12/01/2007

Différences homme/femme : entre culture et génétique

« Fille mère » était une insulte, mais « garçon père » n’a jamais existé. Pourtant c’était tout à l’honneur de cette femme d’élever seule cet enfant qu’un homme avait bien dû créer. Mais non, victime de l’opprobre d’une société phallocrate, cette femme était jetée en pâture à la condamnation sans appel des bien pensants, femmes comprises.

Les femmes réussissent davantage dans leur scolarité que les garçons, et ce dès la maternelle jusqu’aux plus hautes écoles. Cependant, elles s’arrêtent bien davantage qu’eux dans leurs études et plus encore dans leur carrière professionnelle, pour élever les enfants, à tel point que les entreprises rechignent souvent à les embaucher pour certains postes.

Les partis politiques, toujours non à la pointe du progrès, privilégient la gent masculine dès qu’il s’agit de postes élevés, tout comme les différents organismes de représentation publique ou privée. C’est bien connu, les femmes c’est tout juste bon pour procréer, faire le ménage et servir leur mari.

Fort heureusement pour la moitié de la planète, les choses changent, au moins dans les pays occidentaux. Il n’en va partout de même hélas, vue la place accordée à la femme, à commencer par la culture musulmane, mais aussi en Inde et Chine, où très souvent les fillettes sont tuées dès la naissance. Politique de l’enfant unique oblige pour la Chine ; dot obligatoire pour l’Inde à verser par les parents au futur époux, femme partant chez son mari sans pouvoir alors aider financièrement sa famille, bouche inutile donc ; ces faits entraînent dans ces deux pays un déficit de 100 millions de femmes (!), de quoi peut être redorer à terme leur situation.

Egaliser le rôle de la femme et de l’homme au sein de la société donnerait selon certains davantage d’humanité à la vie sociale et politique. Personnellement, je ne le crois pas. Si c’est bien Simone Weil qui a amené la légalisation de l’interruption de grossesse en France, les autres responsables féminines ne semblent pas plus humaines que leurs collègues masculins, et sont peut être pires, car dans la société phallocrate actuelle, elles ont dû témoigner de bien plus de hargne pour arriver au haut de l’échelle sociale que leurs collègues masculins. Chez les nazis existaient aussi des femmes, pas plus tendres que ces exécrables messieurs.

Le cerveau féminin est sans doute différent de celui masculin : pas les mêmes chromosomes (à 1 près sur 46), ni baigné ou producteur des mêmes hormones. Elles étaient considérées comme de véritables idiotes dans le passé, n’ayant pas le droit de vote notamment. Honte à la gent masculine, brillant par son imbécillité de fait en la matière. Evidemment, ce n’est pas en refusant de donner instruction et responsabilités aux femmes qu’on les hisse en haut de l’échelle sociale.

Il est difficile de faire la différence entre inné et acquis en ce qui concerne les différences possibles homme/femme. Les différences issues de l’éducation sont énormes à l’évidence. Les garçons jouent avec les voitures, les fillettes avec les poupées. Cela résulte t-il du fait qu’on les leur donne pratiquement dès leur naissance, ou est-ce inné, ou inné et acquis se renforcent t-ils l’un l’autre (elles en ont envie d’une manière innée, et on les leur donne, ce qui augmente en elles le désir de jouer avec) ?

Une expérience avait été faite : filmer un garçonnet dans ses diverses activités, et projeter ce film à différents publics, qui l’ont jugé bien actif, vif, débrouillard. On a recommencé pour ce même enfant, mais grimé en fillette, son jeune âge le permettant sans problème. Le même public ou équivalent jugea cette petite fille bien perturbée, ne sachant pas rester à sa place, ayant sans doute besoin d’un appui psychologique ! Ces différences d’idées qu’on se fait du comportement normal d’un enfant, selon qu’il est fille ou garçon, se répercute forcément sur notre manière de l’éduquer.

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