24/01/2007

L’aberration du traitement policier et judiciaire des délits de fuite

Deux exemples :
1 : En sept 2003 : un dimanche dans Paris, à 11h30. Les policiers remarquent un homme au volant d'un véhicule volé le 29 août dernier. Ils tentent de l'arrêter mais le conducteur leur fonce dessus et manque de les écraser, avant de prendre la fuite. Arrivé dans le Val-d'Oise, l'homme est pris en chasse par une autre patrouille. A la hauteur d'Eragny, en sortant de l'autoroute A 15, il percute volontairement une voiture de police qui tente de l'arrêter et blesse un policier.

Poursuivant sa route, il fonce ensuite sur un autre véhicule de police à Taverny. Trois policiers qui se trouvaient à l'intérieur sont blessés en se cognant la tête contre le pare-brise. Deux motards prennent à leur tour le véhicule en chasse, et l'un d'eux est blessé lors de la poursuite. Le conducteur, continue sa route en empruntant l'A86. Il est finalement interpellé vers 13h00 dans une impasse à Saint-Denis par deux fourgons de gendarmerie qui le poursuivaient ainsi que par des motards de la police. L'homme âgé de 27 ans, bien connu des services de police pour vols de véhicules, a finalement été interpellé et placé en garde à vue à Saint-Denis.

2 : L'interpellation de deux jeunes gens à L'Haÿ-les-Roses en 1999 avait mobilisé 25 équipes de police. Deux jeunes gens en septembre 1999 ont essayé d'échapper à la police à bord d'une camionnette volée contenant le produit d'un cambriolage commis dans le Val-d'Oise.
OAS_AD('Middle');
La course-poursuite fut mouvementée, les renforts ont afflué. Au total, 25 équipes de police - 16 des Hauts-de-Seine, 8 de la Seine-Saint-Denis et 1 du Val-d'Oise - ont participé à la longue course-poursuite. L'interpellation finale a été violente. Conduits au commissariat de L'Haÿ-les-Roses, les deux jeunes hommes avaient "des hématomes importants au visage", selon les termes du procès-verbal. Le premier a eu neuf jours d'incapacité temporaire de travail (ITT) ; le deuxième présentant un traumatisme crânien avec perte de connaissance, une ITT de dix jours.

D’un coté, c’est tout à l’honneur de notre société de protéger les droits des malfaiteurs. Par contre, il est ahurissant de constater que ceux-ci peuvent mobiliser jusqu’à 25 équipes de police pour simplement rattraper leur véhicule en chasse. Imaginez-vous combien de personnes ces voyous ont risqué de renverser mortellement sur leur passage : roulant à tombeau ouvert, prenant sens interdits et voies à contre sens, sans évidemment respecter quelque panneau ou feu routier que ce soit. Pourquoi donc dans ce cas les forces de police n’ont-elles pas tout simplement le droit de tirer sur tout véhicule en fuite ?

Parfois on ne les rattrape jamais, parfois ils tuent des innocents sur leur passage en fuite, parfois les truands, eux, n’ont aucun scrupule à tirer sur tout ce qui bouge. Parfois aussi, c’est tout un quartier qui se soulève parce qu’un truand pourchassé s’est accidenté et tué. Un de moins direz-vous, mais combien de véhicules brûlés, mobilier urbain saccagé, membres des forces de l’ordre blessés, argent public utilisé dans ces opérations dit de maintien de l’ordre… Manifestement, l’ordre n’est plus respecté dans des quartiers entiers, faisant la voie belle à l’extrême droite, au profond dégoût des citoyens incriminés vivant l’humiliation quotidienne de devoir se courber devant autant de petites frappes de leur quartier.

Aucun commentaire: