Le prix d’une vie : souvent zéro dans nos sociétés
Le prix d’une vie : de zéro (pour les autres) à l’infini (pour vous) ?
Quel est le prix d’une vie ? Il est fort fluctuant. On pourrait dire de zéro à l’infini. Et ce, de bien des manières différentes. A la guerre, le prix d’une vie vaut zéro pour celui qui donne la mort, soit directement par un poignard, fusil, canon, du haut d’un avion ou de très loin, sans même voir le champ de bataille, par un missile. Celui qui donne la mort décide du prix de la vie qu’il prend : zéro ! Ceux ayant envoyé cet homme tuer disent que cette vie à prendre vaut zéro. Tous ceux supportant cette guerre pour des raisons qui peuvent être aussi variées que le sont le nombre des être humains et qui ont tous aussi, d’une façon ou d’une autre, ont décidé que cette vie était bonne à prendre, même s’ils ont pu la chiffrer à un peu plus que zéro.
Quant à celui dont on a pris la vie, le prix de sa vie était tout pour lui, beaucoup ou peu, ou rien, selon le prix qu’il se donnait. Pas le prix en argent, ni même en biens à posséder, mais le prix selon son propre système de valeurs.
Ce prix pouvait être plus que ce tout qu’on lui a pris, pour celui ou celle aimant cette personne venant de mourir. Le prix peut alors se chiffrer en toute une autre vie qui se mourra lentement jusqu’à sa mort physique dernière, c’est à dire que c’est une infinité de morts que cette mort pourra donner, une mort de chaque jour, une mort de chaque heure, une mort dans chacune des pensées de la personne ayant perdu un être cher. Cette mort pourra en donner d’autres, celle de la personne qui se tue, pour ne plus avoir à supporter, ou qui tue à son tour, par haine, par vengeance, comme cela se fait depuis si longtemps, si longtemps.
Le prix d’une vie, c’est ce que cessera de rapporter à son travail la personne qui meurt, ou le bénéfice des prestations qu’on pouvait lui verser.
Le prix d’une vie, ce n’est rien pour la petite frappe désirant tuer, éventuellement pour avoir un peu d’argent. Tuer, pour un chef de guerre, politique ou militaire, ce peut être rien, moins de valeur que son chat malade, ou un programme télé manqué.
Le prix d’une vie, ce peut être beaucoup, pour le médecin faisant son possible pour sauver, les équipes d’intervention d’urgence, qui risquent leur propre vie pour en sauver d’autres, acte d’autant plus courageux qu’eux, visiblement, donnent beaucoup de prix à la vie.
Le prix objectif d’une vie est évidemment bien plus élevé en moyenne dans les pays occidentaux que dans les pays pauvres, où la mort est naturelle, fréquente, rapide à venir avec les années mauvaises de vie.
Le prix d’une vie est fluctuant selon les régions, les époques, les individus, les intérêts.
Et pour vous qui me lisez, quel est le prix d’une vie ? De votre vie ? De la vie d’autrui, quel qu’il soit ? Ou de la vie d’autrui, selon qui c’est ?
Exemple : l'actrice Marie Trintignant
Après une violente dispute avec le chanteur de Noir Désir, l'actrice Marie Trintignant est décédée en juillet 2003 des suites de coups et de secousses violentes de la tête. C'est l'ensemble des traumatismes et surtout les mouvements violents de va-et-vient de la tête qui ont été responsables des lésions mortelles observées plusieurs gifles violentes avec le dos de la main. Cet ex-athlète d'1 ,85 m en parfaite forme a pu ainsi s’exercer sur son punching ball humain. En était-il à son coup d’essai ? Peu importe. Manifestement, au moins sous le coup de la boisson et/ou de la drogue, ce charmant monsieur aura fait voir de noirs tréfonds en lui, brusquement remontés en un gros tas sale.
Bertrand Cantat, risque quinze ans de prison pour homicide involontaire. Si l'accusation retient le crime passionnel, cette peine pourrait être ramenée à six ans d'emprisonnement. Normal, vous savez bien que la passion pardonne tout, et tant pis pour ses proches qui ne l’auront plus, vous savez, ceux et celles qui l’aimaient, mais pas de façon aussi percutante. Il vaut mieux. Cet homme est certes responsable de ce qu’il a fait, mais nous tous le sommes également. Pourquoi ? Ne voyez-vous pas l’image atroce de la femme que nous véhiculons partout ? Femme objet à demi nue pour vendre tout et n’importe quoi, femme soumise avalant si goulûment du sperme dans tous les films pornographiques, prêtes à tout sur la scène. Combien de jeunes comprennent ou savent que ces femmes ne représentent pas toute la gent féminine, et que même ces actrices le plus souvent n’aiment guère ce qu’elles font, et en tout cas n’y prennent que bien rarement du plaisir.
Hélas, ces laideurs sont prises comme autant de faits avérés par tous les jeunes ou moins jeunes, en mal de sexualité ou autre en esprit sain. Pire, lorsqu’on ajoute la religion intégriste, notamment musulmane à ces images, on aboutit à une image atroce de la femme, qui souvent n’en avait pas besoin, comme le montre le statut féminin dans les pays comme le Pakistan, Afghanistan par exemple, où une femme peut sans problèmes être lapidée par l’homme sous divers prétextes, là où le masculin fait ce qu’il veut.
Savez vous que plus de 15.000 femmes russes meurent chaque année sous les coups de leur doux mari ? Plus de morts ainsi que pour toutes les guerres de Tchétchénie pour les russes.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire