07/03/2007

éduquer un enfant

Pourquoi éduquer un enfant :
Elever un enfant est la plus belle chose au monde. C’est aussi la plus dure. C’est une future merveille, ou plutôt déjà une merveille, un être humain en formation dont le devenir peut être à l’image de Dieu, beau et bon.
On dit souvent qu’éduquer un enfant est le métier le plus dur du monde, durant sept jours sur sept, 24h/24, sans aucun salaire, et, bien souvent, aucune reconnaissance, ni de la société, ni du protégé lui même.

Vouloir élever un enfant, c’est d’abord le faire, avec désir, volonté, ou par accident. C’est un désir biologique, qui est plus fort que vous. Après seulement vous y mettez des formes, une idée. Parfois vous contrariez ce désir de procréer par votre situation de vie, votre mentalité qui s’y refusent. Mais voilà, vous l’avez fait. Il vous accompagnera tout au long de votre vie.

Comment éduquer un enfant :
Les temps ont changé, mais pas vous. Vous raisonnez comme voici vingt, trente, quarante années en arrière. La société n’est plus la même, vous non plus d’ailleurs. Mais vous aimeriez tant retourner dans le passé, au temps béni et protégé de votre enfance. Alors vous protégez votre enfant, la chair de votre chair. Vous voulez à toute force lui éviter de tomber dans les mêmes trappes que vous, où personne du reste ne vous a repêché.

Vous avez consciencieusement lu, étudié, appris tout ce qui était écrit dans les livres, demandé des conseils à vos proches, réfléchi longuement. Cet enfant, vous lui donnez le meilleur de vous, ne lui souhaitez que du bonheur. Mais voilà : vous lui donnerez certainement également le pire de vous, sans vraiment ou du tout le vouloir. La vie est comme ça, et surtout votre esprit, qui vous échappe au plus profond de vous.

Elever un enfant n’est enseigné nulle part. Le plus souvent, le premier de vos enfants essuie les plâtres, supporte vos crispations d’enfance non résolus, vos atermoiements, hésitations. Vous avez enduré une éducation rigide, vous en donnerez une laxiste pour compenser vos douleurs toujours vives en vous. Ou au contraire vous n’avez eu aucune règle imposée dans votre famille débonnaire : vous reproduirez la même chose, ou encore ferez exactement l’inverse : tout sera codifié, rigide, afin de donner à votre enfant une ligne sûre à suivre, ce qui vous a tant manqué.

Parfois, il sera comme un petit chien à vous suivre sans trop savoir où, ni pourquoi, car vous ne lui expliquez rien, ne lui permettez rien. Vous êtes un être parfait, il n’a rien à contester en vous, vous ne le supporteriez pas d’ailleurs. Ou au contraire, il peut s’affirmer, vous n’êtes sûr de rien, et il vous en fera baver pour cela, car il a besoin d’être canalisé, conseillé, puni à l’occasion, pour le remettre dans le droit chemin, savoir déjà où est ce chemin.

Résultat de votre éducation :
La réalité peut être toute autre que votre désir : votre enfant est devenu racaille, drogué, menteur, voleur... ou aussi : malheureux, suicidaire, au chômage... Comment résister à tant d’adversité au quotidien ? Maltraité en cour de récréation, frappé par des inconnus comme cela se passe parfois dans la rue, acte apparemment gratuit, ou plus grave encore : c’est lui qui insulte, frappe. Voici la chair de votre chair qui se transforme en bête féroce, ennemi social à abattre, appelé racaille par tous, à commencer par nos dignes politiciens au cerveau pois chiche, au cœur de pierre, à l’âme inexistante.

Il va falloir vous remettre en question sur vos certitudes, ce que vous avez fait, pourquoi vous l’avez fait, ce que vous auriez dû, pu faire autrement, mais n’avez pas fait. A vous de recoller les morceaux, si vous le pouvez encore. Vous avez créé une vie, essayé de la former au mieux dans l’amour. Maintenant elle vous échappe, c’est à elle de faire avec dans la société, comme pour chacun d’entre nous.

L’utilité passée et peut être future du service militaire

J’ai tendance à évoquer un sévice militaire plutôt qu’un service militaire pour ce qu’il fut pour moi, et pour tant d’autres hélas. Il s’agissait de vous voler une année entière de votre vie, de votre jeunesse, en vous payant juste de quoi rembourser vos frais de train pour rentrer de temps en temps chez vous, et encore.

Ce service obligatoire fut parfaitement le reflet des inégalités flagrantes et absurdes de notre société. Mais pas forcément qu’issues des privilèges de naissance, culture, diplômes et autres positions sociales. Selon la région, l’officier devant lequel on passait, l’abondance des recrues du moment, on pouvait être dispensé du devoir en disant simplement qu’on ne désirait pas le faire, ou au contraire y être obligé alors qu’on était chargé de famille, ou autre obligation.

Le premier soin qu’on vous donnait était de presque raser vos cheveux, au point de voir le cuir chevelu. Ce n’était pas tant par mesure d’hygiène, mais pour s’assurer de votre obéissance, du premier pas pour faire de vous de la bonne chair à canon, comme la grande guerre 14/18 aimait à en manger, aux ordres débiles des officiers ne valant pas mieux (voir le siège du chemin des dames par exemple), envoyant à la mort certaine et inutile des milliers de recrues. C’étaient des criminels de fait, jamais jugés, souvent glorifiés.

Les deux premiers mois étaient appelés «les classes», utilisées pour constater votre endurance, servilité, pour casser toutes les fortes têtes, quitte à les envoyer au mitard (prison militaire). Les vexations étaient quotidiennes, injustes le plus souvent, au bon vouloir du gradé à qui on devait totale obéissance. Et encore la France est un pays de droit, relatif.

Les jeunes étaient insultés (fiente de lapin par exemple), tirés par leur boucle d’oreille s’ils se permettaient d’en mettre une, punis à rester à la caserne plutôt que de retourner chez eux, à des taches stupides, comme celle bien connue de nettoyer et re-nettoyer sans cesse des fusils déjà parfaitement propres, là aussi pour le plaisir de vous briser toute conscience de votre qualité d’être humain aimable et respectable, et pour conforter le sadisme éventuel de vos supérieurs militaires s’en donnant à cœur joie.

C’est ce qu’on appelait devenir un homme, c’est à dire : apprendre à voler, mentir, devenir violent, saoul, et bien sûr apprendre à tuer d’autres êtres humains, en toute légalité lors d’une guerre. Pour cela, il fallait inscrire dans votre tête que votre unité était la meilleure, et toutes les autres des bâtardes, propres à être annihilées si possible, prémisse pour haïr l’ennemi qui somme toute est un être humain comme vous.

Cette «formation» d’une année, accompagnée du secret militaire, opposable sans limite aux tribunaux civils, a permis à des milliers de jeunes de torturer en Algérie par exemple, sans que personne n’ait à y redire durant des dizaines d’années, et encore maintenant, puisque personne n’a été jugé pour ces faits d’assassins.

Vos copains de chambrée vous volaient vos vêtements pour les vendre, les utiliser à la campagne, dans les travaux des champs, pour la chasse, en souvenir. C’est vous qui serez puni si vous ne les récupériez pas en les volant à d’autres, puisque le voleur ne se dénonce pas évidemment. Mentir, ça va avec.

L’armée, aberration, vous offre régulièrement des paquets de cigarettes, c’est dommage de ne pas en profiter. D’autre part, les jeunes s’ennuyaient tant qu’ils se mettaient souvent ainsi à fumer. Boire, c’est également pour vous occuper. Devenir violent, c’est pour compenser l’isolement loin de votre famille, les humiliations permanentes de ces supérieurs militaires contre qui vous étiez totalement impuissants. Voilà encore une fois ce qu’on appelait devenir un homme à l’armée !

Et encore je n’étais pas parmi les plus mal lotis. Après les classes, une fois que vous aviez compris le fonctionnement de cette institution propre à ne rien vous apprendre de réel ni de constructif, vous deviez attendre la fin des douze mois de vol de votre vie, sans aucun intérêt de vivre cela. Certains, rares, pouvaient apprendre un métier, d’autres avoir des amitiés, dont ils parleraient fièrement tout le restant de leur vie, partager des conditions de vie humiliante soudant souvent des relations.

François Mitterrand à fait cesser cette institution débile, avilissante et inutile. Pourtant, il serait peut être nécessaire de la recréer, autrement. Tous ces jeunes issus de l’immigration, des banlieues difficiles, n’ayant jamais respecté rien ni personne pourraient trouver une bonne ligne de conduite, en commençant à apprendre à obéir. Déjà, connaître les règles de base de la vie normale en société.

Mais peut-être suis-je bien ringard à imaginer un tel service qui serait de caractère civil, et respecterait l’humain dès lors qu’il respecterait les autres. Beaucoup de travail en perspective.

06/03/2007

Un cadrage nécessaire dans l’assimilation de toutes les cultures

La France fut de tous temps le creuset de maintes cultures, ne serait-ce qu’à la suite d’invasions qu’elle dut subir, entre autres par les romains de l’antiquité. Souvent les immigrés ont eu bien des difficultés à s’intégrer. Se rappelle t-on des «ritals», ces italiens et aussi polonais dont personne ne voulait en France ? Ce serait inimaginable aujourd’hui pour ces pays intégrés à l’Europe.

Il n’en va pas de même pour les musulmans qui se heurtent avec la culture profondément chrétienne des français, même s’ils ne la pratiquent que peu désormais.

Raisonnons par l’absurde : accordons aux français d’origine étrangère ce qu’ils sont en droit de demander. Qu’est-ce que le droit ? Ce qui est communément admis par le peuple, et codifié par ses représentants. On a le droit en France de pratiquer sa religion. Pour cela, encore faudrait-il que les musulmans aient des mosquées, ce qui est bien rare dans notre pays. Il y a pourtant plusieurs millions de musulmans en France, dont quelques centaines de milliers pratiquants, mais il est actuellement impossible d’obtenir des chiffres fiables. En tout cas, c’est la deuxième religion de France.

Donc, donnons des droits à la communauté musulmane française. Construisons leur des mosquées, sans leur demander de les payer, puisque les églises catholiques furent érigées par les fonds étatiques français, via les biens papaux et ecclésiastiques. Puis accordons leur naturellement le droit d’y prier : cinq prières par jour pour les pratiquants réguliers. Pas en entreprise, car ce n’est pas accordé pour les catholiques qui n’y ont pas de messe ni lieu de prière.

Quantité d’autres demandes restent à examiner. La nourriture en entreprise, école par exemple : pas de porc, viande halal (saignée et tuée selon les rites musulmans). Cela commence à être accordé. Problème : pourquoi ne pas faire de même pour la religion judaïque, réclamant la stricte séparation lors de la cuisson des aliments d’origine animale et végétale notamment. Cela n’est pas accordé pour les juifs pour l’heure (1/2 million de juifs en France).

Les musulmans très pratiquants demandent à ce que les jeunes filles puissent cacher leurs cheveux, voire visage par des voiles ou revêtir le jilbab, une longue robe qui descend jusqu'aux chevilles, à l’école notamment. Après moult tergiversations, ce fut interdit par une loi française récente, sans grand problème. En fait, les musulmans stricts désirent que filles et garçons soient séparés à l’école, qu’on ne leur enseigne pas la théorie de l’évolution (c’est aussi le cas des créationnistes chrétiens hélas), ce qui va à l’encontre des contenus actuels de la scolarité définis par le gouvernement français.

Mais ils demandent également que les filles comme les garçons soient dispensées de la piscine exposant leur nudité, ne soient pas obligés de se laver en douches collectives. L’éducation sexuelle ne doit pas être professée. Enfin, le mieux ou même l’obligatoire est de ne pas mélanger filles et garçons au sein de l’école, en attendant le tour de l’entreprise, puis d’interdire d’aller à l’école comme dans les entreprises pour les filles et femmes, comme cela se fait en Afghanistan.

Vous pensez que j’exagère ? Oh que non, hélas ! La majeure partie de ces revendications vient d’être faite par le Conseil musulman de Grande-Bretagne (MCB), la principale organisation représentative des 1,6 million de musulmans qui vivent dans le royaume. Les musulmans britanniques veulent que l'école s'adapte à la "morale islamique" dans un document de 72 pages rendu public le 21 février, le MCB demande au gouvernement de permettre aux 400 000 jeunes musulmans d'exprimer plus librement leurs pratiques religieuses dans les écoles publiques, où 96 % d'entre eux étudient.

