08/01/2007

Fin du respect de la parole donnée et du travail bien fait

Le respect de la parole donnée n’existe pratiquement plus. Avant on se glorifiait de la respecter, maintenant personne ou presque n’en a cure, au moins en tout cas lorsqu’on ne connaît pas la personne à qui on a fait telle ou telle promesse. Jamais ne fut plus juste cette maxime : il y a loin de la parole aux lèvres. Autant en emporte le vent ! Le pire est que cela affecte également les relations d’affaires. Par exemple, à répétition ma banque m’a promis lors de prêt immobilier consenti que telle clause ne serait pas applicable, mais lorsqu’il a fallu passer au concret, seul l’écrit fit foi. Ah bon ? On vous avait dit autre chose ? Vous en avez la preuve ? Si le salarié de la banque était encore là, il ne se rappelait pas, et sinon, il avait été muté, comme cela se passe fréquemment désormais.

Le public est long à changer de mentalité. Pour des gens, la parole dite a encore de l’importance, et ils se font tromper par des professionnels jamais punis, volant et mentant en toute impunité. D’où des gens en situation de surendettement : au mépris de la loi, les propres conseillers chargés de leur octroyer un crédit leur conseille de mentir, ne leur posant même pas la question sur la présence éventuelle d’un crédit existant. Il serait pourtant facile de confondre ces conseillers : il suffit de leur envoyer de faux demandeurs de crédits assermentés par le gouvernement, au besoin en filmant/enregistrant vocalement ce qui se passe, et de les punir très fortement de leur duplicité. Mais non : n’est essentiel que la bonne circulation maximum de l’argent, au mépris des vies cassées, expulsion de leur logement, ou autre catastrophe individuelle.

On vous conseille de signer rapidement, vous lirez le contrat plus tard, si encore il est compréhensible. Souvent il renvoie à des conditions générales : vous signez une ligne disant que vous les avez lues, en fait on ne vous les remettra que plus tard, si jamais on le fait. On ne vous explique rien, et surtout pas les conditions d’un contrat d’assurance par exemple. Quand il y aura le feu à votre maison, le vol ou un accident à votre voiture, il sera toujours temps de ne rien ou presque rien vous rembourser. Hé oui : vous n’aviez pas lu ? Les dégâts consécutifs à un feu dû à une prise défectueuse ne sont pas remboursés ; vous n’aviez pas trois points de sûreté à votre porte extérieure ? Ben non, on ne vous rembourse rien : c’est marqué dans le contrat. Et si on vous rembourse, ce sera le plus tard possible : dossier traînant, tribunal parfois avec tous les recours possibles, non respect des propres clauses de l’assureur. Par exemple on vous rembourse votre voiture détruite au prix de l’argus, mais pas à sa valeur de remplacement, pourtant légalement à prendre en compte.

Et si vous voulez faire appel à un avocat : lui aussi n’accordera guère de valeur à sa parole. Il vous promet un procès rapide, peu dispendieux : et vous voilà avec des honoraires toujours plus élevés, sans être sûr de les récupérer, procès gagné ou pas, si même vous allez jusqu’au bout, ne l’interrompez pas de guerre lasse. Souvent vous signez pour avoir tout de suite de l’argent de votre compagnie d’assurance par exemple, quitte à n’avoir que le tiers espéré. Les compagnies sont puissantes et ont le temps : pas vous. Elles jouent sur du velours !

Il en va de même pour toutes les réparations que vous effectuez. Les plus scandaleuses sont les garagistes : vous pouvez pratiquement être sûr que vous vous ferez voler. Les pires sont les réparateurs rapides qui vous disent gratuitement ce que vous devez remplacer. Ils font gratuitement le devis, certes, mais vous facturent des réparations totalement gonflées par rapport à la réalité : freins, amortisseurs, pneus, pots d’échappement... 90 % des fois ces réparations ne s’imposent nullement, sauf pour gonfler leur chiffre d’affaires. Même votre garagiste patenté, concessionnaire d’une marque est fortement sujet à caution. Alors comment faire, vers qui se tourner ? comment obtenir la preuve de leur vol ? Quasiment impossible à faire.

Là comme ailleurs, les pouvoirs publics complices de fait de ces escrocs laissent opérer en toute impunité de fait. Il suffirait là aussi d’officiers assermentés, d’experts vérifiant la voiture avant et après, et faisant condamner lourdement les voleurs. Seulement, la voiture est la vache à lait de l’état : vous payez des taxes pour l’acheter, pour l’alimenter (74 % de taxes dans le prix de l’essence), la garer (PV, taxe d’habitation (!) sur votre garage, la réparer (TVA), l’assurer... Tout cela en plus de toutes les entreprises et salariés que vous faites vivre par ces moyens : producteurs, concessionnaires, garagistes, dépanneurs, pompistes, assurances, experts, contractuels vous verbalisant, tous les métiers pour construire et entretenir les routes, impôts (carte grise)... On peut même continuer dans le morbide : hospitalisations, morts permettant de diminuer le versement des retraites... tout fait marcher le commerce, même le versement d’allocations aux handicapés, d’autant plus que l’essentiel vient des sociétés d’assurance. J’ai renoncé à calculer la part de PIB que cela représente, sans doute plus de 10 %. En fait, lorsque vous raisonnez : justice, punition des escrocs, le gouvernement raisonne ainsi : création de richesse, circulation de l’argent, nombre d’emplois, préférant là comme ailleurs les indicateurs économiques reflets d’un faux bonheur à la qualité réelle de vie de ses administrés.

Tout est ainsi ou presque dans le secteur de la réparation : on vous gruge sur celles opérées à domicile, vous volant d’une manière éhontée, doublant, triplant ou davantage la valeur réelle de la prestation, lorsque celle-ci ne vous est pas simplement inventée : remplacement inutile de pièces, voire panne provoquée. On voit de tout, spécialement dans les grandes villes comme Paris ou Marseille notamment, où le déplacement constant de la population assure aux entreprises ne valant rien aucune chance d’être sanctionnées par une perte de clientèle qui se renouvelle sans cesse.

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