du moins est-ce ainsi que nos grands historiens présentent la chose, qui peut être discutable.
Le moyen âge, période de latence, déboucha sur la dite révolution industrielle du IXXème siècle. Les guerres continuèrent, toujours plus sanguinaires, avec l’augmentation du nombre d’êtres humains sur terre. Les évolutions technique, scientifique, commerciale, économique furent fulgurantes en tous domaines. En moins d’un siècle, le plus lourd que l’air commença à faire une distance de vingt mètres à six mètres de hauteur pour finalement arriver jusqu’à la lune et au delà.
Les êtres humains mouraient d’une grippe ou d’un rhume, puis guérirent de pratiquement toutes les maladies. Une simple paire de bonnes chaussures mirent celui qui les portait à l’abri de toutes les maladies qu’on peut attraper par les blessures des pieds. L’eau chaude et froide aboutissent, tout comme le chauffage et autres biens, à tous les logements ou presque. Auparavant il fallait faire des kilomètres pour avoir une eau souvent insalubre amenant bien des virus et bactéries néfastes, ce qui est le cas encore pour un à deux milliards d’être humains.
Enfin, tant de progrès amenés en une fraction de temps ridicule firent que là où avant on naissait et mourait dans le même monde, dorénavant, en une vingtaine d’années, quelqu’un pouvait ne plus rien reconnaître de son entourage. Qu’on songe à l’évolution informatique, où le matériel qui tenait en une pièce de cinquante mètres cubes voici moins de cinquante années prend désormais place dans un composant extrêmement plus fiable et performant de la taille d’un ongle. On n’en finirait pas de décrire cette évolution.
Extraordinaire, elle le fut à tous égards, sauf peut être dans le domaine de l’art un peu à la traîne, mais bien plus sûrement dans celui de la morale, philosophie, égalité des êtres sur terre, fraternité, où l’on voit les hommes s’entredétruire à qui mieux mieux, qu’ils aient pour cela des machettes, bombes dites tactiques ou nucléaires, ou simplement l’arme de la faim. Les grands laboratoires occidentaux mettent ainsi au point des plantes merveilleuses luttant elles mêmes contre leurs parasites habituels, permettant plusieurs récoltes par an, se contentant de mauvaises terres peu arrosées, trop ou pas assez ensoleillées. Mais voilà, ces petites merveilles du génie génétique sont stériles. C’est bête, il leur manque le principal. Mais ce n’est pas bête pour tout le monde, car c’est volontaire, ainsi les nations incapables de fabriquer ces plantes seront obligées de les acheter aux pays producteurs, dans une complète dépendance quant aux prix, volume proposé, mais incidemment à la possibilité même de les obtenir, ouvrant le chemin à tout chantage politique.
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