Si l'école ne peut séparer les sexes, les enfants doivent pouvoir être dispensés de ces cours. Même chose pour les leçons de danse, cette dernière n'étant pas "une activité normale pour la plupart des familles musulmanes". La danse, souligne le MCB, "n'est pas compatible avec les exigences de la pudeur islamique, car elle peut revêtir des connotations et adresser des messages sexuels".

L'éducation sexuelle, obligatoire dans le secondaire, doit, selon le MCB, être enseignée aux élèves par des professeurs du même sexe. Le recours à des objets ou à des "schémas représentant les organes génitaux" pour illustrer des leçons sur la contraception ou sur les préservatifs est "totalement inapproprié, car encourageant un comportement moralement inacceptable". Les écoles doivent prendre en compte "les perspectives morales islamiques".

On voit qu’à force d’accepter les revendications qui, de proche en proche, peuvent apparaître légitimes, on en dénature totalement la société française. C’est possible de le faire, mais déjà dans certaines banlieues, les adolescentes en jupe ou vêtements moulants se font traiter de putains, salopes, voire bousculer ou frapper.

Il faut savoir à partir de quel point on décidera de remettre les pendules à l’heure. Tout en permettant les différences de culture, il faut garder un moule commun représentatif de la culture de base française, faite de tolérance, acceptation de l’autre, ce qui n’est pas forcément le cas des pays d’où les immigrés viennent.

Le danger potentiel des nanoparticules

La recherche et la production de nanoparticules (moins d’un dix millième de millimètre) va augmenter de manière exponentielle dans les prochaines années. Elles sont utilisées comme catalyseurs pour les réactions chimiques, le polissage... Elles peuvent être incorporées dans divers produits : vêtements, cosmétiques, pneus, farts de skis... ; seront exploitées pour des applications médicales pour transporter des médicaments au niveau des cellules cibles, et à des fins environnementales.

L’exposition aux nanoparticules a toujours existé. L'air que nous respirons contient des quantités très importantes de particules ultra fines naturelles : plus de 10 000 particules supérieures à 10 nm dans 1 cm3 d’air, avec de fortes variations selon la saison ou le degré de pollution industrielle. Dans le monde du travail : condensation de fumées des fours métallurgiques, de soudage, fabrication et utilisation de noirs de carbone, de silices amorphes...

Les nanosystèmes moléculaires conçus par l'homme risquent de traverser les barrières biologiques entre sang et cerveau ou entre le fœtus et sa mère. Une très grande quantité de nanofibres et de nanoparticules aux propriétés physico-chimiques très diverses va être produite. Les risques sanitaires concernent aussi bien les travailleurs du secteur, qui peuvent être exposés de manière chronique à des quantités importantes de nanoparticules que la population en général dont l’exposition est plus indirecte.

Les nanoparticules ne sont pas retenues par les filtres classiques. Chaque type a un comportement physico-chimique, toxicologique et environnemental spécifique, pour lequel il faut trouver et mettre en œuvre des moyens de contrôle et de protection adaptés.

Les nanoparticules de dioxyde de titane ont la propriété de pénétrer l’épithélium pulmonaire, de passer dans les circuits lymphatiques et de s’accumuler progressivement dans les ganglions lymphatiques les plus proches.
La circulation sanguine les conduit dans tous les organes : foie, rein, cœur, cerveau. Elles pourraient même parvenir au cerveau en suivant le trajet du nerf olfactif. Leur capacité à traverser la peau est controversée.

Conséquences possibles : réactions inflammatoires, émergence de modifications génétiques des cellules atteintes pouvant évoluer vers un dysfonctionnement plus ou moins important des organes touchés, voire en cancer. Dans les poumons, les réactions inflammatoires peuvent dégénérer en fibrose, qui se traduit par une diminution de la capacité d’échanges gazeux des alvéoles pulmonaires et une diminution de la fonction respiratoire ou de l’asthme.

Les nanotubes flexibles s’agglomèrent en pelotes dans les alvéoles pulmonaires, et se trouveraient ainsi dans l’impossibilité de traverser la plèvre. Mais cette agglomération augmente leur persistance dans les poumons, et par là même facilite leur effet fibrosant potentiel.

Chez la souris, on a observé une augmentation de l’altération de l’ADN mitochondrial dans l’aorte, et une altération des gènes impliqués dans l’inflammation des cellules cardiaques.

L’exposition des populations se fera lors de la dégradation des produits contenant des nanoparticules ou du traitement des déchets, ou encore par la chaîne alimentaire –via les poissons par exemple- si ces nanoparticules sont bio-accumulables et bio-persistantes.

Alors que 10 milliards de dollars ont été consacrés en 2005 au niveau mondial à la recherche et au développement dans le domaine des nanosciences, seulement 40 millions de dollars l'ont été à des fins de recherche sur les effets secondaires éventuels, soit 0,4 %.

A l’heure où des dizaines ou centaines de milliers de personnes souffrent ou sont décédées des conséquences de l’exposition à l’amiante, niée durant des dizaines d’années par les autorités publiques et spécialistes inconscients et/ou criminels, nous devons tous faire part de la plus haute circonspection face à ces nouvelles substances.

L’amour immodéré des stars

Les adolescents sont très souvent fanatiques d’artistes, chanteurs le plus souvent, mais aussi acteurs variés. Cela représente pour eux un soutien dans leur vie qu’ils considèrent souvent comme peu intéressante. Ils y amènent le rêve, idéalisant cet homme ou cette femme, le plus souvent jeunes comme eux. Ils voudraient faire leur vie avec leur idole qui souvent, pour les hommes au moins, ramassent ainsi à la pelle des filles pour meubler leur lit le soir.

L’exemple du groupe «les boy’s friend» est sidérant. En fait, ce groupe monté de toutes pièces par leur producteur ne s’appartient pas. Il s’agit de salariés ayant donc conclu un contrat de travail, rétribué mensuellement. L’essentiel des bénéfices ne leur échoit pas. Bien pire, s’ils déçoivent, ils peuvent être obligés de sortir du groupe en étant remplacés par une autre personne, ce qui s’est déjà produit deux fois.

Lorsqu’on a demandé à quelques uns de leurs fans s’ils appréciaient toujours les membres du groupe, ceux-ci se sont extasiés sur les performances de leurs stars, sans même se rendre compte que pour deux d’elles sur quatre, il ne s’agissait pas des mêmes ! C’est dire comme certains artistes peuvent être interchangeables, notamment dans le cœur de leurs plus fidèles supporteurs.

Ce qui compte en fait réellement n’est pas la prestation des chanteurs, mais l’image que les adolescents s’en font. Ils ont besoin d’aimer quelqu’un. Plus leur vie leur semble vide, moins y sont présents des personnages charismatiques, davantage ils sublimeront leur amour dans l’illusion notamment médiatique. Amour proche de la dépendance aux drogues, succédané finalement bénéfique à l’alcool ou au tabac, si ce n’est pire.

Parfois, lorsque l’être est vraiment désorienté dans son existence, cet amour de l’artificiel perdure toute ou grande partie de sa vie. C’est ainsi qu’on assiste à des pèlerinages à la gloire de Claude François ou de tel autre artiste, genre James Dean ou Elvis Presley. Evidemment, plus ils auront disparu jeunes et en pleine gloire, meilleure restera leur image, telle que celle de Che Guevara.

Ce refuge dans le rêve aide les jeunes à passer le cap difficile de l’adolescence, leur permettant sans trop de difficultés d'aborder le monde adulte si loin de leurs rêves le plus souvent.

En fait, le monde adulte n’est pas si différent. Les amours artificielles y sont nombreuses, telles que celles pour le communisme, libéralisme, écologie, divers mouvements religieux ou athées, vous trouverez sans problème de nombreux exemples sans doute. Le problème n’est pas d’aimer un mouvement, mais de le faire de façon disproportionnée, sans recul, sans voir que rien n’est parfait. A cet égard, le nombre d’adultes immatures est conséquent.

A chacun sa merde !

La première fois que j’ai entendu cette phrase, j’étais encore bien jeune dans ma tête, croyais à la beauté possible, nécessaire de l’être humain, et j’en fus extrêmement choqué. Depuis, j’ai fait mon chemin dans la vie, et ai certainement incluse cette maxime dans mon comportement personnel. Je n’en suis pas plus fier que cela.

Il est naturel de penser à soi plutôt qu’aux autres, du moins dans une première approche. En temps de guerre sont exaltés les sentiments de bravoure, héroïsme, sacrifice : une médaille contre son sang ou sa vie. Le discours des politiciens est bourré de bonnes paroles mais creuses. Tous nos instincts, à part celui de maternité, disent : moi d’abord. Fort bien. Reste ce qui devrait faire notre humanité.

Alors protégeons nous, protégeons nos proches, puis... pensons un peu aux autres. Penser aux autres, c’est encore en fait penser à soi. Si nous évoluons dans un monde meilleur, plus partageur, nous en profiterons nous aussi. Alors... soyons égoïste : pensons aussi aux autres !

S’informer correctement dans le monde d’aujourd’hui

Les sources d’information sont très diverses et variées. Au temps des rois, le clampin de base (représentant tout de même 99 % de la population) devait attendre des semaines ou des mois avant d’apprendre une nouvelle aussi importante que la mort du souverain, quant bien même en eut-il été séparé géographiquement que de quelques dizaines de kilomètres. Désormais, nous apprenons la mort du roi quelques secondes après qu’elle se soit produite, en ayant même, privilège suprême, accompagné sa lente agonie aux nouvelles des média.

Télé, radio, journaux, internet, téléphone portable, mails... n’en jetez plus : le cerveau est plein. Trop plein. L’abondance ne fait pas la qualité. La quantité, même dans la qualité, donne souvent l’effet inverse.
Exemple : la télévision qui, jour après jour, au fil des journaux télévisés, ressasse sempiternellement les mêmes informations, inutiles le plus souvent. Par exemple, il fait beau : les gens se baignent, et chaque année c’est pareil ! C’est le week end : les files de voitures s’allongent. En Irak : les attentats se suivent et continuent leur cortège de morts dévouées à la libération, éducation de leur pays par les forces US –merci à elles !

Informations inutiles, spectacles, morbides. Les chiens écrasés font davantage vendre que le bonheur. Alors décidez : ou vous perdez votre temps dans ces rabâchages insipides au goût affreux, ou vous vous cultivez, élevez votre âme par la réflexion, votre couple par la discussion, l’éducation de vos enfants par l’amour au quotidien autrement qu’en paroles.

Vous avez mieux à faire que la quête effrénée de l’information. Le journal «Le Monde» par exemple, tenta durant des mois de vous faire abonner à son journal sur le net avec ce slogan : informez vous avant les autres ! Avec l’image accrocheuse d’un soldat en guerre ! Quelles horreurs ! Pourtant la qualité de ce journal est certaine, et heureusement il a changé sa publicité là dessus.

Apprenez à lire rapidement les nouvelles, à les enregistrer pour celles télévisées. La première méthode vous permettra de faire le tri immédiatement dans ce qui peut vous amener quelque chose de réel dans votre vie ; la seconde vous débarrassera par le passage rapide de tout l’inutile si fréquent.

Profitez de la bibliothèque mondiale d’informations : le net, les mails... et surtout : faites le tri ! Vous maximiserez ainsi votre qualité d’être, vos connaissances réelles, votre temps.

Les élections 2007, vaste bouffonnerie, comme d’habitude

Jacques Chirac fut crédité de 19,88 % des voix au 1er tour des élections présidentielles de 2002. Jean-Marie Le Pen eut 16,86 % des électeurs en sa faveur. 28,40 % des électeurs inscrits s’abstinrent de voter. 82,21 % des voix allèrent à M Chirac au second tour, à la suite d’un lynchage médiatique sans précédent de M Le Pen.

Nous pouvons en fait dire que seuls 19,88 % des français désirèrent l’accession de M Chirac à la fonction élective suprême. Cela ne l’empêcha nullement de ne composer avec aucun autre parti politique durant ses cinq années de royauté de fait, et de continuer à cadenasser tous les hauts postes politiques et autres possibles au sein de son état privé français. M Le Pen, lui, continua à n’avoir aucun député à l’assemblée nationale, et aucun moyen ni pouvoir d’inflexion sur la politique royale votée par les représentants supposés du peuple, essentiellement aux ordres de leur parti.

