06/03/2007

Un cadrage nécessaire dans l’assimilation de toutes les cultures

La France fut de tous temps le creuset de maintes cultures, ne serait-ce qu’à la suite d’invasions qu’elle dut subir, entre autres par les romains de l’antiquité. Souvent les immigrés ont eu bien des difficultés à s’intégrer. Se rappelle t-on des «ritals», ces italiens et aussi polonais dont personne ne voulait en France ? Ce serait inimaginable aujourd’hui pour ces pays intégrés à l’Europe.

Il n’en va pas de même pour les musulmans qui se heurtent avec la culture profondément chrétienne des français, même s’ils ne la pratiquent que peu désormais.

Raisonnons par l’absurde : accordons aux français d’origine étrangère ce qu’ils sont en droit de demander. Qu’est-ce que le droit ? Ce qui est communément admis par le peuple, et codifié par ses représentants. On a le droit en France de pratiquer sa religion. Pour cela, encore faudrait-il que les musulmans aient des mosquées, ce qui est bien rare dans notre pays. Il y a pourtant plusieurs millions de musulmans en France, dont quelques centaines de milliers pratiquants, mais il est actuellement impossible d’obtenir des chiffres fiables. En tout cas, c’est la deuxième religion de France.

Donc, donnons des droits à la communauté musulmane française. Construisons leur des mosquées, sans leur demander de les payer, puisque les églises catholiques furent érigées par les fonds étatiques français, via les biens papaux et ecclésiastiques. Puis accordons leur naturellement le droit d’y prier : cinq prières par jour pour les pratiquants réguliers. Pas en entreprise, car ce n’est pas accordé pour les catholiques qui n’y ont pas de messe ni lieu de prière.

Quantité d’autres demandes restent à examiner. La nourriture en entreprise, école par exemple : pas de porc, viande halal (saignée et tuée selon les rites musulmans). Cela commence à être accordé. Problème : pourquoi ne pas faire de même pour la religion judaïque, réclamant la stricte séparation lors de la cuisson des aliments d’origine animale et végétale notamment. Cela n’est pas accordé pour les juifs pour l’heure (1/2 million de juifs en France).

Les musulmans très pratiquants demandent à ce que les jeunes filles puissent cacher leurs cheveux, voire visage par des voiles ou revêtir le jilbab, une longue robe qui descend jusqu'aux chevilles, à l’école notamment. Après moult tergiversations, ce fut interdit par une loi française récente, sans grand problème. En fait, les musulmans stricts désirent que filles et garçons soient séparés à l’école, qu’on ne leur enseigne pas la théorie de l’évolution (c’est aussi le cas des créationnistes chrétiens hélas), ce qui va à l’encontre des contenus actuels de la scolarité définis par le gouvernement français.

Mais ils demandent également que les filles comme les garçons soient dispensées de la piscine exposant leur nudité, ne soient pas obligés de se laver en douches collectives. L’éducation sexuelle ne doit pas être professée. Enfin, le mieux ou même l’obligatoire est de ne pas mélanger filles et garçons au sein de l’école, en attendant le tour de l’entreprise, puis d’interdire d’aller à l’école comme dans les entreprises pour les filles et femmes, comme cela se fait en Afghanistan.

Vous pensez que j’exagère ? Oh que non, hélas ! La majeure partie de ces revendications vient d’être faite par le Conseil musulman de Grande-Bretagne (MCB), la principale organisation représentative des 1,6 million de musulmans qui vivent dans le royaume. Les musulmans britanniques veulent que l'école s'adapte à la "morale islamique" dans un document de 72 pages rendu public le 21 février, le MCB demande au gouvernement de permettre aux 400 000 jeunes musulmans d'exprimer plus librement leurs pratiques religieuses dans les écoles publiques, où 96 % d'entre eux étudient.

Si l'école ne peut séparer les sexes, les enfants doivent pouvoir être dispensés de ces cours. Même chose pour les leçons de danse, cette dernière n'étant pas "une activité normale pour la plupart des familles musulmanes". La danse, souligne le MCB, "n'est pas compatible avec les exigences de la pudeur islamique, car elle peut revêtir des connotations et adresser des messages sexuels".

L'éducation sexuelle, obligatoire dans le secondaire, doit, selon le MCB, être enseignée aux élèves par des professeurs du même sexe. Le recours à des objets ou à des "schémas représentant les organes génitaux" pour illustrer des leçons sur la contraception ou sur les préservatifs est "totalement inapproprié, car encourageant un comportement moralement inacceptable". Les écoles doivent prendre en compte "les perspectives morales islamiques".

On voit qu’à force d’accepter les revendications qui, de proche en proche, peuvent apparaître légitimes, on en dénature totalement la société française. C’est possible de le faire, mais déjà dans certaines banlieues, les adolescentes en jupe ou vêtements moulants se font traiter de putains, salopes, voire bousculer ou frapper.

Il faut savoir à partir de quel point on décidera de remettre les pendules à l’heure. Tout en permettant les différences de culture, il faut garder un moule commun représentatif de la culture de base française, faite de tolérance, acceptation de l’autre, ce qui n’est pas forcément le cas des pays d’où les immigrés viennent.

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