30/01/2007

A t-on raison d’en vouloir à la religion islamique ?

La religion musulmane fait couler beaucoup d’encre ces temps-ci, notamment depuis l’attentat du World Trade Center, mais déjà avant, dans la confrontation de cultures et de religions.

L’essentiel des pays de foi musulmane sont des pays pauvres. Souvent, ils souffrent le joug de régimes autoritaires non démocratiques, inféodés aux anciennes nations colonialistes, ou de celles ayant pris la relève. Enfin, beaucoup des personnes de foi musulmane des pays développés sont cantonnées au bas de l’échelle, refusées par la classe élitiste. Terreau idéal pour le fanatisme religieux, apte à donner un sens à la vie de pauvres hères désorientés ou revanchards.

La religion musulmane n’est pas plus mauvaise que d’autres. On lui reproche le port de voile islamique obligatoire, voire de burqa (ou burka) ou le chadri, ne laissant apercevoir que les yeux (derrière un voile grillagé) de tout le corps, quelle que soit la chaleur externe.

La charia, sorte de loi du talion permettant d’interpréter et d'appliquer le Coran, autorise la polygamie pour les hommes qui peuvent répudier leur femme (et parfois réciproquement en cas de mauvais traitements), ou se marier avec une femme juive ou chrétienne –mais non païenne (il est interdit aux femmes de faire de même).

Voici ce que dit le Coran sur le statut de la femme : « Les hommes sont supérieurs aux femmes à cause de leurs qualités par lesquelles Dieu a élevé ceux-là au-dessus de celles-ci, et parce que les hommes emploient leurs biens pour doter les femmes. Les femmes vertueuses sont obéissantes et soumises. Vous réprimanderez celles dont vous aurez à craindre la désobéissance. Vous les reléguerez dans des lits à part, vous les battrez.» (IV, 38). Il n'est donc pas interdit à un musulman de battre son épouse, à condition de le faire avec mesure.

Dans l'islam traditionnel, l'abus de la polygamie et du droit des hommes à répudier leur femme, même si leur conduite est irréprochable, a récemment conduit beaucoup de pays musulmans à la promulgation de lois familiales nouvelles.
Le Dieu de l'islam est absolument libre dans son action et ne se lie donc pas à des promesses. Par contre il exige une soumission totale, ce que traduit du reste le mot « islam ». Le pardon qu'il octroie n'est pas pour le présent, mais pour l'éternité. Allah pardonnera (ou ne pardonnera pas) au Jour du jugement.
Cela signifie que l'homme vit dans l'incertitude. Il ne peut qu'espérer avoir accompli tout ce qu'Allah attend de lui et l'avoir ainsi satisfait. D'où la résignation prêchée par l'islam et vécue par les musulmans, résignation qui s'exprime inlassablement, du matin jusqu'au soir, par l'expression « Inch Allah », « si Dieu le veut ». Récitée quasiment comme une incantation, elle est non seulement une confession de foi, mais une formule destinée à se concilier ses faveurs et à éloigner le malheur.
Le musulman est profondément fataliste. La pauvreté des immenses masses de l'islam et le poids des circonstances économiques qui ne laissent guère espérer en un changement et un avenir meilleur, ont favorisé une sorte d'inhibition devant l'action : « On ne peut rien y faire ! C'est comme ça ! C'est la volonté d'Allah ! » Ou bien : « Les choses changeront quand Dieu le voudra ! On ne peut qu'attendre et espérer ».
L’occident stigmatise la foi musulmane à cause de la condition féminine notamment, et du fanatisme religieux de certains. Il me semble que les pays musulmans sont pour la plupart dans la situation du moyen âge chrétien, où dénoncer le Christ équivalait à prononcer son arrêt de mort, où la femme était considérée comme sans âme ni droits sociaux. Laissons le temps à ces pays d’aller vers le progressisme et la liberté, et tâchons d’incorporer leurs membres dans nos sociétés avec le plus de bien possible.
Quant au fanatisme, il est en très grande partie issu de leur misère, entretenue par leurs régimes dictatoriaux, protégés par les pays développés. Qui sème le vent, récolte la tempête, sans même parler de la guerre économique, dont le terrorisme est un sous produit.

1 commentaire:

Umm Maariyah a dit…

non le musulman n'est pas fataliste. tout au contraire il est de nature optimiste puisque pour chaque chose il s'en remet a Dieu. il garde toujours espoir en Dieu et ne desespere jamais