A terme, cela ne peut qu’exaspérer davantage le vote protestataire au bénéfice de M Le Pen pour ceux croyant encore à l’utilité de leur vote. Pour tous les autres, dont les abstentionnistes de plus en plus nombreux, ou ceux ne s’inscrivant même pas sur les listes électorales, la violence des rues constitue un exutoire pour certains, l’incivisme léger pour d’autres, le dégoût pour tous. Les politiciens sont dans une fange morale depuis bien longtemps, considérant les français tout juste bons à consolider leur volonté de richesse et de pouvoir personnels.

Les français, très certainement, ont ce qu’ils méritent. En premier lieu les journalistes qui ne devraient avoir de cesse de rappeler la saleté de nos représentants politiques. Puis c’est Monsieur et Madame tout le monde qui sont responsables, c’est à dire vous ou moi. Nous continuons en effet à tolérer un régime et une classe dirigeante corrompus, absous de fait pour toutes leurs malversations. Nous supportons aisément de voir des gens ne pas avoir de travail, de domicile correct, d’argent pour assurer leurs besoins minimum, alors que d’autres gagnent jusqu’à des millions d’euros par mois ! Aberration de la société, refus de prise de conscience de la souffrance d’autrui, laideur de l’esprit humain, du nôtre malheureusement.

05/03/2007

L’excès de sel dans l’alimentation

Toutes les agences de santé européennes comme américaine sont d’accord sur la nocivité de la prise alimentaire excessive de sel, celle souhaitable se situant à 5 à 6 grammes par jour, dose pouvant être atteinte par un seul produit tel que 300 g de ravioli au jambon accompagné d’un peu de pain par exemple (4 g de sel dans une baguette).

En fait, 3 g de sel quotidien suffisent pour les besoins humains. L’excès de sel alimentaire est associé à l’augmentation de tension artérielle, facteur de risque de maladie cardio-vasculaire (173.000 morts par an en France) et rénale. C’est aussi un facteur de cancer gastrique et d’ostéoporose.

A l’heure où l’on mange de plus en plus de plats préparés industriels, c’est à ceux-ci d’amoindrir leur apport salé. Seulement, le sel sert à donner du goût à ce qui en a peu, à augmenter la teneur en eau des aliments, ce qui permet de faire payer cher le prix de l’eau. Il sert aussi à freiner le développement bactérien (traditionnellement, le sel servait à la conservation des aliments, devenant même une monnaie d’échange).

Généralement l’étiquetage alimentaire ne donne pas les quantités de sel. On peut lutter en partie contre cet excès de sel à l’aide des légumes, fruits, d’activité physique, en diminuant la consommation d’alcool, et évidemment en salant le moins possible ses aliments.

Les professionnels tout puissants de l’alimentaire craignent à informer les consommateurs, à les éduquer à moins prendre de sel, et à perdre les bienfaits malhonnêtes de la forte présence salée dans leurs aliments vendus. Les pouvoirs publics là comme ailleurs ne tiennent pas leur rôle d’encadrement des industries, ne promulguent aucune loi en la matière, préférant celle du marché, la gabegie de la santé, là où pourtant ils désirent diminuer ses dépenses. L’argent mis dans les médicaments coûte cher au pays, les maladies et décès causent bien des souffrances, et tout ça pour un peu trop de sel notamment.

Etonnante apparente quadrature du cercle, si simple à résoudre avec un peu d’information, d’honnêteté au profit de tous. Lamentable responsabilité des professionnels de l’argent appuyés par des politiciens incapables, relayés par un peu tous les français qui ne veulent pas entendre la vérité et encore moins la mettre en pratique.

01/03/2007

Cryogénie de l’être humain : entre rêve et réalité

Le beau rêve que de revenir un jour du plus profond de sa mort causée par maladie, accident ou vieillesse, et de revivre, peut être même pour l’éternité !

C’est ce que vous promettent les adeptes de la cryogénie, qui congèleront votre corps sitôt mort, le laissant en attente de fantastiques progrès de la médecine, notamment des nanotechnologies, qui sauront mettre ce qu’il faut dans le moindre recoin de votre organisme pour réparer ce qui doit l’être, améliorer même l’existant (celui d’avant votre décès), ôter la moindre trace par exemple de ces vilaines cellules cancéreuses vous ayant lentement et complètement détruit.

C’est beau l’espoir, c’est même souvent ce qui nous permet de tenir face à nos forts malheurs. Dieu existe peut être, mais c’est l’être humain qui saura le supplanter au sein même de sa vie terrestre pour la magnifier, prolonger, réparer ses tourments physiques.

Il vous en coûtera naturellement une forte somme, mais que ne ferait-on pas pour échapper au si fort malheur que de perdre la vie. Ils auront fort à faire ces scientifiques et techniciens du futur : la congélation du corps détruit de façon irréversible les cellules de votre organisme, notamment celles neuronales, siège de la vie humaine. Irréversible aujourd’hui, mais demain ?

C’est un peu comme réparer un réveil dont on n’aurait plus aucun composante intact, sauf que là c’est à l’échelle moléculaire. Il est vrai que la science magnifie toujours davantage ses actes au quotidien. Si on a l’argent : pourquoi pas ?

Il faudra évidemment faire également confiance dans la pérennité de la société vous mettant au froid pour des dizaines d’années, siècles éventuellement. Lorsqu’on sait que la moitié des entreprises disparaissent dans les cinq années : cela fait froid dans le dos !

Allez, c’est fait : vous êtes mort dans les années 2000, et vous renaissez dans un, deux... siècles. Vous avez victorieusement traversé les épreuves de la décongélation, réparation, renaissance, et l’entreprise à laquelle vous avez confié votre cadavre a elle aussi survécu au temps. Cerise nécessaire sur le gâteau, la Terre n’a pas disparu dans la folie humaine, et les tourments de l’histoire du futur n’ont pas fait disparaître ce beau projet de vous recréer. Les hommes du futur ne sont décidément pas si méchants que ça : ils veulent bien vous voir renaître à leurs cotés.

C’est décidément étonnant d’arriver à surmonter tous ces aléas. Ce n’est plus du rêve, mais presque de l’illusion. Mais on l’a dit : vous y êtes arrivé. Seul. Ben oui, il n’est pas beaucoup de gens qui décident de se faire congeler, même morts, ni qui ont l’argent nécessaire pour ceci. A la rigueur, vous avez un conjoint, des enfants, quelques amis ou connaissances. Vous avez vraiment de la chance !

Vous rendez-vous compte ? Vous voilà des siècles, voire millénaires en avant. Espérons que les hommes d’alors ne vous mettront pas en cage, dans le zoo des preuves du passé. Quant à vous, puisque c’est l’objet de l’article, espérons que vous saurez vous adapter au futur, vu le développement exponentiel du savoir de l’être humain. Votre psychologie risque fort d’en souffrir ! Ce serait triste d’avoir surmonté toutes ces supposées impossibilités de retour à la vie pour vous suicider ou être malheureux le restant de vos jours : pour l’éternité peut être.

25/02/2007

Les mines antipersonnel, bon reflets de la criminalité humaine

133 pays ont apposé leur signature au bas du traité d'Ottawa de 1996 sur les mines antipersonnel, les engageant à détruire leurs stocks de mines. Chine, États-Unis, Russie et Israël notamment refusèrent de le ratifier, précisément les pays possédant de puissantes armées et la majorité des mines.

À partir du mois de décembre 2001, l'Inde et le Pakistan entreprennent la plus importante campagne de pose de mines depuis de nombreuses années, en plaçant des mines antipersonnel le long de leur frontière commune de 2800 km. Dans le Myanmar, le gouvernement et les troupes rebelles continuent leur utilisation considérable des mines et, au Népal, leur emploi par les rebelles a augmenté alors qu'on décèle des signes d'utilisation par le gouvernement.

En 2002, l'Inde, le Pakistan et les Philippines continuent de déployer des mines. En 2001 et 2002, les factions belligérantes de l'Afghanistan, continuent d'avoir recours aux mines antipersonnel, malgré des opérations de déminage de grande envergure à la fin des années 1990 et l'adhésion de ce pays au Traité sur l'interdiction des mines le 11 septembre 2002.

Parmi les pays qui continuent d'utiliser ou de stocker des mines terrestres antipersonnel, on compte la Chine, le Pakistan, l'Inde, la Corée du Sud, la Corée du Nord, la République de Singapour et le Vietnam. Au nombre des pays qui ont refusé de devenir membres du Traité sur l'interdiction des mines antipersonnel, on compte des pays très touchés par les mines comme le Laos, le Sri Lanka, le Bhoutan, la Mongolie, le Népal, le Timor-Oriental, les États fédérés de Micronésie, la République des Palaos, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, la Tonga et le Tuvala. En tout, 146 pays ont adhéré au traité et parmi ce nombre 131 l'ont ratifié.

Une conférence sur les bombes à sous-munitions se tint le 23 février 2007. 46 des 49 pays présents concluront d'ici à 2008 un traité international interdisant l'utilisation, la production, le transfert et le stockage des bombes à sous-munitions (dont les mines antipersonnel). France et Grande-Bretagne se sont enfin engagés dans cette voie.

Par contre, les criminels Etats-Unis ont de suite rejeté ce projet. Ils furent imités notamment par Israël, Japon, Pologne et Roumanie. Normal : 98 % des victimes de sous-munitions sont des civils. Les états criminels ne sont sans doute que les dignes représentants de leurs peuples criminels.

23/02/2007

L’Iran, puissance nucléaire, et pourquoi pas ?

1,6 millions de Km² (3 fois la France), 70 millions d’habitants, le dixième du PNB de la France, deuxième puissance de la région, héritier de l'empire perse qui fut l'un des plus puissants et des plus fastueux durant l'antiquité, 85 % de chiites dans un monde musulman sunnite à 90 %.

Les pays occidentaux font bloc à l’ONU, votant des résolutions voulant empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire, et même de faire des recherches en matière civile puisqu’ils le soupçonnent de les faire à cette fin. Quoi de plus louable de militer ainsi pour la non prolifération du nucléaire, surtout que ce pays voulut exporter sa révolution islamique, donnant un premier élan vers l’islamisme radical et terroriste. Désirant la destruction d’Israël, on peut considérer que l’arme nucléaire entre leurs mains serait rapidement suivie d’une guerre dévastatrice.

Mais voilà : pourquoi Israël et autres pays dits occidentaux, USA en tête, pourraient, eux, disposer de cette arme fatale ? Sont-ils donc plus sages que les autres ? Certes, à part en août 1945, ils ne s’en servirent jamais, mais ne firent pas faute d’en produire la menace. Les américains ont même produit la bombe à neutrons, tuant toute vie à des centaines de mètres alentours, mais épargnant toutes les infrastructures, et permettant de surcroît l’invasion par des troupes terrestres peu de temps après (en heures) sans danger.

Lors de l’invasion de l’Irak et de l’Afghanistan, les mêmes n’eurent aucun scrupule pour utiliser des bombes bien pires que les sinistres lance flammes et gaz de la première guerre mondiale. Bombes créant un effet de vide faisant suffoquer à mort tous les talibans réfugiés dans leurs grottes pensées inexpugnables. Merveilles de technologie envoyant à quelques mètres au dessus du sol un tourbillon de flammes ou de micro billes en acier blessant et tuant autour d’elles. Et puis sans oublier les balles pénétrant le corps mais non ou peu visibles en radioscopie, car de la même densité que la chair : on n’arrête pas le progrès.

Il est vrai que tous ces pays occidentaux guerroyant pour créer leurs colonies ou les garder, protéger leurs supposés intérêts vitaux sont des modèles de vertu. Ne parlons pas de toutes les dictatures appuyées, coups d’état fomentés depuis l’étranger, mouvements pseudo révolutionnaire créés de toutes pièces...

