19/01/2007

Pourquoi personne n’intervient plus lors d’une agression en public

Vous avez été victime d’une agression, et personne n’est intervenu, alors que bien du monde se trouvait autour de vous. Les gens ont fait semblant de ne rien voir, sont partis dès que possible, trop heureux que rien ne leur soit arrivé à eux, s’éclipsent même pour ne pas avoir à servir de témoin.
Que se passe t-il donc ? Ces gens ne comprennent-ils donc pas que le prochain agressé peut être eux, ou un de leur proche ? Auparavant, les témoins seraient intervenus. Le monde est décidément devenu bien lâche !

En fait, ce sont les hérésies constantes de la société qui la font devenir lentement folle. A force de vouloir protéger tout le monde, on ne protège plus personne. A force de vouloir faire respecter et codifier les droits de chacun, les simples devoirs de base ne sont plus remplis. A quoi bon faire respecter les droits de multirécidivistes qui n’attendent que leur énième admonestation du juge des enfants qui les laissera une cinquantième fois parfois repartir libres du fait de leur minorité légale. Ils rient bien entre eux, et n’ont peur de rien, insultent les CRS et policiers à quelques mètres d’eux, car on leur a bien expliqué que ces représentants de l’état n’étaient bons qu’à ça. Une dizaine de racailles suffisent à détruire l’ambiance d’un quartier, d’un village, voire d’une petite ville.

Si une personne veut intervenir contre eux, il trouvera un groupe constitué n’ayant rien à perdre face à elle. L’intervenant, lui, aura sa femme, ses enfants, ses biens immobiliers et mobiliers contre lesquels la racaille saura se défouler. Ni vu, ni connu. Même pas recherché d’ailleurs. Comment dans ces conditions vouloir remplir son devoir moral de citoyen ! D’autant plus que les règles de justice sont particulièrement démentes : si quelqu’un vient vous chercher noise avec ses simples poings, il ne s’agira pas de prendre un bâton ou autre arme pour lui taper dessus ! S’il fait vingt kilos de plus que vous, a de gros muscles, et l’habitude de se battre : tant pis pour vous ! Et si vous lui tapez dessus le premier, il aura à cœur de porter plainte pour coups et blessures, lui qui ne voulait rien de mal. Vous, vous êtes solvable, repérable (connu, habitation fixe, métier, biens...), lui pas forcément, est insolvable, se fiche de tout.

Si d’aventure il vient avec une arme, il vaut mieux attendre qu’il s’en serve contre vous avant éventuellement de la retourner contre lui, ou de vous servir vous même d’une arme, en supposant que vous en ayez une, ce qui est bien rare en France de la part des honnêtes gens. Il faudra bien prouver que vous étiez en état de légitime défense si vous voulez vous en sortir devant la justice.

Au delà de ces délires procéduraux, il faut bien comprendre que pour quelqu’un assistant à une agression, vous défendre alors qu’il sait pouvoir retrouver l’agresseur (et ses amis tant qu’à faire, car ces gens là sont très courageux, avec armes aussi) face à lui le lendemain de son arrestation (très hypothétique) ne risque pas de le rendre enclin à vous défendre. Il faut châtier durement toute dérive comportementale au sein de la société, lorsqu’elle porte sur un bien ou une personne. Mais faut-il encore laisser un avenir possible à ceux et celles commettant ces forfaits, commandés d’abord par une désespérance totale.

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