Différence génétique entre nous et les plantes ou animaux
Arabidopsis, petite plante de quinze centimètres de haut affiche 115,4 millions de paires de bases, les molécules qui forment l'ADN, réparties sur cinq chromosomes. 25 498 gènes très exactement, soit plus que la drosophile, une mouche du vinaigre avec 13 600 gènes environ, et que le nématode, un ver millimétrique doté d'à peine 19 000 gènes. Notre espèce a 30 000 gènes pour environ 3 milliards de bases, 46 chromosomes, 95 % de notre génome n’a aucune fonction apparente.
3 000 gènes sont communs à toutes les plantes ; 17 mutations génétiques à l'origine de maladies chez l'homme se retrouvent également chez Arabidopsis, où elles provoquent d'autres symptômes. Si à l'œil nu il n'y a rien de plus différent qu'une plante et un être humain, les outils de biologie moléculaire mettent en évidence une certaine conservation génétique entre les deux. Par exemple, la plupart des gènes qui gouvernent la respiration des cellules, leur division, leur métabolisme ou leur architecture sont communs aux plantes et aux hommes.
L'analyse de 97 gènes du chimpanzé et de l'homme, dont l'ancêtre commun devait peupler l'Afrique il y a six ou sept millions d'années, montre une coïncidence à 99,4 % entre les deux génomes.
Quand bien même la différence génétique ne serait que de 1 ou 2 %, cela représente, rapporté aux 3 milliards de paires de base de notre génome, quelque 40 millions d'altérations ponctuelles, ce qui est beaucoup. Le défi consiste à identifier les différences qui ont de l'importance dans le phénotype (la traduction visible des gènes).
Les humains ont aussi en commun 60 % de leurs gènes avec les éponges et plus de 80 % avec les ténias. Mais le gène n'est pas la mesure de toute chose : le cerveau du chimpanzé en est resté à 500 cm3 quand celui de l'homme a progressé jusqu'à 1 300 cm3, soulignant les limites de la comparaison génétique. Manifestement, il n'y a pas de relation linéaire entre les gènes et l'intelligence : le chimpanzé n'a pas 98 % de l'intelligence humaine, ni le ténia 80 % ou l'éponge 60 %.
La petite différence génétique entre les grands singes et l'homme et le fossé intellectuel qui les sépare ne sont pas contradictoires. Certains gènes régulateurs ont un effet sans rapport avec leur nombre et commandent des voies métaboliques entières.
Le fait que beaucoup de gènes sont partagés par toutes les espèces vivantes sur terre, qu’elles soient végétales ou animales, montre que la théorie de l’évolution semble plutôt un fait avéré.
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