Violence et faible culture vont souvent de pair
Il semble bien que l’éducation soit le rempart suprême pour pallier à bien des défauts de la société. L’être humain est l’un des rares animaux à naître aussi démuni, et en tout cas le seul à bénéficier d’une enfance aussi longue, quelques quinze à vingt années pour devenir adulte, là où tant d’espèces ne mettent guère plus de deux ou trois ans, voire quelques semaines, ou quelques jours.
Même rapporté à leur durée d’existence, on voit que l’animal homme doit apprendre une partie conséquente de sa vie, et que la vie moderne tend à le faire apprendre quasiment jusqu’à sa mort. Les millions d’années ayant mené l’homme jusqu’à son terme le laissent plus animal qu’être humain ; pourtant, nous devons tenter de continuer l’œuvre de la nature en nous affranchissant du mauvais coté de l’animal, qui est de faire régner la loi du plus fort, de privilégier la loi du groupe au détriment des souffrances individuelles par exemple. Dieu est humain, Dieu est le futur de l’Humain.
On estime que la violence d’une petite frappe est proportionnelle à la pauvreté de son vocabulaire : quelques centaines de mots. Cela n’est pas sans conséquence sur l’appréhension de la culture. Lorsqu’ils veulent bien lire un peu, ils retrouveront des journaux qui leur seront réservés plus qu’une véritable lecture pouvant élever leurs idées et univers.
Pour dire les choses simplement par écrit, il faut faire des phrases d’environ 13 mots ; au delà, l’idée devient difficile à comprendre ou retenir. Pourtant il n’est pas rare de lire des phrases de 52 mots et plus, parfaitement incompréhensibles. Plus on est abscons (par exemple ce mot !), plus on semble reconnu par ses pairs, comme si un langage difficile était la marque de son niveau social. Ainsi les différents spécialistes se font un devoir d’être incompréhensibles.
Qu’on en juge à l’aide de n’importe quel écrit d’être supposé supérieur, notamment dans les domaines de la psychologie. Il est certain que la spécialisation dans un savoir impose des mots particuliers, des idées déjà construites requérant des expressions peu communes, mais la tournure des phrases est volontairement inintelligible, comme pour rester entre dits spécialistes.
Le journal « le monde », par ailleurs d’une qualité certaine, non seulement construit souvent des phrases très longues, mais fabriquées de telle manière qu’il faut les lire trois ou quatre fois parfois avant de les comprendre. Cela fait très intellectuel. C’est d’ailleurs bien ce qui est reproché à ceux-ci, de s’écouter parler.
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