Ces états riches, docteur Jeykill en apparence, mister Hyde en réalité ; Blanche Neige façon sorcière n’ont strictement rien de ragoûtant. L’Iran n’est certainement pas plus vertueux qu’eux, mais pas pire non plus. C’est peut être bien de l’empêcher d’atteindre le savoir nucléaire, c’est encore mieux d’opérer pour un monde meilleur, de continuer le désarmement, d’interdire les mines antipersonnel continuant des dizaines d’années après les fins de conflit (Vietnam par exemple) à tuer enfants, animaux, adultes tous les jours. Les USA, creuset de la puanteur morale bien pensante n’ont même pas signé cette proposition d’interdiction, tout comme notamment Chine, Russie et Israël, pays possèdant de puissantes armées et la majorité des mines.

Alors encore une fois, relativisons sans cesse l’information qui nous parvient, arrêtons-nous un instant pour y réfléchir tranquillement, sereinement. Corroborons les données, comparons les idées, essayons d’avoir un minimum de discussion et de prise de main sur notre monde.

13/02/2007

Pourquoi les couples se séparent-ils plus que par le passé ?

On s’esbaudit, s’étonne ou s’indigne du nombre de séparations des couples contemporains. On tente même d’y trouver une explication scientifique : la nature aurait prévu un attachement de une à trois années entre l’homme et la femme, le temps de gestation et de protection minimum de l’enfant à naître. Cela me paraît quelque peu fantaisiste, surtout si on considère que le petit humain ne saurait se débrouiller seul dans le meilleur des cas avant l’âge de cinq ans au sein d’un groupe, et encore.

Les arguments pour expliquer le nombre effarant de séparations conjugales sont nombreux. Les spécialistes arguent d’une vie plus difficile à supporter, une sphère familiale en état de décomposition avec des parents davantage stressés par leur métier (ou absence de), leurs enfants bien moins obéissants que dans les temps passés, des appartements plus petits, sans soutien familial pour garder les enfants en bas âge, aider à la cuisine, donner un peu d’argent, ou tout simplement de la chaleur humaine, de la sécurité affective.

Auparavant, la femme ne travaillait pas dans les pays occidentaux. Elle était tenue par l’argent de son mari, ne pouvait sortir du couple, d’autant plus qu’un divorce était porteur, surtout sur elle, d’une honte et d’un rejet phénoménal de la société.

Le couple se mariait pour la vie, le plus souvent à l’intérieur d’une zone géographique assez étroite : village, petite ville ou quartier d’une grande ville. Puis est venue la révolution industrielle, avec son lot de malheurs, de changements de métier, de déracinement du village. Le temps de loisirs augmenta, avec de moins en moins d’heures travaillées dans l’année, amenant le tourisme, le mélange des populations. Enfin le cataclysme internet acheva de bouleverser les mentalités et moyens de rencontre.

Les couples multiculturels sont plus fréquents, avec la baisse du racisme, de la moindre peur de l’autre ou de l’inconnu. Les barrières sexuelles sont moins fortes, avec la pilule, voire l’avortement toujours possible. Tout cela provoque des rencontres plus libres et fréquentes. Le qu’en dira t-on disparaît peu à peu, même si ici ou là il garde encore une certaine force. On ne se marie même plus, ainsi la rupture sera plus facile, moins douloureuse financièrement pour le ou la plus aisé (e).

Toutes ces différences de culture, de garde fou, facilitent rencontres, amour sexuel, liaisons plus ou moins durables. Avec à la clé, des séparations bien plus aisées également.

Tous ces arguments ont une certaine pertinence, mais le principal de l’explication de cette nouvelle réalité me semble plus simple. Avant, certes, on se mariait pour la vie. Mais la vie était courte. A 50 ans, on commençait à être vieux, fatigué, et les gens atteignant 70 ans n’étaient pas bien nombreux. Maintenant, on parle de quatrième âge. Les centenaires prennent une place conséquente dans notre société, et les gens de 80 ans sont souvent bien portants. Tous les dix ans, on gagne six mois de qualité de vie, et trois mois de vie supplémentaire en moyenne. C’est à dire que voici cinquante ans, on vieillissait bien plus vite.

Alors ces vieillards fringants désirent continuer à vivre, et à bien vivre, et surtout à ne pas s’embarrasser d’un conjoint qu’ils n’aiment plus. Si avant on ne se mariait pas forcément par et pour l’amour, cela devient de moins en moins le cas. La vie est bien plus longue. Avant, se marier pour la vie signifiait se marier pour 15 ans. Maintenant, c’est pour cinquante ans, ou davantage encore ! Alors on se sépare bien plus qu’auparavant.

Quels sont les VRAIS responsables des génocides et autres atrocités ?

L’honneur de l’humanité fut sauf grâce au procès de Nuremberg. Les criminels de guerre furent jugés, condamnés en fonction de leurs responsabilités dûment établies au long d’un procès fleuve à l’aide de milliers de preuves écrites, vidéo, témoignages. Plus jamais n’auraient lieu de telles horreurs car les responsables et coupables sauraient désormais qu’ils ne seraient jamais en sécurité nulle part dans le monde. Le tribunal de justice international saurait les débusquer, juger, condamner.

Vous l’avez deviné, tout ça, c’est pour la façade. Des milliers de responsables échappèrent à ce procès, protégés par les autorités américaine et soviétique notamment, afin de révéler leurs procédés scientifiques précieux, aidant les USA à acquérir leur puissance spatiale, grâce au savoir des bombes V1 et V2 des ingénieurs allemands. Bien d’autres criminels encore bénéficiaient de protections des milieux catholique, politique ou autre.

Cela peut paraître étonnant, ignoble, mais en fait cela s’explique aisément ! En effet, ce ne sont pas quelques lampistes seuls qui sont coupables. Rudolf Hess, Adolf Hitler, Daladier et tant d’autres n’ont pas oeuvré tous seuls. Ce ne sont pas eux qui ont fait des expériences supposées scientifiques sur les déportés, torturé les résistants, massacré des populations entières, gazé, violé, martyrisé... tout un peuple était responsable, complice, coupable, assassin. Et ce n’est pas que l’Allemagne nazie qui est en cause, mais la plupart des pays d’Europe notamment. Si la France au milieu de la collaboration de presque tous n’a pas tué tant de juifs que ça, la Pologne n’a vu revenir que 1 juif sur dix : les 9 autres furent anéantis.

Les lois furent appliquées avec zèle par les autorités mais aussi populations bien pensantes antisémites, homophobes, anticommunistes, anti tziganes, manouches... Peuple eugéniste, criminel, mais aux mains propres. Le procès de Nuremberg ? Voilà en fait à quoi il a servi : blanchir la plupart des assassins au visage de Blanche Neige, et qui ont perduré soit protégés, enfuis en Amérique latine ou du sud par exemple, mais aussi vivant au grand jour, genre Maurice Papon, aux yeux de tous leurs pairs qui, pour la plupart, connaissaient la réalité de la chose, mais se taisaient, par peur, complicité, protection de leur propre saleté, intérêt.

Le procès a gommé de la surface de la Terre les assassins les plus voyants, envoyant à la mort douce par pendaison quelques uns, en mettant d’autres quelques années en prison, mais laissant la plupart en liberté, même pas inquiétés, souvent congratulés, promus, protégés, tandis que la population souffrante était laissée dans l’abandon affreux de l’après guerre.

Ce ne sont pas les nazis, les français, polonais... qui sont responsables, mais l’humanité entière. L’être humain est ainsi fait qu’en l’absence de contre pouvoirs exercés au quotidien comme dans tous les rouages de l’état, ce sont les horreurs présentes en chacun de nous qui se révèlent le mieux. Ainsi les comportements de groupe : dans un feu, un mouvement de foule, des supporteurs de foot ball montrent les excès à l’œuvre. Mettez le plus sage des hommes face à ses souffrances, ses doutes, tout en le laissant se défendre à sa guise, pour se protéger, protéger les siens, ou sa vie. Vous verrez rapidement les limites de sa beauté humaine, pour voir surgir la bête, l’animal sans foi ni loi, ne reculant devant rien pour anéantir l’autre.

Voilà pourquoi les guerres ont un bel avenir devant elles. Voilà pourquoi les peuples continueront de souffrir vivement sous la torture, faim, mal être... c’est à chacun d’entre nous de porter la beauté humaine au sein de la société. Il ne faut pas attendre des politiques ou des autres la venue d’un monde meilleur, car celui-ci est porté par l’aspiration de chacun. Mais cette aspiration est vite enterrée par nos intérêts, émotions, peurs. La beauté humaine a un avenir, mais il faut se battre pour elle, ne pas croire qu’elle viendra forcément, ni se maintiendra sans combattre au quotidien avec acharnement.

Depuis le massacre de millions de déportés, les génocides ont continué, par delà toutes les civilisations et époques. Arméniens en Union Soviétique, Kurdes en Irak, Tutsies au Rwanda, Cambodgiens sous Pol Pot... Les crimes contre l’humanité des guerres de décolonisation d’Algérie, Madagascar... ou d’essai de recolonisation ou de mainmise sur les richesses par les guerres d’Irak par les USA ne seront jamais jugées par d’autres tribunaux de Nuremberg. Les assassins, commanditaires, soldats, officiers, politiques... dorment le plus souvent bien tranquilles, rêvant d’en tuer bien plus encore, l’âme sereine.

L’obscurantisme religieux, fanatique de tous bords, politique, animal seront toujours présents, sont présents, et s’expriment abondamment de par le monde. A nous de les combattre, dans le respect de l’autre, la reconnaissance de nos propres limites. Acceptons notre laideur comme celle d’autrui, c’est le meilleur moyen de s’en préserver. En effet, reconnaître la vérité est le premier pas vers la sagesse, pour la résolution des problèmes individuels comme collectifs.

06/02/2007

Poids excessif des cartables et nullité du corps enseignant et étatique

C’est connu, les cartables cassent le dos des petits enfants, dès le début du collège. Au sens figuré, et peut être au sens propre, en provoquant scoliose, tassement osseux, conditions pour déplacer un disque intervertébral, idéal pour avoir plus tard une sciatique par exemple.
Le remède est théoriquement simple : alléger fortement le poids du cartable, le placer sur les deux épaules à la fois. Ce dernier point est de plus en plus assuré, par deux bretelles fort opportunes. Quant au reste, autant siffler dans un violon, car c’est là le domaine de la toute puissante corporation du mammouth enseignant, comme le qualifiait l’ancien ministre Claude Allègre.

J’ai moi même tenté un changement de mentalité et de pratique en adhérant à une association de parents d’élèves, m’astreignant aux réunions avec professeurs et proviseur tout au long d’une année scolaire. En pure inutilité.

Les solutions possibles :
* Donner un casier aux enfants pour qu’ils mettent une partie de leurs livres : c’est parfois fait, pas très commode pour les enfants, qui préfèrent jouer plutôt que d’aller à leur casier durant la récréation.
* Demander aux élèves de se mettre en binômes afin qu’un sur deux seulement amène ses livres : cela déplaît aux enseignants, car il faut prévoir qui amènera quoi, et souvent les enfants oublient d’apporter le livre, en pénalisant deux d’un coup.

* Prendre des feuilles à part plutôt qu’un gros cahier à mettre en suite dans un classeur, ou au moins un petit cahier avec peu de pages, quitte à en changer en cours d’année : le professeur n’aime pas trop cette gestion supplémentaire bousculant ses habitudes, ne permettant pas de voir tout le cours de l’année en une seule fois, sur un seul document.
* Demander aux parents de vérifier l’utilité des affaires amenées à l’école : là, ce sont les enfants qui n’apprécient pas du tout cette intrusion, leur interdisant d’amener jouets, livres, matériel vidéo divers : c’est la bataille assurée !

* Acheter un cartable muni de roulettes : les enfants sont moqués par leurs petits copains, alors que c’est une solution idéale, au moins sur le chemin de l’école jusqu’à la salle de cours. L’image de soi en construction étant renvoyée par les autres, ce n’est même pas la peine de penser à cette solution !

En attendant, les enfants continuent depuis des dizaines d’années à se casser le dos et la santé, en toute impunité des responsables, à supposer qu’on puisse leur mettre un nom.

Personnellement, j’ai proposé à l’association de parents d’élèves dont je faisais partie de porter plainte contre X pour la mise en danger de la santé de centaines de milliers d’enfants, à chaque génération. Evidemment, ils ne voulaient aucunement faire une telle chose non politiquement correcte, risquant de les fâcher durablement avec les instances éducatives, syndicales et autres.

Maître mot de la fonction publique en effet : pas de vague !
Une solution simple serait d’imposer aux enfants entre la classe de la sixième et de la seconde par exemple de prendre des cartables à roulettes. Mais au pays libéral démocratique, cela ne saurait se faire. Il faut donc laisser les enfants continuer à se détruire physiquement, comme cela se fait depuis toujours.

04/02/2007

L’extraordinaire puissance de la grande distribution

Vous savez ce qu’est la démarque inconnue ? Il s’agit de l’ensemble des vols opérés dans les magasins, ainsi pudiquement nommés. Cela représente 1 à 2 % du chiffre d’affaires. Tous ces petits voleurs se font souvent arrêter, ont de plus en plus de mal à opérer avec les systèmes antivols de plus en plus sophistiqués, et risquent opprobre publique, amende et prison s’ils sont pris, surtout récidivistes.

Mais il en est que la loi n’atteint pratiquement jamais, oeuvrant en toute impunité aux yeux de tous pourtant : ce sont précisément ces grandes chaînes. Leurs bénéfices sont colossaux, permettant par exemple au groupe Carrefour d’ouvrir une centaine de nouveaux hypermarchés par année dans le monde, les rentabilisant au plus tard dans les trois ans : c’est dire la puissance de telles entités. Imaginez-vous acheter un logement tous les trois ans ? Ou cent par an ?

Voici leurs principales sources de bénéfices :

1 ) Les marchandises vendues
Fruits vendus à moitié pourris, ou pourrissant rapidement une fois achetés, ou au contraire si durs que vous devrez attendre une semaine chez vous pour qu’ils maturent enfin. Lumières spéciales colorées destinées à les rendre plus beaux, mûrs, donc mensongères. Objets vendus cassant très rapidement : les magasins ne font aucun test avant de les vendre, se contentant d’en tirer le maximum de gains.

Vous pouvez certes rendre un objet ne vous plaisant pas, dans un délai court, avec votre ticket de caisse, dans son emballage d’origine : beaucoup de conditions qui font qu’ils ont en fait peu de retour. En plus il faut longuement faire la queue. Ceci est fait exprès pour vous décourager au mieux possible de venir rendre une marchandise.

2 ) La manière de vendre
Vous l’avez remarqué : les rayons changent sans arrêt de place. Ceci n’est pas dû à une nouvelle organisation de vente, mais à une politique délibérée pour désorienter le client dans le magasin. Vous êtes venu acheter un paquet de sucre, mais vous devrez passer un peu partout pour le trouver. Ainsi vous regarderez partout, serez tenté par l’achat de tel produit que vous ne vouliez aucunement acheter primitivement.

Promotions constantes et bidon sont là pour vous attirer. Regardez bien ces fameux prix d’appel : souvent en fait leur prix est supérieur à celui normal, pour le même produit, mais dans un autre conditionnement. Ici : trois boites de machin pour 6 euros. Là, une seule boite de machin pour 2,5 €. Donc, forcément, vous y gagnez. Mais non, car le poids n’est pas le même. Parfois, dans les trois boites, on vous vend un assortiment dont vous n’avez rien à faire, pour vous faire goûter de force un autre plat, sans que vous ne le voyiez trop.

3 ) Le non respect de la loi sur l’étiquetage
Normalement, tout doit être étiqueté : prix indiqué par produit, et par kilo ou litre : c’est la loi. Si vous regardez bien, c’est très souvent n’importe quoi! Une étude récente a montré que 8 à 10 % des produits affichés l’étaient à un mauvais prix, mais pas forcément au détriment du consommateur. En fait, l’objectif du magasin est d’une part de faire des économies en procédant le plus rapidement possible à l’étiquetage ; mais plus encore, à ne pas permettre au consommateur de faire une réelle comparaison des produits.

C’est ainsi qu’une grosse boite de truc s’affichera moins cher au kilo qu’une petite boite, mais les prix indiqués au kilo sont faux ! C’est très souvent le cas. Et c’est voulu. Pas forcément par la personne calculant le prix, ce n’est qu’un pion dans l’histoire. Mais le magasin, lui, sait parfaitement le peu de compétence et/ou de temps de son salarié pour opérer le calcul, en est bien aise. Plus l’acheteur se fait gruger, mieux l’argent rentre dans les caisses.

4 ) L’exercice de leur toute puissance à l’égard de leurs fournisseurs :
a ) par tout ce qu’ils leur demandent
Les marges arrière, les têtes de gondole, la publicité dans les catalogues... Les fournisseurs payent pour tout : être référencé, c’est à dire tout simplement pouvoir être vendu dans la grande surface concernée. Pour être mis dans le catalogue publicitaire du magasin, ils doivent baisser leur prix, payer une partie de l’édition.

Pour que leurs produits soient mis en valeur en tête de rayon, avoir davantage de « linéaire », c’est à dire avoir davantage de leurs produits mis en rayon, là aussi : ils doivent payer la chaîne. S’ils se fâchent, refusent de payer : ils sont déréférencés, c’est à dire ne sont plus vendus dans le magasin ; ou sont mis tout en haut ou tout en bas des rayons, là où l’acheteur va peu. Sans parler des dessous de table à verser à l’occasion.

b ) par les paiements
Les clients payent de suite leur produit, ou à crédit, en versant au passage un intérêt. C’est normal bien sûr. Les magasins, eux, ne payent leurs fournisseurs que deux, trois ou quatre mois après qu’ils les aient livrés. C’est à dire que cela fait bien longtemps que le produit est vendu par la grande surface, sans même qu’elle l’ait payé à son livreur !

Imaginez : vous êtes payé par votre entreprise pour janvier, mais ne travaillerez qu’en mars ou avril ! Donc, cela fait des sommes colossales que les grandes surfaces engrangent gratuitement, au paiement des salaires et frais fixes près. Ils peuvent placer cet argent à un bon taux d’intérêt, ou le faire travailler eux mêmes, par exemple en créant d’autres magasins : ce sont leurs fournisseurs qui les payent. Dans leurs bénéfices, ils tirent en fait davantage de résultat de cette opération que de la vente de leurs produits.

La dernière façon de voler qu’ont les grandes surfaces, c’est de donner un conseil nul à leurs acheteurs, soit en ne mettant aucun personnel pour ce faire ; ou pire, en mettant des gens ne connaissant strictement rien aux produits ; ou, pire encore, faisant croire à un meilleur produit là où l’on veut se débarrasser d’un produit en fin de vie, ou donnant la plus forte marge.

C’est ainsi que vous détenez maintenant un objet ne vous satisfaisant nullement, tombant rapidement en panne, dont les pièces ne seront plus suivies sous peu. Ou encore, vous partirez faire du bricolage avec des conseils de pose complètement faux, mais assénés par les vendeurs de manière péremptoire, signe le plus souvent d’incompétence de fait. Les grands magasins s’en moquent : vous les avez payés ! Qu’importe si vous passez des dizaines d’heures de bricolage inutile fait avec de mauvais conseils, ou à l’aide de mauvais produits.

Tout cela est du vécu. Par exemple, j’ai acheté des serrures à mettre sur une porte. Las ! Elles se sont bloquées dedans, car du premier prix : j’ai dû casser la porte pour l’ouvrir ! Pourquoi vendre de telles cochonneries ! Le magasin n’en a cure : il ne sera jamais puni pour ça. Il est sûr que je reviendrai chez lui : la concurrence existe de moins en moins.

02/02/2007

Ne gâchez pas votre vie à la gagner

Vous êtes un travailleur consciencieux, qui avez à cœur de remplir votre fonction au sein de votre entreprise ; ou vous n’avez pas le choix : vous faites beaucoup d’heures de présence, soit par besoin d’argent, ou pour garder un niveau de fonction vous intéressant, ou par chantage d’être renvoyé ; vous êtes passionné par votre métier, y allez à 8/9h00, rentrez à 20/21h00, emportez du travail le soir et le week end, vous faîtes appeler en vacances, et ne prenez d’ailleurs pas tous les congés auxquels vous avez droit.

En contrepartie, vos enfants s’élèvent sans vous, votre compagne ne vous voit guère, vos amis non plus. Le week end, pour compenser, vous partez le plus souvent, faisant plusieurs heures de queue en voiture ou autre moyen de transport, à l’aller comme au retour. Vous partez en vacances, loin, pour vous dépayser, y faire ce que vous auriez pu faire à coté de chez vous : jouer au tennis, aller à la mer, vous promener...

A la retraite, si vous avez la chance d’avoir une activité professionnelle jusque là, vous vous ennuierez ferme, ne saurez pas comment occuper votre temps. Vous serez insupportable à votre conjoint (e), car vous n’aurez pas vécu en fait avec, juste partagé des dîners écourtés, des nuits à dormir essentiellement. Quant à vos enfants, vous ne les aurez pas vu grandir, vous ne les aurez même pas éduqués en fait.

Tout ça pour de l’argent, partir en week end, acheter la dernière console de jeux, de beaux vêtements, tenir votre place sociale, ou un peu plus.

Pourtant, les vrais loisirs ne coûtent pas cher : une promenade à pied, en vélo, un cinéma, un peu de sport, de détente télé... à partager avec ceux que vous aimez, ou qui vous aiment.

Mais voilà, vous avez préféré gâcher votre vie à la gagner, faisant de l’argent un élément central de votre existence. Le métier faire valoir, qui vous donne une position sociale, une raison de vivre, d’exister, en dehors des questions essentielles que vous n’avez pas su résoudre, que vous n’avez pas voulu résoudre.

Triste tableau. Peut-être est-ce en partie le vôtre. Si c’est le cas : changez le. Si c’est trop tard : réparez les pots cassés, comme vous le pouvez, comme vous le saurez. Faites-vous aider, demandez pardon, reconnaissez vos erreurs, comprenez les. Le pourquoi, le comment.

Maintenant, repartez d’un bon pied. Le temps libre est impayable, au sens propre. Votre temps de vie, personne ne pourra jamais vous le rendre, aucun argent surtout, ni position sociale, gloire éphémère, trompeuse.
Si vous le pouvez, le voulez surtout, gagnez un peu moins d’argent, réduisez vos faux besoins, et... vivez !
La vie n’est pas faite d’argent. L’argent n’est qu’un moyen, pas une fin.

Les hormones du désir, du baiser à l’amour

Le baiser n’est pas universel, du moins sur la bouche ; ou au contraire, comme en Russie, il est courant entre hommes pour se dire bonjour. Le baiser français est spécifique, s’effectuant avec la langue. A quoi correspond-il ? Le désir épaissit la salive, ce qui rend le baiser particulièrement savoureux. Les hormones du désir fouettent le sang, donnant un contentement animal.

Qu’est-ce que le baiser ? Le rappel de la succion du sein maternel, le rapport oral au monde qui fut l’un des tout premier du bébé, le désir physique, l’amour psychique qui donnent envie de rentrer matériellement dans l’autre ? C’est en tout cas un puissant anxiolytique.

Il en va de même pour l’amour. Le comportement amoureux est né de la nécessité d’assurer la reproduction de l’espèce. Deux adultes se trouvent merveilleux, veulent rester ensemble. L’alchimie cérébrale hormonale crée une addiction et les rend aveugles aux défauts de l’un ou l’autre : elle leur permet de rester ensemble pour la survie de l’enfant.

Il existe apparemment des facteurs de complémentarité immunitaire que notre cerveau cherche inconsciemment chez l’autre, les odeurs ayant un rôle, traduisant des informations génétiques concernant ce système. Des expériences ont montré qu’un individu préfère quelqu’un qui a un système immunitaire très différent du sien, maximisant les possibilités de bonne vie de l’enfant.

L’homme cherchera chez la femme tous les critères de beauté féminins qui sont, en réalité, des critères de fertilité : cheveux épais, peau très lisse, yeux brillants, lèvres pulpeuses… la femme cherchera un homme qui possède tous les signes de force : un taux de testostérone élevé, des muscles et des ressources matérielles.

Elle n’aura pas forcément les mêmes critères de recherche pourl’homme qui lui servira à faire un enfant, et pour celui qui sera chargé de l’éduquer avec elle. Muscles et patrimoine héréditaire pour le premier, biens et capacité d’éducation pour le second.

