La laideur de l’être humain, désirant toujours profiter davantage
Pour moi est responsable chaque personne empêchant le développement humain général en fonction d’un intérêt propre d’un individu ou d’un groupe, que cet intérêt soit financier, moral, politique ou autre, que le mal produit soit plus ou moins grave.
On peut être faire le mal lorsqu’on élève sciemment mal un enfant, qu’on le détruit psychiquement ou physiquement, avec trop ou pas assez d’amour, avec ou non de louables intentions, mais sans jamais se remettre en question, faire d’effort pour réfléchir à ce qu’on fait au quotidien.
On peut aussi faire le mal pour tous les faits évoqués ou non dans ce site, par agression physique délibérée, malversation financière, mensonge délibéré aux conséquences funestes, destruction ordonnée d’être humains par décision politique tout en gardant les mains apparemment parfaitement propres, alors que d’autres solutions inoffensives étaient possibles.
On peut être choqué par la mise dans la même boite d’une simple mauvaise éducation d’enfant et celui qui tue des milliers d’êtres humains. Pourtant, n’est-ce pas la même chose ? Celui qui tue des milliers d’êtres humains fut obligatoirement d’abord un enfant. Les décisions qu’il prendra en tant qu’adulte viendront forcément de sa personnalité propre. Certes, on ne peut jamais savoir ce que deviendra un enfant plus tard, mais si on lui a donné un amour aussi sincère que possible avec autant d’efforts que le justifie cette fantastique aventure d’élever un enfant au quotidien, il aura toutes les chances d’avoir de l’amour en lui. On peut détruire par amour mal pensé ou mal vécu certes, mais rarement si l’amour reçu le fut bien et beau. L’adulte bien construit aura peu de chance de vouloir détruire son prochain, ni même d’opérer de grandes malversations spoliant autrui.
En cela, celui et celle ayant détruit un enfant sans faire le maximum d’efforts pour l’aimer, le sauver, est véritablement responsable au même titre que les pires êtres déjà décrits. Nous avons vu dans cet écrit la valeur du prix d’un être, elle peut être nulle ou à l’infini. Pour tout parent, la valeur du prix de son enfant se doit d’être à l’infini ! Evidemment, sur le terrain, on est loin du compte !
Ceci posé, peut-on ne pas faire le mal ? En vérité, cela semble bien difficile d’y échapper. Déjà sous la pression des autres, de l’environnement social se durcissant, les valeurs changent : on n’est plus gentil, mais brave, c’est à dire idiot ; on n’est pas bon, mais con. Celui qui se laisse berner par une vente à domicile, à la sauvette dans la rue n’est pas à plaindre, c’est un crétin ne sachant pas différencier le bon grain de l’ivraie. C’est ce que pense la majorité de la population, et se vérifie dans le peu de cas qu’on fait de lui au niveau judiciaire.
Cela se vérifie dans toutes les couches sociales et toutes les situations. Au bas de l’échelle, un ami vous appelle sur votre téléphone, mais vous n’avez pas envie de lui parler, vous voyez pourtant son numéro s’afficher, vous faites celui qui n’est pas là, ne le rappelez même pas plus tard, tout cela dans l’hypocrisie la plus totale, pouvant même mentir en disant que vous n’avez jamais reçu son appel. Un mensonge paraissant anodin, plutôt qu’une simple explication franche, laissant monter les incompréhensions néfastes pour tous. C’est ainsi que se créent, s’étendent, s’aggravent les rumeurs : personne ne se donne la peine de les vérifier. Si on vous dit qu’un de vos amis (ou autre personne) a dit telle chose contre vous, bien souvent vous n’irez pas le lui dire en face, ou l’autre ne vous dira pas la vérité. Quel meilleur moyen de tout détruire ! Et encore plus de ne rien construire.
A l’autre bout de l’échelle, en supposant que les personnes politiques représentent le summum de l’éducation sociale, puisqu’ils sont élus par des millions de leurs concitoyens, voyons ce qui se passe. Imaginons ce fameux nuage de Tchernobyl s’arrêtant tous freins serrés à la vue de la frontière française, salué unanimement par tous les politiciens, soit par leurs affirmations tranchées ou leur assourdissant silence. Imaginons une personne politique honnête déclarant que le nuage a traversé la France, et même plus grave, qu’il y a stagné. Tous et toutes pouvaient le dire, ayant en main les informations simples de la météo nationale. Tous l’ont-ils faits ? Ou personne ? Hélas, vous le savez, c’est de la deuxième réponse dont on a hérité. A la clé, des dizaines ou centaines de morts qu’on aurait pu souvent éviter.
Imaginons que cette personne haut placée ou non ait le courage malgré tout de clamer la vérité. Pauvre d’elle ! Elle peut dire adieu à toute carrière politique. Ainsi, pour faire évoluer la société, même les plus honnêtes sont obligés de tremper leurs mains dans la boue. Ainsi pensent-ils, ils pourront au moins un peu changer les lois dans le bon sens, sans trop savoir ce qu’il en adviendra quant à leur application ; car si le législateur ordonne, toute une foule de petites gens disposent : les juges, jurés, avocats, procureurs, et jusqu’au simple citoyen qui décide ou non de porter plainte, porter assistance, amener son témoignage.
Mais on ne se salit pas impunément les mains. Certes, on peut toujours les laver, mais faut-il encore en avoir le temps, or c’est constamment qu’ils doivent le faire. C’est pourquoi le système quotidiennement supporté les pervertira comme les autres, même si ce peut être moins gravement.
Les derniers comptes de la campagne présidentielle 2002 le montrent amplement, où le conseil constitutionnel a refusé une bonne partie des comptes. Par exemple, 42 566 € demandés en frais d’habillement par François Bayrou, 81 301 € de frais de réception pour Chevènement quand Jospin n’en demande que 12 863, Mamère présentant 59 700 € de frais de réédition de son premier tome, Christiane Taubira voulant même se faire rembourser des frais de fourrière. J’en entends tellement dire que c’est tout à fait normal de vouloir profiter du système, que ce serait bien idiot de faire autrement alors que tout le monde le fait. Tout le monde le fait en effet, au détriment de tous les français, à tous les échelons petits ou grands de la population, en une vaste gangrène pervertissant tout un pays.
Et tout le monde trouve cela normal, mais se plaint amèrement par ailleurs de ses conditions de vie et de la vie de la planète en général.
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