10/01/2007

L’euthanasie contre l’éthique religieuse et civile

Pour certains, la vie devient un enfer suite à une maladie, à un accident, les laissant incapables de bouger même le petit doigt parfois, de parler/entendre/voir, souffrant à chaque instant physiquement, à chaque respiration, ou à chaque fois qu’ils bougent. Les raisons qu’à le corps de vous faire souffrir sont multiples, comme aussi les maladies rares ou dites orphelines qui par exemple transforment lentement tous vos muscles en substance osseuse : terrible déchéance lente et inexorable pour l’heure. Doit-on, peut-on empêcher ces êtres à aspirer à la mort libératrice sous prétexte du respect de la vie, du prochain éventuel progrès médical sur la question ? Parfois ils ont besoin de l’assistance d’autrui pour mourir dans la dignité, pour ne pas souffrir même en se donnant la mort, ou parce qu’ils sont incapables physiquement de se la donner, incapables de bouger par exemple.

Hélas, les autorités politiques, baignées de pensée religieuse, même dans les pays de pensée officielle théoriquement athée, refusent les solutions de fin de vie. C’est pourquoi des membres du corps médical, ou autres citoyens passant outre la morale publique, sont poursuivis par la justice pour meurtre, là où ils n’ont voulu qu’abréger des souffrances atroces et interminables, se poursuivant parfois depuis des dizaines d’années. L’euthanasie taboue se pratique pourtant régulièrement, mais dans le non dit, le mensonge. Pour un Franco amené aux ultimes fins de la vie, sans respect de la vie humaine, quelque soit la valeur de la personne, beaucoup sont tués à la naissance, ou lors de banals actes médicaux, par de courageuses personnes, qui s’exposent à la terrible punition et vindicte de la société.

Parfois quelques uns font de la prison, voient leur vie personnelle détruite, parce que, seuls, ils ont voulu libérer un être des atroces tourments de la vie, lui même désirant de toutes les forces lui restant mettre fin à ses jours.

L’hypocrisie et la bêtise de la société et, encore une fois, de nos politiques incapables de légiférer dans le sens du bon (et que dire de nos religieux !) provoquent quelques fois des débordements. Le jugement personnel de celui voulant mourir ou de celui donnant la mort peut être altéré, et la mort donnée sans que le malade l’ait réellement désirée, même si parfois il ne puisse être libéré autrement de ses souffrances.
Des représentants de l’état, encadrés, formés, doivent pouvoir en toute conscience décider de la mort de certains le désirant clairement et raisonnablement, notamment dans le cadre de souffrances interminables, une vie sans but, sans raison. Le suicide pour désir personnel peut être ajouté à l’aide à la mort donnée par l’autre, officiellement. Il est plus discutable. Désirer mourir par ennui de la vie, incapacité de la supporter, doit encore plus que d’autres raisons plus « objectives » être solidement encadré.

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