Voici les principales hormones concernées :
les phéromones sont des molécules invisibles et volatiles produites par les glandes apocrines situées sous les aisselles, autour des mamelons et dans les aines. Inodores, les phéromones sont évacuées en dehors du corps et captées par autrui par un autre système que l'odorat traditionnel. Ce sont notamment l'androsténol, un des composés de la sueur « fraîche » de l'homme, et la copuline que l'on retrouve dans les sécrétions vaginales de la femme sont les principales phéromones sexuelles.

Elles auraient de réels effets attractifs ou répulsifs entre deux personnes selon qu'elles sont compatibles ou pas. L'odeur d'une personne, si elle nous est agréable, nous permet de nous sentir bien et en sécurité, ce qui favorise le rapprochement. Si l'odeur nous est désagréable, nous serons portés à nous éloigner. On ne tombe pas amoureux d'une personne que l'on ne peut pas « sentir ».

La phényléthylamine ou PEA : lorsque vous devenez amoureux, vous en produisez une grande quantité, ce qui entraîne des effets semblables à ceux causés par certaines drogues ou par des sports extrêmes. Elle réduit l'appétit et provoque une certaine hyperactivité. Elle stimule le relâchement de la dopamine qui permet de renforcer certains comportements qui nous apportent du plaisir et de la satisfaction, émettant un signal de bonheur à effet euphorisant.

Cette période d'allégresse irait jusqu'à six ans. Peu à peu, l'organisme s'habitue à la phényléthylamine. Le sentiment d'allégresse s'atténue. Ce peut être la fin du couple, un des membres pouvant chercher de conquête en conquête les effets euphorisants de la phényléthylamine et la personne délaissée sera alors en manque : c'est le chagrin d'amour.

L’hypothèse est que la nature privilégie l’éducation de l’enfant jusqu’à ce qu’il puisse s’en sortir seul, entre trois et six ans. Bien jeune encore en fait pour survivre, mais assez pour se déplacer seul, manger, boire, chercher un coin pour dormir à l’abri, suivre à peu près le groupe dans ses déplacements. Mais si le couple passe ce cap, d’autre hormones peuvent prendre la relève.

Après les hormones de la passion, les endorphines : lorsque l'organisme s’habitue à la phényléthylamine, le cerveau produit les endorphines, qui possèdent les mêmes propriétés que la morphine, apportant le calme, soulageant la douleur et réduisant l'anxiété. Le sentiment de bien-être qu'elles procurent se traduit par une relation affective très forte que l'on ne veut pas interrompre. Vous pouvez maintenant parler, manger et dormir en paix. C'est l'amour attachement, l'harmonie complète. Un bonheur tranquille qui peut durer des années, si on passe à travers le sevrage de phényléthylamine.

L'ocytocine est libérée dans le cerveau et dans le système reproductif chaque fois que nous touchons quelqu'un que nous aimons. Il y a une augmentation de l'ocytocine pendant l'orgasme, et pendant l'accouchement et l'allaitement. Elle augmente notre sensibilité au toucher et nous porte au rapprochement et aux étreintes. C'est une sorte de «colle hormonale» qui nous garde ensemble longtemps après l'épuisement de la phényléthylamine.

Quand un couple s’embrasse, se caresse, fait l’amour, ou même bavarde tranquillement à un dîner, il y a libération d’ocytocine induisant un sentiment de bien-être. Elle stimule le système immunitaire, ralentit le cœur, met le corps en situation d’apaisement. Les couples qui gardent ces comportements amoureux durent plus longtemps. Ils ne sont plus dans la dépendance, mais dans le bien-être.
Avec l’évolution de la société, les hommes qui n’ont que de la testostérone à proposer risquent de disparaître du marché. Vingt générations suffiraient à modifier le génome d’une espèce au point d’en créer une nouvelle. Aujourd’hui encore, une femme qui veut mener une carrière et avoir un compagnon s’occupant des enfants reste d’abord attirée par un homme qui possède de gros muscles.

Toutes ces informations sont à prendre avec pondération. Les scientifiques et psy n’en savent pas long sur l’amour, avec en plus leurs biais culturels qui peuvent fausser les résultats.

Ce qui est certain est que l’amour ressemble à bien des égards à une drogue : comme elle, il ne peut s’accumuler, on ne peut en faire des réserves, on a toujours besoin de l’être aimé, le voir, l’approcher, le toucher ; sinon on est en manque. On peut tuer pour l’avoir, le garder ; on peut mourir si on le perd. Son contact vous met dans le nirvana.

Pour l’heure en tout cas, il ne faut pas oublier que l’amour est une étrange alchimie biochimique, culturelle, psychique, mais aussi d’intérêts, et qu’il ne saurait se réduire à des données matérielles, ni se définir réellement.

31/01/2007

De quoi meurt-on en France ?

Souvent on trouve des chiffres de morts dans les différents faits divers. Par exemple : 5 morts par attentat. Sans doute ces morts sont affreuses, inacceptables, mais le sont tout autant toutes celles qu'on aurait pu éviter, par exemple par une meilleure alimentation et activité physique, les maladies cardio vasculaires étant la première cause de mortalité en France.

C'est pourquoi je vous donne ici les principales causes de décès en France, afin de vous donner des éléments de comparaison.

Sachez bien que pour les politiciens, comme le disait ouvertement Staline, "une mort, c'est tragique ; un million de morts : c'est une statistique !"

Evidemment, ces chiffres sont très sujets à caution. Par exemple, le nombre de morts par meurtres varie de 500 (statistique INED = Institut National Etudes Démographiques) à 1 300 (ministère de l'intérieur).
Il en va pareillement, mais avec des écarts bien moins importants, pour tous les nombres présentés, puisque cela dépend de ce qu'on y inclut, et de l'année (par exemple le nombre de morts sur la route a très fortement diminué ces cinq dernières années grâce à la politique enfin volontariste sur ce sujet du gouvernement).

L'essentiel est d'avoir un élément de comparaison, et non pas des statistiques parfaitement fiables.

nbre total morts (dont vieillesse) .........................545 000
dont :
maladies cardiovasculaires.................................173 000
cancers .......................................................150 000
tabac ...........................................................60 000
alcool ...........................................................45 000
suicides ........................................................10 000
accidents de la route.......................................... 5 000
Infections nosocomiales .......................................4 200
accidents domestiques ........................................2 000
meurtres ........................................................1 300
sida ..............................................................1 000
Tuberculose....................................................... 700
salmonelloses .....................................................500
noyades ............................................................400
Méningites bactériennes .........................................100
accidents sports de montagne ...................................100
Paludisme (cas importés) ..........................................20


à noter que 50 % des homicides sont d'origine passionnelle et conjugale

30/01/2007

A t-on raison d’en vouloir à la religion islamique ?

La religion musulmane fait couler beaucoup d’encre ces temps-ci, notamment depuis l’attentat du World Trade Center, mais déjà avant, dans la confrontation de cultures et de religions.

L’essentiel des pays de foi musulmane sont des pays pauvres. Souvent, ils souffrent le joug de régimes autoritaires non démocratiques, inféodés aux anciennes nations colonialistes, ou de celles ayant pris la relève. Enfin, beaucoup des personnes de foi musulmane des pays développés sont cantonnées au bas de l’échelle, refusées par la classe élitiste. Terreau idéal pour le fanatisme religieux, apte à donner un sens à la vie de pauvres hères désorientés ou revanchards.

La religion musulmane n’est pas plus mauvaise que d’autres. On lui reproche le port de voile islamique obligatoire, voire de burqa (ou burka) ou le chadri, ne laissant apercevoir que les yeux (derrière un voile grillagé) de tout le corps, quelle que soit la chaleur externe.

La charia, sorte de loi du talion permettant d’interpréter et d'appliquer le Coran, autorise la polygamie pour les hommes qui peuvent répudier leur femme (et parfois réciproquement en cas de mauvais traitements), ou se marier avec une femme juive ou chrétienne –mais non païenne (il est interdit aux femmes de faire de même).

Voici ce que dit le Coran sur le statut de la femme : « Les hommes sont supérieurs aux femmes à cause de leurs qualités par lesquelles Dieu a élevé ceux-là au-dessus de celles-ci, et parce que les hommes emploient leurs biens pour doter les femmes. Les femmes vertueuses sont obéissantes et soumises. Vous réprimanderez celles dont vous aurez à craindre la désobéissance. Vous les reléguerez dans des lits à part, vous les battrez.» (IV, 38). Il n'est donc pas interdit à un musulman de battre son épouse, à condition de le faire avec mesure.

Dans l'islam traditionnel, l'abus de la polygamie et du droit des hommes à répudier leur femme, même si leur conduite est irréprochable, a récemment conduit beaucoup de pays musulmans à la promulgation de lois familiales nouvelles.
Le Dieu de l'islam est absolument libre dans son action et ne se lie donc pas à des promesses. Par contre il exige une soumission totale, ce que traduit du reste le mot « islam ». Le pardon qu'il octroie n'est pas pour le présent, mais pour l'éternité. Allah pardonnera (ou ne pardonnera pas) au Jour du jugement.
Cela signifie que l'homme vit dans l'incertitude. Il ne peut qu'espérer avoir accompli tout ce qu'Allah attend de lui et l'avoir ainsi satisfait. D'où la résignation prêchée par l'islam et vécue par les musulmans, résignation qui s'exprime inlassablement, du matin jusqu'au soir, par l'expression « Inch Allah », « si Dieu le veut ». Récitée quasiment comme une incantation, elle est non seulement une confession de foi, mais une formule destinée à se concilier ses faveurs et à éloigner le malheur.
Le musulman est profondément fataliste. La pauvreté des immenses masses de l'islam et le poids des circonstances économiques qui ne laissent guère espérer en un changement et un avenir meilleur, ont favorisé une sorte d'inhibition devant l'action : « On ne peut rien y faire ! C'est comme ça ! C'est la volonté d'Allah ! » Ou bien : « Les choses changeront quand Dieu le voudra ! On ne peut qu'attendre et espérer ».
L’occident stigmatise la foi musulmane à cause de la condition féminine notamment, et du fanatisme religieux de certains. Il me semble que les pays musulmans sont pour la plupart dans la situation du moyen âge chrétien, où dénoncer le Christ équivalait à prononcer son arrêt de mort, où la femme était considérée comme sans âme ni droits sociaux. Laissons le temps à ces pays d’aller vers le progressisme et la liberté, et tâchons d’incorporer leurs membres dans nos sociétés avec le plus de bien possible.
Quant au fanatisme, il est en très grande partie issu de leur misère, entretenue par leurs régimes dictatoriaux, protégés par les pays développés. Qui sème le vent, récolte la tempête, sans même parler de la guerre économique, dont le terrorisme est un sous produit.

Qu’est-ce que l’Amour ?

Qu’est-ce que l’amour ? Vous le savez vous ? Moi, j’aime ma compagne, j’aime mes enfants, mais je ne sais pas ce qu’est l’amour. C’est un mot facile, un raccourci, qui peut faire soulever des montagnes ou presque, faire des choses terribles, ou très belles.

En premier lieu, il faut remarquer que non seulement l’amour n’est pas propre à l’espèce humaine, mais qu’il est partagé par toute espèce vivante, sans exception. Il s’agit là de l’amour physique, mais on peut se demander si deux poissons frayant ensemble n’éprouvent entre eux qu’une envie physique, un instinct.

Ce qui est sûr est que nous sommes beaucoup, ou tous, gouvernés par nos instincts : sexuel, maternel notamment. Pour aimer nous pouvons tuer un rival, ou nous précipiter sans guère ou du tout réfléchir sous les roues d’un véhicule pour tenter de sauver notre enfant.

Nous le voyons bien dans l’exemple des saumons qui, adultes, reviennent dans le ruisseau de leur enfance, bravant des milliers de kilomètres de mer, puis d’eau douce à laquelle ils doivent à nouveau s’adapter, pour finalement faire l’amour dans quelques centimètres d’eau, s’ils n’y arrivent jamais, vu le grand nombre d’obstacles sur le trajet.

En cours de route, ils ont changé de morphologie : vivant sur leurs réserves de graisse, ils n’ont plus de bouche capable de les nourrir, ils ne doivent désormais plus vivre que pour se reproduire puis... mourir. Cet instinct de vie, de mort pour eux, est stupéfiant, et nous concerne tous, derrière notre vernis d’être humain.

Nos hormones sexuelles font la pluie et le beau temps sur notre agressivité, réceptivité et désir de faire l’amour, pour trouver un partenaire, que nous cherchons en paradant tout comme les animaux : vêtements, belles voitures, allure générale, muscles, coiffure... mais sont aussi efficaces les phéromones que nous envoyons au sexe opposé pour l’attirer, le retenir. Des études semblent montrer que nous cherchons le partenaire sexuel le plus différent génétiquement de nous, sans même nous en apercevoir. C’est dicté par notre organisme, nos gènes qui nous gouvernent bien plus que nous pensons. L’amour physique est une des plus belles expériences que l’être humain puisse faire à deux.

L’amour maternel, paternel dont on parle moins, est sans doute également dicté par l’instinct, toute une évolution de la nature ayant donné ce même désir de protection et d’éducation à sa progéniture. Cela vous paraît normal d’aimer vos enfants, et pourtant...

Revenons au monde animal moins susceptible de perturber tout le bien que l’on pense de nous, êtres humains. Constatons qu’il est raisonnablement aberrant pour un lionne par exemple de défendre son petit parfois contre sa vie, alors que deux ans plus tard elle va le rejeter, qu’elle a l’habitude de tuer pour vivre, pour défendre son territoire... Même chose pour un poisson qui ne se contente pas toujours de disséminer sa semence dans la mer, mais qui offre parfois même la protection de sa bouche pour ses alevins contre les prédateurs.

Tout cela posé, on peut constater que l’humain a greffé là dessus une couche d’amour dit désincarné, dont la réalité me laisse fortement dubitatif. On aimerait l’autre, enfant ou amant, par pur sentiment, sans que rien n’attache à la basse réalité terrestre. Vous savez bien que c’est largement ou totalement faux.

Les unions durables (c’est à dire autre chose que quelques semaines ou mois) se font essentiellement entre amants de même niveau social, intellectuel, économique, relationnel. Il est bien rare de voir un ouvrier fréquenter une cheffe d’entreprise, ou un avocat s’unir avec sa femme de ménage. De même, un handicapé physique ou moteur aura bien des problèmes pour trouver un être valide pour s’intéresser à lui ou à elle. Celui ou celle très laid (e) aura peu de chance de trouver un amour au beau physique autrement qu’en rêve. Je suis sûr que vous avez des exemples contredisant cela, mais ils sont loin d’être habituels.

Ces exemples s’expliquent le plus souvent par d’autres qualités de charme, d’intelligence... ou d’argent, qui rendent l’autre aimable au sens propre du terme. Mais bravo si vous avez vu quelqu’un de beau, intelligent, riche, en bonne santé, sain physiquement et moralement... aimer un conjoint laid, stupide, malade, plein de problèmes psychiques, pauvre...

On peut considérer comme normal d’aimer une personne de son niveau, car l’amour n’est pas déconnecté de la réalité, loin de là. Les instincts s’expriment, destinés à vous trouver l’être le plus fort pour vous donner le plus beau bébé possible. C’est le désir de la nature fouettant votre sang d’un bain d’hormones exigeantes. Mais si les muscles mâles et la plastique féminine font encore leurs effets, ils ne suffisent plus à assurer la pérennité d’un couple.

En fait, au sein de l’amour comme de l’amitié, ce qui crée des liens durables, ce sont les ressemblances, ou les compléments, mais au sein de grands rapprochements de personnalité. En effet, si l’un aime le cinéma, et l’autre en a horreur, ce n’est pas une catastrophe. Mais si tout est ainsi, l’union aura bien du mal à perdurer. L’amour est d’abord et avant tout fait de quotidien, et non pas de grandes idées ou d’une attirance folle, qui auront tôt fait de tomber au quotidien de la réalité, comme bien des passions.

Sclérose des tenants du libéralisme comme du socialisme

On sépare toujours les tenants du libéralisme de ceux du socialisme, sans considérer qu’on peut prendre de bonnes choses dans les deux théories. Mais ce ne sont en effet que des théories, comme l’a abondamment montrée l’alternance socialiste de 1981. Mitterrand a opéré les restructurations de grandes industries minières, notamment, que jamais la droite n’a pu ni voulu opérer.

La bourse s’est envolée pendant son règne, au grand plaisir des financiers, qui ne faisaient pas partie traditionnellement de ses plus fidèles supporteurs. Par contre il a voulu résoudre en partie le problème du chômage en embauchant à tour de bras dans certaines entreprises publiques telles que les PTT de l’époque, qui avaient déjà un personnel surnuméraire. Cela donna un résultat catastrophique, où les employés des années 80 se battaient pour ne pas faire le travail, alors que souvent ils étaient deux fois trop nombreux pour l’exécuter normalement.

Une fois ces entreprises en partie privatisées (de statut, ou de fait), on les dégraissa en personnel, fort heureusement, car leur compétitivité, et même efficacité, était obérée du fait de ce personnel excédentaire, coûteux (75 % des charges des PTT de l’époque), trublion de surcroît (car lorsqu’on ne travaille pas, on désire mettre la pagaille, histoire de s’occuper, discutant de façon excessive de tout ce qui fait une entreprise).

L’embauche volontariste dans les entreprises publiques ne sauraient résoudre le problème du chômage. Elles ne réussissent pas non plus à garantir le travail bien fait, en faveur de tous les français. A répétition, les conflits sociaux interviennent, comme à Air France (antérieurement) ou à la SNCF, salariés ne faisant pas partie des plus mal lotis. La RATP, entreprise quasi publique de fait, prend régulièrement tous les usagers en otage, se garantissant au passage de confortables conditions de travail, et salaires qui n’ont rien à voir avec leur qualification ni leur quantité de travail effectué, bien au contraire, puisque par exemple ils bénéficient de la retraite à 55 ans ou avant.

A EDF/GDF, le comité d’entreprise bénéficie pour les salariés et leur famille de 1 % du chiffre d’affaires, mesure décidée lorsque le prix de l’énergie était faible. Celui-ci ayant grimpé dans les nuages, le 1 % devient une véritable manne pour ce CE. Aucun gouvernement n’a osé s’attaquer à cette gabegie, chèrement payée par tous les français, hors les salariés d’EDF qui ne payent pas leur énergie au même tarif que les autres.

En fait, l’oligopole, qu’il soit privé ou public, aboutit au gâchis, fainéantise, fermeture des innovations. L’esprit d’entreprise n’est stimulé que lorsqu’on le force. Ainsi, très étonnamment, les entreprises ont trouvé une nouvelle organisation de travail à l’occasion de la mise en place des 35 heures. Or, l’objectif d’une entreprise est bien de maximiser ses bénéfices : pourquoi donc ne l’ont-elles pas fait avant ?

L’exemple de la poste est très caractéristique aussi là dessus. Voyez toutes ces files d’attente incroyables, dignes de dégoûter tout client normal d’y entrer, à moins qu’il n’y soit forcé. Forcé, il l’était, car l’état avait octroyé de manière exclusive à cette entreprise le marché du courrier lettres notamment. L’Europe a forcé la France de faire autrement à l’aide d’une directive : il était grand temps. La Poste s’est donc mise à mieux rentabiliser son personnel, ainsi que ses manières préhistoriques de travailler, négociant avec l’état des moindres contraintes. Il reste beaucoup à faire.

Beaucoup d’autres pithécanthropes des professions privées ou publiques se remarquent : leCNRS, où l’avancement se fait avec l’âge, et non pas la compétence ; tout l’enseignement, où les professeurs incapables, faignants, incompétents, sont pareillement rétribués que leurs collègues efficaces, sans qu’on puisse nullement de fait les virer, alors que n’importe quel pauvre employé de fast food se voit mis à la rue à la moindre incartade.

La concurrence est nécessaire, aussi bien au sein de l’entreprise, que pour les entreprises entre elles, pour faire avancer plus rapidement et efficacement le progrès social, économique, scientifique, technique. Par contre, s’il ne faut pas hésiter à donner aux sociétés le droit de mettre à la porte un employé ne remplissant pas efficacement ses fonctions, l’état ne doit pas le mettre sous les ponts. Il existe pour chacun une place dans la nation, dans chaque nation.

L’argent ne doit pas être une fin en soi, pour que quelques uns collectent ce que ramène le plus grand nombre. Il faut protéger le travailleur, mais pas au détriment de tous ceux n’ayant pas tiré le bon métier à la loterie de la vie, notamment professionnelle. Il faut protéger ceux n’ayant pas eu la même chance que celui du haut de l’échelle. Mais protéger n’est pas scléroser, ni les êtres qui ne sont pas à leur place au détriment de tous, ni les entreprises, au nom de la stabilité sociale imbécile, qui n’aboutit qu’au pourrissement d’une situation.

A l’heure de la concurrence internationale féroce, en attendant que le partage planétaire du travail termine le début récent de sa mise en place, l’efficacité doit être reine, mais dans la solidarité. Une société au service de ses ressortissants, c’est à dire de l’être humain, et non pas pour une entité telle que l’argent, qui perd son utilité de moyen pour devenir une fin qui ne rend personne heureux. L’excès d’argent pour certains ne produit que luxure, inutilité de vie, égoïsme, peur d’autrui...

La lente et inexorable dégradation du comportement collectif

Les petites frappes n’ont rien à perdre ; comme beaucoup de jeunes, l’avenir pour eux ne veut pas dire grand chose, d’autant plus qu’ils sont pour la quasi totalité en échec scolaire, si même ils vont encore à leur lieu d’études. Leur famille vit chichement d’emplois précaires, ou d’allocations diverses, eux mêmes vivent de drogue, de marchandises volées avec ou sans violence, par eux ou leurs amis, tout cela leur apporte infiniment plus que n'importe quel travail qu’ils pourraient avoir.

Leur famille ascendante a en général peu ou pas de poids coercitif et encore moins affectif sur eux, et ils n’ont cure de l’opprobre qui pourrait leur advenir par une descente de police, une éventuelle incarcération ou mise au tribunal. Pire, un séjour en prison est pour eux une bonne marque sociale auprès de leurs congénères, leur faisant acquérir ou conforter un bon statut, valeur incomparable de ce microcosme, pourrissant la vie au plus grand nombre des français.

Ils n’ont pour la plupart pas créé de famille, ont un conjoint ou une conjointe dont ils se soucient peu, ne pouvant tisser de véritable lien affectif, n’appréciant l’amour que pour le sexe, et non pour sa véritable essence. Tout l’argent, parfois considérable, qu’ils peuvent tirer ou soutirer plutôt de la société va en pseudos plaisirs partant en fumée : belles voitures tôt cassées ou changées, vêtements de marque, drogue, boites de nuit, alcool… rien en tout cas qui les engagerait dans une réelle construction, comme d’acheter un logement, créer un commerce légal par exemple.

Tout cela pour dire qu’ils n’ont véritablement rien à perdre selon les normes de la société. Si d’aventure ils peuvent être passés à tabac dans quelques commissariat, la bonne société a tôt fait de fustiger, condamner les bourreaux.

Les petites frappes peuvent, elles, en faire autant en arrachant les téléphones portables, les sacs des vieilles dames, ruiner des vies entières par la violence, le vol, cambriolage, racket, viol, meurtre, menaces, insultes quotidiennes parfois. La racaille n’en supportant généralement aucune conséquence le plus souvent parce qu’on ne les trouve pas, ou que les victimes, décidément informées du fonctionnement curieux de la société, ont peur de se plaindre.

Sitôt placées face à leur tourmenteur, violeur, agresseur, de suite mis en liberté provisoire, conditionnelle, pour bonne conduite, en attente d’être présenté au tribunal, relaxé faute de preuve. Ou bénéficiant d’un classement sans suite, du fait de l’engorgement soigneusement entretenu des tribunaux. Si d’aventure les petites frappes sont jugées, elles écopent de quelques mois ou années de prison suite le plus souvent à de multiples forfaits demeurés impunis. Pas de quoi les en décourager, tandis que les victimes sont souvent traumatisées pour toute leur vie par ce qu’elles on subi.

Alors que faire devant ce triste constat ? Certes, on peut augmenter la répression, mais cela seul ne fait qu’accentuer le sentiment réel qu’ont les petites frappes de la violence et de l’injustice de la société à leur égard. Cela ne suffit pas. Il faut que les petites frappes puissent réellement regretter leur incarcération, mise à l’index du jeu social, de l’infamie les marquant.

