29/12/2006

Pourquoi fumer, s’empoisonner lentement ?

Des dizaines de milliers de morts par an rien qu’en France. La tabac fait vivre les industries le produisant, l’état par les taxes récoltées, les buralistes, et les médecins et entreprises de pompe funèbre, et font mourir beaucoup de ceux qui s’y adonnent –ou non, par le tabagisme passif. Ceci n’est pas une plaisanterie : il faut tenir compte de tout lorsqu’on parle de tabac.

Le public croit que l’état ne raisonne pas lors de ses prises (ou absences de) décisions. Ainsi, lorsqu’on parle de mort par tabagisme, l’état regarde ses comptes : le tabac = tant d’argent rapporté en taxes, bénéfices, nombre d’emplois ; le nombre de morts : on s’en fout : les morts ne votent pas, et leurs proches jusqu’ici ne faisaient pas payer à l’état leur souffrance, tout juste et encore aux entreprises créant la mort (productrices de tabac).

Depuis, après des siècles de mort lente due au tabac, nos représentants politiques agissent enfin. Il faut dire que le vent vient de l’Europe, spécialement des pays scandinaves, souvent fers de lance du progrès social. Bientôt (janvier 2007 ou peu de mois après), les drogués iront tous assouvir leur drogue dehors dans la rue, et cesseront de partager leur mort lente avec ceux ne la désirant pas : café, bar, restaurant, travail... En fait, espérons qu’à terme le tabac soit interdit, que les derniers pithécanthropes s’adonnant à ce dit plaisir doivent chercher leur cigarettes à la pharmacie du coin, sur ordonnance médicale.

En effet, pourquoi laisser les gens goûter à cette saloperie qui n’amène strictement rien de bon ? Car encore la drogue dite dure, haschich, cocaïne... amène un certain plaisir paraît-il (moi je n’y ai jamais goûté), puis un manque, dépendance, mort lente (plaisanterie habituelle des fumeurs : je ne suis pas pressé. Certes, mais avant la mort viennent le manque de souffle, toutes les molécules inhalées avec le tabac : plus de 4.000 (!), dont du cyanure, des composants de la mort au rats..., cancers...). Mais lorsque vous goûtez au tabac (ce que j’ai fait, quelques cigarettes en tout et pour tout dans ma vie) : au mieux, on ne trouve pas cela dégoûtant, mais en général, c’est absolument infect !

Alors : pourquoi fume t-on ? La réponse est très simple : pour faire comme les autres ! Les publicités ont véhiculé l’image d’un adulte qui fume, qui est fort (cow-boy de Marlboro -mort d’ailleurs depuis du cancer du poumon), heureux en famille (c’est d’ailleurs le même scénario débile qui est repris pour quasiment toute vente), entouré de jolies filles si on est un garçon, d’un conjoint, d’amis.
Dans les cours de récréation, encore à ce jour, il est de bon ton de fumer une tite clope, montrant combien on est grand, capable de s’affranchir des lois et règlements, comme on est grand surtout : on fait comme les adultes. Et les autres de vous imiter, surtout en groupe, car c’est en groupe qu’on est le plus imbécile, où votre conscience, votre jugement... s’annihilent. Si vous êtes fumeur, ou avez fumé, ou au moins avez connu des fumeurs, demandez-vous et demandez leur pourquoi ils ont commencé à fumer, et à quel âge : la réponse est sidérante : avant vingt ans pour la quasi totalité des gens.

Les pouvoirs publics, nuls à leur habitude, ont laissé faire durant des dizaines d’années, laissant une bonne partie de leur population s’intoxiquer lentement. Par exemple notre député Antoine Sanguinetti, fumeur impénitent de cigares, a tenté comme d’autres d’empêcher la loi Evin anti-tabac de passer.

Le pouvoir de la publicité est considérable : le message, seriné à longueur de journées, dans tous les médias possibles (notamment sur les voitures dans les écuries de course de de formule 1) lave le cerveau des jeunes, et parfois des moins jeunes. La distribution gratuite de cigarettes en certains lieux : discothèques, fêtes étudiantes, lieu de vacances, caravane du tour de France (vélo)... amènent de nouveaux consommateurs. C’est en tout cas ce qui s’est déroulé dans le passé, car des lois ont quelque peu assaini ces campagnes de morts.

Du coup, les cigarrettiers transfèrent leur activité dans les pays pauvres, où la loi est peu conséquente, et la corruption très active.

Des centaines de salariés ont juré dans toute leur vie sur l’innocuité du tabac, quant bien même savaient-ils parfaitement, parfois à l’aide d’études faites en interne dans ces entreprises de morts, toute la vérité là dessus, qu’ils s’ingéniaient pourtant à réfuter en public, lors du peu de procès tentés à leur encontre. C’est dire la grandeur de l’être humain, dès lors qu’il n’est encadré par aucune loi, punissant son comportement coupable.

Aucun commentaire: