15/01/2007

Que faire dans notre vie si Dieu n’existe pas ?

Ne plus avoir personne au dessus de soi représente une véritable tragédie pour beaucoup de personnes. Le roi de droit divin n’existe plus ; Dieu lui même semble bien ne pas être là et ne jamais l’avoir été ; la qualité de nos représentants politiques apparaît à de plus en plus d’entre nous comme lamentable ; tout ce qui caractérisait nos croyances, idéaux, valeurs, manières normales de réagir dans la société : tout est battu en brèche.

Il faut donc trouver autre chose. Je vous propose désormais de croire en l’être humain, même si c’est bien difficile en ce moment, où l’on nous abreuve incessamment de mauvaises nouvelles, d’atrocités en permanence. Lorsqu’on n’en trouve pas assez en France, on va en piocher dans tous les pays du monde, les plus proches d’abord, pour qu’on se sente concernés, puis plus loin si nécessaire, selon l’actualité.

Vous êtes ainsi scandalisé par tous ces enfants qu’on enlève, viole, à qui on prodigue des mauvais traitements ; ces guerres à répétition ; ces tragédies dans le monde entier. Mais dites vous que tout ceci est non seulement parfaitement normal, mais s’est produit de tout temps. Nous sommes 60.000.000 de personnes en France : comment voulez-vous que des gens ne déraillent pas, ne veuillent pas tuer, voler, violer, détruire par acte gratuit ou intéressé ? Vous savez comme la vie est dure. Pour certains, elle est atroce, et la société ne fait pas grand chose pour changer en bien cet état de faits. Parfois, la société aggrave les choses. On le voit en France depuis les années 1970, où chômage, précarité, faibles revenus, misère sociale s’accentuent.

Mais il ne faut pas se cantonner à la France. Vous pouvez croire que le nombre de guerres augmente sans cesse, ainsi que d’atrocités corrélées. C’est possible, mais le monde change, le jeu des grandes puissances, dont la France, a de moins en moins de prise sur les autres pays, qui apprennent l’indépendance, le libre arbitre des peuples : il faut leur laisser du temps. Le chômage français n’est pas partagé par l’ensemble des pays du monde, bien au contraire, car il permet, par les délocalisations, le partage des richesses.

Nous ne sommes pas dans le meilleur des mondes, et n’y serons sans doute jamais. C’est à chacun de nous d’améliorer le niveau existant. Fourmis, nous avons l’impression de n’y rien pouvoir faire. Pourtant, de proche en proche, parmi les gens qu’on aime, nos proches, notre réseau relationnel, nous avons une action de fourmi précisément, qui tend à améliorer lentement l’humanité. Il ne faut pas s’inquiéter des soubresauts, des horreurs, même s’il faut les combattre au mieux possible. La politique sur Terre n’est pas le fait de quelques uns. Il ne faut pas se tromper : les Hitler, Staline, Bokassa, Mao, Bush.... ne sont que des épiphénomènes permis par la masse. Ils ne vivent que par ceux qui leur ont permis de venir, d’exister, de rester.

L’occident présente depuis deux siècles un progrès technique, scientifique considérables. Contrairement aux apparences, le progrès moral n’est pas nul, mais en discussion, révolte permanente. La richesse de quelques uns ne s’est jamais autant vue par autant de moyens d’information, provoquant l’ire redoutable de nombreuses personnes, provoquant la violence des exclus.

Pourtant, le partage des richesses se fait plus conséquent que dans le lointain passé, où le roi paradait inutilement dans sa cour, tandis que le peuple croupissait dans la boue. En France notamment, la mort par la faim devient très rare, et celle par violence bien plus rare que par le passé, où les rues s’appelaient : à la mort de Dieu par exemple.

Dieu est une notion, un besoin inventé par l’être humain. Dieu, c’est l’avenir de l’humain, mais le diable aussi. Puisse la notion de Dieu exister à travers de chacun de nous, de plus en plus victorieusement.

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