Pour ça, il faut leur donner un réel statut social, autrement que par d’éventuels emplois précaires, entre deux périodes de chômage, peu payés, les forçant à vivre dans d’infâmes taudis, les envoyant au moindre faux pas volontaire ou pas, sous les ponts ou dans la criminalité, plus sûr moyen de s’en sortir finalement. La richesse française doit être partagée, alors que les 10 % les plus riches de la société se partagent 80 % du patrimoine, et donc les 20 % restants partagés par 90 % des français, cette dernière couche ayant en son sein à nouveau de considérables différences de niveau et qualité de vie.

On ne peut plus continuer à croiser un mendiant, se détourner de celui dormant par terre sans couverture dehors en plein hiver en se disant qu’on n’y peut rien. On a l’impression d’heureusement y échapper, mais c’est toute la qualité de vie de l’ensemble des français qui en souffre. On profite de son argent, de ses biens. Tant mieux pour moi, tant pis pour les autres. On a ce qu’on mérite dans la vie, que ce soit par héritage (mérite de toute une lignée), de son travail (mérite personnel), de son intelligence (mérite éducatif et génétique), ou par la chance (j’étais là au bon moment, j’ai su saisir ma chance).

Pourtant, à quoi bon avoir plein d’argent si on doit se cadenasser chez soi pour en profiter, craindre l’agression au dehors, vivre parfois dans un bunker comme il s’en crée de plus en plus dans ces zones résidentielles fermées avec gardien et presque miradors, réseau de caméras de surveillance pour interdire ou essayer d’interdire toute intrusion. Mais que fera t-on lorsque ces zones, provoquant exaspération et jalousie, seront attaquées par de véritables commandos venus des bas fonds de la société ?

Vue de l’esprit ? Voyez ce qui se passe dans les autres pays, comme la Colombie, où les enlèvements contre rançon sont monnaie courante, où tous ceux ayant à craindre pour leur vie sont armés et suivis de garde du corps ? C’est un autre pays ? Impossible en France ? Pourtant, c’est déjà ce qui se passe en Corse par exemple, pour bien des personnes menacées contre leur vie, parce qu’ils parlent, parce qu’ils refusent de payer les mafias, parce qu’ils sont étrangers, « étrangers » à la Corse.

La folie est humaine, s’étendant librement avec la misère. Vous, n’avez-vous jamais été tenté de vous battre, de tuer ? Non ? Moi, si. Ce qui m’a retenu, c’est tout ce que je perdrai logement, mes enfants, mon emploi, mes biens, ma liberté. Mais si je n’avais rien, par quoi aurais-je été retenu ? Par ma morale ? Mais si je n'en avais guère, ou que tous les exemples autour de moi relevaient de la misère : alcoolisme, ou autres drogues, chômage, sous logement... ouvrez les yeux. Si vous ne voulez pas que la misère morale vous atteigne, vous et vos proches, partagez au niveau de la nation, de la planète.

Peut-on croire aux miracles et au créationnisme ?

Jésus-Christ a t-il existé ? Les historiens se déchirent parfois sur le sujet, avançant force arguments en faveur ou non de son existence terrestre, sans même parler de celle éternelle céleste. En fait, le problème n’a guère d’importance. Il a pu exister, être marié ou non, le tout est de savoir la signification qu’on donne à son existence, et surtout la vérité à tout le surnaturel l’entourant.

Plus largement, on peut traiter en même temps du problème de tous les prophètes qui, tous, ont été accompagnés de phénomènes surnaturels : ils entendent Dieu leur parler, leur donner des directives, font des miracles. Les religions s’en suivent, peuvent donc également être ajoutées à cet article.

Là encore, les scientifiques ont abondamment disserté sur l’origine matérielle possible des miracles. Tel tsunami aurait écarté les eaux de la mer Egée, telle configuration climatique a permis la prolifération de crickets, tel déluge aurait été prouvé à l’aide de traces géologiques...

En fait, rien n’est véritablement important là dedans. Comme l’affaire du saint suaire, dont la datation au carbone 14 a montré que sa naissance date du 14ème siècle (bien loin donc de l’apparition terrestre de Jésus), on peut tout croire ou ne pas croire. Ce ne sont pas des écrits vieux de centaines d’années qui peuvent ou non prouver quoique ce soit, d’autant plus qu’ils se sont d’abord transmis oralement, écrits bien après les faits relatés.
En fait, si je voulais résumer cet article en un mot : si on veut croire, si on a la foi : alors on croit, et on fait fi de toutes ses connaissances scientifiques et même de son bon sens. Ainsi on peut croire en toute bonne... foi ! que la vie terrestre à 4.650 années d’existence, depuis que Dieu a créé la Terre, les astres, animaux puis hommes. Tout cela daté à l’aide du nombre de générations patiemment énumérées dans la Bible. Foin des couches géologiques montrant l’âge de la Terre estimé à 4,5 milliards d’années, des fossiles...

C’est d’autant plus étonnant que les arguments des créationnistes sont assez drôles. Par exemple, ils disent que jamais on a vu une voiture se créer seule en mélangeant dans un tonneau les diverses pièces la constituant. Certes. Donc, il a fallu un créateur. Ils oublient de dire que si on mélange dans ce même tonneau une part d’oxygène, deux parts d’hydrogène en provoquant une étincelle, on crée bien de l’eau. Et partant, tous les éléments de la vie semblent ainsi pouvoir être créés, avec le temps et un environnement adéquat. Par contre, cela ne gêne pas du tout ces mêmes personnes de décrire comment Dieu a créé le monde, Adam, puis Eve à partir de la septième côte du premier, s’émerveillant comme des gamins devant tant de miracles. Quand on veut croire, on croit !

C’est pourquoi je mêle en cet article les sectes. Elles aussi ont un prophète, qui souvent est témoin ou directement producteur de miracles, comme les raéliens par exemple qui communiquent via leur chef avec les extra terrestres. On a vu pire, notamment cette secte en Guyanne qui subit un suicide collectif (encadré par des gens en armes pour tous ceux ne voulant pas écouter le divin gourou), produisant 850 morts.

24/01/2007

La vie dans les cités : la loi n’y entre pas, le meilleur de l’être humain non plus

Patricia, 14 ans, servait d'objet sexuel aux garçons de son collège et de sa cité, à Vigneux-sur-Seine (Essonne). devant pratiquer des fellations, chez elle une première fois puis à de multiples reprises dans une cave de la cité de la Croix-Blanche, et à une reprise d'actes de sodomie, d'août à décembre 2000. A une occasion, l'une de ses copines du collège a été entraînée avec elle et a subi le même sort.

Onze de ces individus en détention provisoire depuis leur interpellation, entre novembre 2001 et avril 2002, comparaissent pour viols en réunion devant la cour d'assises des mineurs de l'Essonne, à Evry. Sept mineurs de moins de 16 ans, également impliqués dans cette affaire de tournante, seront jugés par le tribunal pour enfants, fin novembre.

Patricia est complètement fermée et a beaucoup de mal à parler. Traumatisée et menacée, l'adolescente a été placée chez ses grands-parents, dans le sud de la France. Elle a tenté de se suicider, en novembre 2001, avant d'être hospitalisée dans un service psychiatrique puis placée dans un foyer pour jeunes en difficulté. Elle était revenue chez ses parents, qui avaient dû quitter la Croix-Blanche, tout en essayant de reprendre sa scolarité quand son père s'est suicidé, cet été. Il a laissé une cassette dans laquelle on comprend à demi-mots qu'il n'a pas su faire face et qu'il s'en voulait. Il se faisait le reproche de n'avoir pas vu que sa fille subissait des violences sexuelles à répétition à quelques mètres de chez elle et que leurs auteurs la faisaient passer pour la salope du quartier. L'un de ses agresseurs lui avait même fait croire qu'il avait pris des photos pour les montrer à son père.

La cave où les adolescents entraînaient de force la collégienne était devenue le lieu de rendez-vous où ils venaient assouvir leurs pulsions sexuelles, parfois plusieurs fois par semaine. Sur les murs, figuraient des inscriptions sans équivoque sur l'utilisation des lieux : « la cave des putes, toutes les salopes nous sucent ». D'après le témoignage d'un adolescent, une file d'attente d'une vingtaine de garçons se formait certains jours devant la cave, chacun passant à tour de rôle, voire plusieurs fois au cours d'une même après-midi.

A force de circuler à l'intérieur de la cité et du collège, la rumeur a fini par parvenir à la police. En avril 2001, deux écolières sont venues tout raconter. Convoquée début mai, Patricia a d'abord nié avant de se représenter d'elle-même au poste de police, en juillet. Souvent, les affaires de tournante ne vont pas jusqu'au bout parce que les victimes reviennent sur leurs déclarations à cause des menaces qu'elles subissent. Mais là, elle a tenu le coup, se félicite un enquêteur.

De leur côté, les adolescents interpellés ont presque tous avoué sans vraiment prendre conscience de la gravité de leurs actes et en essayant de faire croire que la jeune fille était consentante. Pour eux, elle était d'accord et c'était normal. Leur discours se résumait à : tout le monde le faisait, alors pourquoi pas nous ? On a l'impression qu'ils sont convaincus que les filles doivent tout accepter dès l'instant qu'il s'agit d'assouvir leurs pulsions sexuelles.
Sur les onze adolescents jugés, trois continuent à nier les faits. A l'approche du procès, certains ont exprimé un début de prise de conscience.

On peut expliquer ces comportements peur être par l'omniprésence du sexe dans la communication, en particulier publicitaire, où l'on a rarement compté autant de jeunes femmes au bord de l'orgasme vantant les mérites d'une voiture ou d'une cuisinière. Au siècle où les religions prennent une part si importante pour l’identité de tant de gens jeunes ou pas pour se trouver un but dans la vie, hors de cette société, de toutes ces sociétés ne vivant que par et pour l’argent, les femmes, dans certains quartiers, ne peuvent porter d’étiquettes que de pute ou de pieuse. Quand elles ont des rapports sexuels, c'est souvent un rapport anal, pour garder la virginité. C’est hallucinant, mais c’est comme ça. Nul désir ici de condamner la sodomie, puisqu’elle est le libre choix de chacun. Mais ici, est-ce vraiment un choix ?

Le pire dans tout cela est que ces garçons, ces jeunes hommes, ces hommes, ne se rendent pas compte de l’ampleur de leur mauvais comportement, et c’est un euphémisme. J’en veux pour preuve, preuve hideuse, l’exemple suivant.

Vous vous souvenez sans doute de cette jeune Sohane brûlée vive dans son quartier. Qu’importe la raison, on en est plus à ce point de compréhension. Dans son quartier, elle n'avait pas d'arrière, elle n'avait que sa grande sœur : elle n'avait personne pour la protéger. Et comme, en plus, elle était une étrangère à la cité..." Sohane habitait la cité Bourgogne, c'est vrai. A deux pas de la cité Balzac. Quand on a fait la marche silencieuse pour Sohane, raconte Sandra, les télévisions étaient là. Tout le monde a vu les filles et les garçons qui défilaient. Mais personne n'a dit que, parmi les garçons qui participaient à la marche, il n'y en avait pas un seul de la cité Balzac, là où Sohane est morte. Parce que ceux de Balzac, ils étaient solidaires du gars qui a tué Sohane. Ils nous l'ont dit quand on a été les voir pour la marche. Ils nous ont dit qu'ils étaient du côté de leur copain ».

De fait, là où cette malheureuse jeune femme s’est sanctifiée à la Jeanne d’Arc, sans jeu de mot, des inscriptions de gens du quartier ont fleuri. Que croyez-vous qu’elles expriment ? Un soutien au meurtrier par ses petits copains, contre la pute Sohanne. Je suppose que, toute haine mise à part, si cela vous est possible, vous comprenez parfaitement l’ampleur du problème, de leur problème, de notre problème. Ce n’est pas la prison qui pourra seule corriger toute une mentalité passant totalement à coté du plus simple respect de l’autre, lui déniant le droit à son existence. Alors pourquoi ne pas le tuer, la tuer, puisqu’il, puisqu’elle n’a aucune valeur à leurs yeux.